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Citations de Lucia Berlin (67)


C'est tout ce qu'on s'est dit,et pourtant j'étais restée longtemps. Des moments horribles,de ceux où l'on sait qu'on devrait parler,ou écouter, et où seul le silence résonne.
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But there’s never enough time. “Real time,” like the prisoners I used to teach would say, explaining how it just seemed that they had all the time in the world. The time wasn’t ever theirs.
( Il n'y a jamais assez de temps." Le vrai temps", comme disaient les prisonniers à qui je donnais des cours, expliquant qu'apparemment ils avaient tout le temps du monde, mais Un temps qui ne leur appartenait même pas)
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The Blume have a lot of pills, a plethora of pills. She has uppers, he has downers.
Mr. Blum has Belladonna pills.I don't know what they do but I wish it was my name.
(Les Blum ont beaucoup de pilules, une surabondance de pilules. Elle a des fortifiants, lui des affaiblissants. M.Blum a des pilules Belladonna. Je ne sais rien de leurs effets
mais j'aurais aimé que ce soit mon nom).
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“I hate that concept … being proud of one’s children, taking credit for what they have accomplished. I like my sons. They are loving; they have integrity."
(Je déteste ce concept....être fier de ses enfants, s'attribuer le mérite de ce qu'ils ont accomplis. J'aime mes fils.Ils sont affectueux; ils sont intégres.)
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I will never forget it, the way he held her throat. The two of them were never flirtatious or coy, never made erotic or even demonstrative gestures, but their closeness was electric. He held her throat. It wasn’t a possessive gesture; they were fused.
( Je n'oublierais jamais la façon qu'il tenait son cou.Ils ne flirtaient pas, ne faisaient aucun geste érotique ou démonstratif, mais leur intimité était électrique.Il tenait son cou.Ce n'était pas un geste possessif, c'était fusionnel )
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Once he suggested that we go lie down in his camper and rest together. “Eskimos say laugh together.” I pointed to the lime-green Day-Glo sign, NEVER LEAVE THE MACHINES UNATTENDED.( Laundromat)
Une fois Il m'a suggérée d'aller s'allonger dans son campeur et nous reposer ."Les Eskimos disent , rions ensemble ". Je lui ai montré le panneau lumineux vert citron " NE LAISSEZ JAMAIS LES MACHINES SANS SURVEILLANCE ".( Laverie libre service)
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Quiconque prétend savoir ce que ressent quelqu'un d'autre est un imbécile. (Lavomatic Angel's)
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Strangers ( Americans) tell you their whole life story, but they aren’t emotional or affectionate like Chileans, so I still don’t feel I know them.
All those years in South America I wanted to return to my country the USA because it was a democracy, not with just two classes like Chile. There are definitely classes here.
( Des étrangers ( les américains ) te racontent toute leur vie, mais ils sont loin d'être sensibles et affectueux comme les Chiliens, c'est pourquoi je ne pense pas les connaître encore.
Toutes ces années en Amérique du Sud j'ai voulu retourner dans mon pays, les États-Unis , car c'était une démocratie, et non juste deux classes de personnes comme au Chili. Mais ici aussi il y a définitivement différentes classes.)
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Toute ma vie j'avais eu l'impression que je n'existais pas vraiment. (Laisse moi voir ton sourire)
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Maman, tu voyais la laideur et le mal partout, en chacun, en tout lieu. Etais-tu folle ou clairvoyante ? Dans tous les cas, je ne peux pas supporter l'idée de devenir comme toi.
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Ce jour-là, dans la cour de récréation, je compris que jamais dans ma vie je ne parviendrais à m'intégrer. Pas juste à m'adapter, m'intégrer. (Des étoiles et des saints)
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La plupart du temps, ça ne m'embête pas de vieillir.
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Si j'ai réussi à vivre aussi longtemps, c'est uniquement parce que je ne m'accroche pas au passé. Je ferme la porte sur les chagrins, les regrets, les remords.
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There is no guide to death. No one to tell you what to do, how it’s going to be.
( Il n'y a pas de guide pour mourir.Personne pour vous dire que faire, comment cela se passera)
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Cette impression d'être acceptée, ce n'était pas parce qu'on l'appréciait, ni parce qu'elle s'intégrait. (Toda Luna todo aňo)
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La solitude est un concept anglo-saxon. A Mexico, si vous êtes seule dans le bus et qu'un passager monte à bord, non seulement il viendra s'asseoir à côté de vous, mais il s'appuiera contre vous.
(C'est bête de pleurer)
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Femmes de ménage : par principe, ne jamais travailler pour des amies. Tôt ou tard, elles vous en veulent d'en savoir aussi long sur elles. Ou bien c'est vous qui ne voudrez plus d'elles, pour la même raison.
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Si j'ai réussi à vivre aussi longtemps, c'est uniquement parce que je ne m'accroche pas au passé. Je ferme la porte sur les chagrins, les regrets, les remords. Si je les laissais entrer, si j'avais cette faiblesse d'entrebâiller la porte, vlan! elle s'ouvrirait à la volée la douleur cinglerait mon coeur m'aveuglerait de honte casserait tasses et bouteilles renverserait des bocaux fracasserait des fenêtres et je tituberais saignante sur le sucre renversé et le verre brisé terrifiée suffoquée jusqu'à ce que sur un ultime sanglot et frisson je referme la lourde porte. Ramassant les morceaux une fois de plus.
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Les gitans ont de belles morts. C'est mon avis... pas celui des infirmières ni des vigiles. Il y en a toujours une flopée, qui exigent d'être avec le mourant afin de l'embrasser, l'étreindre, débrancher et bousiller les télés, moniteurs et autre équipement. Le plus beau, c'est qu'ils ne font jamais taire leurs gosses. Les adultes gémissent, pleurent et sanglotent, mais tous les enfants continuent à cavaler partout, jouer et rire, sans qu'on leur dise qu'ils devraient être tristes ou respectueux.
(Notes prises aux urgences, 1977)
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De plus loin qu'il m'en souvienne, j'ai toujours fait mauvaise impression. (Des étoiles et des saints)
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