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Critiques de Marceline Desbordes-Valmore (44)
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Elégies : 1833-1859

Marceline Desbordes de larmes.



“CryyYyyyyyYYYyyYYy baby” s'égosillait la chanteuse Janis Joplin dans un style plus râpeux.



La poétesse a dû faire onduler plus d'une fois ses feuillets comme des valons, sous le quintal sourd de ses sanglots capiteux, diluant l'encre noire en un vaste réseau de larmes ruisselantes, couleur du Styx.



« Mon effroi, l'avenir, si Dieu n'eût fait la mort ! »



Marceline Desbordes-Valmore est une célébrité de son vivant ; actrice, chanteuse, ses poèmes connaissent un fort succès dans les journaux au fil desquels ils paraissent.



Ces élégies et fragments sont pour la plupart des poèmes courts et nostalgiques. Ils s'émeuvent, dans une ritournelle ininterrompue, de la jeunesse perdue, de l'amour non partagé, de l'absence des proches.



« Un moment suffira pour payer une année. » Moins célèbre que Lamartine ou Chateaubriand, Desbordes-Valmore n'en reste pas moins une figure incontournable de l'aventure romantique française, d'autant qu'elle est moins institutionnelle, plus affranchie dans ses vers, plus immédiate dans son émotion, loin de la convocation des lyres, nymphes et zéphyrs des marmoréennes Méditations Poétiques.



Qu'en pensez-vous ?
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Poésies

Une belle voix poétique de femme du début du XIXème siècle ! Peut-être une des premières, essentielle.

Mélodieuse, attentive au sensible, sa poésie est tissée d'émotions, nimbée de nuages de mélancolie.



Lire un poème de Marceline, c'est se laisser bercer par une petite musique, romantique, souvent, mais jamais mièvre ni apprêtée. Les mots s'accordent entre eux avec une infinie grâce toute féminine, les mots d'une femme qui a aimé passionnément, souffert au plus essentiel de son être ( elle a entre autre perdu quatre enfants ).



C'est beau tout simplement.
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Les poétesses oubliées

Quand on m'a proposé un livre de poche gratuit en librairie et que j'ai vu parmi d'autres celui-ci, nulle hésitation ! J'ai déjà découvert quelques recueils consacrés aux femmes poètes , mais j'ai constaté que certains noms m'étaient inconnus, d'où mon attraction.



Le recueil s'organise par thèmes : l'intime, le temps, l'enfance, la nature, l'engagement. J'ai retrouvé avec grand plaisir Marceline Desbordes-Valmore ou Cécile Sauvage, l'émouvante Sabine Sicaud, cependant j'ai découvert aussi , entre autres,Isabelle Kaiser, Augusta Holmès, et Jeanne Loiseau dont je lis avec surprise dans la biographie finale qu'elle est la premiere femme à avoir reçu en 1900 la légion d'honneur!



Les poèmes , notamment religieux ( peu nombreux, heureusement ), ne m'ont pas tous plu , j'ai néanmoins aimé beaucoup d'entre eux. Voici un extrait du magnifique " Songe d'été" de Jeanne Loiseau:



" Sous les arbres verts, sous les arbres noirs,

Dans l'éclat du jour ou l'ombre des soirs,

J'aime errer sans trêve.

Parmi les rameaux emplis de chansons

Le vent passe et meurt en vagues frissons:

Je poursuis mon rêve "....



Le texte de Sabine Sicaud adressé aux médecins qui viennent la voir clôt de façon poignante ce recueil intéressant, varié:



" Faites-moi donc mourir comme on est foudroyé

D'un seul coup de couteau , d'un coup de poing

Ou d'un de ces poisons de fakir , vert et or,

Qui vous endorment pour toujours, comme on s'endort

Quand on a tant souffert, tant souffert jour et nuit,

Que rien ne compte plus que l'oubli, rien que lui..."





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Ce besoin d'aimer pour aimer

En achetant le Magazine « LIRE » de ce dernier mois de l'année, la très agréable surprise de trouver ce petit recueil Poésie-Gallimard, hors commerce, nous offrant un florilège autour de l'Amour, et je retrouve une de mes poétesses préférées : Marceline Desbordes-Valmore…. Un cadeau qui fera deux heureux, au moins : moi, le temps de parcourir ce choix magnifique de textes, aux tons et styles fort différents…et un ami, très féru de poésie, en écrivant lui-même, à qui je le destine ensuite. J'aime bien que les livres circulent, passent de main amie en main amie !...



« Sans l'oublier



Sans l'oublier, on peut fuir ce qu'on aime,

On peut bannir son nom de ses discours,

Et, de l'absence implorant le secours,

Se dérober à ce maître suprême,

Sans l'oublier !



