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Critiques de Luke Healy (45)
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No limit

Club N°53 : BD non sélectionnée

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Trois histoires qui progressent en parallèle, deux historiques et une fictionnelle.



Une histoire fictionnelle sans absolument aucun intérêt, et les deux autres traitées de manière presque anecdotique sur des expéditions arctiques Canadiennes.



Un style graphique très « particulier », qui ne sert ni le récit ni les personnages.



Sans profondeur dans l'écriture, ni d'intérêt dans le dessin, je ne suis pas sûr de comprendre à qui l'ouvrage se destine.



Étrange projet, lu sans aucun plaisir.



Greg

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3 histoires s'entremêlent... celles de 2 expéditions distinctes qui tournent mal au début du 20è siècle, et l'histoire d'un professeur d'université aujourd'hui qui consulte les documents relatifs à l'une de ces expéditions...



Je n'ai pas aimé cette BD, ni le graphisme, ni la coloration, ni l'histoire...



J'ai eu du mal à la finir.



Sophie D.

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Peu attirante, peu intéressante, une BD vite oubliée, sitôt la dernière page tournée...



Vincent

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3 histoires en parallèle traitant de la catastrophe et de l'isolement.



Un peu trop en longueur.



Des dessins approximatifs.



Je me suis ennuyée et j'ai décroché à plusieurs reprises.



Morgane N.

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Americana

L’Amérique chevillée au corps.



Malgré les déconvenues de ses visas expirés le contraignant à regagner son Irlande natale,Luke Healy,25 ans,persiste et signe.Il décide de faire une traversée des États-Unis et pas la moindre : Le Pacific Crest Trail,une impitoyable marche traversant des déserts accablants,des sommets enneigés et des forêts hostiles.Un tel défi qu’il se lance alors qu’il est plutôt sédentaire ascendant rondouillard.4 280 km,de la frontière mexicaine à la frontière canadienne,du désert à la glace,à travers vingt-cinq parcs nationaux.



Il raconte,façon carnet de voyage son périple,les rencontres, les pépins,le moral qui fluctue,la solitude et la solidarité sur son parcours.Le graphisme m’a un peu déconcertée au début,ne mettant pas en valeur les paysages,un parti pris qui au final immerge le lecteur plus profondément qu’il n’y paraît dans cette aventure introspective.



Les anecdotes succèdent à l’histoire familiale, le regard et le changement de focale de l’auteur,imperceptiblement se dessine.



" Je peux m’arrêter à présent.M’arrêter de marcher et mettre aussi un terme à tout un tas de choses,comme...m’obstiner à frapper à une porte qui restera close."



" A chacun son Amérique..."
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No limit

No Limit raconte trois histoires en parallèle, deux cas de survie dans des expéditions polaires du début du XIXe siècle, au Svalbard, et dans la troisième, un professeur homosexuel est empêtré dans une histoire de relations avec un élève, mis au ban du lycée, il profite de son temps libre pour enquêter sur ces histoires d’expéditions polaires.



Notez bien le sous titre qui relie la troisième histoire aux deux autres : No Limit ou comment survivre en milieu hostile.



Le ton est assez lent, pas très bavard, le dessin est en couleurs non quadri, utilisant des tons plus flashy, un vert, un jaune, un rouge, mais le tout est très clair, presque doux, une douceur en lien avec le rythme, une manière de rapprocher les différentes histoires par le temps long, celui de l’attente dans ces conditions, ce n’est donc pas un récit d’action, d’aventure. Cela révèle un cynisme discret, non ouvertement déclaré mais un peu sournois, un peu incongru. La narration de Luke Healy n’est pas sans rappeler le style de Chris Ware (Rusty Brown, Jimmy Corrigan) où c’est au lecteur de dénicher les arguments, ce qui laisse le lecteur qui ne se trouve pas dans le bon état d’esprit à la porte, un risque à prendre, mais j’aime bien quand j’arrive à entrer dans ce genre d’histoire qui fait passer la nature humaine devant l’aventure, le réalisme ordinaire devant le lyrisme épique, et ce n’est pas très flatteur, mais pas totalement désespéré non plus.



