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Critiques de Mihachi Kagano (170)
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Ad Astra, tome 2

Serais-je en train de me transformer en vieux fossile ?



J’ai l’impression qu’il me faut plus de temps qu’avant pour adhérer au style d’un nouvel auteur. Ça me l’a fait pour City Hall et ça recommence ici. Je m’attends à trouver quelque chose, je ne trouve pas l’attendu et je me braque un peu. Et mon billet s’en ressent.

En revanche l’adaptation est à peu près réalisée au tome 2. Il y a encore de l’espoir pour les fossiles…



Donc maintenant je sais à quoi m’attendre de la part de Mihachi Kagano. Je suis prêt à le prendre tel quel et du coup je focalise plus sur le plaisir de lecture que sur les pseudo-défauts (et comme dit Alfaric, le style évoluera au fil des tomes donc je dois garder l’esprit ouvert).

Et si on rentrait dans le vif du sujet hein ?

Ce tome raconte la bataille de la Trébie, qui constitue une nouvelle défaite pour les Romains face aux Carthaginois d’Hannibal. Kagano s’est documenté ; d’après ce que j’ai lu sur le net, il suit attentivement Tite-Live et Polybe. Hannibal déploie sa tactique dans laquelle les Romains plongent comme un seul homme. Mais il se permet de broder un peu. Il donne au consul romain Sempronius Longus un caractère assuré, méprisant par trop l’ennemi et donc peu préparé à deviner ses pièges, fier de ses origines plébéiennes et plutôt dur avec les patriciens de ses troupes, mais également meneur d’hommes.

L’auteur offre aussi au jeune Scipion un rôle plus important que ce qu’il a dû être en réalité, celui du génie tacticien qui devine la stratégie adverse et parvient à en limiter les effets. La fiction prend sa part de l’histoire, s’insérant dans les manques des récits historiques, et c’est plutôt bienvenu.



On a aussi droit à un exemple machiavélique de coup fourré politique au Sénat romain. Celui-ci commence à sérieusement s’inquiéter et certains sénateurs peuvent sacrifier sans problème des milliers de soldats s’ils voient au-delà une issue à la crise punique.



Petit défaut à mon goût : je trouve que Kagano abuse un peu trop de la « goutte sur la joue » des personnages pour signifier leur inquiétude. On la voit partout, cette goutte. J’ai peur qu’elle finisse par perdre son sens.



Me voilà donc ferré. Je vais poursuivre l’aventure avec plaisir en espérant voir grandir l’aspect humain des personnages, quitte à le romancer un peu.

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Ad Astra, tome 11

1er acte : Espagne

Dans ce tome 12, après la prise miraculeuse de Carthagène Scipion continue de faire des misères aux armées puniques en Espagne... Et si Bandus et le régiment de Nola le sauvent de l'anéantissement, il n'hésite aucun instant de rendre la monnaie de leur pièce aux Carthaginois en faisant à le Hasdrubal Gisco le coup de la Trébie à la Bataille d'Ilipa ! ^^

2e acte : Afrique

Bloqués sur les fronts italiens et espagnols, Romains et Carthaginois essayent tous les deux de remporter l'alliance de Syphax le roi de Numidie Occidentale.

3e acte : Italie

Au Sénat, Scipion débat avec Fabius pour obtenir le consulat et porter la guerre en Afrique... Et devant les arguments stratégiques de Scipion, Fabius prédit que le non respect des lois constitutionnelles pourrait bien conduire Rome à la monarchie donc à sa perte...

4e acte : Afrique

Scipion a obtenu ce qu'il voulait, et il est prêt à tout et au reste pour mettre fin à la guerre... Y compris à profiter d'une trêve pour parler de la paix, afin de mettre le feu au camp adverse et de l'attaquer pour faire périr dans les flammes tous les ennemis de Rome !