Sans l'oublier, j'ai vu l'eau, dans sa course,

Porter au loin la vie à d'autres fleurs;

Fuyant alors le gazon sans couleurs,

j'imitai l'eau fuyant loin de la source,

Sans l'oublier !



Sans l'oublier une voix triste et tendre,

Oh ! que de jours j'ai vus naître et finir !

Je la redoute encor dans l'avenir:

C'est une voix que l'on cesse d'entendre,

Sans l'oublier !



[ Marceline Desbordes-Valmore , p.44 ]”



Ne pas rater , en cette fin d'année, ce LIRE, qui nous offre, en plus diverses sélections ,dont les 100 livres de l'année !! Je vais regarder les possibles « oubliés »… et j'en trouve déjà « un » qui en est " une", ; il s'agit d'une auteur turque que j'apprécie fort : Elif Shafak …j'ai manqué son dernier texte « 10 minutes et 38 secondes dans ce monde étrange »…Allez, je vais profiter de ce nouveau couvre-feu prochain… pour faire diminuer ma PAL et ces « oubliés involontaires » !!!!

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Poésies

Les plus grands en ont parlé : Paul Verlaine en a fait l’un de ses poètes maudits, Baudelaire a célébré « [s]a chaleur de la couvée maternelle » et la considérait comme « la grande sœur des Romantiques », Lamartine lui consacra un poème, Sainte-Beuve écrivit « qu’elle a chanté comme l’oiseau chante, sans autre science que l’émotion du cœur, sans autre moyen que la voix naturelle », et Vigny ira jusqu’à dire qu’elle est « le plus grand esprit féminin de son temps » !



Marceline Desbordes-Valmore, toujours dans l’ombre de Victor Hugo et de Lamartine (poète qu’elle admire par ailleurs). Il est donc naturel que je ne la connaisse pas, ayant à peine entendu parler de Hugo et de Lamartine à l’école, alors vous pensez bien, Marceline Desbordes-Valmore ! Même pas sûre que mon prof de français savait de qui il s’agissait.



Mais pourquoi diable n’en parle-t-on pas plus? Eh bien très probablement parce que c’est une femme et qu’elle écrit comme une femme. Ses poèmes ont pour thème la famille, le sentiment maternel, l’enfance, l’amour, …. des thèmes généralement associés au genre féminin, alors même qu’ils recouvrent une réalité bien plus large. Ce sont en fait tout simplement des thèmes universels, que Victor Hugo lui-même n’a pas hésité à aborder dans nombreux poèmes. Et puis, comme trop souvent en art, les femmes sont considérées comme quantité négligeable par l’establishment, par la pensée dominante. Marceline Desbordes-Valmore elle-même doutera de sa légitimité, elle écrira d’ailleurs un terrible : « Les femmes, je le sais, ne doivent pas écrire » qui me heurte chaque fois que je lis. Dans un poème adressé à Monsieur de Lamartine, elle dira:



Car je suis une faible femme ;

Je n’ai su qu’aimer et souffrir ;

Ma pauvre lyre, c’est mon âme,

Et toi seul découvres la flamme

D’une lampe qui va mourir.



Devant tes hymnes de poète,

D’ange, hélas ! et d’homme à la fois,

Cette lyre inculte, incomplète,

Longtemps détendue et muette,

Ose à peine prendre une voix.



Je suis l’indigente glaneuse

Qui d’un peu d’épis oubliés

A paré sa gerbe épineuse,

Quand ta charité lumineuse

Verse du blé pur à mes pieds.



Un sentiment d’infériorité, profondément ancré en elle, comme c’est le cas pour beaucoup d’entre nous, femmes artistes ou pas. Je pense cependant que les lignes sont en train de bouger. Je l’espère en tout cas, pour nos filles et nos petites-filles, mais aussi pour l’humanité entière. Fin de la parenthèse politique. Retournons à la poésie.



Marceline est proche de nous. Alors oui, c’est une romantique, un courant qui n’est plus trop en vogue aujourd’hui, pour ne pas dire qu’il est complétement démodé. Elle laisse libre cours à ses émotions, à sa sensibilité ; elle parle avec nostalgie de l’enfance, cet âge de l’innocence, du bonheur, cet âge de la perfection, avec ce très beau cri : « Oh ! qui n’a souhaité redevenir enfant ! »



Elle évoque la fuite du temps, dans les poèmes « la fileuse » et « la fileuse et l’enfant », ou encore ses angoisses existentielles :



D’où vient-on quand on frappe aux portes de la terre ?

Sans clarté dans la vie, où s’adressent nos pas ?

Inconnus aux mortels qui nous tendent les bras,

Pleurants , comme effrayés d’un sort involontaire.

Où va-t-on quand, lassé d’un chemin sans bonheur,

On tourne vers le ciel un regard chargé d’ombre ?

