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Citations de Lucien Suel (103)


« Tu sais que personne ne viendra, tu vis tes derniers instants en ce jardin sur cette terre. » (p. 156)
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« Tu penses parfois qu'il y aura une dernière tartine un dernier bifteck une dernière bière. » (p. 81)
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« Toutes ces grosses boucles blanches qui se détachant sur le fond de la nuit étaient des feuilles de papier roulées en boules, les poèmes ratés que tu avais jetés dans la corbeille à papier, tu ne savais pas que ta corbeille à papier était le ciel d'ici. » (p. 14)
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Les mots, entre eux, étaient superflus.
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« C’est dans le ruisseau que les matières s’écoulaient, consacrées par une novice qui avait vœu de chasteté sincère, mais temporaire. Au long de la nuit, le vacarme héroïque des torturés rugissant dans leur retraite s’ajoutait à la rude déclamation des mendiants mystérieux de l’enfer alcoolique. Une bouteille tomba de la poche du kangourou ventriloque au regard fixe. » (p. 7)
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Je suis un Travailleur d'Unité Collective, une Contractuel Plein d'Empathie, un Moine Ouvrier d'Intimité, un Bénévole Terrien de Proximité, bref un homme à tout faire. Tout cela sans me retirer de l'amour.
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L'émotion qui le saisit quand elle lui demande de l'aider à plier les draps. Ce qu'il faisait enfant, avec sa mère. Une répétition de ballet, danse contemporaine et prosaique. Se faisant face, les partenaires manipulent le tissu, le tendent à quatre mains. Avec un bel ensemble, on fait tourner le drap dans le même sens, l'amenant d'une main dans l'autre, tout en plaçant soigneusement les deux côtés bord à bord. On recommence le mouvement deux fois. Puis vient le plus beau passage du duo. On tend à bout de bras une dernière fois l'ensemble convenablement plié et on s'avance l'un vers l'autre en se regardant et en levant le drap, bras tendus. Un moment d'immobilité, puis Claire saisit adroitement ce qui se trouve dans les mains de son mari et s'éloigne en terminant le pliage. Jean-Baptiste ne sait pas si Pina Bausch ou Carolyn Carlson ont déjà utilisé cette séquence de gestes dans une de leurs chorégraphies. Il imagine que oui.
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Lucien Suel
-- Ça ne vaut pas la peine d'acheter une voiture.
J'ouvrirai la piste dans la Land-Rover.
J'en profiterai pour apprendre cette fameuse nage sur le côté,
-- Oui, répondit le vétérinaire.

poème express n° 00536
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Je me tais, Blanche se rapproche de moi, reprends mon bras et le serre. Elle raconte sa journée d’hier en Belgique avec les enfants et son mari. Très bien, très agréable, Marc attentionné, gentil et drôle. Elle l’a conduit ce matin à la gare, parti pour trois semaines. Pas toujours facile, l’éloignement, d’autant que son amie Charline, collègue musicienne, a obtenu un poste au conservatoire de Strasbourg. Elle est là-bas depuis septembre.
Une trouée dans la haie d’aubépines bordant le chemin nous permet de contempler au loin un groupe de quatre biches et un chevreuil dans les champs à l’orée de la forêt. En continuant, nous découvrons enfin un des étangs qui donne son nom à la promenade. En fait, une simple mare entourée de saules têtard. Une fine pellicule de glace la recouvre. Blanche y pense la première ; la mare nous évoque la fin silencieuse du roman de Tarjei Vesaas. Nous parlons de Mathis, le passeur, qui déchiffre le langage des bécasses, s’invente des amours et vit dans une forêt de symboles avec sa logique personnelle.
Tellement de choses à dire, à échanger, éléments du passé, mais aussi de la vie présente, et pour la première fois pour moi, depuis longtemps, vision d’avenir.
Retour à la maison autour d’une boisson chaude nous adoptons d’un commun accord le tutoiement. Blanche m’apprend qu’elle chante de temps à autres dans les cérémonies de mariage. Oum Kalsoum ! Si je le souhaite je pourrais l’entendre ce samedi après-midi à la collégiale d’Aire-sur-la Lys.
Le soir, au fond de mon lit, je murmure dans ma tête, je mêle les images et les sons. Les biches s’enfoncent dans le sous-bois. Une rose des sables scintille sur la table de nuit. Blanche patine sur la glace sous la lune, virevolte en souriant. Je m’endors.
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J'entends un grattement du côté de la salle de bains. Je me tourne vers la gauche. Un rai de lumière marque l'encadrement de la porte. Je suis sûre d'avoir éteint. La lueur vacille. Je me redresse dans le lit et fixe la porte. Effarée, je la vois s'entre- bâiller. La lumière augmente, tremblote davantage. Le visage de Blanche se révèle. Longues boucles blondes. Elle ouvre complètement, s'arrête, regarde dans ma direction. En chemise de nuit, un chandelier dans la main droite. Cinq bougies allumées. Je voudrais lui demander ce qu'elle fait là. Ma bouche refuse de s'ouvrir. Ma langue est collée à mon palais comme un énorme tampon buvard. Je saisis machinalement mes lunettes sur la table de nuit.
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IV


