Ensemble, Malika Oufkir et Michèle Fitoussi racontent l'histoire de la famille Oufkir qui a passé 20 ans de réclusion dans les geôles de Hassan II.
Cette histoire réelle est racontée avec beaucoup de sensibilité et de sentiments. Malgré la perte de 20 ans de sa vie, Malika arrive à rester neutre et à ne pas verser dans le mélodrame. Tout au long du livre, on sent le courage de cette famille qui garde espoir envers et contre tout. J'ai aussi ressenti un certain optimisme qui m'a porté jusqu'à la fin du livre et qui m'a fait comprendre certaines attitudes, qui paraissent inconcevables pour nous occidentaux.
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C'est une belle leçon d'espoir.
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Dans Le ras-le-bol des super women, Michèle Fitoussi dénonçait déjà en 1997 la charge mentale des femmes, soumises aux injonctions leur demandant d'être parfaites sur tous les fronts : bonne amante, bonne épouse, bonne mère menant en parallèle une brillante carrière. Michèle Fitoussi étant journaliste au magazine Elle, elle a largement contribué à cette image, qui correspond tellement peu à la réalité de la majorité des femmes et conduit au burn-out. Depuis, la télé-réalité (tellement mal nommée) et les réseaux sociaux ont pris le relais des magazines féminins pour imposer cette image photoshoppée d'une perfection qui n'est pas de ce monde.
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Depuis sa sortie de prison, Malika Oufkir souhaitait écrire son histoire afin d'exorciser ce passé ô combien douloureux. Sa rencontre avec Michèle Fitoussi, que cette dernière qualifie de "coup de foudre amical" va donner corps au projet de Malika et l'aboutissement en est ce livre qui m'a captivée dès ses premières lignes.
J'ai été passionnée par cette plongée dans le Maroc des années 60/70 qui m'a appris beaucoup sur l'histoire de ce pays.
J'ai découvert le luxe arrogant dans lequel vit la cour du roi Mohammed V ainsi que les grands du royaume dont le général Oufkir et sa famille. Je découvre les traditions qui entourent la famille royale, c'est passionnant.
Intéressant de voir la personnalité de Malika qui se forme peu à peu et se transformera encore bien plus au contact de l'adversité la plus noire.
D'enfant gâtée, adoptée par le roi, élevée en princesse, avec les princesses, elle devient peu à peu une jeune fille rebelle qui prend conscience des réalités du régime qui gouverne son pays.
Suite à l'éxécution de son père, coupable d'une tentative d'assassinat envers le roi, Malika se retrouve prisonnière avec toute sa famille. S'en suivent 20 années d'horreur dont le récit est parfois insoutenable.
Après un long chemin semée de douleur et de larmes, la liberté s'ouvrira de nouveau devant Malika.
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Comment passer d'une vie somptueuse à la survie dans des conditions effroyables et finir par trouver le salut ?
C'est ce que nous raconte ce récit poignant, terrible de trois femmes et six enfants, exilés de leur terre natale, emprisonnés, brimés.
Je retiens de ce livre que l'imaginaire peut aider à survivre, à garder espoir.
Cela commence dès les premiers jours, lorsque Malika voyage en imagination grâce à son livre de géographie, le lisant aux autres, les faisant rêver d'un ailleurs meilleur.
Ensuite, et ce durant onze ans, Malika se transforme le soir en Schéhérazade, créant, inventant une histoire que chacun écoute, glissant parfois un point précis quand l'un ou l'autre allait mal, et remettait ainsi les choses en place.
Cela les a tenus en vie, hors de la folie, , semblant de réalité dont ils discutaient entre eux, L Histoire marquait le temps, rythmait leurs journées.
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A l’époque où j’ai acheté « Lettre à mon fils » de Michèle Fitoussi, au début des années 90, j’avais déjà deux garçons et le troisième n’était pas bien loin. Alors évidemment tout ce qui touchait à la relation mère-fils était dans mon champ de vision. D’ailleurs le sous-titre indique « … et à tous les petits garçons qui un jour deviendront des hommes ».
Sans doute un peu démodé aujourd’hui, ce livre n’est pas sans intérêt. C’est le témoignage d’une mère qui n’hésite pas à évoquer ses angoisses et ses interrogations face aux incertitudes sur l’avenir de ses enfants. C’est un livre facile à lire mais les propos ne sont pas vraiment approfondis. Pourtant, le ton est parfois drôle et ce qui est important c’est que Michèle Fitoussi évoque son rôle de mère comme un accompagnement de son fils face à la difficulté de grandir.