Quand on ferme sur nous l’autre porte, si sombre !

Et qu’un ami n’a plus que nos traits dans son cœur ?



Marceline Desbordes-Valmore aborde aussi la perte, celle d’un enfant, de la mère ou d’un amant, de retrouvailles dans la mort. Ses mots sont un baume qui adoucit nos peines et panse nos plaies :



Je suis ta mère : un nœud nous a tenus ensemble ;

C’est l’aimant divisé que l’aimant cherchera ;

La terre ne rompt pas ce que le ciel assemble :

Sous la vie, hors la vie, il nous réunira !



Sans oublier encore le très beau poème « les séparés », « N’écris pas ces doux mots que je n’ose plus lire … ».



Le tout s’exprime dans une communion avec la nature, où la poétesse retrouve l’exacte reflet de ses états d’âme. L’eau (source, ruisseau, rivière, puits,…) et les fleurs sont omniprésentes : « Dans les roses peut-être une abeille s’élance : je voudrais être abeille et mourir dans les fleurs ! »



Mais Marceline est aussi résolument moderne quand elle rapporte les événements qui ont lieu lors de la révolte des Canuts à Lyon en 1834 (probablement la première révolte ouvrière du monde industrialisé), faisant entrer la question sociale dans la poésie. Elle joue alors, bien avant l’heure, le rôle de journaliste :



« Quand le rouge incendie aux longs bras déployés,

Etreignait dans ses nœuds les enfants et les pères,

Refoulés sous leurs toits par les feux militaires,

J’étais là ! quand brisant les caveaux ébranlés,

Pressant d’un pied cruel les combles écroulés,

La mort disciplinée et savante au carnage,

Etouffait lâchement le vieillard, le jeune âge,

Et la mère en douleurs près d‘un vierge berceau,

Dont les flancs refermés se changeaient en tombeau,

J’étais là : j’écoutais mourir la ville en flammes ; »



Son propos va plus loin que la simple et fidèle relation des faits, puisqu’elle le teinte de ses opinions politiques, à l’instar de Victor Hugo quelques dizaines d’années plus tard, clamant « Savez-vous que c’est grand tout un peuple qui crie ! », ou encore :



C’est la faim, croyez-en nos larmes,

Qui, fiévreuse, aiguisa leurs armes.

Vous ne comprenez pas la faim,

Elle tue, on s‘insurge enfin !

C’est la faim, croyez-en nos larmes,

Qui, fiévreuse, aiguisa leurs armes.

Vous ne comprenez pas la faim,

Elle tue, on s‘insurge enfin !



Elle va même jusqu’à certaines revendications, lorsque dans le Cantique des mères, elle n’hésite pas à interpeller la reine et à solliciter sa clémence où elle fait preuve d’un sentiment inédit : la sororité. Ainsi plusieurs fois elle prendra la parole au nom des femmes, au nom de ses semblables, et dénoncera la terrible condition des femmes et des mères en ce XiXème siècle . Comme dans ce chœur de femmes :



Prenons nos rubans noirs, pleurons toutes nos larmes ;

On nous a défendu d’emporter nos meurtris.

Ils n’ont fait qu’un monceau de leurs pâles débris :

Dieu ! bénissez-les tous, ils étaient tous sans armes !



La modernité de Marceline Desbordes-Valmore est présente jusque dans la forme : on est très loin du sonnet classique, des alexandrins, des rimes riches, du vocabulaire recherché. Non ici, on trouve des vers impairs et irréguliers, des rimes faciles ou pauvres, un vocabulaire simplissime (Zweig parlera du « frustre métal de la langue quotidienne »), qui rendent les poèmes très musicaux, certains sont d’ailleurs chantants (et ont été mis en musique). Cette musicalité rappelle la poésie du Moyen-Age, ou, annonce l’avènement de la chanson populaire.



À côté de cette musicalité des poèmes, il faut bien sûr évoquer la place essentielle de la voix dans la poésie de Desbordes-Valmore (il n’est d’ailleurs pas étonnant de retrouver l’un de ses poèmes dans l’anthologie « les voix du poème » de Christian Poslaniec et Bruno Doucey ). Cette voix, celle de de l’ami , celle de l’être aimé, ou celle de la mère est omniprésente :



Si ta marche attristée

S’égare au fond d’un bois,

Dans la feuille agitée

Reconnais-tu ma voix ?



Ou encore



Ciel ! où prend donc sa voix une mère qui chante,

Pour aider le sommeil à descendre sur le berceau ?

Dieu mit-il plus de grâce au souffle d’un ruisseau ?