On y est : depuis le départ le mangaka mettait à égalité Romains et Carthaginois en évitant les clichés mensonger véhiculés par le vainqueur, mais ici il a choisit son camp : les Romains tous nobles et courageux multiplient les poses héroïques face à un Hannibal sombre et boudeur, un Hasdrubal brutal et vicieux, et un Syphax lâche et libidineux... Même le retournement de veste de Massinissa est expliqué par une histoire d'amour tragique et la trahison des perfides puniques... Vade Retro Manicheas certes, mais il faut se rendre à l'évidence : Zama is coming ! ^^
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Ad Astra, tome 10

1er acte : Italie

Hannibal en a marre de Marcellus qui lui pourrit la vie depuis des mois et des mois, voire des années et des années… Fort de ses succès le général romain pèche par imprudence, et le stratège carthaginois s'empresse de s'engouffrer dans la brèche pour éliminer l'épée de Rome… le mangaka offre un magnifique baroud d'honneur au champion romain, mais cela fait un peu bizarre de voir le personnage passer dans ces derniers instants de l'autoritarisme complet à l'altruisme complet… ^^



2e acte : Espagne

Scipion ne veut pas se contenter de la prise spectaculaire de Carthagène et marche sur le camp fortifié d'Hasdrubal avant que celui-ci ne reçoivent les renforts de Magon et Giscon en provenance de Lusitanie… Et le mangaka nous offre un chouette peplum à la Death Note, c'est-à-dire une formidable partie de « je sais que tu sais que je sais que tu sais »… Au final bien malin est celui qui aura deviné qui d'Hasdrubal ou de Scipion a dupé l'autre ! ^^

Toujours est-il que Massinissa le héros numide s'interroge de plus en plus sur ses employeurs carthaginois : Zama is coming ! blink



3e acte : Italie

Hasdrubal a traversé les Alpes en un temps record avec une formidable armée de renfort, et il veut faire jonction avec son frère Hannibal pour faire tomber Rome… A la Bataille du Métaure il opte pour une phalange oblique pour l'emporter sur les Romains qui lui barrent la route, mais le général Néron qui l'a combattu à plusieurs reprises a juré sa perte quoi qu'il puisse lui en coûter…





De mon modeste pointe de vue, je crois vraiment que le destin des guerres puniques s'est joué ici à peu de choses : Hasdrubal venu d'Espagne cherche à faire jonction avec son frère Hannibal qui a mis l'Italie à feu et à sang, et c'est sans doute une série d'escarmouches entre les messagers carthaginois et les éclaireurs romains qui a décidé du sort des armes…
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Ad Astra, tome 7

Quoi, un manga historique sur les guerres puniques ? Mais quelle bonne idée, surtout pour moi qui adore les mangas et les peplum, mais aussi pour tout le monde vu que l’establishment culturel français semble avoir décidé, après avoir guillotiné la culture grecque, d’euthanasier la culture romaine au nom d’un égalitarisme à la George Orwell (vous savez, celui où certains sont plus égaux que d’autres…)









Dans ce tome 7, après la Bataille de Cannes, nous entrons dans le dur de la deuxième guerre punique…



Dans un premier temps, on nous montre le désarroi des cites italiennes qui abandonnées par Rome ont le choix entre résister à Hannibal et se faire détruire par Hannibal, et se rendre à Hannibal et se faire détruire par Rome… C’est à travers l’opposition entre Pacucius Calavius et Decius Magnus que nous suivons ce terrible dilemme qui renvoie à la controverse des Méliens développée par Thucydide dans son "Histoire de la Guerre du Péloponnèse".



Dans un deuxième temps, nous suivons la bataille de Nola, Hannibal décidant d’abandonner le siège de Naples pour se porter au devant de celui qu’il considère comme son plus dangereux adversaire : le terrible général Marcus Claudius Marcellus ! Dans les rangs romains, le jeune Scipion a fort à faire pour empêcher son bouillant supérieur hiérarchique de foncer tête baissée dans les pièges d’Hannibal et pour empêcher Caius revenu d’entre les morts de basculer du Côté Obscur de la Force, lui qui a juré se venger coûte que coûte de l’ignoble Maharbal… Mais en retournant contre Hannibal ses propres stratégies, il offre à Rome sa première victoire et permet de redonner courage à son peuple encore sous le choc de la débâcle de Cannes…



Dans un troisième temps, nous suivons les vicissitudes de la politique carthaginoise… Himilicon et Hannon s’écharpent au sujet de la politique à suivre, et Magon 1 échoue à convaincre les uns et les autres d’envoyer des renforts à Hannibal en Italie. Pendant ce temps Hannibal se confie à son ami d’enfance Magon 2 au sujet de Maharbal qui devient de plus en plus une épine dans son pied… Il confine à Giscon la mission de se débarrasser du pervers narcissique Bostaal, l’éminence grise de Maharbal, mais l’un comme l’autre sont victimes de la flotte romaine alors qu’ils étaient en route pour négocier avec la Macédoine de Philippe V… (On pardonnera au mangaka le cliché du grand requin blanc ^^)