Extrait 4

préparer la licence de       ordonné prêtre éternel
lettres puis à Cambrai       consacré doigts lèvres
le 29 juin 1878 il est         ciseaux de l’évêque et

tonsure blanche à plat       rentrée des classes en
ventre en aube blanche      professeur philosophie
sur les dalles glacées         et rhétorique latin et
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IV


Extrait 3

ultramontain férule et       la formation interne à
méfiance vis à vis des       une théologie pratique
sciences le zèle est à         d’affligeante pauvreté

retour à Hazebrouck en       l’abbé Dehaene demande
surveillant remplaçant       à son jeune pion Jules
pour la philosophie et        d’abandonner l’idée de
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IV


Extrait 2

italien fils du peuple        Émile Lobbedey il sera
demeure dans le peuple     évêque d’Arras mourant
l’autre ira à ta place         là pendant la première

grande guerre mondiale     Cambrai et pas de Rome
voici Jules-Auguste au      pour lui la volonté de
grand séminaire donc à     fer du supérieur Sudre
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IV


Extrait 1

bachelier des sciences       Lemire à Vieux-Berquin
et aussi bachelier des        serait parti pour Rome
lettres le jeune Jules        études théologiques la


bourse du diocèse pour      fils de paysan n’était
un séminariste mais la      pas compatible avec le
situation modeste d’un      coût de ce long séjour
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XXII


Extrait 4

le soleil couchant les
gelées blanches le cri
des hirondelles noires

et blanches l’odeur de
la terre retournée les
lignes d’écriture dans

la terre dans la terre
cerfeuil commun céleri
rave de Prague carotte

de Colmar chou quintal
d’Alsace chou de Milan
des vertus mâche verte
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XXII


Extrait 3

et Virgile ont réalisé
et achevé leur modeste
rêve millénaire il est

celui de cet enfant de
Flandre qui modela son
action sur un idéal de

charité évangélique il
partira avec un panier
de trésors visibles de

trésors invisibles les
nuages le vent la joie
du ciel libre la pluie
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XXII


Extrait 2

de la vie vous jardins
des ouvriers changeant
les terrains vagues en

patchworks polychromes
fixant la pensée de la
poésie pure aux seuils

des cités ennoblissant
les fortifs malpropres
vous nouez une écharpe

multicolore au col des
usines les monstres du
présent en vous Horace
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XXII


Extrait 1

et vous petits jardins
des ouvriers jetés ici
comme les casiers d’un

damier chamarré depuis
le Nord avec les cités
tentaculaires en lutte

contre la vaste plaine
jusqu’aux rivages d’or
de la Provence enivrée

de soleil vous êtes le
poème bienfaisant mêlé
à la prose quotidienne
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Je m’autorise la liberté…


Je m’autorise la liberté. Je suis borderline sans frontière. De nouveau, je danse : je suis debout, je respire, j’essaie un costume.
Je danse : je mange une tartine beurrée avec un carré de chocolat, je me mouche, je prends une photo, j’écrase une guêpe.
Je danse : je me hausse sur la pointe des pieds, je souffle sur les braises, j’écris un sonnet, je relance la balle.
Je danse : je bats des mains, je saute à cloche-pied, je dépose un € dans la timbale en plastique de la mendiante.
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Les mouches forment des nuages autour de la bouche des enfants et des vaches
Les ailes des mouches ne produisent pas assez d'électricité pour faire fonctionner un microprocesseur pendant plusieurs nanosecondes mais quand toutes les éoliennes tourneront en même temps
La Terre s'envolera dans les nuages avec les vaches et les enfants.
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