Marie Force

Ma colocataire s'est moquée de moi pendant des semaines après mon arrivée parce que je donnais de l'argent à tous les pauvres gens que je croisais. Elle m'a expliqué que je serais fauchée avant Noël si je continuais sur ma lancée. J'ai donc cessé, mais j'ai le coeur brisé chaque fois que je passe devant un démuni, car j'aimerais pouvoir aider tout le monde.

Les mecs ? C’est un mystère pour moi. Aussi parfaits qu’ils puissent paraître, il y a toujours un bémol. Je suis déjà sorti avec des types très beaux, absolument charmants, qui savaient toujours dire les bonnes choses au bon moment, jusqu’au jour où j’ai découvert qu’ils disaient ces mêmes bonnes choses à d’autres femmes… et en même temps ! Puis vous avez ces mecs, toujours à l’aise en société… et vite très ennuyeux. Vous savez, le genre à qui il faut soutirer chaque mot parce que, remarquez bien, ils n’ont tout simplement rien à dire. J’ai aussi fréquenté des mauvais garçons. Ah… les mauvais garçons ! Ceux qui font démarrer le moteur des femmes au quart de tour avant que leurs mauvais coups ne reprennent le dessus et fassent vite caler vos cylindres. Il y a aussi les paniqués par le moindre engagement – les plus nombreux –, ceux qui vous disent dès le départ qu’ils ne cherchent – surtout – pas de relation durable. Pourquoi le feraient-ils quand ils peuvent se payer une nana chaque soir de la semaine ? Récemment, j’ai même rencontré un nouveau type d’homme, alors que je pensais en avoir fait le tour. Mis à part me sauter dans mon lit, ce mec voulait tout simplement que je lui fasse rencontrer mon très célèbre frère. Me draguer pour approcher mon frère, on ne me l’avait encore jamais fait. Tout ça m’a un peu refroidie. Sincèrement, je préfère rester seule que d’être utilisée comme tremplin pour fréquenter les membres de ma famille chérie.

- Je suis désolé.
- Faux, tu n'es désolé de rien.
Amusé par son ton désabusé, je me sens devenir plus amoureux que jamais. Tout à coup, je comprends parfaitement pourquoi les gens sont prêts à faire n'importe quoi pour avoir et garder cette merveilleuse sensation d'unité, d'appartenance et d'indéniable partage.

- Serais-tu plus à l'aise si nous établissions un vrai contrat, stipulant nos accords et paraphé de nos deux signatures ?
- Tu ferais ça ?
- Dans une autre configuration, je l'aurais même exigé. Mais là, c'est différent.
- Et pourquoi ?
Je sais très bien pourquoi, mais j'ai besoin de l'entendre de sa bouche.
- Parce que nous. Parce que toi et moi, c'est pour toujours. J'espère que tu as bien compris qu'avec ta petite mise en scène de ce soir, tu as scellé ton avenir, dit-il, laissant courir le bout de ses doigts sur mon visage. Maintenant que je te tiens, jamais tu ne m'échapperas.

- Tais-toi, Flynn, va plutôt mettre ces fleurs dans un vase.
La manière dont elle se comporte avec lui me fait rire. Elle a tout compris. En les voyant ainsi, je me dis qu'au fond, Addie et moi, on pourrait leur ressembler. On pourrait trouver un juste milieu : elle serait ma soumise au lit et je serais son esclave dans la vie. Pas mal, ça me convient.

- La nuit des Oscars, à la télé, après lui avoir donné ce baiser, tu t'es éloigné pour récupérer ta statuette, mais le plan est resté sur elle quelques secondes de plus. A ce moment-là, j'ai vu ce qu'il fallait voir.
- C'est-à-dire...
- Une femme folle amoureuse de mon Hayden.

Je prends une longue douche, bien chaude. Mes larmes n'arrêtent pas de couler. Je le hais... je l'aime... je le déteste... je le désire... je le méprise... je l'adore... Mes émotions tournent dans un cercle de fer et de feu. Hayden m'exaspère et me fascine tout à la fois.