Une poétesse à découvrir donc. Et à lire avec modération, néanmoins ! En dépit de la beauté et de la délicatesse de certains poèmes, en dépit des mots si doux que MDV pose sur la mélancolie et la perte, il faut savoir ne pas abuser des bonnes choses, au risque d’éprouver un certain sentiment de saturation.
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Poésies

Pourquoi nous fait-on toujours étudier les mêmes poèmes "emblématiques" pour nous faire découvrir les poètes - ou les poétesses- oublié(e)s?



Elève, j'ai détesté Marceline Desbordes -Valmore pour je ne sais quel poème larmoyant et convenu qu'on nous avait infligé...Je la redécouvre sur le tard: une femme simple, triste, sincère, à l'écoute de ses passions et de ses souffrances , mais pour mieux entendre et dire celles de toutes les femmes - comme on reconnaît au bruit d'une fontaine familière le chant de toutes les eaux du monde.



Marceline est une femme selon mon cœur, qui sait et dit la femme avec justesse et force. Dans un monde d'hommes, dans une littérature d'hommes, elle ose faire entendre sa propre voix, sa petite musique.



La nôtre, mes amies, mes soeurs...
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Poésies



J'ai une tendresse particulière pour Marceline Desbordes-Valmore, pour au moins quatre raisons: d'abord elle a le même prénom, peu courant maintenant, que ma maman... Ensuite, elle est native du Nord, de Douai, près de chez moi. Et j'aime sa poésie sincère, délicate, d'un romantisme sans mièvrerie. Enfin, quelle vie aventureuse, tour à tour fileuse, comédienne, chanteuse, une vie semée de tragédies personnelles mais aussi de passions fortes, qui vibrent à travers ses vers!



Comme l'a fait remarquer justement Michfred dans sa critique, on ne connaît généralement que quelques textes de cette femme poète, toujours les mêmes :" Les séparés" ou "Les roses de Saâdi" et on la voit souvent comme une " Mater dolorosa" , selon Stefan Zweig, qui lui a consacré une biographie. Ou malheureusement comme une figure plaintive , une pâle copie féminine des grands hommes romantiques, comme Lamartine.



Je ne suis pas d'accord du tout! Elle a écrit tant de poèmes méconnus, exaltant la nature, le souvenir,l'amour et ses tourments, les morts aimés. C'est vrai qu'elle a perdu sa mère jeune, et quatre de ses enfants.Mais on ne doit pas la limiter à cette image de la pleureuse!



Elle a su renouveler le mètre, elle est une des premières à ne plus utiliser uniquement l'alexandrin et le sonnet classique.Elle réhabilite par exemple le vers de 11 syllabes, et bien avant Verlaine ( qui s'est étonné de ce modernisme chez elle), donne un aspect chantant, mélodieux, à ses poèmes, avec des vers en échos, comme des refrains.



" C'est beau la vie

Belle par toi,

De toi suivie,

Toi devant moi!

C'est beau, ma fille,

Ce coin d'azur

Qui rit et brille,

Sous ton front pur !"



Et elle a écrit également des poèmes engagés, notamment elle est une des rares artistes à avoir évoqué la révolte des canuts, qu'elle a vécue en direct.



Elle avait bien conscience de la place secondaire que les femmes de son époque occupaient dans le paysage littéraire:" Les femmes, je le sais, ne doivent pas écrire. J'écris pourtant..."



Tu as bien fait de persister à écrire, très chère Marceline...Il nous reste de toi un parfum de nostalgie pure , celui de l'enfance perdue et retrouvée à travers les étincelles de la mémoire , une envolée de verts frissons, un éclat amoureux intense, un cri universel face aux pertes d'êtres chers, le cri de ton coeur...









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Amour partout ! et autres poèmes

Quelle belle idée a eue Gallimard jeunesse de rendre accessible aux enfants des textes de poètes variés, au sein de magnifiques petits albums, peu chers (7€50) ! Femme poète du Nord, Marceline Desbordes-Valmore y figure, et j'en suis ravie! J'ai trouvé cette merveille dans une librairie indépendante qui met en valeur les auteurs de notre région.



Elle montre ici tout son amour maternel, son élan joyeux envers les enfants, loin de sa fausse image de pleureuse! Je connaissais quelques textes comme l'adorable " oreiller d'une petite fille" ou " Ma chambre", mais beaucoup m'étaient inconnus, comme l'hommage à la maîtresse avec " l'adieu d'une petite fille à l'école" ou ce tendre poème dédié à sa fille, dont voici un extrait:



" Ondine! enfant joyeux qui bondit sur la terre,

Mobile comme l'eau qui t'a donné son nom,

Es-tu d'un séraphin le miroir solitaire?

Sous ta grâce mortelle, orne-t-il ma maison?"



Elle n'hésite pas non plus à rendre ses textes chantants, ponctués de refrains,ce qui plaira aux petits. Et elle utilise volontiers un rythme rapide et parfois un langage populaire imagé, comme dans cet air à sa fille Inès:



" T'es ma fille! t'es ma poule!