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Victor est un des meilleurs romans que j'ai lus !!! Ce vieillard original si attachant va en fait se montrer malin, calculateur et très désagréable... sa famille d'adoption en verra de toutes les couleurs risquant un divorce.
Lisez ce livre, il le faut vraiment !!!
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Je suis partagée ...
D'un côté il y a cette femme incroyable, qui vit comme elle l'a décidé, qui affirme des choix non-conventionnels (enfin!! Youpee!), qui crée un empire et le gère avec lucidité, qui côtoie une multitude de gens plus ou moins formidables mais certainement réputés.
Cette femme je l'admire.
Son histoire est racontée de façon captivante par Michèle Fitoussi qui documente et pimente le récit d'anecdotes et de portraits savoureux.
Mais...
Je n'arrive pas à trouver Helena attachante.
Et je ne peux m'empêcher de repenser à l'énorme coup de coeur que j'avais ressenti pour l'héroïne des deux romans de Sulitzer (ou associés) Hannah et l'Impératrice inspirés eux aussi, de façon plus romanesque, de la vie d'Helena Rubinstein.
Ou comment un livre qui a tout pour me plaire (la forme et le fond) me laisse un léger goût de déception...
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j ai eu envie de relire la biographie d une journaliste américaine du début du siècle, Janet Flanner, grande plume du magazine The New Yorker - Janet de Michèle Fitoussi.
Je ne suis pas une grande adepte des biographies. Mais celle-ci se dévore comme un bon roman. Ce livre brosse le portrait de Janet Flanner, jeune américaine féministe, qui a fui son Indiana natal pour éviter une vie bien rangée et ainsi tenter de réaliser son rêve d écriture.
Dans l effervescence de ces années d après guerre, les années 20, Janet Flanner "plongera dans le journalisme avec hésitation d abord puis avec un sauvage abandon". Elle commence à exercer sa plume dans la presse locale jusqu à sa rencontre avec Solita, jeune écrivaine.
Afin de pouvoir vivre ensemble, elles fuient les Etats Unis pour Paris.
Janet y rencontre tous les grands noms du milieu artistique et intellectuel de l époque Ernest Hemingway, Sylvia Beach et Gertrude Stein...
Elle y deviendra au prix de nombreuses années de travail la plume en France de The New Yorker
Grâce à une écriture fluide et bien rythmée, Michèle Fitoussi nous entraine sur les traces d une journaliste féministe, volontaire et combattante tombée malheureusement dans l oubli.
Elle symbolise ce que doit être le journalisme: recueillir, vérifier et commenter des faits pour les porter à l attention du public et non se faire l écho ou le porte-voix de fausses infos relayées par des réseaux sociaux ou par un certain Président américain.....
Vraiment, lisez ce livre! Il vous donnera une bouffée d air
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Quelle bio ! Extraordinairement documentée
Riche d informations méconnues, Michèle Fitoussi a fait un travail remarquable
Il faut son temps pour lire cette biographie, la vie, l'histoire de Janet Flanner qui m étaient inconnues m'ont boulversé
C était une grande dame, une belle féministe qui pour son époque n était pas banale ...
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Vingt-six ans après la parution de la première biographie en langue anglaise consacrée à Janet Flanner par l'Américaine Brenda Wineapple, on ne peut que se réjouir de voir la France s'intéresser à celle qui durant près de 50 ans restitua pour les lecteurs du New Yorker l'air du temps de Paris sous le nom de plume Genêt. Les « Lettres de Paris » de Janet Flanner ont non seulement renseigné avec esprit, humour et acuité les Américains sur la culture, la sensibilité, l'actualité de la France pendant un demi-siècle, mais elles ont également contribué à façonner le visage d'un nouveau journalisme.
