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EAN : 9782352212829
198 pages
Editions Guérin (21/03/2019)
4.12/5   17 notes
Résumé :
Une balade incisive et piquante dans l'histoire de l'alpinisme à travers 100 dates choisies en toute subjectivité par un jeune auteur éclairé et audacieux.

Que s'est-il passé le 27 avril 1336 sur le mont Ventoux ? Le 3 juin 1950 à l'Annapurna ? Le 27 janvier 2018 au Nanga Parbat ? A chaque fois, Thomas Vennin apporte une réponse piquante. Le jeune passionné d'alpinisme se balade à travers l'histoire en revisitant les moments décisifs avec humour, mani... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Voici un livre que j'ai rêvé qu'il soit écrit, c'est fait. Merci à Thomas Vennin, aux éditions Guérin et à Masse Critique. Les grands moments de l'alpinisme, et surtout de ces grands hommes que j'ai toujours vu en surhommes. J'ai apprécié que les femmes y soient bien mises en valeur aussi. Cette lecture remue beaucoup de choses de par les exploits, les noms, surtout les plus récents. Me suis retenue de ne pas publier plus de citations. Les rubriques sont courtes, intéressantes et passionnantes. Un petit bémol sur l'humour que je trouve parfois limite. Un petit livre pour les grands hommes et femmes, qui en s'élevant au-dessus des nuages, nous ont emmenés loin du quotidien et fait croire que tout est possible.
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Petit livre paru aux excellentes éditions Guérin/Paulsen qui retrace une histoire de l'alpinisme en 100 dates.
Celle-ci débute par l'ascension solo la plus commentée de l'humanité, celle du mont Sinaï par Moïse, sans soutien logistique ni sponsor et en sandales, nous précise Thomas Vennin.
Le ton est donné, l'humour sera bien présent dans ces chroniques - en tout cas pour les moins dramatiques - qui présentent en quelques lignes, au plus quelques pages, les événements marquants de l'alpinisme mondial.
L'auteur avance par exemple – ce qui n'engage que quelques historiens – que la plus haute montagne de la planète fut baptisée Everest plutôt que Chomolungma à la suite d'un chifoumi de légende entre la reine Victoria et le dalaï-lama.

Les alpinistes ont un problème de «dernier grand problème». Dès que l'un est résolu, un autre surgit, expliquant cette compétition qui s'installe pour aller vers : toujours plus haut, toujours plus difficile, toujours plus loin.
Ainsi les grandes faces des Alpes, l'himalaya, les montagnes de tous les continents, sont gravis depuis des dizaines, voire des centaines d'années, dans toutes les conditions, avec ou sans oxygène, avec ou sans matériel lourd, avec plus ou moins de bonheur, laissant en chemin de nombreuses personnes tombées au champ d'honneur de cette quête des sommets.

Il y a du très connu, à commencer par la conquête de l'Everest en 1953 par les britanniques, bien décidés depuis les années vingt à être les premiers sur le toit du monde, la disparition de Mallory et Irvine en 1924 alimentant toujours le mystère sur leur réussite de l'époque.
Trois ans plus tôt, le 3 Juin 1950 exactement, les français avaient laissé ces mêmes britanniques «sur le cul » en décrochant la timbale du premier 8000 à l'Annapurna, y laissant au passage leur intégrité physique et faisant naître une polémique entre les protagonistes, Herzog en retirant toute la gloire et Lachenal l'oubli.
Les principales ascensions himalayennes sont évoquées avec leur lot de drames, au Nanga Parbat, au K2, et d'exploits comme le prodigieux solo d'Hermann Buhl pour atteindre le sommet du Nanga Parbat, «La montagne tueuse», au grand dam de son chef d'expédition.
L'auteur met l'accent sur les compétitions entre vedettes de l'alpinisme pour établir des records toujours plus impressionnants. A commencer par la course pour être le premier à gravir tous les 8000, remportée par Reinhold Messner, qui fut également le premier à l'Everest en solo, puis sans oxygène, ouvrant une nouvelle ère de la haute altitude.

Les grandes premières alpines sont également citées, avec le meilleur lorsque le grand Walter Bonatti place la barre très haut en réalisant un solo de six jours dans le pilier sud-ouest des Drus, et le pire : la déroute fatale pour plusieurs cordées dans le pilier du Frêney, le drame pour Vincendont et Henry dont la tentative de sauvetage sur les pentes du mont Blanc relayée par les médias tourne à la catastrophe, leur calvaire étant à l'origine de la création du fameux PGHM.