T'es le petit coeur qui roule

Tout à l'entour de mon coeur!"



Il faut aussi évoquer les illustrations fantaisistes et douces de Julie Joseph, dans des tons pastels à dominante verte et orangée. Elles apportent un imaginaire un peu surréaliste aux mots de l'auteure.



Je me plais à imaginer le sourire heureux de Marceline, en découvrant que quelques siècles plus tard, ses textes sont toujours lus et appréciés... Je suis tentée, dans la même série , par les albums consacrés à Andrée Chedid et Guillaume Apollinaire... A faire découvrir autour de vous!
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Poésies

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« Notre-Dame-Des-Pleurs »



Ce surnom n'est pas donné au hasard à la poétesse Marceline Desbordes-Valmore. Son existence est une suite de malheur car elle perdit cinq enfants sur les six qu'elle mit au monde.

Après avoir été comédienne, à 33 ans, en 1819, elle publie un premier recueil « Élégies et Romances ». Ses écrits sont essentiellement des poèmes, mais aussi des contes pour enfants, des nouvelles et un roman. Une mélancolie persistante ce ressent dans les vers de cette femme autodidacte.



Connaissant peu cette poétesse, j'ai été frappé de m'apercevoir que la plupart des grands écrivains de son époque l'admiraient et la reconnaissaient comme un des grands poètes romantiques. Leurs mots magnifiques ne pouvaient que troubler la sensibilité de Marceline. Je cite quelques phrases que certains lui consacrèrent :



PAUL VERLAINE –

Nous proclamons à haute et intelligible voix que Marceline Desbordes-Valmore est tout bonnement, – avec George Sand, si différent, dure, non sans des indulgences charmantes, de haut bon sens, de fière et pour ainsi dire de mâle allure – la seule femme de génie et de talent de ce siècle et de tous les siècles en compagnie de Sapho peut-être, et de sainte Thérèse.

“Marceline Desbordes-Valmore” - Les poètes maudits de Paul Verlaine



« La plus noble d'esprit, la plus grande de coeur,

Partant la plus charmante et la plus douloureuse

Des femmes, c'est encore le poète vainqueur

Du rythme souple et sûr et de la rime heureuse.



Nous t'aimons et nous te louons, chaste amoureuse,

Toute passion forte et divine langueur,

Poète au verbe plein par cette langue creuse,

Notre muse attendrie en ce vil temps moqueur. »



CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE

Madame Valmore s'est fait une place à part entre tous nos poètes lyriques, et sans y songer. Si quelqu'un a été soi dès le début, c'est bien elle : elle a chanté comme l'oiseau chante, comme la tourterelle démit, sans autre science que l'émotion du coeur, sans autre moyen que la note naturelle. (…)

Préface des Poésies, 1842



CHARLES BAUDELAIRE

Mme Desbordes-Valmore fut femme, fut toujours femme et ne fut absolument que femme ; mais elle fut à un degré extraordinaire l'expression poétique de toutes les beautés naturelles de la femme.

(…) Elle trace des merveilles avec l'insouciance qui préside aux billets destinés à la boîte aux lettres. Âme charitable et passionnée, comme elle se définit bien, mais toujours involontairement, dans ce vers :

« Tant que l'on peut donner, on ne peut pas mourir ! »

Âme trop sensible, sur qui les aspérités de la vie laissaient une empreinte ineffaçable, à elle surtout, désireuse du Léthé, il était permis de s'écrier :

« Mais si de la mémoire on ne doit pas guérir,

À quoi sert, ô mon âme, à quoi sert de mourir ? »

Certes, personne n'eut plus qu'elle le droit d'écrire en tête d'un récent volume :

« Prisonnière en ce livre une âme est renfermée ! »

- Extrait de la Revue fantaisiste en 1861 - Charles Baudelaire



VICTOR HUGO

Vous êtes, parmi les hauts talents contemporains, quelque chose de plus peut-être qu'une âme ; vous êtes un coeur. Il y a l'âme et le coeur, il y a le monde des pensées et le monde des sentiments. Je ne sais pas qui a le premier et si quelqu'un l'a dans ce siècle, mais à coup sûr vous avez l'autre : vous y êtes reine.

« Ah ! c'est vous que je vois

Enfin ! et cette voix qui parle est votre voix !

Pourquoi le sort mit-il mes jours si loin des vôtres ?

J'ai tant besoin de vous pour oublier les autres ! »

Préface au recueil « Les Pleurs » - Victor Hugo 1833



Extrait de « La Sincère » du Recueil « Les Pleurs » de Marceline Desbordes-Valmore, préfacé ci-dessus par Victor Hugo



« Veux-tu l'acheter ?

