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Critiques de Louis-Jean Calvet (17)
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Léo Ferré

Heureusement qu'il y a les disques et les livres pour nous rappeller l'anniversaire de la mort de Ferré, car on ne peut pas trop compter sur les médias ( et notamment la télé) pour nous le rappeller). Contrairement à Brel, Brassens ou Trénet, Ferré est le mal aimé des médias traditionnels et même de l'opinion publique. Cette impression est certainement la cause de son engagement poussé à l'extrême-gauche, sans doute à cause de ses prises de position et coups de gueules qui ont agaçé pas mal de monde.



Mais heureusement que le monde de l'édition est là pour nous rappeller quel artiste génial il était. En effet, à l'occasion de ce 20ème anniversaire de sa mort, en plus des disques, un certain nombre d'ouvrages sur cet immense artiste ont été édités, dont le plus médiatisé et le plus polémique est le "Comment voulez-vous que j'oublie : Madeleine et Léo Ferré, 1950-1973'" d'Annie Butor, la belle-fille de Léo Ferré qui y raconte sa vie aux côtés du chanteur et de sa deuxième femme, Madeleine.



ferréJe n'ai pas voulu lire ce portrait visiblement amer et donnant une image visiblement très antipathique de l'homme, et j'ai préféré me plonger dans une oeuvre écrite 10 ans auparavant par une autre personne qui l'a personnellement connue, mais dont les ressentiments sont moins criants.



Ce livre, c'est la biographie écrite en 2003 par Louis- Jean Calvet ( et rééditée cette année en poche chez Archipoche). Calvet est un immense linguistique qui a été ami avec plusieurs chanteurs ( Brassens, Moustaki et Ferré) et qui nous livre ainsi un portrait personnel du chanteur anarchiste.



Compagnon de route de Léo Ferré, Louis-Jean Calvet dit au tout début de son ouvrage avoir travailler à partir de ses oeuvres, disques, partitions et textes. Pour beaucoup, Léo Ferré fut le messager de la parole des poètes : Villon, Baudelaire, Aragon...



Connaissant finalement très mal l'homme et la carrière de l'artiste, j'ai appris avec beaucoup d'intérêt, qu'avant d'être un provocateur exalté, Léo Ferré avait fait ses tous débuts au cabaret, et sa carrière se poursuit à travers quatre décennies pendant lesquelles il embrasse tous les styles. Mais il produit ses meilleurs morceaux et atteint son pic de popularité dans les années 60 et au début des années 70, la génération de mai 68 l'ayant défintitivement adopté comme une figure incarnant bien leur modèle contestataire.



Plus qu'une biographie classique, on a droit à une étude du cheminement artistique et politique de Ferré à travers une étude poussée ( parfois un peu trop ardue pour les néophytes) de ses textes et de ses alexandrins, qui est raconté dans cet ouvrage.



L'approche est quand même bien passionnante car elle permet de voir le génie de l'homme dont rien n'était laissé au hasard, surtout dans la construction de ses morceaux, morceaux qu'il pouvait chanter dans une version totalement différente au fil du temps. Et comme beaucoup d'artistes, sa vie privée et sa carrière étaient étroitement liées, et l'homme, pétri de contradictions (ce si flamboyant anarchiste ne pouvait totalement s'affranchir du système), s'est plusieurs fois faché avec ses plus fidèles amis.

Même si Calvet est loin de livrer une hagiographie en livrant les faiblesses et même les lachetés de l'homme, on quitte la dernière page de cette très intéressante biographie en se disant que ce Léo était un vrai un monument de la chanson française, vénéré partout dans le monde francophone, et qui a définitivement marqué de son indélébile empreinte la chanson française.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Histoire de l'écriture

Où sont nées les écritures ? Sous quelles formes ? Comment ont-elles évolué ?

Voici quelques unes des questions qu'aborde ce petit ouvrage de vulgarisation destiné à satisfaire la curiosité du grand public.

Ecrit sans jargon (sauf quand il est impossible de s'exprimer autres. Mais un petit lexique est présent à la fin), de manière ludique et pédagogique et plein d'exemples pour nous rendre les choses claires, nous apprenons que notre alphabet vient de loin. Et qu'il aurait ou être tout autre.Nous partons des cunéiformes sumériens, première écriture connue, qui fonctionnait comme l'écriture chinoise (par idéogramme, donc) Et à partir de ce berceau, ils ont pris leur liberté... Nous ferons un p'tit tour en Asie (les Japonais ont l'art de tout compliquer), par l'Egypte avec Champollion, en Amérique centrale (les glyphes mayas, c'est compliqué : ils ont été déchiffrés à partir des années 1960... Et je n'ai rien compris à leurs (2 en simultané !) calendriers) Nous nous arrêterons au moment où les différents systèmes d'écriture ont trouvé la forme que nous leur connaissons. Il convient de noter que les religions et les différentes colonisations ont été un vecteur de diffusion pour au moins trois systèmes : les idéogrammes chinois avec le bouddhisme, l'alphabet latin et l'alphabet arabe.