C’est le genre de livre qui offre la réflexion un certain temps après la lecture, et je trouve ça très agréable.
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Americana

Luke HEALY est obsédé depuis toujours par les Etats-Unis, Il rêve d’y faire sa vie. Cependant, à chaque fois qu’il s’y rend pour ses études, lorsque son visa arrive à terme, il est obligé de rentrer en Irlande. A son grand désespoir. Il déprime.



Il décide alors de parcourir le Pacific Crest Trail de 4 240 km (PCT). C’est un vrai défi pour lui qui n’est pas du tout sportif et plutôt rondouillard. Beaucoup de ses amis et sa famille lui prédisent qu’il n’y arrivera pas. Mais rien à faire, il prépare son voyage et part. « L’herbe est plus verte ailleurs ».



Grâce à lui, on va découvrir les différents paysages de l’Amérique. Il souffrira de la chaleur et du froid, de la soif et parfois de la faim et des bobos dus aux longues marches, de l’inconfort à dormir dehors par tous les temps. Chemin faisant, il croisera des personnes, qui comme lui, font ce périple. Il ne s’attachera pas vraiment, d’autant plus, que tous n’ont pas le même rythme. Les jours 0 sont des moments bienvenus de repos. Il a même failli, à plusieurs reprises renoncer et abandonner son voyage, mais l’obstination était bien là. Au cours de son périple, il livre ses pensées et il apprendra de son voyage.



Les dessins sont en rose et blanc et gris lorsque c’est la nuit, découpés en six cases sur la plupart des pages, entrecoupés de textes pleine page. Les dessins sont petits et précis, avec une foule de détails.



Une très belle BD pour changer d’horizon en ce temps de confinement.
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Americana

Etonnant choix l'idée d'illustrer une partie de ce roman qui raconte le Trek américain (Pacific Crest Trail) de l'auteur ! En chemin, rencontres, déconvenues et anecdotes se succèdent. Son état physique et son moral sont soumis à rude épreuve surtout quand la nature se montre hostile (chaleur, source d'eau infestée de larves de moustiques...) si bien que l'on se demande s'il arrivera au bout.

A découvrir !
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Americana

Chronique de novembre 2020 :



Vous aurez remarqué si vous lisez de temps en temps ces chroniques à propos de mes lectures, que peu de bandes dessinées y font leur apparition. Il y a des amateurs, il y a même des inconditionnels, mais j’avoue ne jamais avoir réussi à trouver le même plaisir dans un roman graphique que dans un roman tout court (faut-il dire non graphique afin de ne vexer aucun genre de roman ?). C’était vrai jusqu’à Americana, pavé écrit et dessiné par Luke Healy, travail hybride alliant du texte et de l’image, loin des BD de mon enfance et dont le mode de narration et la durée nécessaire à sa lecture m’ont rapproché de ce que j’affectionnais le plus.



Luke est un jeune irlandais attiré depuis toujours par l’Amérique, plus précisément par les États-Unis, ou au moins par l’idée qu’il s’en fait depuis l’Irlande, pays où le chômage des jeunes est endémique. Après de courts séjours pour étudier le dessin, où il est toujours gentiment éconduit par l’administration lorsque son visa expire, il ne sait plus trop comment faire pour revenir vivre et travailler aux USA. En 2016, à 25 ans, il se fixe alors un objectif un peu farfelu pour un garçon franchement pas sportif : partir à l’assaut du PCT, le Pacific Crest Trail, une randonnée de 4240 kilomètres qui traverse le pays de la frontière mexicaine jusqu’à la frontière canadienne. Une méga-randonnée que tentent chaque année plus de 4500 personnes et qu’à peine 500 achèvent en cinq à six mois !



Un beau matin, ça y est, il s’élance dans le désert de Californie par une chaleur accablante. Et très vite, Luke est confronté à la réalité par rapport au mythe. La chaleur, la solitude, la soif, la topographie, les animaux dangereux, l’esprit de compétition, l’hygiène, tout est décrit sans embellissement et j’ai beaucoup aimé participer à cette aventure difficile au côté de l’auteur, dont on s’habitue au style très rapidement. Cette histoire m’a transportée, je ne vous dirais pas s’il parvient ou non à venir à bout de cette randonnée incroyable, je vous laisserai le découvrir par vous-même en la lisant, elle le mérite largement !
Lien : https://www.hql.fr/americana..
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Americana

4280 km à pieds, ça use, ça use !