Il aura fallut 2222 ans pour tordre le coup à l’Image d’Epinal des délices de Capoue : non, Hannibal et les Carthaginois ne se sont pas tournés les pouces après la Bataille de Cannes car la guerre fait rage en Campagnie, et le conflit s’étend en Espagne, en Sicile et en Macédoine… Rendez-vous dans le tome 8 pour le siège de Syracuse ! (Mihachi Kagano fera-t-il mieux qu’Hitoshi Iwaaki dans "Eurêka !" ?)



Les dessins continuent de gagner en maturité, même si les arrière-plans sont trop propres et trop lisses par rapport à sa mise en scène froide et réaliste de la guerre et de ses ravages…
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Ad Astra, tome 3

Quoi, un manga historique sur les guerres puniques ? Mais quelle bonne idée, surtout pour moi qui adore les mangas et les peplum, mais aussi pour tout le monde vu que l’establishment culturel français semble avoir décidé, après avoir guillotiné la culture grecque, d’euthanasier la culture romaine au nom d’un égalitarisme à la George Orwell (vous savez, celui où certains sont plus égaux que d’autres…)









Ce tome 3 est consacré à la politique de la terre brûlée développée par Fabius, qui ambitionne de priver Hannibal de renforts et de réapprovisionnement comme il en avait privé son père Hamilcar durant la Première Guerre Punique. Une politique qui met la Péninsule Italienne à feu et à sang pour plus que 15 ans et qui va la ruiner pour plus d'un siècle... (Je renvoie les amateurs aux travaux de P. A. Brunt qui est arrivée à la conclusion que le bilan humain du conflit est du même ordre que celui de la Première Guerre Mondiale : on est donc bien dans la guerre totale !)

Devant les ravages de la guerre et l'inaction du dictateur Fabius, la mutinerie grandie dans les rangs et le maître de cavalerie Marcus Minucius Rufus n'hésite plus à critiquer ouvertement son commandant... Le plan était d'attirer Hannibal et son armée en Campanie, terre consacrée à la viticulture qui ne pouvait nourrir tous ses soldats, de l'y enfermer et de laisser la nature faire son œuvre... Sauf que par un stratagème digne de la mythologie grecque, le stratège carthaginois s'échappe de la nasse campanienne.

L'épisode 19 lui nous replonge dans les méandres de la politique romaine avec un Fabius qui doit s'expliquer de l'échec de sa politique devant le Sénat tandis que Minucius remporte un succès contre les troupes de Giscon. C'est l'euphorie dans le camp romain et Minucius le valeureux remplace Fabius le temporisateur au poste de dictateur tandis que s'avivent une fois de plus les tensions entre patriciens et plébéiens...
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Ad Astra, tome 1

Chaudement recommandée, je découvre cette série qui nous plonge dans la guerre de Rome contre Carthage, ennemi redouble s'il en est. Carthage est humiliée, Rome est puissante. Pourtant Rome suscite des rancunes. A cette époque naît un chef qui fera vaciller Rome un temps : Hannibal Barca.



Dans ce premier opus, introductif, on voit la personnalité d'Hannibal Barca : fin stratège et tacticien de génie, il sait utiliser les forces de ses alliés et lire dans l'âme des hommes. Ses plans, basés sur sur l'encerclement mais également sur les réactions humaines, en fait un véritable adversaire, retors et imprévisible. De quoi mettre en déroute la très puissante armée romaine.

En face, un jeune homme insouciant et insolent : Scipion. Fils de consul et très malin, il est un digne adversaire de Hannibal.

Une partie d'échec s'engage entre eux, à celui qui comprendra le plan de l'autre en premier... Une lutte des plus intéressantes sur un réel fond historique et très bien abordé pour être compréhensible de chacun.
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Ad Astra, tome 5

Ce tome est entièrement consacré à la bataille de Cannes (en Italie) où Hannibal flanquant une déculottée dantesque aux romains.