Mon coeur est à vendre.

Veux-tu l'acheter,

Sans nous disputer ?



Dieu l'a fait d'aimant ;

Tu le feras tendre ;

Dieu l'a fait d'aimant

Pour un seul amant ! »





Si j'avais été Marceline Desbordes-Valmore, j'aurais craqué à coup sûr en lisant tous ces merveilleux compliments contenus dans les lignes de nos plus grands poètes dont je n'ai cité que quelques-uns !



***


Lien : http://www.httpsilartetaitco..
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Poésies

Les plus beaux et touchants poèmes que j'ai jamais lu, si on aime la poèsie sentimentale. Elle ne cherchait pas la technique de l'écriture mais savait faire passer toutes les émotions de l'amour, de la vie, de la souffrance, de l'attente, avec des mots à elle qui nous touche tous (toutes). C'est dommage qu'elle ne soit pas plus reconnue aujourd'hui car c'était vraiment une très grande poètesse qui aurait mérité qu'on se souvienne plus d'elle.
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Poésies

Grâce à cette nouvelle collection publiée aux éditions Flammarion, dans leur collection Librio, je découvre Marceline Desbordes-Valmore, poétesse romantique du 18ème siècle oubliée et republiée aujourd'hui.



Ces textes évoquent l'amour, l'enfance, la maternité, la nature et la perte.



L'autrice a eu une vie tragique, bouleversée par le deuil de ses enfants. Elle a mené une vie de bohême et n'a jamais cessé d'écrire jusqu'à sa mort.



J'ai adoré découvrir sa plume. Une collection à connaître, tout un matrimoine à (re)découvrir !



Une poésie empreint de nostalgie, de mélancolie et de souvenir.


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Poésies

Pour moi c'est peut-être le summum de la poésie romantique ! J'ai été transporté par cette poésie unique, certes très "stylée", identifiable à un courant très net, mais tellement exceptionnelle dans ses lignes, ses émotions... L'une des références dans la poésie romantique du XIXe, assurément. Une poésie qui m'a bouleversé, dans sa sensibilité et sa musicalité. A vrai dire c'est le type de poésie que j'adore, un vrai patrimoine à mes yeux ! A lire, à relire, à explorer, avec son âme... Sublime !
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Poésies

Marceline Desbordes-Valmore est une poétesse romantique un peu oubliée et injustement méconnue aujourd'hui...

J'ai beaucoup aimé ses poèmes, avec leur ton juste et émouvant, leur plume élégante dans un style versifié mais avec de moins en moins de contraintes des règles classiques, leur écriture recherchée tout en étant parfaitement accessibles. Ils nous permettent de nous évader quelques instants, de faire une pause dans notre quotidien, de réfléchir sur certains sujets... Et tout simplement de nous toucher sur des sentiments que nous éprouvons tous.

En plus d'être magnifiques, ces poèmes ont le mérite d'aborder des thèmes nombreux et variés. Ils parlent d'amour, mais montrent aussi une mère aimante et une femme qui a souffert (et a notamment perdu quatre de ses enfants), proposent des réflexions sur le temps qui passe et décrivent des sentiments comme la nostalgie du pays natal...

A lire et à relire !
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Oeuvres poétiques, tome 1 : 1819-1833



Tellement magnifique et douloureux



Marceline DESBORDES-VALMORE

1786 - 1859



La couronne effeuillée



J'irai, j'irai porter ma couronne effeuillée

Au jardin de mon père où revit toute fleur ;

J'y répandrai longtemps mon âme agenouillée :

Mon père a des secrets pour vaincre la douleur.



J'irai, j'irai lui dire au moins avec mes larmes :

" Regardez, j'ai souffert... " Il me regardera,

Et sous mes jours changés, sous mes pâleurs sans charmes,

Parce qu'il est mon père, il me reconnaîtra.



Il dira: " C'est donc vous, chère âme désolée ;

La terre manque-t-elle à vos pas égarés ?

Chère âme, je suis Dieu : ne soyez plus troublée ;

Voici votre maison, voici mon coeur, entrez ! "



Ô clémence! Ô douceur! Ô saint refuge ! Ô Père !

Votre enfant qui pleurait, vous l'avez entendu !

Je vous obtiens déjà, puisque je vous espère

Et que vous possédez tout ce que j'ai perdu.



Vous ne rejetez pas la fleur qui n'est plus belle ;

Ce crime de la terre au ciel est pardonné.

