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Critiques de Lord Dunsany (49)
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La fille du roi des elfes

Sachant qu'il figurait parmi les influences de Lovecraft, j'avais acheté ce livre chez un bouquiniste ... en 1987 ! Et ne l'avais, jamais lu, jusqu'à il y a peu !

Parce que je craignais le côté "conte merveilleux" moelleux comme de la guimauve tiède...

M'aventurer dans un monde où règnent féérie et magie et où gambadent joyeusement elfes, trolls et licornes... très peu pour moi !

Mais en fin de compte, après m'y être plongé, dès le second ou le troisième chapitre, je n'avais qu'une envie, c'est de continuer le périple aux côtés d'Alveric !

Les descriptions de la forêt enchantée et des paysages irradiants voire iridescents me laissaient entrevoir les Contrées du Rêve de Lovecraft où les Zoogs observaient le moindre de nos mouvements (A la recherche de Kadath). Et j'aime la manière dont se poursuit le récit, riche en descriptions et sans trop de dialogues.

Il s'avère qu'en fin de compte, c'est vraiment le genre de fantasy que j'apprécie : léger, mais pas trop, plein de couleurs mais sans jamais écoeurer le lecteur, peuplée de créatures fantastiques sans être envahis de bisounours !

Dire que durant tout ce temps, en ignorant l'ouvrage à la couverture violette je loupais juste l'occasion de faire un voyage plein de charme et d'aventures !
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La fille du roi des elfes

Lorsqu’on apprécie l’Heroic Fantasy, il faut avoir lu La Fille du Roi des Elfes de Lord Dunsany. Ce précurseur nous entraîne dans un monde parallèle où le temps ne s’écoule pas de la même façon que dans le monde réel, delà découlera tout le conte.



Lord Dunsany nous offre une histoire qui utilise de manière « crédible » les éléments du merveilleux.



Un roman pour ceux qui ont envie d’explorer le genre.

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Vent du Nord

Une fois n'est pas coutume, je découvre un roman irlandais. Lord Dunsany est un aristocrate notamment connu pour avoir inspiré des auteurs comme H.P. Lovecraft et J. R. R. Tolkien (c'est d'ailleurs ce qui a titillé ma curiosité) qui publia de très nombreux textes (nouvelles, essais, poèmes et romans) dont Vent du Nord en 1933. Habituellement classé dans le genre de la fantasy, le roman reste d'une veine assez réaliste et se situe au coeur de l'Irlande chère à l'auteur.





Le récit nous narre l'histoire d'un jeune aristocrate qui après le départ plus-que soudain de son père, sérieusement compromis dans des affaires politiques, se retrouvera plus ou moins livré à lui-même et va peu à peu découvrir les joies de la chasse, des longues balades dans le "bog" (zone humide/tourbière) et apprécier la compagnie de Marlin, paysan analphabète et gardien de légendes et de savoirs oubliés, et de sa mère, voyante excentrique vivant avec son fils au milieu de cet environnement reculé et sauvage.





On nous raconte dans ce livre l'affrontement de deux Irlande, de deux mondes : le premier est moderne, rationnel, catholique et civilisé, le second est traditionnel, païen, sauvage, impalpable et fantastique. Si le premier monde est en train de tuer le second, c'est bien vers ce dernier que le coeur du narrateur (et celui de Lord Dunsany, aristocrate attaché à la nature, aux traditions et à la chasse) penche. Il nous raconte l'histoire de ce mystérieux Vent du Nord qui guide le chasseur et souffle ses secrets à ceux qui peuvent l'écouter. le roman de Dunsany est à la fois un roman initiatique et un hymne, un chant du cygne vibrant pour cette Irlande sauvage qui se meurt face à la modernité.





Le roman repose sur un rythme lent et contemplatif ainsi que sur un charme désuet. Je ne suis pas sûr que le roman convienne à tous les aficionados du Seigneur des Anneaux ou à l'intégralité des amateurs de fantastique, il séduira néanmoins les lecteurs avides de curiosité et qui apprécieront, près d'un siècle après sa publication cette belle balade celtique.

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La fille du roi des elfes

« La fille du roi des Elfes » de lord Dunsany est considéré comme l’un des romans à l’origine de la fantasy. Il aurait inspiré, entre autres, Lovecraft et Tolkien – ceux qui connaissent leur univers feront tout de suite le lien.