Luke Healy a faim d'Amérique. Il entreprend de faire le Pacific Crest Trail, soit près de 4280 km de marche qui relient le sud de la Californie au nord de l'état de Washington – comme dans Wild, le livre de Cheryl Strayed ou son adaptation avec Reese Witherspoon, qui sont deux sources d'inspiration pour lui.

Healy n'est pas franchement préparé à l'aventure dans laquelle il se lance. Mais au moins il en sortira une excellente BD.



Souvent coupée de gros blocs de textes pourtant loin d'être indigestes, la BD tient aussi bien du carnet de voyage passionnant, où l'auteur raconte son périple et ses avancées sur fond de nature writing immersif, que du journal intime.

L'auteur en profite pour nous parler de son histoire personnelle. Ce rêve d'Amérique, cette envie d'en faire partie intégrante, une histoire d'amour à sens unique où lui, l'Irlandais au visa arrivant toujours à expiration à un moment ou un autre, est systématiquement renvoyé dans son pays d'origine, quand il voudrait faire des USA son chez lui. Un rêve un peu plus mis à mal pendant le PCT.

Il nous parle aussi de l'Irlande, dont lui et toute sa famille sont originaires. De son Histoire, du rapport avec l'émigration de son peuple – en particulier vers les États-Unis – qui fait partie du pays. Et en filigrane, Healy fait le constat de l'Amérique et ses réalités pas toujours très glorieuses, du rêve heurté au désenchantement du réel.



Avec une palette de couleurs restreinte – du bleu, du blanc et du rouge, comme le drapeau américain – et un trait relativement simple, l'auteur parvient néanmoins à nous faire profiter des paysages et à nous faire ressentir les émotions des personnes qui parcourent l'ouvrage.

Terre rocailleuse et chaleur écrasante, forêt humide et pluvieuse, montagne enneigée, Luke Healy traverse tous les paysages comme il traverse toutes les émotions. De l'euphorie au découragement total, de la douleur à la joie, de l'envie de solitude au besoin de ne pas marcher seul pour pouvoir continuer d'avancer.

On randonne à ses côtés, on sue avec lui, ses ressentis sont les nôtres.



Pour qui a déjà randonné en itinérance ou trekké, on retrouve des sensations, souvenirs et questionnements déjà expérimentés. Le poids du sac, la fatigue et la motivation fluctuantes, un œil toujours sur la météo ; sans parler des risques encourus plus ou moins importants sans parfois même le savoir, les bobos et les blessures...

On retrouve aussi l'entraide salvatrice entre les randonneureuses elleux-mêmes, ainsi que les ancien·ne·s traileureuses jamais bien loin et toujours prêt·e·s à donner un coup de main.

Il faut bien ça pour surmonter les difficultés et dangers du PCT.



Americana, un roman graphique dense mais passionnant, qui fait parcourir des milliers de kilomètres – et des milliers de sensations.
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Americana

Le Pacific Crest Trail, abrégé en PCT (le Chemin des Crêtes du Pacifique en français) est un sentier de grande randonnée de l’ouest des États-Unis, qui relie la frontière mexicaine à la frontière canadienne en passant par des espaces sauvages et de nombreux parcs nationaux. Je vous en joins une carte, trouvée sur Wikipédia : vous voyez un peu le voyage ?! 4280 kms (avec un point culminant à plus de 4000 mètres d’altitude), qu’il vaut mieux parcourir entre fin avril et fin septembre quand on part du sud, pour éviter les grosses chaleurs californiennes et le début de l’hiver au nord-ouest.



Un périple de dingue, que se décide à entreprendre Luke Healy, un jeune auteur de bd irlandais. Luke fait une fixation depuis tout petit sur les États-Unis. Un truc de famille irlandaise, aussi. Dans les années 50, son grand-père a émigré aux États-Unis avec ses sœurs et sa mère. Lui est revenu peu après retrouver un sens à sa vie au pays, mais ses sœurs ont fait leur vie là-bas et Luke a encore beaucoup de famille aux États-Unis. Né en 1991 à Dublin, il était enfant quand le Tigre Celtique a rendu plusieurs voyages transatlantiques possibles et il se souvient d’une fête de l’Independance Day à Disney World à laquelle il a assisté minot avec ses parents, une journée qui l’a marqué à vie. Il s’est mis à aspirer à l’Amérique par tous ses pores. Mais hélas pour lui, l’Amérique n’en a pas eu autant à son encontre. Visas raccourcis pour ses études, allers-retours désabusés vers l’Irlande, galère du quotidien. Jusqu’à ce qu’il découvre et se passionne pour le PCT en découvrant Wild, le film adapté du roman de Cheryl Strayed – et de fil en aiguille, se décide à entreprendre cette randonnée mythique. Genre le type par sportif pour un clou, en plus. Qu’importe, il se lance. « J’en avais besoin, comme d’un horizon »