Il règne dans l’ensemble du tome une atmosphère de défaite. La plupart s’estime perdue d’avance, cédant devant la stratégie presque magique d’Hannibal. Et pourtant ils ont l’avantage du nombre, très largement. Mais cela ne les rassure pas. Même Scipion, qui perçoit certaines orientations de la tactique adverse, est pessimiste.



Varron, le nouveau consul populiste, est un des rares qui est persuadé de la victoire. Il compte bien écraser le carthaginois sous le nombre.

Et dans l’ensemble la bataille semble lui donner raison. Les romains, qui pensent avoir éventé la tactique d’Hannibal, progresse bien au centre du dispositif. Mais le carthaginois leur a seulement permis de goûter à l’espoir de victoire avant de le leur ôter violemment. Et le carnage annoncé a lieu.



Mihachi Kagano met merveilleusement en scène cette grande bataille, montrant les morceaux de bravoure comme la laideur de la mort sanglante. Il maîtrise son sujet de manière absolu. C’est impressionnant.



Il faudra attendre le tome suivant pour voir les conséquences.

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Ad Astra, tome 4

Nouveau wagon du train de la deuxième guerre punique. Une fois lancé, on n’a pas envie de descendre aux arrêts (moi en tout cas…). Ça vaut la peine que je précise que c’est encore du tout bon ?



Alors Minucius le bagarreur a fichu un peu la honte au dictateur Fabius l’attentiste. Il est à présent co-directeur (heu co-dicTAteur) et lance ses légions à l’assaut d’une colline qui ressemble au mont Ventoux point de vue végétation, c’est-à-dire qu’il n’a en a pas. En haut il y a les frondeurs (armés de fronde, pas des rebelles de l’époque Louis XIV, suivez quoi !) qui balancent des cailloux. En bon romain, les assaillants font le gros dos (la tortue chez eux).

Minucius se croit malin. Mais Hannibal, c’est Kasparov et Bobby Fisher réunis ; il a vingt-cinq coups d’avance. Ça fait un peu peur.

Alors, nouveau désastre pour les Romains ? Ben on va dire qu’ils auront connus pire, grâce à l’intervention entre autres de Scipion auprès de Fabius.



Puis on retourne à Rome pour de nouvelles élections au consulat après la dictature de Fabius. Et un nouveau candidat très sûr de lui et beau parleur fait son apparition. Il manipule bien l’opinion en jouant sur la carte offerte par Hannibal : le soupçon induit par l’absence d’attaque de ce dernier sur les terres de Fabius. Il est conscient du génie tactique d’Hannibal et veut l’écraser simplement sous le nombre.

On découvre aussi la fiancée de Scipion… une gamine. Fiançailles de raison plus que d’amour dirait-on.



Et voilà. Je deviens accroc. C’est grave ?

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Ad Astra, tome 1

Ad Astra me faisait de l'oeil depuis un petit moment puis les tomes se sont succédés en librairie et j'ai loupé le coche. Heureusement, le réseau des bibliothèques de ma ville est bien fourni et je suis repartie avec les quatre premiers tomes sous le bras, lors d'une visite impromptue.



Le manga a pour contexte les Guerres Puniques qui ont opposé Romains et Carthaginois, pendant de longues décennies. L'histoire débute, en Sicile, à la fin de la première guerre, en 241 avant J.-C. avec la défaite du camp Carthaginois mené par Hamilcar Barca. Son fils de six ans, Hannibal, assiste à l'humiliation de son père, ce qui provoque en lui une haine profonde vis à vis des Romains. En 218 avant J.-C., le jeune Carthaginois a grandi et son désir de vengeance s'en est retrouvé décuplé. Il décide alors d'emmener son armée en Gaule afin d'atteindre l'Italie par les Alpes et prendre à revers les Romains, créant ainsi un effet de surprise. Cela, c'est sans compter la présence d'un stratège de génie, Scipion l'Africain, dans le camp adverse qui pourrait bien changer le cours des évènements.