Ce roman est à mi-chemin du conte et du roman de chevalerie. Le style y est merveilleux, poétique et un peu emphatique. C’est aussi un roman très lent, car c’est une histoire sur le temps. Ne vous attendez pas, donc, à des combats à profusion et des aventures folles, mais à des descriptions de la nature ou de parties de chasse.

Ce qui m’a le plus plu dans ce roman, c’est la séparation immense entre le monde des Elfes, voué à l’immobilisme serein, et les « contrées familières », caractérisée par les beautés du changement.

Le roman est un peu répétitif, mais d’une beauté envoûtante.
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La fille du roi des elfes

Ce roman est, dans l'histoire littéraire, considéré comme LE premier roman de fantasy. Cette histoire aurait inspiré autant Lovecraft que Tolkien.



J'avais donc un très gros a priori sur ce livre: être une pierre fondatrice ne veut pas forcément dire que, moi, lecteur lambda, je vais passer un bon moment ^^



Mais ça raconte quoi ce pilier de la fantasy?



L'histoire d'un jeune homme, Alveric, qui doit partir trouver la fille du roi des Elfes, Lirazel car les citoyens de son royaume veulent avoir un dirigeant avec

des pouvoirs magiques... Les revendications à l'époque c'était autre chose ^^



Nous allons donc suivre la rencontre entre le monde "classique" et le monde féérique, le monde des légendes, celui du roi des Elfes, voir comment le "choc des cultures" va se passer.



Et bien, autant le dire tout net: c'est vraiment une histoire magique: la description du royaume des Elfes qui soulignent des couleurs qui n'existent plus vaut la lecture à elle seule. C'est très beau, enchanteur et j'ai voyagé dans ce monde étrange avec plaisir.



Les personnages sont également marquants: la princesse elfe n'est pas une nunuche magnifique mais un être d'un "ailleurs" qui ne comprends même pas la notion de "Temps". le "héros" n'est pas non plus une brute mal dégrossie ou un "sauveur": il est bien en mal avec ce monde enchanté et sa belle promise...





Et le roman a très bien vieilli: les moments où l'auteur brise le 4ème mur sont aussi drôle qu'un Pratchett ou un Gaiman, bien plus contemporain ^^



Bref, c'est excellent, un sans faute magique!











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Encore un whiskey, monsieur Jorkens ?

A Londres, le narrateur (Lord Dunsany lui-même ?) rencontre un ami qui l'emmène dans un modeste club : "le billiard club", dont le principal attrait est la présence d'un vieil aventurier, M. Jorkens, qui quand on lui offre un whisky-soda raconte une histoire extraordinaire, tirée, dit-il, de ses souvenirs de voyages.



Ces histoires sont-elles vraies, imaginaires, ou "embellies", est-ce vraiment important ?



Edward John Moreton Drax Plunkett, dix-huitième baron Dunsany (1878-1957) est surtout connu en France pour son roman "La fille du roi des elfes", considéré comme l'une des oeuvres fondatrices de la Fantasy.



Mais, cet irlandais, fut aussi l'auteur de nombreuses pièces, nouvelles et romans souvent inspirés par sa verte terre natale.



Dans les années 1980, les Nouvelles Editions Oswald (NEO pour les intimes) firent une belle oeuvre de découverte ou de redécouverte d'auteurs et d'oeuvres méconnus du public français, notamment sous l'égide de François Truchaud ,ainsi, les écrits inédits de R.E Howard, furent un fleuron de la collection "Fantastique, science-fiction, aventures".



C'est dans cette démarche que fut publié ce recueil de nouvelles d'une grande qualité qui met en avant le talent de conteur de Lord Dunsany et...de M.Jorkens !

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La fille du roi des elfes

Une lecture, magique, féérique !

Rien ne manque, ni les elfes, ni les fées, ni les trolls, ni les sorcières, ni les rois, ni la magie, ni les mondes imaginaires.

La nature est très présente, les beaux sentiments aussi.

Une promenade dans l'imaginaire et le beau, je dirais même le magnifique.

Et tout cela écrit avec tellement de beauté !

Un vrai plaisir de lecture.

Je le recommande, en doses maximales, s'il vous plait !