La redoutable face nord de l'Eiger n'est pas oubliée, elle qui s'est longtemps refusée jusqu'à la réussite allemande en 1938 après 3 jours d'efforts, à la grande joie d'un tristement célèbre moustachu. Ascension que refera le suisse Ueli Steck 77 ans plus tard en... 2 heures et 22 minutes.
Quelques dates plus anecdotiques, mais néanmoins marquantes, complètent ce catalogue chronologique, comme la création du premier club alpin par ... les anglais, les expéditions chinoises à l'Everest côté tibétain avec des centaines de grimpeurs pour la gloire du parti, l'ascension du mont Ventoux en 1336 (sans vélo), et d'autres ... pour arriver à 100 - j'ai fait confiance à l'auteur et n'ai pas compté.

Un ouvrage très intéressant pour la richesse d'informations, qui peut ouvrir des horizons à ceux qui voudraient approfondir certains sujets, un dernier chapitre Making-Of donnant les références nécessaires pour d'autres passionnantes lectures.
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Grand amateur de livres de montagne, et collectionneur compulsif des livres rouges de l'éditeur, j'ai été très content de recevoir ce livre lors d'une opération masse critique de Babelio.
Ce livre se veut une histoire de l'alpinisme un peu plus « pimentée » que dans les livres classiques de montagne, qui brillent effectivement le plus souvent par leur sobriété et leur respect de la chose alpine… le moins que l'on puisse dire est que le contrat est bien rempli par l'auteur.
Le livre se présente comme une chronologie d'évènements liés à la conquête des sommets, avec pour chaque date un développement allant de quelques lignes à 2 pages. La sélection est très classique, elle reprend toute la chronologie habituelle depuis la première ascension du Mont Blanc ( et même un certain nombre de « conquêtes antérieures) jusqu'au sauvetage d'Elizabeth Revol au Nanga Parbat en 2018. Beaucoup d'Alpes dans la première partie, et quasi que de l'Himalaya ensuite. L'auteur se permet même une prospective en imaginant la première ascension du Mont Olympus de Mars en 2089. le livre se termine avec une biographie commentée sur les principales étapes de l'histoire alpine, justifiant les choix de l'auteur.
Alors que peut bien apporter ce livre au milieu des historiques classiques ? le ton bien entendu. Il y a d'une part le parti prix assumé de traiter les exploits ou mésaventures avec une ironie et un second degré (voire un troisième et plus sur l'échelle Welzenbach) assez ravageur, et d'autre part un comique de répétition que j'ai bien apprécié. Il faut oser écrire à propos de John Harlin «…qu'il rêvait d'une ligne directe dans la plus redoutable des faces nord. Il l'a eue. Mais pas dans le sens escompté… ». C'est le plus cash du livre, mais il y en a d'autres du même acabit.
Connaissant plutôt bien l'histoire alpine, j'ai pris un réel plaisir à redécouvrir un certain nombre de faits. L'avantage dans une chronologie aussi courte, c'est de pouvoir présenter un ensemble cohérent, et de construire autour de ces aventures une sorte de trame principale, ou la récurrence de certains noms / faits donne un aspect série qui fait que le tout se lit très bien, et d'une seule traite pour moi. Enfin pas tout à fait : j'avais au début commencé par picorer 1 date par-ci, une autre par-là, avant de me rendre compte que je ratais des blagues ou enchainements. Et vite j'ai repris le récit dans l'ordre !
Au sujet des dates, l'auteur a dû faire des choix, mais il est dommage d'avoir passé sous silence certaines ascensions clés, et de ne finalement parler que de massif du Mont Blanc, d'Eiger, et de 8000 (je schématise à peine). J'en aurait bien repris pour 100 ou 150 pages… Quand aux grands alpinistes, on a tous nos chouchous (Bonatti et Messner pour l'auteur), mais quand même, ne pas citer Patrick Berhault !
Une très bonne lecture bien rafraichissante !
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Mon chéri étant passionné par la montagne et l'alpinisme, j'ai voulu le temps d'une lecture découvrir un peu plus ce monde que je connais très mal. le livre se présente sous la forme d'une chronologie sélective, qui nous plonge dans les grandes ascensions et les drames qui se sont joués en montagne. Dès la première page, on découvre la fameuse ascension du mont Sinaï par Moïse, alpiniste téméraire avant l'heure… et on note dès ce moment que le ton est délibérément humoristique.
J'avoue avoir suivi de manière assez étonnée les premières ascensions du Mont-Blanc, avant de voir une accélération des ascensions sur un peu tous les sommets des Alpes et la toute puissance des anglais, que l'on retrouve dans les premières expéditions himalayennes et sur l'Everest. J'ai découvert ensuite le mauvais côté de la compétition alpine dans les années 30, avec les bons alpinistes d'un côté et les fascistes de l'autre. Puis les expéditions lourdes sur les sommets de 8000 mètres et plus, qui m'ont semblé très artificielles, comme dans le film Everest, où les sherpas posent des cordes et portent l'oxygène pour les occidentaux qui vont récolter gloire et prestige… Ce n'est qu'à parti des années 80 que les alpinistes semblent s'assagir (sauf sur l'Everest apparemment), et redécouvrir une certaine pureté de l'alpinisme !
C'est donc un livre étonnant, où l'on découvre une compétition permanente entre les hommes, voire les nations, pour faire « le mieux » ou « le premier » une ascension, et maintenant on a l'impression qu'il faudrait faire « le plus rapide », le plus truc. Il y a beaucoup d'histoires humaines aussi, qui viennent redorer l'image de ces compétiteurs, enfin pas tous… A recommander pour ceux qui veulent découvrir ces facettes de l'alpinisme. le second degré et l'ironie permettent de forcer un peu le trait, mais on s'y fait très bien en lisant le livre.
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Un rapide passage en revue de l'histoire mondiale de l'alpinisme, voilà ce que propose Thomas Vennin dans cette petite oeuvre de la classique collection rouge.
En plus de ce qu'offre déjà les livre d'Yves Ballu ou de Frison-Roche, l'auteur donne ici à chaque date un côté cocasse, drolatique, ironique, pioche dans les anecdotes et la vie des protagonistes pour créer mille et un jeux de mots, calembour et farce qui se répondent les unes aux autres.
C'est donc à la fois un très bon moyen de rentrer dans l'histoire alpine d'une façon très ludique, et tout de même complète ; mais aussi un moyen pour les amoureux de longue date de cette histoire de s'y replonger de façon décalée, comique, irrésistible !

