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Critiques de Mariapia Veladiano (32)
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La vie à côté

« Je suis laide, vraiment laide. Je ne suis pas handicapée. Du coup, je ne fais même pas pitié. Chaque pièce du puzzle est à sa place, juste un peu trop à gauche ou un peu trop à droite… Inutile d’en faire l’inventaire : ça ne rend pas. Je suis née ainsi. Beau comme un enfant, dit-on. Eh bien, non. Je suis une insulte à mon espèce, à commencer par le genre féminin… La beauté se veut visible. Pour ma part, l’invisibilité était une bénédiction. »

Un roman troublant, bouleversant qui raconte l’étonnante histoire d’une petite fille que personne n’ose regarder tellement elle est laide.

Récit à la première personne qui narre avec une grande sensibilité la souffrance de quelqu’un qui n’est pas comme les autres, que tout le monde rejette… ou presque. La maman souffre et se mure dans le deuil de l’enfant parfait et dans le silence, le père fuit pour se noyer dans son travail.

Avec des mots délicats et touchants, Mariapia Velediano nous fait partager le mal-être de Rebecca.

Une profonde tristesse mais également une grande douceur émanent de ce roman, roman traversé par la grâce qui parvient à toucher la petite fille quand elle pose ses doigts sur les touches du piano. Diable ! Cette laideur aurait un don ? Parviendra-t-elle à trouver sa voie ?

Le ton, est comme un oxymoron… doux-amer, l’intrigue et le mystère sont peu à peu dévoilés. L’écriture est quant à elle aérée, fluide, poétique.

Sans évidence, ni amertume, l’auteur nous amène plus près des émotions de cette jeune fille rejetée par un monde esclave des apparences, à la fois physiques et sociales, d’une société qui fait tout pour ignorer ce qui la dérange…


Lien : http://leeloosenlivre.blogsp..
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La vie à côté

Au même titre que l’apprentissage du piano est un chemin exigeant semé de noires et de blanches, l’apprentissage du regard que l’on porte sur soi – un regard en mesure de ne plus quémander l’approbation - est lui aussi composé d’un solfège dissonant. D’autant plus dissonant lorsque la bonne fée nature a refusé toute clémence et n’a pas accordé l’harmonie de l’apparence. C’est là l’histoire de Rebecca née laide dans une famille de beaux dont les atavismes moins glorieux sont tus et ensevelis sous des non-dits bien élevés et des discussions aux relents de Te Deum.



Prématurément isolée, parce qu’indigne d’être montrée au monde, en quête d’une affection parentale ondulante d’inattentions, Rebecca se cache, s’ennuie et assiste patiemment – avec la dignité précoce de ceux qui pressentent et savent se taire – à une tragédie familiale sur fond d’Italie éternelle, de fleuves crépusculaires et de cantates de Bach. Peu d’éclaircies dans la vie de cette petite fille dont on maltraite la laideur à coups de pitié et qui n’a pour repères qu’une tante narcissique et exubérante se destinant à lui enseigner le piano, une mère mutique égarée dans la dépression n’accordant à son élégant et lointain père que des regards où le vide s’est définitivement installé. Pour faire face à tant de démissions, Rebecca rencontrera l’affection de la servante Maddalena, l’amitié de Lucilla, fillette fougueuse à la langue bien pendue en charge de déflorer sa timidité, et une passion muette qu’elle caressera du bout des doigts : le piano. Extrêmement douée, Rebecca s’impose vite comme un prodige et sauvera son monde intérieur par une pratique aussi assidue que cathartique de l’instrument qui de notes en notes la mène vers une autre quête : celle des origines …



Avec ce roman précieux aux sinuosités élégantes laissant au lecteur toute la place d’imaginer une Italie où le noir de la pudeur répudie le rouge incestueux des passions inavouables, Mariapia Veladiano réussit là une symphonie littéraire d’une acuité qui ne peut laisser indifférent. A l’aide d’un style maîtrisant un classicisme du bon goût, elle nous livre une réflexion émouvante sur l’abîme intérieur d’une enfant meurtrie avant même d’exister dont la rédemption viendra d’une autre beauté. Celle qu’elle interprétera de ses propres mains : la musique. Osant aborder sans trémolos ni allusions revanchardes l’absence d’amour maternel et ce qui peut en être à l’origine, elle donne aussi à toutes celles et ceux que la baguette magique a oublié une bonne raison de cultiver leur singularité. De cette singularité d’où jaillit non pas le rejet mais une lumière. Une certaine lumière.



Un premier roman d’une grande intelligence qui a séduit les lecteurs transalpins et dont la saisissante et troublante mélodie a su franchir aisément nos frontières.