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La fille du roi des elfes

Un des auteurs (et des livres) favoris de H.P. Lovecraft, à raison ! Un enchantement de la première ligne à la dernière.
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Contes d'un rêveur

Un beau voyage onirique et mélancolique, mais singulier, avec des visions fantastiques, voilà ce que sont ces Contes d'un Rêveur. Quant on sait que Edward John Moreton Drax Plunkett, alias Lord Dunsany a inspiré Lovecraft, on ne s'étonne pas de faire cet incroyable périple dans un imaginaire extraordinaire, en moins sombre que Lovecraft, cependant. Ma lecture des Contes d'un Rêveur n'est pas récente, mais je me souviens d'une certaine fraîcheur dans ce recueil, on y trouve du fantastique maritime, un peu de surréalisme, (nous sommes dans des rêves) des allégories, des références bibliques, un brin d'humour, une évocation de l'Irlande... par un rêveur, qui n'est autre que l'auteur lui-même.
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La fille du roi des elfes

Peut être ma lecture la plus décevante de l'année. Pourtant, lire un roman fondateur de la fantasy, dont l'auteur a inspiré les plus grands, Tolkien, Moorcock, Howard ou plus récemment (et en moins grand) Sapkowski et son Sorceleur, promettait une lecture passionnante.



Malheureusement, je n'ai que peu de fois réussi à me plonger dans ce récit féérique, la faute à de trop nombreuses répétitions (l'agaçant "Dans nos contrées familières" au moins dix fois par chapitre...) et de longues descriptions sur plusieurs paragraphes.

De plus, je n'ai ressenti aucune empathie pour la plupart des personnages, Alveric, Lirazel ou encore Lurulu.

Ce sont les passages avec Orion que j'ai trouvé les plus intéressants, nous immergent de belle manière dans la nature pour des parties de chasse (ne faites pas lire ce livre à votre pote vegan). Orion, mi-humain mi-elfe, se sentant irrémédiablement attiré par le monde féérique mais attaché au pays et aux gens qui l'ont vu grandir.



Dunsany crée une ambiance enchanteresse avec une écriture très imagée et des personnages singuliers. On a parfois l'impression d'être dans un rêve, dont j'ai souvent été sorti par une énième description d'un même élément.

Il n'oublie pas non plus de critiquer certains aspects de l'être humain, comme la jalousie ou l'ignorance, se moquant du fondamentalisme religieux.



Malgré certains points intéressants, je suis loin d'avoir été conquis et je me demande si je tenterais une autre de ses oeuvres. Encore faut-il qu'un éditeur se décide à sortir le reste de ses ouvrages.



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Les Fabuleux voyages de Mr Jorkens

Lu en anglais, chez Penguin, une petite sélection par S T Joshi des histoires de Jorkens. Ici Dunsany "se lâche" avec un humour féroce, n'hésitant à miser sur l'autoparodie, mais toujours subtil et avec une délicatesse envers ses personnages farfelus
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Le livre des merveilles

Lu en anglais chez Penguin, une petite sélection du book of wonders et du last book of wonders de S T Joshi. Tous les contes sont excellents. On se rapproche du fantastique classique avec un cadre réaliste au début, puis cette envie d'échapper au quotidien. L'humour est si particulier, ironique tout en étant bienveillant envers ses personnages de rêveurs, "whimsy", peut être irlandais ?
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L'Épée de Welleran

Lu en anglais dans "tales of wonder" chez Penguin. Nouvelles oniriques et légendaires. Il faut se laisser emporter par la poésie de Dunsany. La richesse et la texture des contrées du rêve ne doivent pas faire oublier l'exigence stylistique et la maîtrise du récit ! A noter l'importance du passage du temps, sa distorsion grâce aux rêves..
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Les Dieux de Pegàna

Lu en anglais dans l'édition penguin classics. Lord Dunsany réalise ici une œuvre poétique et imaginaire. La poésie émane des idées simples et folles sur l'origine de monde et les amusements des Dieux. L'enfant de l'aube joue avec une boule en or. Un Roi défie le Dieu du temps. Dunsany fait partie des premiers créateur de mondes. Original pour l'époque et certainement encore aujourd'hui... Il convient sans doute de l'aborder comme un recueil de poésie pour en apprécier toutes les qualités !
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La fille du roi des elfes

La fille du roi des elfes est présenté comme l'une des oeuvres fondatrices de la fantasy, antérieure même à celle de Tolkien.