J'ai vraiment bien aimé, à la fin, ce petit bouquin qui au départ me paraissait un peu difficile à lire et indigeste. Il ne l'est pas, vous pouvez foncer.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Peu après l’accident, Maurice Herzog fonce chez Adèle, la veuve de Lachenal, récupère les fameux Carnets du vertige, entoure - avec l’aide de Lucien Devies - quelques passages compromettants, et les confie à son frère Gérard qui en publiera une version à l’image de la moustache de Momo : très bien taillée.
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Lachenal, dont il est à peine question dans le magazine, clame qu’il y était aussi mais sa voix est couverte par le concert d’Herzog qui vient de commencer sa carrière de rock star.
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En réponse à un journaliste du New York Times qui lui demandait pourquoi il voulait tant gravir l’Everest, George Mallory offre à l’assistance la répartie la plus célèbre de l’alpinisme : « Parce qu’il est là ! »
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À la lutte avec le Japonais Tsuneo Hasefawq, le Français Ivano Ghirardini est le premier à gravir les trois grandes faces nord des Alpes en solo au cours d’un même hiver. Décembre au Cervin, janvier aux Jorasses, mars à l’Eiger.
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Après six jours d’ascension en solitaire du pilier sud-ouest des Drus, Bonatti est en train de devenir le grand Walter.
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Videos de Thomas Vennin (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas Vennin
Soirée rencontre à l'espace Guerin à Chamonix autour du livre : le papillon de Lachenal de Thomas Vennin enregistré le 18 aout 2023

Résumé : Et si Lachenal avait fait demi-tour, laissant Maurice Herzog seul sur les pentes de l'Annapurna ?
Le 3 juin 1950, parce qu'il voit un improbable papillon agoniser sur la neige, quelques dizaines de mètres sous le sommet de l'Annapurna, Louis Lachenal décide de faire demi-tour et laisse son compagnon, Maurice Herzog, partir seul vers le sommet, et disparaître. Thomas Vennin, auteur de la Dent du Piment, s'engouffre dans cet instant où l'histoire hésita et s'en empare pour réécrire avec jubilation la conquête des 8 000. Sous sa plume, les alpinistes qui ont fait l'Histoire deviennent des marionnettes plus vraies que nature, auxquelles l'auteur fait jouer un rôle de sa composition.Les vaincus, les oubliés et les malchanceux se voient offrir de nouvelles chances, les statues vacillent sur leur piédestal, les ego sont mis au congélo…Une manière ludique de revoir ses classiques et de redécouvrir l'histoire des plus hauts sommets de la planète au moment où la foule s'y précipite. Bio de l'auteur :

Thomas Vennin a traversé quelques années de labeur dans le développement informatique avant de connaître, comme une crise de la quarantaine, un improbable coup de foudre pour la littérature alpine. Les nuits hantées par la folie des alpinistes ont réveillé ses envies d'écriture, d'abord étalées dans un blog, puis sur le site Alpine Mag. Depuis 2018, Thomas Vennin est collaborateur régulier de Montagnes Magazine. S'il quitte volontiers les vignes du bordelais pour les sentiers des Pyrénées, n'essayez pas de lui mettre un baudrier, la haute altitude, c'est d'en bas qu'il l'admire. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : La Dent du Piment (Paulsen Guérin, 2019), Les Hallucinés (Paulsen Guérin, 2020) et Autour du Sommet des Dieux (Paulsen Guérin, 2021).

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