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Citations de Michel de Montaigne (959)


C’est la retraite pour me reposer des guerres. J’essaie de soustraire ce coin à la tempête publique, comme je le fais pour un autre coin dans mon âme.
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J’ai fait en sorte que la conquête de ma maison soit un acte de lâcheté et de trahison. Elle n’est fermée pour personne qui vient y frapper. Il n’y a pour toute garde qu’un portier […], qui ne sert pas tant à défendre ma porte qu’à rendre l’accueil plus convenable et avenant. […] Si tant de maisons gardées ont été perdues, alors que la mienne dure, me fait soupçonner qu’elles ont été perdues parce qu’elles étaient gardées. […] Toute garde porte un visage de guerre. 
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Peut-être la facilité d’y pénétrer est-elle, entre autres choses, une des causes qui ont préservé ma maison des violences de la guerre civile. […] J’ai détourné les gens de guerre de l’idée de venir chez moi en leur enlevant […] toute occasion d’y acquérir de la gloire, ce qui d’habitude, à leurs yeux, justifie et excuse tous les excès. 
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Je vis à une époque où, par suite des excès de nos guerres civiles, abondent des exemples incroyables de cruauté ; je ne vois rien dans l’histoire ancienne de pire que les faits de cette nature qui se produisent chaque jour et auxquels je ne m’habitue pas. À peine pouvais-je concevoir, avant de l’avoir vu, qu’il existât des gens assez farouches pour commettre un meurtre pour le seul plaisir de tuer ; qui […] s’ingénient à inventer des tourments inusités et de nouveaux genre de mort, […] dans le seul but de se repaître du plaisant spectacle des gestes, des contorsions à faire pitié, des gémissements et des cris lamentables d’un homme agonisant dans les tortures
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il me semblait que ma vie était suspendue au bord de mes lèvres et je fermais les yeux pour, me semblait-il, aider à la détacher de moi, me complaisant dans cet état de langueur et aussi à me sentir m’en aller. C’était une idée qui ne faisait que nager superficiellement dans mon âme, une sensation aussi tendre et aussi faible que tout le reste, et à la vérité non seulement exempte de déplaisir, mais mêlée de cette douceur que sentent ceux qui se laissent glisser au sommeil. 
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Nos âmes ont cheminé si complètement unies, elles étaient éprises l’une pour l’autre d’une si ardente affection, de cette affection qui pénètre et lit jusqu’au plus profond de nous-même, que non seulement je connaissais la sienne comme la mienne, mais que j’aurais eu certainement, dans les questions m’intéressant personnellement, plus confiance en lui qu’en moi-même. 
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l’amitié qui nous a unis […] a duré autant que Dieu l’a permis, entière et complète, au point que certainement il y en eut peu de semblables dans les temps passés et qu’il n’y en a pas de trace de pareille parmi les hommes de notre époque. Tant de circonstances sont nécessaires pour que ce sentiment en arrive à ce degré, que c’est beaucoup si, en trois siècles, cela se produit seulement une fois.
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Depuis le jour où je l’ai perdu, je ne fais que de me traîner languissant. Les plaisirs même qui s’offrent à moi, au lieu de me consoler, redoublent le regret que j’ai de sa perte 
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Dès la première fois que nous nous rencontrâmes […], nous nous trouvâmes si attirés l’un vers l’autre, si connus l’un de l’autre, si liés l’un à l’autre, que, dès lors, rien ne nous fut si proche que nous le fûmes l’un pour l’autre.
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À treize ans, je quittai le collège
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Mon goût pour les livres naquit tout d’abord du plaisir que me causèrent les récits des Métamorphoses d’Ovide. J’avais alors sept ou huit ans
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Pour nous instruire, on ne cesse de nous criailler aux oreilles comme si, avec un entonnoir, on nous versait ce qu’on veut nous apprendre ; et ce qu’on nous demande ensuite, se borne à répéter ce qu’on nous a dit. Je voudrais voir modifier ce procédé […] ; je ne veux pas que le maître enseigne et parle seul, je veux qu’il écoute l’élève parler à son tour.
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la discipline rigoureuse de la plupart de nos collèges m’a toujours déplu […]. C’est dans de vraies prisons que l’on détient la jeunesse. […] Allez-y au moment où l’école est ouverte, vous n’entendez que cris, vous ne voyez qu’enfants martyrisés et maîtres ne se contenant pas de colère. Quelle manière de rendre ces leçons attrayantes à ces âmes tendres et craintives que de les leur donner avec une mine rébarbative et le fouet en main !
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il [mon père] s’aligna sur la coutume et m’envoya, autour de mes six ans, au Collège de Guyenne
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mon père apportait un tel soin à ce qui me touchait, que, certains prétendant qu’éveiller le matin les enfants en sursaut, les arracher subitement et brusquement à leur sommeil […], trouble leur cerveau encore incomplètement formé, il me faisait éveiller au son de quelque instrument de musique 
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On lui avait conseillé de m’enseigner les sciences et le devoir, sans m’y astreindre […], et de n’employer, pour m’élever l’âme, que la douceur, sans rigueur ni contrainte, en me laissant toute liberté. 
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nous inscrivions nos déclinaisons sur des carrés de papier, que nous pliions et tirions au hasard, comme au jeu de loto
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Il fut de règle stricte que ni mon père, ni ma mère, ni valet, ni femme de chambre ne parlait, quand j’étais là, qu’en employant les quelques mots latins que chacun avait appris pour jargonner avec moi. Le résultat qui s’ensuivit fut merveilleux ; mon père et ma mère acquirent de cette langue une connaissance suffisante pour la comprendre et même pour la parler au besoin, et il en advint de même des domestiques attachés à mon service. […] Quant à moi, j’avais plus de six ans, que je ne comprenais pas plus le français […] que l’arabe ; mais, sans méthode, sans livre, sans grammaire, sans fouet, j’avais appris un latin aussi pur que mon professeur le possédait lui-même
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L’idée de mon père tendait […] à m’unir au peuple, à ces hommes qui ont besoin de notre aide 
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L’excellent père que Dieu m’a donné […] me fit élever, dès le berceau, dans un pauvre village qui lui appartenait et où il me laissa tant que je fus en nourrice
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