C’est ce parcours que Luke Healy nous livre dans cet addictif roman graphique, Americana – sous-titré « ou comment j’ai renoncé à mon rêve américain ». En forme de journal de route, il est découpé en plusieurs parties, avec à chaque fois une carte au début, pour montrer sa progression à travers la Californie, l’Oregon puis l’État de Washington. Luke raconte ses longues journées de marche, ses galères, la soif et le froid, ceux qu’il croise et la fraternité qui unit ceux engagés sur le PCT, les remises en question, la quête de sens, la peur parfois. Americana alterne entre des parties de texte et des parties dessinées, le ton est léger, avec de l’humour et beaucoup d’auto-dérision. Le lecteur devient le témoin privilégié du chemin parcouru par l’auteur, en dehors et en dedans.



j’ai aimé le graphisme épuré, qui renforce le côté intime du propos, mais j’ai souvent vivement regretté que la bichromie (à part le blanc, on a du orange pontillé en remplissage et d’infimes touches de bleu) ne rende pas du tout justice à la splendeur des paysages traversés. Snif ! Cela ne m’a en tous cas pas empêchée de réellement dévorer ce pavé, qui donne envie de tailler la route à son tour, et de lire et voir Wild. Super découverte, merci @madame.tapioca.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Americana

Purée, je savais que j'allais le lire trop vite. Reçu de ma belle soeur le soir du réveillon et je viens de tourner la dernière page.

Je ne lis pas beaucoup de romans graphiques et assez peu de BD mais quand je me laisse tenter, je ne suis pas déçu.

Ma dernière expérience BD, c'était précisément à la même période il y a juste un an et c'était "Le monde sans fin" de Blain et Jancovici.

Pour revenir à Americana, le PCT m'obsède depuis quelques années et je n'ai donc pas été surpris par le contenu mais j'ai beaucoup apprécié l'approche de l'auteur. C'est plus léger que "Wild" de Cheryl Strayed. Luke Healy n'a semble-t-il pas le même passé douloureux que celui de Strayed; à tout le moins, il n'en parle pas.

Ce PCT est sa façon de dire adieu à son rêve américain.

Ce que j'en retiens : c'est pas une petite promenade de santé, les giga feux de forêts, c'est vraiment un désastre, il faut sacrément du caractère pour aller au bout de cette expérience et les quelques kilomètres effectués en auto-stop n'ôtent rien à la performance.

À découvrir pour les amateurs de rando mais pas seulement.





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Americana

Le Pacific Crest Trail s'étend sur 4280 kilomètres, de la frontière avec le Mexique à la frontière avec le Canada. Luke Healy raconte sa propre expérience sur le PCT. Lui, l’irlandais qui fantasme l’Amérique, va se frotter à cette randonnée de légende. Il part seul, pas particulièrement bien préparé. La marche va lui permettre de se confronter à lui-même. Une épreuve exténuante pour le corps et l'esprit. Il nous fait partager cette épopée, les hauts et les bas (au sens propre comme au figuré), les rencontres qui émaillent son voyage, les remises en question. Un récit très réaliste et bien sûr un peu répétitif mais qui se lit sans ennui grâce à l’humour et l’autodérision de l’auteur. Les dessins très actuels et minimalistes, en trois couleurs (rouge, blanc et bleu), donnent un vrai style à cet album qui est entrecoupé de longs passages textuels. Rien à voir avec la profondeur du « Wild » de Cheryl Strayed mais un très agréable moment.