Las, las, las… le travail de Michèle Fitoussi ne possède ni la force, ni la fantaisie, ni la rigueur de son modèle. Malgré une volonté perceptible de restituer l'effervescence de l'entre-deux-guerres et quelques portraits réussis ou justes, la narration s'englue dans une succession de tableaux plus ou moins bien sentis où la psychologie le dispute à un encyclopédisme parfois scolaire (notamment concernant la période de la Seconde Guerre). Les transitions entre ces différents tableaux juxtaposés posent parfois problème au point qu'on a le sentiment qu'on veut à toute force lier entre eux des événements de nature ou d'importance extrêmement hétéroclites. Voici un exemple peu réussi : "Le naufrage programmé de la Little Review fut peut-être l'un des signes avant-coureurs de la crise économique qui éclata six mois plus tard, le 24 octobre 1929, à New York"... Au fil des chapitres, les années se suivent et se ressemblent sans qu'on devine véritablement qui est Janet Flanner. Ses liens avec ses amis et ses compagnes sont réinventés à la faveur d'une narration qui flirte parfois avec le truisme. La citation de la correspondance de la journaliste – qu'on nous décrit comme extrêmement prolixe – aurait sans doute permis de cerner plus précisément sa personnalité, mieux que les projections de l'auteur sur les états d'âme de cette femme d'exception. Plus ennuyeux, les élans du coeur de la journaliste pour la France sont seulement suggérés. Pourquoi ne pas s'être appuyé sur un travail minutieux de relecture des « Lettres de Paris », source précieuse d'informations ? Pour faire pardonner ces manquements, il a été décidé de classer le travail de Michèle Fitoussi dans la catégorie « roman ». Cet effet de mode, auquel sacrifient de trop nombreux ouvrages, est d'autant plus regrettable que Janet Flanner était une auteure pointilleuse, méticuleuse, presque maniaque de précision et qu'elle a livré dans ses articles le meilleur et le plus clair de sa personnalité.
On pourra aussi regretter que l'éditeur n'ait pas cru suffisamment en ce projet éditorial pour investir quelques centaines d'euros dans la publication in-text ou en cahier photographique de portraits de Janet Flanner et de ses amis. Par un souci bien triste d'économie, les quelques illustrations d'époque ont été portées sur la jaquette de l'ouvrage, mais dans un format si miniature qu'on est réduit à prendre sa loupe pour reconnaître les visages de la famille Flanner dans une vignette plus petite qu'un timbre-poste. Nul doute qu'avec sa plume légère, Michèle Fitoussi, avec un travail sérieux de recherches, aurait pu nous emmener très haut dans le ciel des années folles.
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"Princesse tam-tam" parle aux femmes. Le visage des deux sœurs qui l'ont créé aussi probablement grâce à un portrait télévisé.
Les attentats de 2008 en Inde???
Malheureusement je m'aperçois que cela est flou dans ma mémoire. Et cela m'agace, car grâce ou à cause de moyens exponentiels, nous sommes sous la mitraille de l'info et pourtant que retenons nous....
Après les attentats de Charlie, il y a quelques jours ces étudiants au Kenya etc...
Loumia Hiridjee a été exécutée avec son mari et bien d'autres innocents par des fous qui sont libres aujourd'hui.
Libres de recommencer, de vivre comme ils veulent où ils veulent avec de multiples complicités.
L'auteur nous explique très bien et de façon documentée les horreurs de ces attentats, leurs réseaux , leurs procédés.
Mais, son récit est foisonnant de couleurs et parfums, de Madagascar à l'Inde, elle retrace la vie de son amie.
Merveilleusement vivant, attachant, elle va avec la tendre complicité de la famille et des amis de Loumia faire un long périple de reconnaissance.
Son portrait est toujours respectueux, non larmoyant souvent flamboyant.
Avec ce livre, Loumia et son mari sont vivants et cette fois le lecteur n’oubliera pas.
On referme le livre avec le sentiment d'injustice et d'atrocités mais surtout on aimerait avoir fait parti des amies de ce couple.
Beau portrait, pari gagné.
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Lu à sa sortie, mais on n'oublie jamais une telle histoire
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Ce livre reprend les moments importants de la vie d'une femme. Il les dissèque et les analyse. Il les compare aussi avec des moments historiques, la guerre, mai 68... l'évolution des moeurs et le combat des femmes au quotidien pour se faire entendre. C'est intéressant, mais peut-être un peu trop militant à mon goût.
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Ce livre condamne toute personne à le lire, car il révèle à quel point les hommes peuvent être atroces et indignes de leur humanité, mais il dévoile aussi la capacité d'une famille à résister à une situation incroyable et de s'en sortir la tête haute.
L'indignation, l'admiration, le mépris, le respect et même l'amour, des sentiments qui s'entremêlent à chaque ligne.
Malika Oufkir nous donne ici une admirable preuve de courage et de volonté, mais aussi et surtout une immense leçon d’espoir dans la vie.
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Terrible récit qui relate le calvaire d'une famille marocaine détenue en prison pendant VINGT ANS dans des conditions inhumaines ! En 1972, alors que le général Oufkir se "suicide" suite à son coup d'Etat manqué contre le roi Hassan II, sa femme et leurs six enfants sont envoyés dans les geôles marocaines.C'est ce calvaire que nous raconte ici Michèle Fitoussi, précédé de l'enfance de Malika ( l'aînée des 6 enfants) au palais de Mohammed V, à Rabat.
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