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3.86/5 (sur 74 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Lompoc , le 18/07/1948
Mort(e) à : Albuquerque , le 25/07/2002
Biographie :

Troisième d'une famille de neuf enfants élevés en Californie dans des conditions de pauvreté extrême, Louis Owens, né d'un père choctaw et d'une mère irlando-cherokee, confessait un amour inné des livres.

Au sortir du collège, Louis Owens envisage de s'engager dans les marines, sur les traces de son frère, afin de «libérer» le Viêt-nam, quand il se voit offrir l'opportunité d'intégrer un établissement universitaire du premier cycle.

Sagement, il choisit d'y séjourner un an : «Durant cette période, j'ai reçu une lettre de mon frère me décrivant l'horreur du Viêt-nam. J'ai compris que ce n'était pas ma guerre. A la même époque, l'un de mes professeurs, qui s'intéressait à ce que je commençais à écrire, m'a obtenu une bourse.»

Dès 1971, il a entamé un premier roman qu'il n'achève pas et détruit. Cinq ans plus tard, alors que, ranger, il trace des pistes et combat les feux de forêt, il en débute un autre. Mais ce n'est qu'en 1990 qu'il termine le Chant du loup, suivi de Même la vue la plus perçante (1992), deux livres traduits dans la collection Terre indienne d'Albin Michel, à la fois contes, drames et polars.

Devenu l'une des voix majeures de la littérature amérindienne, fort de son statut de professeur de littérature anglaise à l'université d'Albuquerque (Nouveau-Mexique), Louis Owens prônait, à l'image de ses personnages (et de Willie Nelson, son chanteur préféré), un réapprentissage des valeurs perdues.

En 2002 sur le point de s'envoler pour Washington afin de participer à une conférence sur un thème qui lui était cher, «les débuts des premiers romans de l'Amérique indienne», Louis Owens s'est suicidé dans sa voiture, sur le parking de l'aéroport d'Albuquerque, d'un coup de pistolet. Au moment où l'on annonçait en France la traduction prochaine de ses deux derniers romans : Nightland et Dark River.

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Source : /clubdesrats.forumr.net
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Les séquoias sont noyés dans l'obscurité, et quelque part dans les haute branches une chouette lance son cri. Au fond du canyon dévale un torrent. Il imagine la courbe prononcée de la baie, la ligne oblique du ciel.
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"(...) quand on y réfléchit, y a de quoi trouver ça drôle. Quand nous, les Indiens, on vivait ici il y a longtemps, avant l'arrivée des Blancs, y avait pas de réserve naturelle et pas d'animaux sauvages. Y avait que les montagnes, la rivière, les deux-pattes, les quatre-pattes, le peuple de sous la surface de l'eau et tout le reste. Il a fallu l'arrivée des Blancs pour rendre ce pays naturel et ces animaux sauvages. Et maintenant, il faut qu'ils votent une loi pour proclamer que la région est naturelle et la protéger contre eux-mêmes." Il avait ébauché un sourire qui s'était transformé en un froncement de sourcils prononcé. "Tu sais, c'est comme s'ils avaient signé un traité avec ces montagnes, ces arbres, ces cours d'eau. Ils disent que c'est pour l'éternité, mais ça s'est toujours passé comme ça pour tous les traités conclus avec les peuples indiens, quand ils disaient "aussi longtemps que l'herbe poussera" et des trucs du même genre. Tous ces traités, sans exception, ils les ont violés, et un jour ils le violeront aussi, celui-là. Et alors, peut-être que cette réserve naturelle, il faudra qu'elle prenne le sentier de la guerre."
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Il écouta le hurlement de plus en plus fort du loup et ses cheveux se dressèrent sur sa nuque. Le loup repris son long hurlement, le poussa encore et encore, quelque part sur les crêtes, à flanc de montagne, et soudain Tom comprit. C'était le rêve. En contrebas, il distingua la tête de Bayard, par dessus le rebord de la pente d'éboulis. Le vertige le quitta, il se sentit fort. Chaque ombre délicate se détachait clairement, en silhouette bien définie, sur fond de roche et de neige.
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Il se faisait sans doute du souci pour moi, parce que être Indien au Mississipi à cette époque-là, c'était presque aussi dur que d'être nègre. Mais les gens de couleur n'ont pas le choix, eux. Vu comme ils pensent, les gens, dans ce pays, une goutte de sans noir, ça transforme un Blanc en Noir. Mais c'est les mêmes qui croient qu'y faut une sacrée quantité de sang indien pour faire de quelqu'un un véritable Indien.
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L'extrémité de l'un des filaments de nuage passa devant le soleil et se refléta dans les yeux de Karen. Il s'imagina qu'il était une ombre, impalpable et sombre au-dessus d'elle, et il repensa à son oncle, tout seul dans la forêt. Les chanteurs eux-mêmes (les hommes et les femmes dotés de pouvoirs) devaient se demander, parfois, qui était l'ombre et qui était l'esprit, quel monde rêvait l'autre. Était-ce le feu qui faisait danser les ombres sur le murs en cèdre, ou les ombres qui rêvaient du feu ?
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L'entêtante odeur des lupins s'élevait sur la pente et, à la frange d'un champ de neige, dans une crevasse au versant de la montagne, Tom aperçut un lys des glaciers d'un jaune vif aux feuilles vert foncé. Il leva un instant la fleur devant la lumière puis la mangea, commençant par les pétales et finissant par la tendre tige blanchâtre.
Grider eut un large sourire.
- Ce sont mes fleurs préférées, à moi aussi.
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- Tu ne sais rien, Tom. Tu es revenu dans cette vallée en t'imaginant que rien n'avait changé parce que c'était ce que tu désirais... les rivières, les montagnes, moi et le reste. Mais les choses doivent évoluer.
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