Traduit par Basile Béguerie
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Americana

Luke Healy, jeune irlandais fasciné par les Etats-Unis, se lance en 2016 sur le Pacific Crest Trail, sentier de randonnée de 4 280 kms entre la frontière mexicaine et canadienne. Un véritable défi...



Ce roman graphique relate son périple, ses nombreuses rencontres (avec d'autres marcheurs, mais aussi celle, terrifiante, avec un puma), ses galères (la tente est souvent récalcitrante...), ses hauts et bas en matière d'états d'âme (son grand-père décèdéra en Irlande au cours de son parcours).



Ce n'est pas forcément l'aspect graphique que je retiendrais de cet album (rien de remarquable à ce niveau...), plutôt cette formidable et éprouvante aventure dans laquelle s'est lancé Luke (accomplir, dans ma région, la marche annuelle entre Metz et Nancy, soit 70 kms en une journée, me semble déjà insurmontable). Un parcours qu'on suit quand même avec un petit pincement au coeur en ces temps troublés, où une telle expédition est inenvisageable...
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Americana

Un mix entre le roman et la BD, au fil d'une expédition inattendue dans la vie bien sédentaire du narrateur (et auteur) qui nous emmène avec lui sur les chemins tortueux de Californie jusqu'à la frontière canadienne. On partage ses émotions, ses doutes, ses renoncements et, la dernière page refermée, on ne peut que reconnaitre que reproduire cette aventure nous titille... Dommage en revanche que le dessin ne soit pas techniquement aussi abouti, on imagine que les paysages traversées auraient bénéficié d'un rendu exceptionnel avec un tant soit peu de couleurs en plus du bicolore...

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Americana

Le fond me tentait énormément mais j’ai mis un petit moment à me lancer dans cette lecture, pas convaincue de prime abord par la forme. J’ai finalement refermé la dernière page totalement conquise par l’expérience vécue par Luke Healy et surtout par sa façon de la raconter… et même de la dessiner ! A force de lire sur ce PCT, bientôt c’est moi qui vais avoir envie de fouler ce sentier !



Luke est un jeune irlandais créateur de BD qui n’arrive pas à percer dans son pays, il n’a pas d’emploi, pas d’avenir. Alors, comme beaucoup d’irlandais depuis des décennies, il imagine les USA comme un Eldorado. Il parvient à y vivre quelques mois mais son VISA arrive vite à expiration, il est donc contraint de partir.



C’est alors qu’il découvre Wild, le livre (puis le film) qui raconte l’expérience de Cheryl Strayed sur une portion du PCT (Pacific Crest Trail). Luke a un nouvel objectif : s’attaquer à son tour à cet immense sentier de randonnée de l’ouest américain qui relie le Mexique au Canada sur plus de 4200 kms.



C’est son expérience qu’il nous livre ici, sans faux semblants. C’est tour à tour l’excitation de l’aventure, les difficultés du sentier, les blessures, la solitude, les retrouvailles, les grands moments de doute, la sensation de perdre pied et l’envie d’abandonner ou au contraire l’impression d’être un surhomme et de pouvoir dorénavant affronter toutes les situations… Mais ce sont aussi des réflexions sur son enfance irlandaise et sur les États-Unis qui ne sont finalement peut-être pas à la hauteur de son rêve américain.

Ces longs mois sur le sentier sont l’occasion de nombreuses rencontres et surtout de nombreux moments d’introspection qui le font grandir et comprendre qui il est vraiment.



Tous ceux qui ont déjà tenté l’expérience de la randonnée itinérante retrouveront des sensations connues à travers ces pages au style sobre et aux couleurs discrètes : une majorité de blanc, bleu et quelques pointes de rouge pour rappeler le drapeau américain.



Un roman graphique comme un carnet de voyage, passionnant et inspirant !
Lien : https://bazardelalitterature..
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Americana

Quel chouette pavé ! Et quelle jolie découverte que je suis ravie d'avoir remportée lors du dernier Masse Critique (merci Babelio et les Editions Casterman) :)



Luke Healy est un illustrateur Irlandais qui rêve de faire sa vie aux Etats-Unis. Né dans les années 90, il fait partie de la génération de jeunes Irlandais pour lesquels, à la suite de la crise financière de 2008, le pays n’a plus rien à offrir. Bercé par l’image du rêve américain et déprimé à l’idée de rester en Irlande, Luke enchaîne les demandes de Visa et les allers-retours entre son morne pays et les Etats-Unis, comblant tant bien que mal sa faim irrépressible d’Amérique. Il y fera quelques années d’études, avant d’entendre parler du PCT.



