Mag Fanpeyra

Je l’utilise clairement. Séduire, consommer et tuer. Toujours le même rituel

Tu sais, je ne suis pas fou, j’ai mes défauts et mes atouts, mais toi et moi nous sommes des écorchés vifs et je suis persuadé qu’entre nous il y a quelque chose de fort. Ne me demande pas de te l’expliquer, j’en serais incapable, mais c’est comme une évidence. Et là, tu vois, j’ai tellement envie de t’embrasser, p’tit cœur !

Cet homme insupportable, arrogant, si attirant et sexy, tel un diable… mais il m’est impossible de lui faire confiance. Un jour, c’est certain, il me fera souffrir et il m’abandonnera comme tous les autres.
Je dois absolument passer sous silence ce qu’il fait naître en moi. Je dois enterrer cette petite étincelle qui grandit au fur et à mesure. Je dois m’éloigner de son attraction si alléchante qui m’attise de plus en plus.
 
 

Je sais qu’à cet instant, je suis littéralement sous son emprise, je n’arrive plus à formuler quoi que ce soit. Comme des aimants, mes yeux sont attirés par l’intensité de son regard bridé. Il est asiatique et d’une beauté à couper le souffle. Je cligne plusieurs fois des paupières, subjuguée par la couleur de ses pupilles, si profondes, si sombres, identiques à du charbon. Je manque d’air, j’ai du mal à respirer et autour de moi, tout semble au ralenti.

Je l’écoute sans grand intérêt. Elle parle et jase non-stop pendant d’innombrables minutes et mon mal de tête refait surface. L’esprit ailleurs, il me tarde qu’elle finisse son allocution pour retourner dans ma chambre, face à Clarence et Alabama devant mon écran plat.

Sous tes maux de Mag Fanpeyra

🍀 Retour de lecture 🍀

La protaniste principale Shelly perd ses parents à 10 ans.

Sa tante Mathilda la tante de Shelly va prendre en charge l'éducation de sa nièce.

Dès le début l'auteur écrit avec beaucoup d'empathie et a su capter mon attention. .

Elle attend la rentrée à la Fac avec beaucoup d'impatience . Deux années encore à vivre dans cet enfer. Elle aspire à la liberté.

Keyser n'est pas celui que l'on croit. Le mari de Mathilda et c'est un euphémisme je vous assure. Un vrai salopard. Il commande et dicte sa loi avec des propos remplis de mépris. Un vrai manipulateur et psychopathe. Il est fou violent, sadique et pervers.

Sa tante Mathilda est éteinte depuis son mariage avec Keyser un mafieux du sud de la France.

Elle était pleine de vie et rigolote. Elle est l'ombre d'elle même.

Toutes les deux vivent dans la peur viscérale.

Les psychologie des personnages est bien développée et écrite avec beaucoup de justesse.

Shelly est forte et fragile à la fois. Elle n'a pas le choix mais reste la tête haute malgré les épreuves.

La rencontre avec Nguyen son nouveau prof d'anglais est percutante. Un jeu de regard dès le début entre ces deux personnages. Une attirance ou je n'y connais rien. Un sourire à peine esquissé de nyguyen lorsqu'elle se présente. Son parcours d'études, ses projets d'avenir et ses passions.

Shelly est un peu déstabilisée si je puis m'exprimer ainsi.

Par moment certains passages sont à la limite du supportable. Je lis certaines scènes avec beaucoup de recul.

De la haine à l'état pur ainsi que de la possession ressort de ce récit. Je le ressens comme tel. La dark pour moi fait ressentir des émotions intenses et fortes.

Pour moi Nyguen est un personnage mystérieux. Toujours triste. Qui est il vraiment. Voilà la question que je me pose.

Son amitié avec Anne apporte un peu de fraîcheur au récit. Elle sait tout de la vie de Shelly.

Keyser a une personnalité très complexe pour moi. Il peut être gentil et après une vraie raclure.

Shelly a pris du retard dans ses études. Son professeur va l'aider sans contrepartie.
Il restera un fantasme. Son interdit voilà tout.

Quel secret cache t il ? Quel point commun avec Shelly ?

Le titre a tout son sens pour moi.

Leur amour naissant peut les aider à faire front. Elle comprend le mot amour et aimer. La sensualité est bien présente.

Une morale ressort de ce récit.

Quel avenir pour Shelly et Tuan ?

A vous de le découvrir en lisant cette histoire qui m'a beaucoup émue et m'a fait avoir les larmes aux yeux.

Je remercie Mag Fanpeyra pour cette lecture commune et m'avoir permis de mettre des mots sur mon ressenti.

