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3.56/5 (sur 9 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Marylebone, Londres , le xx sept. 1887
Mort(e) à : Barbizon, Ile-de-France , le xx avril 1949
Biographie :

Mary-Cécile Woodruff Logé est une traductrice d'auteurs anglo-saxons sous le nom de Marc Logé.

Son père est Henri Edouard Logé (1854-1912), célèbre compositeur de musique et pianiste belge, et sa mère - Mary Ennis Woodruff, d'origine américaine.

Britannique à la naissance, elle acquerra également la nationalité française par son mariage en 1911 avec Henri Verne, le futur directeur des Musées nationaux et du Musée du Louvre.

Elle divorce, à peine cinq années après son mariage.

Mary-Cécile a vécu dans le quartier des Batignolles (17ème arr.) à Paris et à Barbizon en Île-de-France.

Traductrice d'auteurs anglais (Agatha Christie, Nathaniel Hawthorne, John Russel...), elle était traductrice de nombreux livres de Lafcadio Hearn.

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Source : http://parfgeneatoponyme.over-blog.com
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Orphée et Eurydice.

Il y avait une fois, dans le pays de Thessalie, un homme qui s'appelait Orphée. Il passait son temps à jouer sur sa lyre d'or et il en tirait des sons très harmonieux. Parfois aussi il chantait des chansons si belles, que jamais avant lui on n'en avait entendu de pareilles. Lorsque Orphée chantait, tous les animaux sortaient de leurs gîtes, et les oiseaux quittaient leurs nids pour l'écouter. [ . . . ]
Orphée avait une femme appelée Eurydice, qu'il aimait beaucoup. [ . . . ]
Or, un jour qu'Orphée était absent, Eurydice s'amusait avec quelques enfants sur les bords d'une rivière proche de sa demeure, quand tout à coup elle fut mordue au pied par un serpent. Sur le moment, elle n'y fit pas attention ; mais bientôt, éprouvant un violent malaise, elle s'étendit sur l'herbe, et, se sentant devenir de plus en plus malade, elle eut peur. Elle se dit qu'elle allait peut-être mourir et qu'elle ne reverrait pas Orphée avant son retour. Alors elle appela à elle les enfants avec lesquels elle jouait, et ils s'approchèrent en se tenant par la main, la tête baissée et l'air très effrayé. Ils ne comprenaient pas ce qui arrivait à la jolie Eurydice, car c'étaient de tout petits enfants qui ignoraient la mort. Et Eurydice leur dit :
- Mes chers petits amis, n'ayez pas peur. Bientôt je m'endormirai ; seulement je ne me réveillerai plus comme vous demain matin. Allez, petits enfants, courez plus vite encore que vous ne couriez lorsque nous jouions à cache-cache. Allez trouvez Orphée, mon cher mari, et dites-lui la douleur que j'éprouve de m'endormir sans le revoir. Dites-lui aussi que je l'ai aimé par-dessus tout. . . et demandez-lui de ne pas m'oublier trop vite !
En achevant de parler, Eurydice laissa retomber sa tête sur l'herbe et elle s'endormit un peu plus profondément que de coutume. . . Elle était morte. Vous ne pouvez vous figurer la douleur d'Orphée quand il appris que sa femme n'était plus. Il posa sa lyre d'or, n'en joua plus, et ne chanta plus. [ . . . ]
Un jour, il n'y tint plus, et il se dit :
- Je m'en vais aller à la recherche d'Eurydice ma femme, je ne puis vivre sans elle et peut-être, quand il verra conbien sincère est ma douleur, le roi du sombre pays où tout le monde va après la mort consentira-t-il à me la rendre, pour qu'elle continue à vivre avec moi.
Alors il prit la lyre qu'il avait délaissée, et, pour retrouver Eurydice, il s'en fut vers le pays où tout le monde va après la mort. [ . . . ]
Orphée parvint ainsi jusqu'à la grande salle du palais où le roi et la reine des Ombres, Pluton et Proserpine, étaient assis sur un trône d'ébène. Lorsqu'il aperçut Orphée, Pluton s'écria d'une voix qui ressemblait au tonnerre :
- Qui es-tu, toi qui oses venir en ce lieu ? Ne sais-tu pas que seuls les morts ont le droit de pénétrer ici ? Pour te punir de ta témérité, je vais te faire jeter dans une oubliette d'où tu ne sortiras jamais, et où tu seras chargé de chaînes de fer.
Mais Orphée ne répondit rien à ces paroles furieuses. Il savait que Pluton avait seul le pouvoir de lui rendre Eurydice, et il résolut de le charmer par sa musique. Il prit la lyre et il improvisa un air tendre et gai, coupé par de brusques sanglots.
A mesure qu'il chantait, les visages du roi et de la reine perdirent leur expression sévère et s'adoucirent au point de sourire presque.
Alors le roi dit :
- O Orphée ! tu m'as rendu heureux par ta douce musique, et il y a bien longtemps que cela ne m'était pas arrivé. Car les ombres sont encore bien plus ennuyeuses à gouverner que les vivants. Dis-moi ce qui t'a amené ici, car tu désires sûrement quelque chose, sans cela tu ne serais pas venu de ton vivant au triste royaume des morts, dont je suis le roi.
Alors Orphée osa dire l'objet de son redoutable voyage.
- O roi ! implora-t-il, rendez-moi ma chère Eurydice ; permettez-lui de quitter ce sombre lieu et de retourner avec moi, pour vivre pendant de longues années encore sur la terre, si gaie et si belle.
Le roi fut touché de ses paroles, et consentit à ce qu'Eurydice s'en allât. Et il dit à Orphée :
