Citations de Ludwig Feuerbach (38)
Et sans doute notre temps (...) préfère l'image à la chose, la copie à l'original, la représentation à la réalité, l'apparence à l'être ... Ce qui est sacré pour lui, ce n'est que l'illusion, mais ce qui est profane, c'est la vérité. Mieux, le sacré grandit à ses yeux à mesure que décroît la vérité et que l'illusion croît, si bien que le comble de l'illusion est aussi pour lui le comble du sacré.
Ce que Dieu est pour l'homme, c'est son esprit, son âme, et ce qui est le, propre de l'esprit humain, son âme, son cœur, c'est ce qui est le propre de l'esprit humain, son âme, son cœur, c'est cela son Dieu: Dieu est l'infériorité manifeste, le soi exprimé de l'homme; la religion est le solennel dévoilement des trésors cachés de l'homme, l'aveu de ses pensées les plus intimes, la confession publique de ses secrets d'amour.
L 'entendement est " l'indifférence et l'identité absolues".
La conscience de Dieu est la connaissance de soi de l'homme, la connaissance de Dieu est la connaissance de soi de l'homme.
La philosophie spéculative allemande représente l'antithèse directe de l'antique sagesse de Salomon. Alors que celle-ci ne voyait rien de nouveau, celle-là ne voit que du nouveau sous le soleil; alors que l'oriental perd de vue la différence à force d'unité, l'occidental oublie l'unité à force de différences.
Le tournant nécessaire de l'histoire est donc cette confession et cet aveu franc que la conscience de Dieu n'est rien d'autre que la conscience de l'espèce, que l'homme ne peut et ne doit s'élever qu'au-dessus des limites de son individualité ou personnalité, mais non pas au-dessus des lois et des déterminations fondamentales de son espèce, que l'homme ne peut concevoir, pressentir, imaginer, sentir, admettre, vouloir, aimer et vénérer aucun autre être comme être absolu et divin que l'être humain.
La théologie est croyance aux fantômes. Les fantômes de la théologie ordinaire naissent de l'imagination sensible, ceux de la théologie spéculative de l'abstraction non sensible.
L'entendement est l'horizon d'un être.
La faculté de penser est la lumière de la connaissance, la faculté de la volonté l'énergie du caractère, la faculté du cœur l'amour. Raison, amour et volonté sont des perfections, les facultés suprêmes, elles sont l'essence absolue de l'homme en tant qu'homme, et le but de son existence.
Et tous ces phénomènes contre nature se produisent dans l’intérêt d’Israël, uniquement sur commandement de Jéhovah qui ne se soucis que d’Israël, n’étant rien si ce n’est l’égoïsme personnifié du peuple israélite, à l’exclusion de tous les autres peuples, et rien sinon l’intolérance absolue, le mystère du monothéisme.
L’égoïsme est le Dieu qui ne laisse pas périr ses serviteurs. L’égoïsme est essentiellement monothéiste, et il n’a pour but qu’une seule chose : soi. L’égoïsme rassemble et concentre l’homme sur lui même ; il lui donne un solide et ferme principe de vie ; mais il se rend théoriquement borné parce qu’indifférent à tout ce qui n’est pas en relation avec le bien du soi.
Dans les prières, l’homme oublie qu’il existe une limite à ses désirs, et il trouve le bonheur dans cet oubli.
Pour une âme qui aime Dieu véritablement, l'amour pour une femme est une impossibilité - un adultère.
Autant vaut l'homme, autant vaut son Dieu, et pas plus.
La pensée du néant se révèle immédiatement dans le fait comme une absence de pensée, comme une pensée non vrai, comme une impossibilité de pensée, comme un impensable radical ! (...) Le néant est la limite de la raison.
L'origine et la démarche subjectives de la philosophie en sont aussi l'origine et la démarche objectives. Avant de penser la qualité, tu la sens. L'affection précède la pensée.
Le service rendu est la seule manière
d’éprouver le bonheur de la bienfaisance.
Nous appelons néant ce qui ne correspond à aucun concept.
Prouver n'est rien d'autre que réfuter.
Hegel est un Fichte passé par Schelling.