C’est par le film Wild, adapté du roman du même nom de Cheryl Strayed, qui raconte son périple de quelques mois sur ce sentier mythique, que Luke découvre ce qu’est le Pacific Crest Trail : un sentier de randonnée de 4240km le long du pacifique qui rallie la frontière Mexicaine à la frontière Canadienne.

Pour Luke, c’est devenu une obsession puis une évidence : bien qu’il n’ait jamais vraiment fait ni de randonnée ni de camping, il était nécessaire pour lui de se lancer dans l’aventure...



Cette imposante BD retrace le périple de Luke et le quotidien qui fut le sien durant ces cinq longs mois de marche, de souffrance, de chaleur, d’intempéries et plus encore.



Au premier survol d’Americana j’ai eu peur de ne pas accrocher avec le style graphique texturé en pointillés bleus et rouges, mais ma lecture n’en a finalement pas été perturbée. J’ai moi-même découvert le PCT en lisant Wild de Cheryl Strayed et j’ai retrouvé ici ce qui m’avait déjà plu dans ce roman : le fait que l’auteur soit une personne à laquelle je puisse m’identifier - sans grande expérience de la randonnée ou du camping - qui se lance de façon un peu insensée dans une grande aventure.



J’ai aimé partager l’expérience de Luke, tout comme j’avais aimé suivre Cheryl sur ce même sentier quelques années plus tôt et les descriptions des paysages m’ont presque donné envie de chausser mon sac à dos ! De plus, la solitude, le caractère méditatif et l’épreuve sacrément physique qu’implique le fait de marcher durant des mois, saupoudrés des nombreuses expériences humaines qui s’entrecroisent au fil du sentier ont rendu ce récit initiatique très agréable à lire.

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Americana

Luke Healy, né à Dublin en 1991, est un auteur de BD irlandais. Americana, qui vient de paraître, est un roman graphique, une expression assez floue désignant ici, l’enfant bâtard né de l’union d’un roman avec une BD, c'est-à-dire de petites pages de texte habilement mariées avec des planches de dessins.

L’auteur, enfant de la "génération immigration" pour cause de crise économique en 2008, nous plonge à travers son histoire personnelle et familiale, dans l'histoire de l'Irlande et ses différentes vagues d'émigrations forcées, sur plusieurs générations. Lui-même, imprégné de la culture de ce pays par les films et les romans, a séjourné plusieurs fois aux Etats-Unis pour ses études et trouver du travail, mais quand le visa de sa carte de séjour arrivait à terme, triste retour à la case départ à Dublin.

En 2016, notre héros se lance dans un projet insensé pour fous furieux, se faire le Pacific Crest Trail (PCT). Un sentier de grande randonnée de l'ouest des Etats-Unis qui court de la frontière mexicaine à la frontière canadienne sur près de 4 240 km. Il parcourt la plus grande partie de la Sierra Nevada et de la chaîne des Cascades (Cascade Range). Le Pacific Crest Trail est situé à 200 km de l'océan Pacifique, parallèle à celui-ci. Son point le plus haut culmine à 4 000 mètres d'altitude, au col Forester, dans la Sierra Nevada. Conçu en 1968 lors de la création du National Trails System par le Congrès américain (il en existe huit en 2008), ce titre lui fut attribué car il traverse de nombreux (25) parcs naturels. Il a été officiellement terminé en 1993 et c’est l'un des trois plus longs et célèbres sentiers américains.

Cinq mois de marche, avec un lourd sac à dos, à travers des déserts où l’on crève de chaud, escaladant des cols de montagnes où il neige, dans des forêts profondes, traversant des rivières etc. Nombreux sont ceux qui se risquent sur ces sentiers, beaucoup abandonnent rapidement, les autres avancent comme ils peuvent, seuls ou par petits groupes qui s’étirent, se cassent puis se regroupent plus loin. Luke en bave, le corps souffre, l’esprit souffre, puis lentement la machine humaine s’habitue à ce rythme.