Je ne ferai aucun détour, je n'ai pas aimé ce premier tome, l'abandonnant même aux deux tiers. Certes, je reconnais que les dessins sont de qualité, que ce soit au niveau esthétique ou celui de la reconstitution historique. Néanmoins, j'ai trouvé le récit trop décousu entre les différents évènements : on passe par exemple d'un Scipion, joueur invétéré et oisif à un second plus stratège et ingénieux, sans véritable transition. le ton du manga se veut également parfois trop emphatique, notamment lors des scènes de bataille. En ce qui concerne le traitement d'Hannibal, l'aspect très "prophétique" et fabuleux du personnage m'a beaucoup gêné. En effet, le dieu Baal aurait pris la parole à travers lui alors qu'il n'était encore qu'un nourrisson ou à six ans, Hannibal aurait été d'une incroyable maturité pour son jeune âge. J'ai trouvé cela un peu exagéré pour un récit dit historique.



En conclusion, j'ai consciente d'être sévère mais je ne conseille absolument pas ce manga. Si vous recherchez quelque chose de plus sérieux tout en restant dans la fiction, je vous dirai plutôt d'aller vers l'excellentissime Cesare de Fuyumi Soryo (12 tomes sont actuellement sortis) qui a pour décor, la Renaissance Italienne ou plus récemment Pline dont je viens de lire le tome 1, qui se déroule, à l'époque romaine, au Ier siècle après J.-C.
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Ad Astra, tome 2

Quoi, un manga historique sur les guerres puniques ? Mais quelle bonne idée, surtout pour moi qui adore les mangas et les peplum, mais aussi pour tout le monde vu que l’establishment culturel français semble avoir décidé, après avoir guillotiné la culture grecque, d’euthanasier la culture romaine au nom d’un égalitarisme à la George Orwell (vous savez, celui où certains sont plus égaux que d’autres…)









Suite à la défaite du Tessin, Scipion Senior est remplacé à la tête des troupes de Gaule padane par le consul Tiberius Sempronius Longus, un ambitieux leader plébéien. Et alors que Scipion Junior sent son sang s'embrase (alors que plus tard dans le manga, il sera le premier à déplorer les horreurs de la guerre totale...), Caius se fait passer pour un allié de Rome au lieu d'assumer sa romanité pour obtenir la clémence des Carthaginois (ce qui lui vaut une promotion dans la cavalerie de l'armée d'Hannibal ^^).

Le tome 2 est donc consacré à la Bataille de la Trébie. Les provocations carthaginoises obligeant les 36000 fantassins romains à quitter leurs positions et à traverser à pied une rivière aux eaux gelées avant de faire accueillir par une grêle de projectiles, c'est sous la neige qu'à lieu l'affrontement entre les deux camps et qu'Hannibal utilise tout son génie pour mettre en œuvre sa stratégie favorite : encercler et anéantir !

Mais Caius parvient à rejoindre les siens à temps pour prévenir Scipion Junior que les 2000 guerriers gaulois d'élite commandés par Magon sont en embuscade pour prendre à revers les troupes romaines... Ce qui permet au génial adolescent de prendre les bonnes décisions pour sauver ce qui peut encore l'être.

L'épisode 12 lui nous plonge dans les arcanes de la politique romaine avec un Longus voué aux gémonies pour avoir perdu 20000 hommes... Les rivalités resurgissent entre patriciens et plébéiens et le rusé Caius Flaminius Nepos manigance pour rependre le poste de consul laissé vacant, tandis que Fabius laisse faire, pour mieux le discréditer par la suite et pour appliquer sans opposition sa politique de guerre d'usure. Résultat des courses ? Le héros du peuple perd la vie et les Romains 20000 hommes de plus à la Bataille du Lac Trasimène, résumée en une double page seulement.



Les dessins déjà intéressants dans le tome 1 gagnent ici nettement en qualité pour nous offrir des scènes de bataille et de combat particulièrement réussies. Notons également la présence en fin de volume d'un petit bonus nous contant la manière dont Hannibal perdit son œil gauche au cours du conflit.
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Ad Astra, tome 5

Quoi, un manga historique sur les guerres puniques ? Mais quelle bonne idée, surtout pour moi qui adore les mangas et les peplum, mais aussi pour tout le monde vu que l’establishment culturel français semble avoir décidé, après avoir guillotiné la culture grecque, d’euthanasier la culture romaine au nom d’un égalitarisme à la George Orwell (vous savez, celui où certains sont plus égaux que d’autres…)









Ce tome 5 du manga "Ad Astra" est entièrement consacré à la décisive Bataille de Cannes.