Avis aux amateurs : il reste toujours des systèmes à déchiffrer...
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Chanson : La bande-son de notre Histoire

… »enchansonné » !



Ce livre m’a « enchansonné », contraction toute personnelle (mais oui je peux !) d’enchanté et de sonné, étourdi, comme emporté par la foule au rythme d’une valse à mille temps dans une joyeuse chenille à San Francisco ,le tout sous le regard d’un aigle noir tout en me méfiant du gorille et de sa copine shootée aux sucettes à l’anis…



Il y a quelques temps, FR3 diffusait une toute bonne série documentaire en 4 épisodes : « Ces chansons qui nous ressemblent, la bande son de votre vie » réalisée entre autre par Pascal Forneri, fils d’un petit félin sauvageon célèbre au poil noir toujours lustré plus connu sous le nom de Dick Rivers.



Si vous avez aimé cette série documentaire, je pense que ce livre est fait pour vous.



Sans être un doublon malgré le titre assez semblable, il est un très bon complément- indépendant- à la série car plus large au niveau historique (dans le sens ligne du temps).



Des débuts de la chanson, comme forme d’amusement ou ancêtre des « journaux parlés », où les faits étaient relatés sur des airs connus (répertoriés dans par exemple « La Clé du caveau », un recueil de mélodies qui regroupait plus de 2000 timbres dans lequel les chansonniers puisaient les airs sur lesquels ils déposaient leurs textes.)

De la distinction entre auteurs, compositeurs, interprètes, des formes d’interprétations (interprétation, jeu dans le sens théâtral de l’artiste à l’interprétation dans le sens réception et ressenti de l’auditeur),

De la naissance d’une certaine chanson française et plus tard, francophone (avec découverte et insertions de nouveaux mots en provenance de la Francophonie, Québec avec Charlebois, Beau Dommage, les anciennes colonies africaines avec Alpha Blondy ou encore de Louisiane avec Zachary Richard…Travailler c’est trop dur repris par Julien Clerc, mais aussi Alpha Blondy)

De la naissance de la chanson Rive gauche (où par manque de place, l’orchestre et tout le tremblement est remplacé par la guitare -dédaignée à l’époque- et au mieux, accompagnée par un piano) et où pour combler la « lacune » orchestrale, le texte devient poésie, la poésie chanson, la chanson à texte pointe le bout de son nez, prémices de la chanson engagée ou politique.

Des différences des « bulles » d’auditeurs (sociales, géographiques, générationnelles ou simplement de goûts) mais avec parfois une intersection avec quelques chansons communes qui (re)fédèrent le tout.

Du phénomène des Yéyé où souvent est gardée la construction musicale mais où les paroles originales sont gommées pour quelques niaiseries accablantes voire formatées

D’un chapitre duel/comparaison entre une époque (les années 70) et deux artistes (à votre droite : Sardou, à votre gauche : Le Forestier) assez parlant.

Des incontournables Piaf, Barbara, Brel, Brassens, Gainsbourg…

Etc. etc.



Essai qui se lit comme un page-turner, mélange de souvenirs, d’anecdotes, d’histoire, d’analyse, d’informations, de découvertes.



Un tout tout bon moment de lecture



Bien à vous, vais me remettre un petit Gainsbourg



Fred-Fichetoux-Beg mode Les Chansons Françaises activé

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Moustaki

La désinvolture apparente de Georges Moustaki dissimule assez mal une grande capacité d'énergie. Depuis son arrivée en France, en 1951, il ne s'est guère passé d'année sans événement. En 1953, il a déjà su retenir l'attention de Georges Brassens qui lui préface une plaquette de chansons. Il écrit entre les lignes...C'est le plus beau compliment qu'on pouvait recevoir de Brassens. Moustaki n'est pas un ingrat, il lui dédie, en 1974, la première chanson-hommage : Les Amis de Georges. Jusqu'en 1969, Moustaki enchaîne les succès par inter- prètes interposés. Il serait difficile de les nommer tous tant il y en a, mais citons pour mémoire : Edith Piaf,

Juliette Gréco, Barbara, Pia Colombo, Cora Vaucaire, Serge Reggiani, Tino Rossi, Luis Mariano, Dario Moreno...

