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Citations de Maryam Madjidi (138)


Maryam doit quitter le pays où elle est née.
Le père et la mère de Maryam ont décidé de quitter le pays
Où ils sont nés.
Ils doivent partir ailleurs pour vivre librement, pour vivre
Sans avoir peur de l’avenir.
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Je n’écris pas à « tu », à « toi », non, je devrais plutôt dire « j’écris toi ».
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- Tu vas rentrer en France et tu vas raconter ça à tout le monde. J'ai honte. je t'en prie, ne raconte ça à personne.
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Maryam Madjidi
Nous construisions ensemble un mur entre nous, chacun posant sa brique. Ta brique du persan et des racines. Ma brique du français et de l'intégration. Combien de temps ton mutisme et ma résistance allaient-ils durer et jusqu'où irait ce mur ?
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Maryam Madjidi
Soudain, je vois en face de moi une voiture de police qui s'arrête net en crissant des pneus. Deux femmes intégralement voilées en sortent et attrapent une jeune fille au foulard rouge et qui porte des espadrilles découvrant des ongles vernis violets. La fille se débat, les femmes la frappent au visage, elle crie, appelle au secours, l'une la gifle, l'autre tire ses cheveux.
J'apprendrai plus tard qu'il s'agit des « Fatmeh Commando » : la milice des bonnes mœurs.
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Maryam Madjidi
Il m'a giflée et traînée par les cheveux jusque dans la chambre à coucher, il m'a frappée encore au visage et m'a dit en levant le doigt : « surveille ton langage, c'est moi qui décide dans cette maison, tu n'es rien sans moi, tu n'es qu'une femme ».
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Maryam Madjidi
Je savais que je leur ressemblais. Malgré moi, malgré mon déni, mon refus de les accepter comme des frères. Ils étaient mes frères. Mes frères de misère, d'exil, de nostalgie, de tout ce que nous portions sur nos petites épaules d'écoliers, et ce poids nous l'avions en partage et nous devions avancer avec ça. (...)
Ils me tendaient un miroir dans lequel je ne voulais pas me voir. Je ne voulais pas être différente. Je voyais une balafre sur leur visage. La balafre de ceux que l'exil a coupés en deux. Je voulais la gommer et réécrire mon histoire à grands coups de normalité, d'unité, de francisation.
Des années après, étudiante en master du français langue étrangère, nous avions un cours sur les structures d'"accueil" pour ceux qu'on appelle les "ENA" : enfants nouvellement arrivés. Il était question de ces CLIN (classes d'initiation pour non francophones) censées "initier" en vue d'"intégre" l'élève non francophone dans l'espace francophone et par chance notre enseignante était très critique. Elle dénonçait l'absence d'ouverture culturelle, les dangers de l'assimilation, le refus d'accueillir réellement l'autre, c'est-à-dire sa culture, sa terre, son identité, sa langue. Elle espérait que ces structures deviennent un jour de véritables lieux d'accueil et d'échange interculturel dans l'avenir.
C'est là, en lisant ces cours, que j'ai compris que j'avais subi une vaste entreprise de nettoyage. Comme s'il fallait cacher notre différence et puis procéder à un effacement total.
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Elle pensait au début que la langue lui jouait un tour. Le persan s'était déguisé en français pour un temps et bientôt il réapparaîtrait à nouveau. Puis elle dit que le persan n'avait peut-être jamais existé, que c'était un rêve. Ensuite, elle sombra dans une profonde mélancolie en pensant que le persan était mort, comme meurent les personnes, les animaux, les végétaux, comme tout ce qui vit sur cette terre. Une langue peut donc mourir ? Mais se ressaisissant, elle envisagea un temps de l'enseigner à tout le monde.... (p. 137-138)
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en exergue

"La patrie n'est qu'un campement dans le désert"- Proverbe tibétain
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J'apprendrai plus tard qu'il s'agit des "Fahtmeh Commando": la milice des bonnes moeurs. Les Fahtmeh Commando sont des femmes qui s'attaquent à toute femme mal voilée ou habillée de manière provocante. De "manière provocante" veut dire dans l'intention de violer l'esprit pur et chaste de l'homme qui s'efforce de ne pas être tenté par ces créatures diaboliques mais qui a l'esprit tellement bien placé dans le cul et le sexe des femmes que le moindre poil féminin le fait sortir du droit chemin. (p. 69)
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Alors la petite fille aux grosses boucles noires imagine des dialogues avec des amis imaginaires. Elle s'invente des histoires. Des histoires qui consolent. Des histoires qui remplissent la buche du réel.
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J'étais une Robine des Bois de la scolarité. Une communiste du savoir. Je le partageais, je le redistribuais à ceux et celles qui en avaient besoin. [...]

J'étais aussi une experte de la triche. Lorsque la matière ne m'intéressait pas, je développais des talents de grugeuse. Récolter une bonne note en refusant de se soumettre à une matière qui n'avait aucun sens, c'était logique.
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Il existe un cimetière situé à l’est de Téhéran, le cimetière de Khâvarân connu aussi sous le nom de « Lahnatâbâd », ça veut dire le cimetière des maudits. Lorsqu’un prisonnier politique était exécuté, ont jetait là son corps dans une fosse commune. Aucune inscription, aucune stèle, pas même une pierre. Terre vaste, aride et noire. Parfois de fortes pluies s’abattaient sur la ville et les corps mal enterrés réapparaissaient à la surface car le terrain était en pente. Alors les opposants allaient ré-enterrer leurs morts au nom de la dignité. Mon père y allait avec ses camarades. Ils vomissaient, ils en étaient malades pendant des semaines, ils étaient hantés par les images des déterrés mais peu importe, il fallait le faire. on ne pouvait pas laisser un corps sans sépulture. On ne pouvait pas laisser les camarades pourrir ainsi.
Terre maudite ou Terre sainte ?
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Tout comme j’étais à la fois française et iranienne, et au fond ni l’une ni l’autre.
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Je quitterai Drancy pour aller à Paris. Je quitterai Paris pour aller à Pékin. Je quitterai Pékin pour aller à Istanbul. Je quitterai Istamboul pour revenir à Paris. Je quitterai Paris pour revenir à Drancy.
Ulysse est rentré. Entre le départ et l'arrivée, je n'ai fait que me fuir moi-même en croyant fuir l'ennui.
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Les profs dans mon collège appartenaient tous à l'espèce des Guerriers mais avec des sous espèces très spécifiques : les Guerriers vainqueurs, les Guerriers vaincus et les Guerriers vaincus devenus fous.
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Maryam Madjidi
Je suis une guirlande de mots accrochée à un arbre qu'un enfant montre du doigt.
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E
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