Le périple est pleins d’anecdotes souriantes, de rencontres avec les autres trekkeurs, des petits trucs imposés par cette vie (transporter ses excréments dans un sac jusqu’à ce qu’on trouve une poubelle, pour éviter que les animaux ne les déterrent si on les laisse sur place…). Le marcheur ne se la pète pas, bien au contraire, souvent il se sent coupable, de faire du tourisme là où les migrants mexicains risquent leur vie, ou bien d’être dépanné par d’autres randonneurs… Les émotions sont aussi du voyage, quand Luke apprend que son grand-père est mourant, doit-il abandonner ou rentrer en Irlande ? Quand la fatigue et la souffrance sont trop fortes, peut-il rendre les armes ?

Un « pèlerinage » en forme d’exorcisme, l’homme abandonne ses rêves d’enfant sur cette Amérique fantasmée dont il esquisse quelques dessous pas toujours reluisants. Un bien beau bouquin.



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Americana

Regadez la majestueuse chaîne de montagnes dessinée sur la couverture de ce roman graphique et entrez dans les paysages que Luke Healy a traversés lors de son PCT (Pacific Crest Trail). Observez aussi le minuscule camping car qui roule au pied des sommets et vous aurez une idée de la petitesse des hommes face à la nature.

Le Pacific Crest Trail est un chemin mythique de plus de 4200 kilomètres, qui part de la frontière mexicaine et mène, en traversant plusieurs États américains, a la frontière canadienne.

Luke Healy nous raconte son périple d'une manière originale. Il alterne les cases de bande dessinée et le texte pleine page agrémenté de grands dessins. Il alterne aussi les couleurs, le rose pour la journée, le gris pour la nuit. Il utilise à profusion les onomatopées (Heff, rarr, snap...) pour décrire l'état d'esprit du marcheur, les bruits de la nuit, ceux des animaux ou de l'orage qui gronde. Pas besoin de grands mots pour comprendre l'ambiance qui règne entre les randonneurs et l'environnement dans lequel ils évoluent.

Luke n'a pas réussi à faire le Vrai Parcours (entièrement à pied d'une frontière à l'autre) puisqu'il a dû se résoudre à faire quelques centaines de kilomètres avec un moyen motorisé, mais il reste philosophe et nous raconte son aventure avec beaucoup de fraîcheur et de spontanéité. Ce fut une belle lecture.

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Americana

Génial et passionnant ! Un vrai coup de cœur pour ce roman graphique de la rentrée , ce road-trip, ce trek, cette bouffée d'air frais qui emporte du début à la fin !



Luke Healy nous raconte son histoire ou plus précisément son parcours au sein d'un intense trek, celui du Pacific Crest Trail (PCT) : un trek éprouvant qui s'étend entre deux frontières à l'est des Etats-Unis depuis celle du Mexique jusqu'au Canada. C'est une histoire plutôt inspirante axé sur le dépassement de soi tout en étant une parabole plus intime, plus personnel puisqu'à travers ce trek, l'auteur nous conte son amour pour l'Amérique ( sans en faire l'éloge non plus). Irlandais, Luke Healy est parti faire des études aux Etats-Unis , pays qui l'attirait tout simplement, mais les difficultés entrainées par le visa le force à retourner en Irlande. Il reviendra aux Etats-Unis peu de temps le temps d'un autre visa, cette fois-ci pour accomplir le trek du PCT.



L'auteur qui ne se qualifie pas de sportif nous raconte durant cette longue marche ses rencontres, cette marche en solitaire ou accompagné, cette tente qui se démonte, ces paysages tantôt désertiques, tantôt forestiers sur fond d'actualité et de drames personnels.



Le dessin est minimal, à la croisée du carnet de voyage et de la bd-blog. Il est découpé par des intermèdes plus textuels où l'auteur nous raconte son parcours et ses motivations avant de nous faire replonger dans le trek. Nous nous situons pleinement dans le domaine du roman graphique dans le sens où le texte devient aussi important que le dessin. Je précise de suite qu'avec plus de 330 pages au compteur, on ne s'ennuie pas , jamais devant cette traversée. Plus que la beauté du paysage, nous savourons surtout la beauté et l'intensité de cette marche composée de joie et de peine. Le trek d'Americana nous propose une quête de dépassement de soi authentique et parfois symbolique.