Un vrai paresseux se contenterait de vivre confortablement sur ces lau- riers-là. Mais, à partir de 1969, Moustaki est rattrapé par son succès personnel et doit faire face : seize albums en dix-sept ans, durant lesquels il faut continuer à produire des chansons pour les interprètes. Il trouve aussi le temps d'écrire un livre, Les Filles de la mémoire (Calmann-Lévy).

Votre muse est prolixe, Monsieur Moustaki, cela s'est remarqué en haut lieu, puisque vous avez reçu la médaille de commandeur des Arts et Lettres le 21 juin, en 1996, jour du solstice d'été, l'apogée du Soleil pour votre jour de gloire 1 Comme pour célébrer l'événement, l'éditeur Christian Pirot fait paraître En ballades, un recueil en deux volumes de vos textes.

Le titre de l'album 1996 nous ras- sure : Tout reste à dire (Tristar/Sony). Treize chansons pour nous prouver que le monde est petit et que la poé- sie du cœur en fait une immense nation. Moustaki chante en espagnol, en anglais, en portugais, en turc et même... en belge. Comme disait Brassens : Que la vie serait belle en toutes circonstances s'il n'y avait la race des chauvins. Georges Moustaki a entendu le message et ses chansons se promènent une fois de plus dans l'espace et le temps sans se soucier des frontières réelles ou figurées.
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Histoires de mots : Étymologies européennes

Une approche originale, puisque l'auteur ne se contente pas des racines latines mais passe un cran supérieur (ou inférieur) en décortiquant les origines indo-européennes des mots que nous utilisons tous les jours. L'analogie avec les autres langues européennes est bien amenée. On en ressort un poil plus intelligent après la dernière page...
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Il était une fois 7000 langues

Un ouvrage de vulgarisation parfois un peu trop facile. Autant les premiers chapitres sur l'histoire des langues et des écritures est passionnant, autant par exemple le chapitre "Jouer avec les mots", sur les lapsus et les contrepèteries est totalement sans intérêt, et destiné aux enfants de 12 ans. C'est dommage quand les auteurs prennent le public pour si bête qu'ils ont besoin d'une pensée tellement simplifiée qu'on ne pourrait rien écrire d'un peu ardu dans un livre de vulgarisation.

Les premiers chapitres valent pourtant la peine de louer ce bouquin, mais dans un livre sur la diversité des langues, c'est dommage que l'auteur ne passe pas plus de temps sur ce sujet justement, n'aille pas plus en profondeur.
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Il était une fois 7000 langues

Voici un ouvrage de divulgation très abordable qui survole certains aspects de la multiplicité linguistique dans le monde, en gardant comme fil d'Ariane la sociolinguistique et les politiques linguistiques en œuvre dans le plurilinguisme. La problématique de la disparition des idiomes apparaît fréquemment en filigrane aussi.

Il se compose des douze chapitres suivants, dont je vais évoquer principalement les quelques connaissances ou anecdotes qui m'étaient inconnues :



- Chapitre I : « Aux origines des langues », où il est question des conditions physiologiques nécessaires à l'apparition de la capacité de langage (bipédie, masse cérébrale, cavité laryngée) non suffisantes en l'absence d'une organisation sociale idoine à la communication ; une certaine place est également réservée à quelques mythes sur l'origine des langues autres que le mythe biblique – j'ai adoré le mythe berbère d'après lequel l'incommunicabilité des hommes entre eux et avec les objets aurait apparu suite au pet d'une femme...

- Ch II : « Une mosaïque de langues... », sur la manière dont on regroupe les langues en familles et sur le fait que ces regroupements sont éventuellement contestables ; il est aussi question de l'inégale distribution des multiples langues sur les cinq continents.

- Ch III : « … et une mosaïque d'écritures », où j'apprends l'hypothèse de Leroi-Gourhan selon laquelle les mains négatives de l'époque entre 30000 et 20000 avant J-C. retrouvées sur les parois des grottes (dites « mains mutilées » à cause des phalanges repliées) pourraient constituer le premier système d'écriture. J'ignorais aussi le « Codex Mendoza », document aztèque qui atteste un système d'écriture d'un troisième type, différent à la fois des alphabets et des idéogrammes, mais à plusieurs égards archétype de la bédé (en plus complexe).

- Ch IV : « Les mots voyageurs », sur les emprunts, en particulier en relation avec les rapports de force entre les langues ; cas d'étude : l'@.