Vous ne maudirez pas votre enfant infidèle,

Non d'avoir rien vendu, mais d'avoir tout donné.
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Poésies

Quand viendra--t-il donc le jour où les poétesses seront vraiment remises en valeur ? Je ne sais pas ce qui est le plus révoltant, le peu d'espace qu'on leur accorde dans l'édition et la diffusion de leurs œuvres, ou le mal qu'on à seulement les évoquer. Il est vrai que, comparée à la poésie écrite par les hommes, la poésie écrite par les femmes fait triste figure (je ne parle pas de la qualité, bien sûr, mais du nombre et du volume). Pourquoi cette omerta, ou du moins ce silence ? Le débat est ouvert, mais aujourd'hui que nous avons les moyens techniques pour faire connaître leurs œuvres, qu'attendons-nous encore pour faire éditer les œuvres complètes de Sabine Sicaud, ou de Marie Noël, d'Anna de Noailles ou de Renée Vivien (quatre noms parmi beaucoup d'autres, mais celles-là je les connais un peu...)

Il serait dommage de passer à côté de véritables génies de la poésie comme Marceline Desbordes-Valmore (1786-1959). Vous ne la connaissez pas ? Mais si, rappelez-vous la belle chanson de Julien Clerc, "Les séparés (N'écris pas)" :

N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre.

Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau.

J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,

Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau.

N'écris pas !

Eh bien, ces vers ont été écrits en 1839 par Marceline Desbordes-Valmore. Jolis, n'est-ce pas ? Le mot qui vient à l'esprit concertant Marceline (oui, je l'appelle Marceline, elle ne se vexera pas) c'est "sensibilité". Sensibilité de femme, d'épouse-amante, de mère, c'est en effet dans ces trois visages que nous la connaissons le mieux, surtout le dernier d'ailleurs. Sensibilité nourrie par les nombreux drames qui ont jalonné sa vie : en particulier la mort prématurée de ses enfants (un seul lui a survécu), et cette avalanche de drames qui lui valut le douloureux surnom de "Notre-Dame des Pleurs"

Et cette sensibilité se traduit par une langue où le lyrisme se mêle à l'émotion, où la simplicité affleure à tous les vers, où enfin s'épanche son âme. Romantique ? Oui certainement. Reconnue par ses contemporains (notamment Balzac qui l'admirait beaucoup) elle eut une influence considérable sur Baudelaire, Rimbaud et Verlaine (ce dernier reconnut sa dette poétique avec Marceline et l'influence de cette dernière est patente (épatante aussi, d'ailleurs) dans l'œuvre du Pauvre Lélian. Plus tard Anna de Noailles, Renée Vivien ou Marie Noêl, plus tard encore Aragon lui rendront un hommage appuyé.

Vous aviez mon cœur,

Moi, j’avais le vôtre :

Un cœur pour un cœur ;

Bonheur pour bonheur !





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Poésies

Quelle splendeur! Une poésie qui déborde de sensibilité sans tomber dans la mièvrerie. Ces vers, parfaitement ciselés, témoignent d'une grande musicalité et servent brillamment les thèmes développés par la quête poétique de Marceline, à savoir l'amour, la foi religieuse, la nature, la maternité et la mort. Certains poèmes sont absolument bouleversants et mériteraient une plus large audience.
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Les Pleurs

J'ai préféré le premier recueil de Marceline Desbordes-Valmore que j'avais lu, Elegies et romances. Sûrement parce que les thématiques sont un peu les mêmes, lyriques, désespérées. Le titre des Pleurs pourrait être celui de tous les poèmes ; que de larmes ! Larmes car l'amant ne vient pas ou ne vient plus, larmes car la mère consolatrice a disparu, larmes car l'enfant est malade, souffrant, puis enterré. Il y a un aspect universel dans les pleurs versés par l'âme poétesse, le récit d'une vie qui s'écoule et s'enfuit, avec une jeunesse heureuse idéalisée sous l'influence protectrice d'une mère aimante et d'un père inspirant la voie poétique, puis le temps apporte ses malheurs. Oui, beau lyrisme, mais je ne retiens pas forcément un poème, j'ai eu l'impression qu'ils se rêpétaient beaucoup entre eux, sur la forme - beaucoup d'octosyllabes, comme si l'écrivaine n'osait pas s'épancher sur un long vers.

Cependant, certains poèmes se distinguent avec un ton plus original, une forme aussi. Je pense au poème "A Monsieur Alphonse de Lamartine", placé de façon révélatrice au milieu du recueil, où "la faible femme qui écrit", "Cette lyre inculte incomplette / Long-temps détendue et muette / Ose à peine prendre une voix" en se comparant au poète lyrique. Ses vers sont sa consolation dans la douleur, son inspiration aussi. Et, c'est à partir de cette déclaration que, me semble-t-il, Maceline Desbordes-Valmore utilise davantage l'alexandrin, comme si elle s'affirmait et s'émancipait en tant que "véritable" poétesse. J'ai d'ailleurs trouvé les poèmes suivants plus originaux, en hommage à Louise Labbé, poètesse illustre comme modèle, ou reprenant une thématique de conte comme "L'Ondine". J'ai aussi trouvé une deuxième partie plus musicale comme annonçant Verlaine, comme dans "Le Choeur de la nuit" construit autour d'un véritable refrain : "Eveillez vous, gens qui dormez ; / Sur vos toits minuit passe et pleure : / Priez Dieu s'il vous plaît ! c'est l'heure, / Pour les morts qui vous ont aimés ; / Eveillez-vous ! gens qui dormez".