Astrid Manfredi, le 09/01/2013

Article également à retrouver sur le blog laisse parler les filles

http://laisseparlerlesfilles.com/2014/01/09/la-vie-a-cote-de-mariapia-veladiano-lautre-melodie-du-bonheur/
Lien : http://laisseparlerlesfilles..
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La vie à côté

Une histoire assez terrible en Italie qui décrit la vie de Rebecca, une fillette laide. Elle vit au milieu des secrets de famille et des non-dits. Heureusement qu’il y a les rencontres de la vie, Erminia sa tante qui l’initie fortement au piano, il faut dire que Rebecca a de belles mains faites pour le piano, Magdalena la servante qui s’occupe d’elle et qui la protège, une camarade de classe Lucilla qui deviendra son amie mais qui va disparaitre.. Puis la rencontre avec la signora De Lellis qui va lui faire d’abord entrevoir puis comprendre l’attitude de sa mère.



Un agréable moment de lecture au milieu des personnages qui ont tous un petit quelque chose d’attachant.

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La vie à côté

L'histoire d'une fille à ce point laide, qu'elle passera à côté de la vie. Livre sur la cruauté humaine de tous les jours. J'ai aimé moyennement, ne rentrant pas véritablement dans l'histoire.
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La vie à côté

Un portrait, un parcours, une éclosion.

Le vilain petit canard qui prend son envol, qui s'adapte, qui tombe, qui renait.

Des ennemis, tant par les actes que par les non-actes justement. Des mensonges. Des secrets. De rares amis. Et la musique. Un piano pour grandir pour l'une, le chant et Schubert pour l'autre.

Et puis l'Italie, Vicence, l'eau...

Bref, un conte moderne musical qui me donne encore plus envie de découvrir cette ville de Vicence qui fait partie de ma liste de voyages "à faire".
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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La vie à côté

j'ai pris ce livre par hasard à la bibliothèque de ma ville d'abord parce que j'apprécie la littérature italienne mais aussi parce que le thème du livre m'intéressait.



Le thème c'est la laideur. La grande laideur d'une petite fille et le regard des autres sur son visage si disgracieux.



La mère et le père, très beaux l'un et l'autre, semblent se désintéresser de cette pauvre enfant touchée par une forme de malédiction mais celle-ci nommée Rebecca " trouvera d'autres attachements et sera en quelque sorte sauvée par son don pour la musique.



"La vie à coté" est un beau livre bien traduit mais après sa lecture, beaucoup de zones d'ombres restent sur les liens entre les différents personnages, sur les vraies raisons de désespoir de la mère de la jeune héroïne que l'on quitte à regret au seuil de l'âge adulte sans savoir vraiment ce qu'elle va devenir, ce qu'elle peut espérer de la vie.

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La vie à côté

"Je suis laide, vraiment laide. Je ne suis pas handicapée. du coup, je ne fais même pas pitié."

Tout est dit. La dictature de la beauté et du paraître qui empêche un enfant de s'épanouir. On ne cherche même pas à la connaitre.

Mais grâce à son don pour le piano, elle nous prouve que la beauté n'est pas le seul atout pour donner du bonheur aux autres.

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La vie à côté

Rebecca est une fille laide qui vie recluse dans sa maison, entourée d'une mère enfermée dans un mutisme maladif et un père dépassé. Le piano va entre autres lui permettre de sortir de cet univers étouffant.
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La vie à côté

Naître laide, C'est comme naître avec une maladie chronique qui peut qu'empirer avec l'age. Pg50



Très joliment écrite pour un premier roman, donc la fable se passe en Italie du nord, entourer des mensonges et secrets bien gardés des familles.
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La vie à côté

Je n'ai pas tout compris et pourtant c'est un livre que j'ai aimé. Rejetée par sa mère, l'enfant abîmée va se construire peu à peu et découvrir au final l'ambiguité du lien avec sa mère. Sa camarade de classe est une bonne grosse fille trop sympa !
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La vie à côté

Mon sentiment est mitigé quant à ce livre. Il dit certaines choses de manière très justes, mais d'autres éléments m'ont semblé très maladroits.

Mariapia Veladiano décrit bien cette jeune fille qui se construit comme elle peut dans une atmosphère oppressante qu'elle ressent, qu'elle tente même d'éradiquer. Pour elle, la plupart des adultes ne sont que des béquilles peu solides. En effet, la seule vraie planche de salut de Rebecca est son amie, Lucilla. Ce personnage est lumineux. Elle balance de grands coups de pieds dans les tabous érigés par des adultes frileux. Elle sera source de bien des délivrances, à commencer par la sienne. Pétillante sans excès, compatissante sans mièvrerie, décidée, sachant où est la véritable justice, ce petit soleil ne laissera pas le lecteur indifférent.

[...]

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La vie à côté

Me voici de nouveau face à un petit livre (213 pages). Il s'agit d'un premier roman et je trouve qu'il est assez réussi. L'histoire nous est racontée par Rebecca, dans un style simple, sans fioritures.



La famille est rongée par les secrets et cela la détruit. Rebecca se retrouve plus ou moins livrée à elle-même depuis son plus jeune âge et n'a pas le droit de vivre comme les autres petites filles.

Elle se trouve ostracisée par l'essentiel de sa famille et par la société. Heureusement, il y aura, dans sa vie, quelques personnes qui l'épauleront. La différence est très difficile à vivre et encore plus difficile quand vos proches vous ignorent ou presque.

[...]

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