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Citations de Marguerite Audoux (84)


J’eus une très grande peur tout le long de la route ; à
chaque glissade, je croyais que la carriole allait me perdre, ou
bien que les sacs allaient s’écrouler sur moi.
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Un jour, il vint beaucoup de monde chez nous. Les
hommes entraient comme dans une église, et les femmes faisaient le signe de la croix en sortant.
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Et longtemps, très longtemps dans la nuit, de fête, ma vieille voisine resta près de moi à écouter le bruit que faisait la joie des autres.

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Le jour baisse, le soleil a l’air d’aller se coucher tranquillement, et la fumée d’une haute cheminée s’incline vers lui comme pour lui dire adieu. La paix qui était ce matin sur la campagne semble être venue ici avec le soir. Au Sud, le ciel est couleur de chaume, tandis qu’à l’Ouest il est clair comme la vigne. Et soudain je me revois adossée à la maison de Mme Lapierre. Je revois le moulin où j’ai si durement peiné derrière l’homme à la faux et derrière l’homme à la bêche. Je revois les moissonneurs frotter la semelle de leurs souliers avant d’entrer dans la maison pour la soupe du soir.
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Dans le logement de Manine, qui était comme une auberge où chacun allait et venait à sa guise, le silence s’est fait. Un silence lourd et plein d’ombre malgré le bruit de la rue et la lumière du soleil passant à travers les fenêtres fermées. Dans ce logement où tant de voix ont gémi et imploré, je fais mes pas légers comme si je craignais d’éveiller l’écho des douleurs passées. Le soir, en rentrant de la buanderie, je m’assieds à ma place habituelle et, aussitôt, ceux qui sont partis à jamais se groupent dans mon souvenir. C’est toujours le visage de Nicolas qui m’apparaît le premier, un visage de tout jeune homme, si étonné d’être obligé de s’en aller mourir loin du moulin.
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Les beaux dimanches d’été ramènent maintenant au moulin Firmin et Valère Chatellier.[...] Il y a les courses à travers champs, les promenades sur les routes et par les étroits sentiers. Et surtout, il y a le bois des grands chênes.Ce bois, situé à une heure de marche du moulin, est plein de fraîcheur et d’ombre. Des ruisseaux ayant tracé eux-mêmes leur chemin s’y cachent et s’y rejoignent comme en se jouant. Et les clairières pleines d’herbe tendre, et les mousses épaisse qui s’étalent sous les vieux arbres en font un endroit où il serait bien difficile ne pas plaire.
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La nuit passa, lente et sombre. Au dehors rien ne bougeait, et dans la maison, Manine et Clémence dormaient d’un sommeil qu’on eût dit sans souffle. Au milieu du foyer, la cendre bien relevée enveloppait les charbons rouges comme pour les étouffer sans retour, mais de loin en loin, une étincelle vive s’en échappait. Elle restait fixe l’espace d’une seconde sur le fond noir de la cheminée. Et toujours je croyais voir une mystérieuse étoile brillant pour moi seulement, dans un ciel tout chargé d’orage. Les carreaux de l’imposte s’éclairaient du jour levant, lorsque le sommeil vint enfin me fermer les yeux.
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Les glaces m’ennuient. On y voit trop ses défauts.
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Autrefois j’étais un être perdu dans le monde. Mes plaintes n’éveillaient aucun écho. Maintenant toutes mes pensées vont frapper à votre cœur. Je sens que là est la source de ma vie, et j’ai besoin d’y puiser souvent.
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Que ce soient chants de douleur ou chants de triomphe, à la longue cela devient un métier que l’on fait sans y penser.
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Ah ! si nos larmes pouvaient emporter l’amertume de notre cœur.
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Ceux qui vous ont fait du mal sont plus forts que vous. Ils vous détestent, et, de plus, ils ont peur de vous !
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Parce que tu aimes trop, le mal te guette. Il ne faut pas aimer trop. Prends garde ! je te dis, voici que le mal vient à toi.
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Le mensonge ne peut rien contre la vérité.
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Ils jouent à cache-cache comme des enfants, se balancent aux branches et sautent dans tous les ruisseaux. Ils sont ivres de l’air des bois, ivres de liberté, ivres de leur amour.
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Elle s’amuse à reproduire les bruits qu’elle imite avec une perfection déconcertante. Pour elle, tout est musique, aussi bien ce qu’elle voit que ce qu’elle entend. Les phrases les plus simples se rangent dans sa tête comme pour former des sons.
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— Eux non plus ne sont pas riches, puisqu’ils travaillent tout le jour comme des pauvres. Qu’ont-ils de plus que moi ?
— Mais ils ont de la terre, beaucoup de terre et vous n’en avez pas.
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L’amour ne fait pas le bonheur.C’est bien souvent tout le contraire.
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Une hirondelle dans la maison, c’est toujours signe de bonheur.
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Et dans le propre silence des choses, ce fut comme s’ils étaient séparés du monde entier.
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