- Nuit difficile ?
Je pense en moi-même : si tu appelles difficile le fait d'avoir dit à l'amour de ta vie que tu ne pouvais pas rester avec elle, alors oui, la nuit a été difficile. Mais je ne peux pas dire ça à Sebastian, ni à lui, ni à personne d'autre.

A peine fini, il me serre contre lui et m'enlace dans ses bras et ses jambes. Je craignais qu'il ne s'en aille dès nos ébats terminés, mais cette étreinte me dit le contraire et je sens ma gorge se serrer. De toute façon, si'l part, je le retrouverai, où qu'il aille. Je le poursuivrai. Nulle part, il ne pourra cacher le fait qu'il m'aime autant que je l'aime.

Camouflage a raflé la mise aux Oscars et… Hayden Roth m’a embrassée ! De ces deux événements, je me demande lequel est le plus important. Nous croulons sous l’or des Oscars. Hayden a remporté l’Oscar du meilleur metteur en scène, Flynn celui du meilleur acteur, Jasper celui la meilleure photographie et un autre Oscar est allé aux patrons de Quantum pour avoir produit le meilleur film de l’année. Ils sont tous fous de joie et ne cessent de célébrer leur succès, de fête en fête. Mais pour moi, la seule chose qui compte est le baiser que Hayden m’a donné quand il a remporté son Oscar : un baiser, un vrai baiser. Un baiser venant de lui, un baiser comme j’en ai toujours rêvé depuis que je le connais, ce qui doit faire maintenant à peu près dix ans.

Je meurs à petit feu, coincé dans ce putain de carré VIP, le corps tout doux d’Allie pressé contre moi. Ma queue est dure comme de la pierre à son contact, sans que je puisse rien y faire. Je n’arrive pas à croire que je l’ai embrassé tout à l’heure quand on a appelé mon nom. Je n’avais pas prévu de faire ça. En fait, j’avais prévu exactement le contraire : ne rien faire la concernant ce soir.

Flynn a demandé qu’elle m’accompagne afin qu’elle puisse partager avec nous tous les prix attendus pour Camouflage. J’ai accepté parce qu’il avait raison, elle mérite d’être ici, vu la façon dont elle a pris en charge toute l’équipe durant ce tournage exténuant.

Pour être honnête, je voulais aussi qu’elle soit ici pour moi. J’aime la regarder. J’adore me laisser envoûter par son odeur classe et sexy. J’adore caresser ce fantasme de pouvoir mettre mon visage dans son épaisse chevelure blonde tandis que je la baise. je veux me perdre en elle sans jamais plus revenir.

Mais je ne le ferai pas. Je ne vais pas poser une main sur elle, même si ça me tue de résister à une telle envie. Une envie qui augmente de façon exponentielle chaque fois que je suis près d’elle.

J’évite les complications, comme certains évitent les microbes. Pourtant, dans mon obsession pour Addison York, je dois l’avouer, tout est compliqué. Mis à part le fait que Flynn me flinguerait si je lui portait la moindre attention, et ce n’est pas des paroles en l’air. Il est vrai qu’elle mérite mieux qu’un mec comme moi.

Elle devrait être entourée, aimée, choyée… et surtout pas retenue dans le piège de mes exigences, sans la moindre liberté pour elle-même. Ce serait inévitable si jamais elle réveillait la bête qui sommeille en moi. NON, ça n’arrivera pas.

Jill avait seize ans et était son portrait craché – grande aux cheveux bruns et des yeux gris bleus. Kate, à quinze ans, avait les cheveux blonds de Clare et ses yeux bleus saisissants, mais était aussi grande que lui. Maggie, à dix ans était un mélange des deux : Les cheveux foncés de Jack et les yeux de Clare. Lui et Clare plaisantaient toujours que chacun avait son « mimi-moi » et puis, surprise, voici qu’était venu une « min-nous. »

Il ne pouvait imaginer retourner à la noirceur avec laquelle il avait vécu jusqu'à présent. Quand tout dans son monde était devenu trop noir et blanc, elle y avait ramené la couleur.