Oui, Madame Desbordes-Valmore, vous êtes une poétesse.
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Élégie, Marie et romances

Une jolie, douce, tendre et mélancolique découverte. Quelle modernité dans les vers ! Du spleen avant Baudelaire, des romances sans paroles et des vers impairs avant Verlaine, entrée de la langue créole dans la poésie, le deuil d'un enfant mort avant Victor Hugo... Une voix originale en poésie.

Trois oeuvres distinctes composent le recueil, mais unies par le thème de l'élégie et le lyrisme, par la pastorale aussi. Les Elégies évoquent l'absence, la séparation, la douleur de celle qui attend un amant qui ne vient pas, qui vient trop tard, qui ne vient plus. Et ce que j'ai trouvé originale, c'est la mélancolie de ces vers, avec une voix et un regard féminins, celui de l'amante - on lit bien plus souvent en poésie le point de vue masculin de celui qui est trahi par une infidèle. Tout parle de l'aimé, portrait, billet, vent et nature, mais lui ne vient pas.

Marie est une fable antique, une pastorale. Cela pourrait être fleur bleue, voire naïf - un gentil berger aime une jolie bergère, c'est doux, tendre, très émouvant, grâce à la beauté des vers qui se glissent dans la prose, grâce à la pureté des sentiments de Marie et d'Olivier, l'absence de réel rival - ici, Marceline Desbordes-Valmore précède pour moi George Sand avec un décor champêtre, de beaux et grands sentiments. "On ne meurt pas d'amour" dit la chanson qui revient en boucle dans le récit, un motif incessant démenti par des images de vierges sous leur voile de fleurs d'orangers, sereines dans la mort, mais dormant sous une tombe de verdure, mortes de chagrin et du deuil de leur premier amour.

Une découverte que je vais approfondir avec bonheur.
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Poésies

Lorsqu’on m’a parlé de Marceline Desbordes –Valmore, je ne sais pas pourquoi mais j’ai eu tout de suite envie de la lire. Pressentiment ? J’ai couru acheter ses Poésies. Et je les ai dévorées. Ca ressemble par moments à du Nerval dans la description des paysages mais ce n’est pas la seule qualité du volume. Les sentiments amoureux et maternels sont décrits avec une telle finesse ! Bien-sûr, c’est une femme de son temps et certains vers peuvent sembler mièvre à une sensibilité (féminine) contemporaine. Mais il y a aussi beaucoup d’audace (n’allant pas jusqu’à l’impudeur). Certains peuvent penser que si elle a été oubliée, c’est parce qu’elle le méritait. Je pense au contraire qu’il suffit d’ouvrir les Poésies pour retrouver le charme de sa passion dont l’expression la rend intemporelle.

Marceline Desbordes-Valmore est un grand Poète.
Lien : http://www.lauravanel-coytte..
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Poésies

Poétesse du XIXe siècle, Marceline Desbordes-Valmore a inspiré Rimbaud, Proust et même Benjamin Biolay (oui oui). Et pourtant, elle est souvent l’une des grandes oubliées de la poésie française.



Le recueil « Poésies » rassemble une grande partie de son oeuvre, dans la lignée du mouvement romantique auquel appartenaient Hugo, Lamartine et tant d’autres. Avec lyrisme, elle entremêle ses émotions à une nature omniprésente, rappelant les paysages de son enfance et exprimant les sentiments qui embrasent son cœur. L’absence, le désir amoureux, le chagrin de la séparation, la nostalgie d’une enfance heureuse, la maternité... tous ces thèmes forment la matière riche et enivrante de ses poèmes. Elle est l’une des premières à s’affranchir des codes littéraires masculins et exprimer à travers ses vers, la condition féminine, ce qu'est être femme en littérature.



Comédienne, et même cantatrice à ses heures perdues, Marceline Desbordes-Valmore s'inspire de ces différents arts pour nourrir sa poésie. Cela se ressent à travers ses mots et les tournures quelques peu mélodramatiques de certains vers, dont on sent qu’ils portent en eux un souffle théâtral, une voix. Sa vie est une véritable source d'inspiration dont Stefan Zweig parlera sûrement beaucoup mieux que moi dans la biographie qu’il consacre à cette fascinante poétesse.
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