Tu sais, je ne suis pas fou, j’ai mes défauts et mes atouts, mais toi et moi , nous sommes des écorchés vifs et je suis persuadé qu’entre nous il y a quelque chose de fort. Ne me demande pas de te l’expliquer , j’en serais incapable, mais c’est comme une évidence. Et là, tu vois, j’ai tellement envie de t’embrasser, p’tit cœur !

Comme le café : intense, chaud et peut tenir éveillée toute la nuit

Coupée du monde, un peu comme dans une bulle, je ferme les yeux. Je respire lentement en essayant d’évacuer toutes mes pensées et mes émotions qui tournent et qui se bousculent sans cesse dans mon esprit. Il y a une semaine, je voulais repartir dans mon village, mais entre mon ventre et mes douleurs, c’était impossible. Jusqu’à hier, je n’arrivais même pas à marcher toute seule. Alors, je suis restée chez mes grands-parents, sous haute surveillance.

Je sais très bien ce que l’on ressent lorsqu’on a le sentiment d’être trahi et je m’étais juré de ne jamais faire de mal à qui que ce soit. Mais je n’avais pas le choix. D’un coup, ma vision se trouble, les larmes montent, mon corps devient lourd, je me sens partir.

Je me sens faible, déboussolée, tiraillée entre la passion et la raison. Je me jette sur le lit et fonds en larmes. Je ne peux pas faire confiance, je ne veux pas aimer. C’est trop douloureux !

Ses yeux font des allers-retours entre mes lèvres et mes iris et j’appréhende d’aimer ce qu’il risque de se passer. Au même moment, il fait glisser une de ses mains au bas de mon dos et avec une lenteur presque insoutenable, la remonte jusqu’à ma nuque qu’il cramponne fermement. Des milliers de petits frissons me parcourent de la tête aux pieds.

C’est de l’histoire ancienne lorsqu’on était gosses et puis on sait peut-être chanter et moi je taquine toujours la gratte, mais Kik à part m’emmerder, il ne sait rien faire, dit-il sèchement, en partant vers la cuisine.

Une agréable douceur émane de sa paume. Aussitôt, sa fragrance virile m’enivre tout entière et une onde de chaleur m’envahit. Ses bras, sa peau, son visage… m’attirent délicieusement. Là tout de suite, j’ai envie de capturer ses lèvres, mais un gros bruit près des vitres scarifie cette folie.

Bon sang, aussi incroyable que cela puisse être, il arrive à me faire ressentir une flopée de sensations contradictoires en quelques secondes à peine et je n’aime pas du tout ce qu’il réveille en moi ! Je dois stopper la fougue qu’il me suscite.

Même si sa vie est semée de merdes, cela ne lui laisse pas le droit de traiter les gens avec si peu de considération. J’ai carrément une folle envie de le gifler ! Tête penchée dans le frigo, je cherche quelque chose pour me calmer et je sors les légumes achetés au marché. Munie d’une planche et d’un couteau, je les découpe sans ménagement. Si pendant quelques minutes le meilleur ami d’Anto a réussi à m’attendrir, à présent c’est tout l’inverse…

Mon sang ne fait qu’un tour et mes yeux sont comme hypnotisés sur son noble corps. Je le détaille secrètement. Son visage est concentré, ses sourcils sont froncés, sa peau ombrée brille sous quelques gouttes de sueur. Bordel, il est vraiment bien foutu. Carrément sexy ! Qu’est-ce que je viens de dire ? Non, mais je débloque complètement ! Ressaisis-toi, ma fille ! Ce type est un prédateur sans état d’âme, avec une personnalité disproportionnée. Pourtant, à cet instant, je le discerne différemment, il paraît… triste. On a l’impression qu’il est retranché sur lui-même, à l’écart de tout.

J’adore cette musique, elle est aussi belle que triste et je l’ai souvent écoutée durant mon adolescence. Je pose l’arrière de mon crâne contre la cloison et me laisse transporter par la mélodie. Je ferme les yeux en appréciant chaque note parfaitement maîtrisée. Je suis bluffée, il joue vraiment bien ! Curieuse de le voir œuvrer, je glisse le long du mur et me hisse sur les genoux en avançant doucement la tête.

Je sens que je me décompose lorsque le grand con me jauge de la tête aux pieds, avec un rictus au coin des lèvres. Ses yeux s’arrêtent net sur ma poitrine, j’aperçois un voile translucide qui traverse ses iris.

Cependant, cette jolie blonde semble encore estomaquée et son visage se fige sous mon hilarité. Au bout de quelques secondes, je réussis à me calmer et je lui explique ma présence sur cette route. Finalement, mon récit l’amuse beaucoup et nous gloussons ensemble. Gentiment, elle me propose de me déposer en ville, car ce n’est pas du tout à côté. En effet, il reste une bonne vingtaine de minutes de trajet avec sa voiture sans permis pour arriver sur le port. Cela nous laisse le temps nécessaire pour faire connaissance.