J'ai d'abord été charmée par son aspect très proche du conte de fée. L'écriture est descriptive et poétique (sans pour autant verser dans le charabia lyrique), ça se lit bien et ça met des images d'Arthur Rackham plein la tête. La nature est au coeur de la vision de l'auteur : on décrit le passage du temps par la floraison de telle ou telle fleur, et l'émerveillement du Royaume Enchanté passe souvent par sa flore hors du commun ou son crépuscule sans fin.

L'histoire en elle-même ne dément pas les contes d'autrefois, avec son jeune prince qui part conquérir le coeur de la princesse des elfes.



Et puis la lassitude est arrivée. Un conte est agréable à lire quand il est bref. Et si c'est un court roman, La fille du roi des elfes est un conte... long. Très long. Ça s'étire, le caractère des personnages reste effleuré, et la lecture se fait laborieuse, jusqu'à en lire de grands passages en diagonale.



C'est une oeuvre que j'ai aimé découvrir pour mieux comprendre les racines d'un genre littéraire qui m'est cher, mais je l'aurais davantage appréciée sans ses longueurs.
Lien : https://minetsbooks.wixsite...
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La fille du roi des elfes

Un coup de coeur pour ce magnifique petit livre. Il s’agit d’un conte de fées pour adulte.



Douze artisans qui forment le parlement de la vallée des Aulnes vont voir leur roi pour lui dire qu’ils aimeraient que la vallée devienne célèbre et que le prochain roi ait des pouvoirs magiques. Le souverain enjoint donc son fils d’aller enlever la princesse du Royaume enchanté. Alvéric va demander une épée magique à la sorcière Hiroonderel, qui lui forge une arme avec de la foudre. Alvéric s’en va vers l’est et rencontre un vieux bourrelier qui habite la dernière maison de la terre des hommes. Le prince l’interroge sur le Royaume enchanté voisin, mais l’artisan élude.



Le lendemain, Alvéric traverse la frontière crépusculaire, se bat contre les arbres gardiens et parvient au palais du roi. Il n’aura pas besoin d’enlever la princesse Lirazel, car c’est le coup de foudre immédiat entre eux et elle ne demande qu’à le suivre. Ils arrivent à s’enfuir avant que le roi n’ait le temps de réagir et reviennent dans la vallée des Aulnes. Ils se marient et ont un fils, Orion … mais comme nous sommes dans un conte pour adulte et non pour enfants, ils sont très malheureux tous les deux. Ils ne sont pas de même nature et ne se comprennent pas du tout malgré leur amour. Lirazel ne voit pas l’intérêt des préoccupations terrestres et Alvéric aimerait qu’elle devienne humaine, il essaie notamment de la convertir au christianisme. Hiroonderel est la gouvernante d’Orion. Le roi des elfes envoie un sortilège à sa fille pour la ramener vers lui. Comme le gouffre se creuse de plus en plus entre elle et son mari, Lirazel finit par retourner au Royaume enchanté.



Alvéric est désespéré du départ de sa femme et se remet en quête du Royaume enchanté, mais celui-ci est introuvable, il erre durant des années avec quelques fous tandis que son fils grandit et devient un redoutable chasseur. L’histoire finira bien, mais pas avant un long temps de regret et de souffrance pour ses héros, même Lirazel est malheureuse dans son royaume magique.



Ce conte est magnifique et prenant, son écriture est très poétique. Il explore de nombreux symboles. Il nous parle de l’exil et de l’altérité, un thème bien actuel. Le couple royal s’aime mais n’arrive pas à se comprendre à cause de leur différence de nature, pourtant une fois séparée, ils saisiront l’importance de leur amour et voudront être réunis à nouveau, même s’ils doivent payer un prix élevé pour cela.



Un autre thème est la confrontation du christianisme incarné par le Frère et du paganisme. Il ne s’agit pas d’une vision christologique du christianisme, mais d’une vision très superstitieuse puisqu’il s’agit avant tout de vénérer de saintes reliques et de suivre des rites pas moins obscurs que ceux d’Hiroonderel. Il s’agit plutôt de deux types de superstitions opposées et Lord Dunsany préfère la version païenne.



Les hommes du parlement voulaient de la magie, d’abord ils sont mécontents parce qu’Orion ne s’intéresse qu’à la chasse comme ses ancêtres et lorsque sa nature magique se révèle, ils prennent peur car cette fois c’est trop. On ne maîtrise pas l’avenir.