- Ch V : « Le plurilinguisme et les conflits linguistiques », avec quelques cas tirés de l'Antiquité – mais étonnement pas le cas de plurilinguisme pacifique de l'Empire romain - ; sur la grande constante de « la ville, révélateur du plurilinguisme », sur les langues véhiculaires, « lingua franca », sabir, etc. et les rapports biunivoques entre conflits politiques et plurilinguisme.

- Ch VI : « L'expansion des langues et leur acclimatation » : je retiens en particulier quelques exemples d'acclimatation du français dans différents pays de la francophonie : « essencerie » pour « station-service » au Sénégal, « aller au fleuve » pour « faire ses besoins » en Centrafrique, « deuxième bureau » pour « maîtresse » au Congo, « communiste » pour « personne malhonnête » (!) au Rwanda...

- Ch VII : « Noms de lieux ! » sur certains toponymes récurrents.

- Ch VIII : « La traduction », sur l'évolution de la notion de « fidélité », sur l'importance de la traduction dans l'histoire des sciences, sur l'adaptation des chansons, sur la traduction automatique, sur les politiques de traduction.

- Ch IX : « La variation et le changement », deux aspects de la dynamique des langues.

- Ch X : « Jouer avec les mots » : contrepèteries, virelangues, lapsus.

- Ch XI : « Les politiques linguistiques » : en particulier standardisation, réformes du turc, du norvégien, de l'indonésien, anti-utopie orwellienne, politiques visant à modifier le statut international des langues.

- Ch XII : « Chronique de morts annoncées ? », sur la question du seuil de danger de survie d'une langue, et sur une vision (pour une fois) étonnement positive de la tendance d'Internet à résorber et compenser ses propres inégalités linguistiques.
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La guerre des langues et les politiques lin..

Les thèses: l'évolution des langues ne consiste pas uniquement en une multiplication à partir d'une hypothétique langue originaire (langue pré-Babel mythique), mais dans un état de plurilinguisme diffus et constant, à tout temps et dans toutes les régions du monde, avec des distinctions dialectales et autres, des décès de langues, mais surtout des situations de domination diverses;

- L'histoire des langues reflète l'histoire des sociétés; à l'instar de celle-ci, elle est caractérisée par la guerre, les rapport de pouvoir, voire d'impérialisme d'où l'impérialisme linguistique ou la résistance des langues minoritaires et dominées;

- De ce fait, le politique agit sur la langue ou sur les langues par des actions qui, dans la modernité sont nommées "politiques linguistiques", mais qui ont toujours existé sous de multiples formes et avec des résultats variables. Souvent, le politique se double d'une idéologie sur la supériorité voire l'universalité d'une langue.

Élément théorique majeur: l'individuation des "fonctions" de la langue, en particulier dans le couple "grégaire" - "véhiculaire".

Le mérite fondamental de l'ouvrage, outre sa clarté et sa capacité de divulgation, c'est d'avoir multiplié les études de cas, souvent tirés de contextes de décolonisation ou de cas évidents de domination linguistique, mais dans des aires géographiques et aussi des temps très divers (de l’Équateur à la Chine, du Congo à la Norvège, de l'Inde à la Turquie, et de la conquête de l'Amérique jusqu'à nos jours). Délice pour le linguiste, cet ouvrage est donc aussi une source richissime d'informations très peu connues pour tout curieux d'affaires internationales. L'introduction sur l'origine des langues et la conclusion sur les tentatives "in vitro" de langue universelle (type espéranto), n'étant que des chapitres "en marge", sont hélas un peu trop courts: on en apprécie la pertinence dans le discours, on se rend compte de la nécessité de leurs dimensions dans l'économie de l'essai, mais on le déplore quand même...
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Les mots de Nicolas Sarkozy

...ou la démonstration époustouflante et sans équivoque que quand on a le langage, on a le pouvoir.



Les auteurs démontent un par an les rouages rhétoriques des discours de campagne de Sarko, identifiant tour à tour les emprunts faits aux candidats adversaires comme les figures de style censés charmer l'oreille de l'électeur (et ça marche); plus encore, l'ouvrage nous met devant l'évidence (ou devrais-je dire, LES évidences) : la manipulation médiatique, dont nous croyions pouvoir nous protéger, est travaillée de telles façons et sous tant de formes différentes qu'il me parait maintenant impossible d'y échapper; et pire, cette manipulation ne vient même pas du président lui-même mais de son habile "collaborateur", henri Guaino, qui au fil de l'ouvrage donne l'impression que celui qui porte la parole n'est finalement à peine plus qu'une marionnette, qu'une "poupée".



