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Citations de Michela Marzano (113)


Comment faire comprendre aux autres que dans ce tout magnifique, il manque l'essentiel ? Comment leur expliquer que manque la simple petite preuve que la vie est belle ? Comment trouver les mots pour dire qu'il manque la joie. La paix. La force d'affronter le monde. L'envie... (p.165)
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Le désir est ce qui surgit à partir du moment où l'on se rend compte que la demande persiste au-delà de la satisfaction du besoin, et qu'il y a encore et toujours quelque chose à désirer. Il n'est pas une "chose" qui est "là", déterminée une fois pour toutes, il n'est jamais un "point précis" mais plutôt une espèce de ligne de fuite, une tension, qui désigne le champ d'existence du sujet humain dans son rapport au monde et à autrui.
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Comment peut-on à la fois être autonome et dépendant ? Il en va pourtant bien ainsi. On ne devient libre qu'en acceptant la dépendance. Car on accepte alors cette part de fragilité qui est en nous. On admet alors de ne pas "tout avoir" et de ne pas "être tout". On comprend que l'autre "a quelque chose" que nous n'avons pas, qu'il "est quelque chose" que nous ne sommes pas.
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La confiance renvoie à l'idée qu'on peut se fier à quelqu'un ou à quelque chose. Le verbe confier (du latin confidere: cum: "avec", et fidere "fier") signifie qu'on remet quelque chose de précieux à quelqu'un, en s'abandonnant à sa bienveillance. Lorsque je pense être avec un ami, avec quelqu'un que j'aime et qui m'aime en retour, je peux décider de lui avouer mes craintes ou de lui révéler mes secrets.
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J'ai toujours été une enfant sage. Mais à quel prix? Qu'est ce qu'il m'a fallu sacrifier à jamais pour être sage? Si sage qu'en cours de route, j'ai oublié ce que je voulais... Pire encore, qui j'étais....
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Je voudrais montrer dans ce livre que la confiance, à la différence du crédit, renvoie à la fois à quelque chose de fondamental et de dangereux.
Elle est fondamentale car, sans confiance, il est difficile d'envisager l'existence même des relations humaines: des rapports de travail jusqu'à l'amitié, en passant bien évidemment par l'amour, toute relation semble devoir s'appuyer sur un noyau minimal de confiance mutuelle. (...) Elle nous permet de parier de nouveau sur nous-mêmes, sur les autres, sur l'avenir, en cassant le cercle vicieux de l'angoisse.
Mais la confiance est dangereuse aussi: elle implique toujours le risque que le dépositaire de notre confiance ne soit pas à la hauteur de nos attentes. La confiance est un pari humain.
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Car pour respecter les autres et les traiter avec équité, nous ne devons pas oublier que nous avons tous besoin de quelqu'un. Que nous sommes tous dépendants. Sans exception. Et que la dépendance n'est pas nécessairement négative.
Comment pourrait-on envisager d'aimer quelqu'un si on ne dépendait pas, au moins un instant, des mots qu'il nous dit, des regards qu'il nous offre, des attentions qu'il nous réserve ? (p.168-169)
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Michela Marzano
Quand la souffrance est ce que l'on connaît le mieux, y renoncer est une épreuve.
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Mais je peux aussi croire trop facilement à ce qu'on me raconte et finir par devenir crédule: je peux me fier aux apparences et être trompé. D'où les liens étroits qui existent, du moins au niveau étymologique, entre la confiance, la confidence, le crédit, la crédulité, la foi, la fidélité. (.....) Qu'est ce alors que la confiance?
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Même s'il semblait n'y avoir aucune raison d'aller mal: qu'est-ce qu'il te manque? Question absurde. Comment fait-on pour expliquer que, malgré tout ce que l'on a, il nous manque la joie, il nous manque l'envie, il nous manque la simple et évidente certitude que la vie est belle?
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On peut être anorexique ou boulimique, on peut s'automutiler ou se droguer...C'est le "pourquoi" qui compte. Pourquoi est-on passé par là? Et au-delà du "pourquoi", le "comment"....
Comment retrouver l'envie de vivre ? ce très long chemin qu'on parcourt dès lors que l'on cherche à briser le cercle vicieux de la souffrance. (p.14-15)
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L’exigence contemporaine qui vise à fonder l’éthique sur la notion de consentement renvoie directement, lorsqu’on emploie le concept de façon correcte, au droit de l’être humain à s’autodéterminer. Le consentement serait, de ce point de vue, l’expression de l’autonomie individuelle et l’autonomie, elle, le principe justificateur des actions. Les liens entre le consentement et le principe d’autonomie sont cependant loin d’être clairs, surtout dès lors que le principe d’autonomie n’a pas lui-même de statut précis, et que sa signification oscille sans cesse entre deux pôles opposés. En fait, deux conceptions de l’autonomie semblent constamment s’opposer : celle selon laquelle l’autonomie serait la faculté de se donner soi-même la loi de son action, et celle selon laquelle l’autonomie serait une expression de liberté et d’indépendance.
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Car finalement personne ne réussit, et la vie, tôt ou tard, reprend reprend tout ce qu'elle a donné.
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Quand la parole oublie les êtres chers, elle se vide de sens. L'alliance se brise. Le pacte s'effrite. Et l'être tombe malade. Malade d'un désir qui s'ignore. Malade d'un silence qui le tue. (p.68)
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Michela Marzano
Je me demande toutefois si le but de l'activité politique est d'être cohérent avec soi-même, ou sui la nature même de la politique, qui est une activité collective, ne prévoit pas d'entorses, même très pénibles et douloureuses , à la cohérence envers soi-même; notamment parce que la politique n'a pas comme paramètre le soi, mais ce fourre-tout qu'est la société.
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Le passé ne passe jamais. Il est inutile de s'illusionner en pensant que certaines choses ne se reproduiront pas. L'Histoire nous prend toujours au dépourvu.
Tant que nous ne serons pas capables de plonger dans notre passé, celui-ci nous engloutira : il nous poussera à répéter les mêmes erreurs ; il nous forcera la main ; il dévoilera notre cruauté.
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Ce qui caractérise notre monde moderne est le renversement de l'ordre des valeurs. Le management consacre les sophismes : le discours le plus "noble" n'est plus celui qui vise à progresser sur le chemin de la connaissance, mais celui qui cherche à changer l'attitude des gens ou à aider les gens à s'imposer aux autres. Le langage est ainsi manipulé, car on préfère l'efficacité à la vérité.
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Avec le temps, on finit par apprendre : la joie commence quand on accepte le fait que le passé ne passe jamais ; quand on commence à savoir vivre avec le désordre.
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Apprendre à vivre signifie accepter l'attente, la suspension, l'incertitude. Assimiler lentement l'idée que le vide que l'on porte en soi ne pourra jamais être tout à fait comblé. Qu'il nous manquera toujours quelque chose. Et que c'est cette absence qui caractérise notre rapport au temps, à l'espace, à l'amour...
Et admettre que les autres ne sont pas "méchants" s'ils ne sont pas toujours prêts à intervenir, à faire un geste pour que le vide fasse moins mal.
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Le pouvoir destructeur des secrets et des silences.
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