- J'exauce ta prière parce que tu as su me charmer par ta musique. Et, lorsque tu t'en retourneras vers la terre, ta femme Eurydice, que tu chéris d'un si tendre amour, te suivra. Mais rappele-toi bien ceci : ne jette pas un seul regard derrière toi avant qu'Eurydice soit remontée sur terre. Car si tu regardes en arrière, ne fût-ce qu'une fois, Eurydice retournera aussitôt au royaume des Ombres. [ . . . ]
Alors Orphée quitta le palais de Pluton ; il chemina le long d'un sentier, en pente très abrupte, qui menait à la sortie des Enfers. Derrière lui, il entendit le bruit presque imperceptible de pas légers qui foulaient l'herbe ; il comprit qu'Eurydice le suivait. Il avait une envie furieuse de se retourner et de saisir dans ses bras sa femme bien-aimée ; mais il sut résister à cette envie. Marchant toujours ainsi, la tête droite, le regard fixé devant lui, Orphée arriva à la sortie des Enfers. Cette fois, Cerbère n'aboya pas ; il reconnut Orphée, il se rappela la douce musique qui l'avait si mollement bercé, et puis comme c'était une bête très intelligente, à qui il ne manquait que la parole, il savait qu'Orphée n'aurait pas pu revenir si le roi ne le lui avait pas expressément permis. Orphée sortit donc des Enfers, et il marcha longtemps à travers l'épaisse pénombre qui environnait les limites du royaume de Pluton. Il entendait toujours derrière lui de légers pas de femme ; toujours grandissait son désir de revoir Eurydice. Enfin il s'approcha des confins de la terre ; déjà il apercevait dans le lointain un rayon de lumière dorée, un rayon de soleil ; déjà il respirait une brise douce, mais vivifiante, qui lui apportait les parfums des fleurs et toutes sortes de senteurs de la vie. et, au-dessus de lui, les sombres nuages se dispersaient très lentement. Tout devint plus clair, et il comprit qu'il était de nouveau sur la terre. Et alors il ne put résister plus longtemps, il se retourna pour revoir enfin Eurydice. Mais, hélas ! Eurydice se trouvait à quelque distance de son mari, car, étant femme, elle n'avait pu suivre les grandes enjambées d'Orphée. Et, lorsqu'il se retourna, elle était encore au milieu de la pénombre qui environnait les confins des Enfers ; elle n'avait pas tout à fait atteint la terre des vivants. Orphée l'aperçut, très blanche, très frêle, plus jolie que jamais, mais immatérielle. Il courut vers elle pour l'étreindre enfin. Mais, hélas ! n'avait-il pas manqué à la parole du roi des Ombres ? Comme il allait la saisir, la forme d'Eurydice s'évanouit et retomba dans les Enfers ; et il entendit une voix très pure, mais très faible, qui lui disait, avec des pleurs :
- Orphée, Orphée, qu'as-tu fait ? Pourquoi as-tu regardé en arrière ? J'allais t'être rendue, et j'en éprouvais une joie immense, car tu sais tout l'amour que je te porte. Et j'étais heureuse à la pensée de vivre de nouveau avec toi de longues et insouciantes journées ! Maintenant il faut que je retourne au pays des Ombres, car tu as manqué à la promesse que tu avais faite à Pluton. Et je ne puis même pas t'embrasser, ni te dire combien je t'aime. Adieu !
Accablé de douleur, Orphée se laissa tomber à terre, là même où Eurydice venait de le quitter. [ . . . ]
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Onzième jour. A l'aube, les portes à glissières du nord furent enlevées, afin de réunir les deux chambres en une seule pièce. L'Impératrice fut transportée vers la véranda. Comme il n'y avait pas de temps pour suspendre les écrans, on l'entoura de rideaux de soie. Le révérend Gyôchô et les autres prêtres célébrèrent des incantations. Le Révérend Ingen récita la prière écrite par le Seigneur Premier Ministre le jour précédent, en y ajoutant de son propre gré quelques voeux graves. Ses paroles étaient infiniment augustes et pleines d'espoir. Comme le Premier Ministre prit part à la prière, nous fûmes plus assurés d'une heureuse délivrance. Pourtant, il planait encore une inquiétude qui nous rendait très tristes, et bien des yeux étaient remplis de larmes. Nous avions beau nous dire : "Les larmes ne conviennent pas à cette occasion !", nous ne pouvions nous empêcher de pleurer. On déclara que Sa Majesté souffrait que les pièces étaient si encombrées. On repoussa la foule dans les chambres du sud et de l'ouest. Et il ne demeura dans l'appartement impérial que les personnages les plus importants.
(Journal de Murasaki Shikibu)
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les toilettes des dames se composaient le premier jour, de karaginu pourpre, ou vieux rose, de kimonos rouges et d'une traîne changeante; le deuxième jour, de brocard rouge et pourpre, de soie brillante violet foncé et d'une traîne teinte par le frottement de fleurs. Lorsque nous portons de la soie brillante violet foncé, la robe intérieure est, en général, cramoisie; mais si la soie est cramoisie, la robe intérieure est généralement violet foncé. Les robes garnies de six plis, sont ordinairement de la couleur pâle ou foncée des bourgeons printaniers, ou rouge terne, jaune doré, cramoisi, clair ou foncé, dans des combinaisons très savantes...
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je sympathise avec ceux qui, en apparence, n'ont d'autre pensée que de se divertir, mais qui, en vérité, cherchent leur substance dans une grande inquiétude
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