Plutôt rare que je lise ce genre de bouquin, mais l'art du langage me passionne; s'il est depuis toujours rattaché au monde politique (cf les grecs anciens!), ce qu'en en fait aujourd'hui me surprend, et me fait prendre conscience avec encore plus de lucidité à quel point il est important de former les jeunes enfants à la rhétorique, dès l'école primaire, pour qu'ils soient le plus en mesure possible de développer l'esprit critique qui les conduira à devenir des citoyens à part entière.
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Moustaki

Georges Moustaki a consacré sa vie à son œuvre jusqu’à ce que ses forces l’en empêchent. Il a alors mis un point final à sa carrière. Son public est inconsolable.



Les amis fidèles à Jo et ses réelles amours, ces femmes qu’il a aimées passionnément pendant des années dans l’ombre jusqu’à ce que les traitements anesthésient son cœur, les réservées, muettes incorruptibles, ont la décence de taire ses années d’asphyxie.

Leur frère, leur amour cultivait la discrétion. La convenance et la pudeur leur intiment de respecter éternellement son mode de vie.



Depuis le 23 mai, tous restent silencieusement unis dans leur douleur et refusent de trahir ses valeurs. Les opportunistes eux, se manifestent, mettent à nu et monnaient ses moments ultimes, romancent ses dernières fantaisies en exploitant le public qu’il chérissait.



Autour de Moustaki, il y a les moustakiens respectueux de sa vie privée, et d’autres, capables de proposer pour vingt-deux euros, une biographie remise à jour suivie d’une fable basée sur les indiscrétions d’une pseudo-compagne vingtenaire rémunérée comme garde-malade.

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Cent ans de chanson française (1907-2007)

Ce livre de poche consacré à la chanson française se présente comme un dictionnaire. On peut y chercher alphabétiquement des noms de chanteuses et de chanteurs, d' interprètes ou de compositeurs, des noms de salles et des lieux cités et surtout des œuvres et chansons évoqués dans les nombreux et intéressants articles.

On y apprend sur au fil des paragraphes, mais on peut reprocher à ce petit ouvrage sympathique, d'abord un jugement assez partial et personnel parfois porté sur les chansons et les chanteurs, mais aussi l'absence totale de toute illustration ou photo qui aurait donné de la vie au bouquin.

Paru en 1981, il lui manque à mon goût, toute l'aventure des années 80, mais des groupes comme Téléphone, Bijou - Trust y est juste évoqué - et des chanteurs comme Lavilliers, Renaud, tout juste débarqués des dernières années de la décennie 70, sont bien présents. Il y a pourtant quelques absents de taille, tel Hubert-Félix Thiéfaine par exemple dont le premier album "Tout corps branché sur le secteur..." date de 1978 et a été , dès sa sortie un gros succès auprès du jeune public de l'époque.

Au final ce livre est agréable à feuilleter mais aurait mérité sûrement d'être fignolé et agrémenté de photos et de dessins.
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Histoire de l'écriture

C'est un livre assez court, remarquablement clair et synthétique, que le non-spécialiste lira avec un très grand intérêt. Il n'y a aucune pédanterie dans cet ouvrage, l'auteur va droit à l'essentiel, donnant des exemples qui éclairent bien le lecteur, sans jamais le lasser. On est émerveillé par l'incroyable variété du génie humain pour laisser une trace durable de ses activités et de sa pensée.

Louis-Jean Calvet passe en revue les écritures de l'Antiquité, mais aussi les écritures chinoise, indienne, arabe, etc... Ce qui m'a le plus intéressé, c'est l'écriture amérindienne (maya), car elle reste très mal connue du grand public. A la fin du livre, les divers systèmes de numération sont également étudiés.

C'est peut-être le meilleur livre de vulgarisation sur le sujet de l'écriture.

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Georges Moustaki : La ballade du Métèque

L'écriture est assez "intellectuelle" ce qui fait un livre intéressant et riche mais d'un abord moyennement facile. J'ai appris et compris pas mal de choses en le lisant sur le parcours de Moustaki et sa personnalité.
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Les langues : quel avenir ?

Ce livre de L. J Calvet est une très bonne occasion de voir l'évolution des langues avec la mondialisation.
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Histoire de l'écriture

C'est très intéressant et malgré un aspect forcément technique les exemples aident à comprendre.
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Il était une fois 7000 langues

Toute langue a une espérance de vie, certaines sont condamnées à mort faute de locuteur, d’autres mal en point font s’enhardir avec les nouvelles technologies. C’est une géopolitique linguistique qui se reconfigure.


Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Il était une fois 7000 langues

Et au-delà du constat que dresse Louis-Jean Calvet dans ce livre, il convient de réfléchir aux politiques linguistiques que l'on veut mettre en oeuvre au niveau national et international.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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