Rester à Flot : Utiliser les pieds et les mains pour garder la tête hors de l’eau.

« C’est marrant comment la vie a continué sans moi. Je pensais que tout s’était arrêté il y a quatorze mois. »

La joie enfantine de Laura devant les choses simples de la vie était l’une des qualités qu’il préférait dans sa personnalité et qui alimentait son désir pour elle, plus brûlant que tout ce qu’il avait connu.

Elle le traitait comme un bon copain qui éprouvait pour elle un amour platonique, alors qu’il n’arrêtait pas de fantasmer qu’il la déshabillait et la mettait dans son lit. Était-il stupide d’entretenir de telles idées au sujet d’une femme qui était enceinte d’un autre ? Probablement. Mais tandis que son ventre s’arrondissait, il ne faisait que la désirer davantage. Parfois, il allait jusqu’à imaginer qu’ils étaient mariés et que le bébé était le sien.

Que faisait-il donc à se morfondre pour une femme qui portait l’enfant d’un homme à qui elle était toujours mariée, même si le couple était aujourd’hui séparé ? Pourquoi fallait-il qu’il passe chaque instant éveillé avec une fille qui lui avait fait comprendre qu’elle n’était pas prête à partager tout ce dont il avait subitement envie, alors qu’il ne s’en était pas soucié pendant trente-trois ans ? Il perdait lentement la raison. C’était la seule chose dont il était certain.

Quand vient la saison de l’amour est une histoire qui se lit indépendamment des autres, mais je pense que vous l’apprécierez davantage si vous avez déjà lu Quand on est fait pour l’amour, Quand on est fou d’amour, Quand on est prêt pour l’amour, Quand on rencontre l’amour et Quand on espère l’amour.

Chapitre 1 :
"...
- Prends ton temps, répondit-il avec un sourire qui ensoleillait le coin de ses yeux de petits rides. Crois-moi ou non, je peux me débrouiller tout seul pendant une heure ou deux.
Elle leva les yeux, le regarda et se fit violence pour ne pas céder à l'envie pressante qu'elle éprouvait toujours de redresser la mèche hirsute de cheveux blond cendré qui tombait jusqu'à ses sourcils.
- Owen...
De l'amusement et de la tendresse, dansaient dans ses yeux gris.
- À quoi est-ce que tu penses, Princesse ?
Laura était une femme moderne et indépendance, et elle savait qu'elle ne devait probablement pas aimer autant ce surnom.
- Il faut qu'on parle.
Ils ne pouvaient pas continuer comme ça tout l'hiver s'ils ne voulaient pas que l'un des deux se retrouve réduit en cendres par l'arc de chaleur qui circulait entre eux.
- Probablement.
Il se pencha pour appuyer un doux baiser sur son front.
- Mais pas quand tu dois aller ailleurs, ajouta-t-il.
La tendresse de son geste lui coupa a respiration. Elle avait envie d'empoigner ses cheveux indisciplinés et d'attirer sa belle bouche pour un baiser dont il sortirait hors d'haleine. Voilà l'effet qu'il lui faisait lorsqu'il la regardait de cette façon particulière. Mais ensuite, elle se souvint de toutes les raisons pour lesquelles ce serait une très mauvaise idée de confier son cœur si récemment brisé à un homme qui s'épanouissait dans l'absence d'engagement.
Elle avait survécu une fois à un chagrin d'amour - mais tout juste. Pourquoi diable irait-elle s'engager sur une autre route qui l'amènerait e enfer ?
- Plus tard alors, répondit-elle d'une voix qui tremblait comme toute sa personne. Nous parlerons tout à l'heure.
- Je serai là.
..."