Personne ne veut parler du Royaume enchanté, mais tout le monde le connaît, c’est une part de nos rêves et de notre innocence perdue. Un magnifique conte à ne pas manquer.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Les Dieux de Pegàna

Texte incantatoire un peu à la manière d'une vieille traduction de la Bible ; c'est une succession de courts paragraphes, presque des strophes, qui dépeignent un panthéon imaginaire, création de MANA-YOOD-SUSHAI (toujours en majuscules) qui dort et ne doit pas être réveillé - et donc ne doit pas être prié. Je l'ai lu à voix haute pour mieux profiter du rythme et des allitérations.

Inspiration sumérienne pour autant que je puisse en juger, avec sa multitude de dieux plus ou moins importants qui régissent toutes les activités des hommes - jusqu'au dieux des objets cassés et de la poussière.

Ne cherchez pas d'intrigue, il n'y en a pas.
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Les Dieux de Pegàna

J'ai été intrigué par le statut de Lord Dunsany, pionnier de la fantasy, et ses Dieux de Pegana, paru en 1905. Je me demandais comment on rêvait sur des cultures imaginaires, au début du siècle. Autant prévenir tout de suite les amateurs de récits palpitants, avec personnages auxquels s'identifier et intrigues retorses: passez votre chemin.

Car outre le fait que ce recueil de "nouvelles" est en fait une suite de fragments à haute valeur poétique, dans un style très déclamatoire, Lord Dunsany puise aux sources des grandes cosmologies et des grands mythes, aussi bien du côté celtique que du côté mésopotamien. Il vaut mieux avoir un certain goût pour les textes archaïques, les formules volontiers énigmatiques, les redites évocatoires, les sentences déroutantes. Si tel est le cas, ce bref ouvrage est un véritable régal, mêlant des bribes de récits immémoriaux à l'évocation de dieux fantaisistes, souvent cocasses - comme Jabim, le dieu mineur qui s'occupe exclusivement des objets cassés, son activité essentielle consistant à se lamenter sur leurs débris. Quelques récits se répondent plaisamment, comme la chronique des "prophètes" qui croient pouvoir bêtement défier Mung, dieu de la mort, et profitent de la crédulité populaire pour accroître leur richesse et leur pouvoir; ce sont de beaux passages, avec un souffle mi-cocasse, mi-tragique. D'autres sont plus hermétiques, la magie des consonances comptant souvent plus que la description de ce monde rêvé.

Bref, lecture qui m'a laissé tout à tour perplexe, songeur, admiratif - une belle expérience.
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La fille du roi des elfes

Précurseur de la fantasy, La fille du roi des elfes est un conte merveilleux. Lecture plaisante.
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La fille du roi des elfes

Je viens de terminer ma lecture de La fille du Roi des Elfes de Lord Dunsany et je ressors mitigée. À la fois j'ai été frappé par la belle écriture, poétique et pleine de sens de cet auteur pré-Tolkien, mais j'ai aussi eu beaucoup de mal sur la fin du roman qui commençait à devenir lassant.



Il faut dire que cette histoire a tout d’un conte, de son écriture très portée sur la narration, le déroulement de l’histoire plutôt que sur les relations entre les personnages et l’action. Sauf qu’à mon sens, un conte est attirant et émerveille par sa forme courte. Plus l’histoire s’étire et plus cela devient peu évident à lire. L’écriture de Lord Dunsany est la même sur tout le récit, mais plus j’avançais dans cette histoire et moins cela me suffisait pour me donner envie de continuer. De plus, il se passe très peu d’événements dans ce roman et le tout me semble étiré à l’image du temps qui n’existe pas dans le Royaume Enchanté.



C’est une belle découverte tout de même, car j’avais très envie de lire un auteur de Fantasy pré-Tolkien, mais je ne sais pas si je suis faite pour ce genre de roman dont la forme oscille entre contes et légendes étirés sur le temps, où l’auteur décrit simplement ce qui est. Il me faut un minimum de profondeur pour les personnages et l’absence évidente de dialogues, d’interactions entre eux a fait que mon expérience fut un peu trop laborieuse, une fois dépassée ce que je donnerais comme nombre limite de pages pour un conte.
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