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3.26/5 (sur 46 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1964
Biographie :

Max Férandon est un écrivain français.

En plus de son premier roman Monsieur Ho en 2008, il a publié un recueil de nouvelles et un roman jeunesse.

Max Férandon habite au Québec depuis 1998.

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Bibliographie de Max Férandon   (5)Voir plus

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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
L’air de la campagne était d’une pureté cristalline, bien que souvent alourdi par les amas de fumier, et il suffisait d’ouvrir ses poumons pour s’enivrer.
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"Et puis ce n’est pas gentil de se moquer de deux honnêtes cambrioleurs. Il n’en était rien, le vieux insistait vraiment pour s’offrir sa toile. »
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Le chef du village qui portait aussi la casquette de chef de chantier, vint renseigner Monsieur Ho sur l'avancée des travaux. Le commissaire le remercia de ces explications, mais précisa qu'il était là pour compter les hommes et non les arbres. Ce trait d'humour lui inspira une idée indécente dans les circonstances. Et si l'on transformait cette muraille d'arbres en muraille d'humains ? Cela représentait, à l'échelle du pays, une ligne de quatre mille kilomètres, avec un chinois tous les mètres, et ce sur une largeur de trois cent vingt mètres. Comme il serait alors facile de réaliser le recensement ! (...) Mais il n'était pas certain que cette ligne à la chevelure d'ébène se révélerait très efficace contre les grands vents. Alors barrière ou chaîne fraternelle ? Ho préférait la seconde vision, et pour les hommes et pour les arbres.
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Tout ça parce que les frères Casimir ont découvert par hasard un drôle de filon, une opportunité dans un marché encore inexploité : celui des vieux-qui-ne-se-rappellent-plus. Alors qu’ils étaient en train de cambrioler le château d’un riche industriel à la retraite du nom de Raoul de La Mothe Grébière, ils se sont fait surprendre par le maître des lieux qui, au lieu d’appeler la gendarmerie, leur proposa de racheter le tableau qu’ils avaient dans les bras. Intrigués par le caractère saugrenu de la situation, Grigor se demandait si le vieux ne leur faisait pas un poisson d’avril au mois de novembre.
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Le métro, c'était la vie économique en marche ; se jeter devant ses roues, une façon de la ralentir, quelques minutes seulement. Un contretemps dérisoire pour une existence dérisoire. Dans le métro comme dans la vie, fallait-il se l'avouer, il n'y avait pas toujours assez de sièges pour tous.
Le contretemps était une jeune femme. Un morceau de paradis dans l'ombre du malheur, un petit écrin de quarante-quatre kilos, menue, belle comme un matin, fatiguée comme un soir. La fille unique d'un père furieux que sa femme ne lui ait pas donné un garçon qui assurerait ses vieux jours et perpétuerait son nom, ballotée d'abandon en abandon, d'orphelinat en orphelinat depuis sa campagne reculée jusqu'à cet autre genre d'orphelinat où les hommes veulent vous adopter quelques heures, une nuit, comme des papas d'occasion qui vous couvrent d'affection en baissant leur pantalon. Une pauvre petite puce qui avait rêvé de travailler dans une de ces grandes usines à plastique et d'économiser assez pour envoyer de l'argent à son père en espérant qu'il lui pardonnerait, peut-être, son absence de chromosome Y.
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Un épais cumulonimbus de mousse à raser flottait autour de ses lèvres fines, illuminait son visage, triste carte géographique couvrant toute la longitude de ses cinquante-trois ans. Ses yeux étaient des lacs fatigués et sa bouche, une discrète calanque. Toutes les rivières se jettent dans le grand fleuve, toutes les rides dans le temps.
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« Les mimes, c’est comme ça, paraît-il, c’est à force de silence qu’ils deviennent aussi beaux »
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Au centre de la table, une délicate théière en porcelaine remplissait, outre son rôle utilitaire et décoratif, celui d'horloge de table improvisée. Lorsqu'elle était vide et froide, il était temps de se préparer à partir.
Après avoir bu une dernière gorgée, Madame Ho se leva la première tandis que son mari, immobile, un brin songeur, goûtait aux quelques minutes de sursis qui restaient au fond de sa tasse.
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"Étrange coutume que celle qui ajoutait encore à la douleur et au déshonneur des pères et des mères en leur envoyant, sous pli solennel, la facture de la balle qui avait transpercé la tête de leur enfant, pensa Monsieur Ho. Ou trouvait-on autant d'inspiration dans l'application de la souffrance?"
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En Chine, on n'avait longtemps compté qu'un seul journal intime pour des centaines de millions d'individus, un petit livre rouge péremptoire et dictatorial. Monsieur Ho avait son petit livre juste à lui. Un carnet à la couverture blanche où les mots prenaient la couleur des nuages.
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