Americana est un road-trip qui donne tout simplement envie. J'ai particulièrement apprécié l'humilité avec laquelle Luke Healy nous raconte son histoire. Il nous explique le pourquoi de ce voyage mais il n'est jamais égocentrique et reste pleinement concentré sur l'avancée, peu importe si l'abandon hante parfois le récit. L'auteur nous immerge totalement dans cette balade décisive pour lui et attrayante pour le lecteur.



A travers ce témoignage personnel, Mr. Healy nous transmet en toute simplicité une belle leçon de détermination et de découverte de soi.



Un délicieux coup de kiff avec Americana , une marche passionnante et parfaitement narrée. l'auteur signe l'un des meilleurs récit de voyage graphiques de ces dernières années.

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Americana

C'est purement du roman graphique, et j'aime ça ! Dans une BD bien dense, Luke nous parle de sa fascination pour les États-Unis et de son parcours progressif dans la perte de celle-ci. A travers son trail dans les États-Unis, il sera confronté à une difficulté physique puis mentale pour se dépasser. Et y parviendra en partie, même si cela prendra du temps et de l'énergie.



J'ai beaucoup aimé lire cette BD. Entre l'évocation des paysages américains, qui m'ont souvent fascinés (les grands espaces vides de la côte ouest ont quelque chose de fascinant) et les rencontres, les mentalités le long du treck, mais aussi les difficultés qu'il a en lui. C'est un combat rude et physique, autant contre les éléments que contre soi même. Il en faut, de la volonté, pour continuer alors que rien ne te donne envie sur cette route.



Le dessin est assez en adéquation avec le propos, retranscrivant bien l'immensité des espaces vides de présence humaine et la difficulté de cette marche. En la lisant, j'étais porté par le personnage et son envie d'aller de l'avant, jusqu'au bout, têtu comme un Irlandais. D'autre part, je trouve que l'on est rapidement en empathie avec Luke et ses interrogations intérieures. Entre la réalité brutale du rêve américain, dans la métaphore (réelle) de la chambre où fut crée Superman, mais aussi dans sa propre conception des choses, ou son ressenti. On se les gèle avec lui, on explore et j'ai ressenti la douleur physique qui l'accompagne de cette marche si longue.



Bref, je n'aurais pas envie de m'étendre trop longtemps, mais je trouve que la lecture est réellement plaisante. Prenant place dans une Amérique qui n'a pas encore connue Trump, on sent tout le poids de la représentation de ce pays dans l'imaginaire de l'auteur, mais aussi l'impact que cela fait lorsque la réalité frappe. Une sorte d'anti-utopie sur les Etats-Unis, présentant une facette ni sombre ni glorieuse, simplement réelle et terriblement humaine. C'est vraiment bon, le genre de lecture que je recommande.
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Americana

Une très belle découverte !



Dans ce roman graphique , nous suivons Luke Healy , un jeune Irlandais qui à décider de faire le Pacific Crest Trail .



J'ai beaucoup aimé ce livre déjà car c'est une histoire vraie et que l'auteur nous transmet ce qu'il à vécu par des écrits et des dessins . Mais également pour l'histoire , il nous explique ses rencontres , ses meilleurs moments mais aussi les pires moments , les moments ou il a voulu abandonner .

L'auteur se confie aussi sur sa vie personnel .



Le style graphique était vraiment très beau ( même si je vous avoue que je ne suis pas une pro là dedans ) .



En bref une très bonne lecture feel-good , détente , c'est vraiment le genre de livre à lire quand on veut une lecture sans prise de tête , juste pour s'évader .
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Americana

Une aventure très intéressante.



Nous suivons Luke, un jeune homme attiré depuis toujours par l'Amérique. Un jour, il décide de se lancer dans un défi un peu fou. Parcourir à pied l'Amérique, du Mexique au Canada, en suivant le tracé du PCT. Le voilà parti pour plus de 4000 km de randonnée.



Une aventure époustouflante où l'on voit les différentes étapes qu'à dût franchir l'auteur. Tant au niveau de sa condition physique que psychologique. Les doutes, les coups durs, les envies d'abandonner. Et pourtant, jusqu'au bout, Luke 'e lâche rien, il continue, se surpasse.



J' ai vraiment trouvé ce livre très intéressant. Je recommande.
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