Tout commence par l’élection au consulat du plébéien Varron, trop sûr de lui, et du patricien Aemilius, bien trop peu sûr de lui. L’ex-dictateur Fabius conseille à son ancien subordonné de refroidir les ardeurs de son collègue afin qu’il ne tombe pas bêtement dans les pièges tendus par le Lion de Carthage, puisque bataille il y aura (les deux consuls disposant alternativement du commandement, difficile d’empêcher l’inévitable…). Car au final, les Romains ont décidé de reproduire la politique qui leur a réussi contre le roi d’Epire Pyrrhus : noyer l’ennemi sous le nombre, qu’importent les pertes puisque les Romains ont l’avantage numérique pour ne pas dire démographique.

Les manouvres dans divers domaines ne sont que guerre psychologique, Hannibal amenant ses adversaires là où il le voulait. Les Romains savent qu’ils sont plus nombreux et que leur infanterie est supérieure, mais aussi qu’ils sont largement dominée dans le domaine de la cavalerie face aux Numides, aux Ibères et aux Gaulois d’Hannibal. C’est donc une course contre la montre : l’infanterie romaine doit l’emporter au centre avant que la cale adverse l’emporte sur les ailes…

Nous suivons dont les oppositions de Varron et de Magon sur une aile, d’Aemilius et d’Hannibal sur l’autre aile et de Minucius et de Giscon au centre. Mais tout ce petit monde n’est que marionnettes entre les mains du génie militaire carthaginois qui avait prévu tout cela de longue date ! C’est donc tout naturellement qu’au moment où les Romains espèrent remporter la victoire que la curée commence…



Depuis le début, les dessins n’ont cessé de s’améliorer mais il manque encore un peu truc pour permettre au souffle épique de définitivement s’installer. Niveau charadesign, la guerre des clones s’atténue grandement au point de peut-être s’éteindre… Bref, un tome très sérieux, Caius le hastati ne servant même plus de comic relief…
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Ad Astra, tome 3

Cette fois pas de demi-mesure ; je suis complètement emballé.



Il faut dire que la matière s’y prête. Le récit de la deuxième guerre punique atteint une période où Hannibal se retrouve face à un adversaire de taille : le dictateur Fabius. Ce dernier va changer de stratégie ; à l’affrontement direct qui s’est révélé désastreux, il privilégie la guerre d’usure : politique de la terre brûlée, attentisme, on laisse les carthaginois s’épuiser tout seul. Fabius combine cela avec un piège en enfermant l’armée d’Hannibal en Campanie, coincée entre mer et montagne.



Mais, et c’est là que ce tome se révèle très bon, le problème est que les soldats romains ont du mal à regarder leurs ennemis piller et brûler sans réagir. Ils sont là pour se battre par Jupiter ! La colère gronde dans les rangs et va finir par être soutenue par le maître de cavalerie de Fabius : Minucius. Fabius a les plus grandes difficultés à maintenir sa discipline, il en vient à douter lui-même. Mihachi Kagano fait magnifiquement transparaître cette ébullition de sentiments.



D’autant qu’Hannibal ne reste pas les bras croisés. Il comprend vite le jeu de son adversaire et y oppose un jeu complexe de déstabilisation du pouvoir de Fabius, en interdisant que les terres de ce dernier ne soient pillées par exemple, et en s’arrangeant pour que l’information arrive aux romains. La rumeur ne tardera pas à provoquer la méfiance envers le dictateur.

Ce qui est fascinant, c’est que je viens de voir exactement la même stratégie mise en œuvre deux cent ans plus tôt par les Spartiates lors de la guerre du Péloponnèse. Sparte avait envahi l’Attique et la ravageait. Périclès avait confiné la population à Athènes, protégée par ses Longs Murs, et pratiquaient la guerre d’usure. Sparte a appliqué la même tactique qu’Hannibal bien avant lui en épargnant les terres de Périclès et d’autres aristocrates afin de générer la suspicion chez les Athéniens.

Hannibal emploie une autre tactique pour se glisser hors de Campanie, tellement surprenant que j’ai cru au début qu’elle avait été inventée par Kagano. Mais non, j’en ai trouvé la trace ailleurs. Sans dévoiler les détails, cette tactique offre une splendide double page montrant des soldats romains épouvantés devant d’immenses minotaures aux cornes enflammées.



D’une manière générale, le dessin est de plus en plus percutant et gagne en beauté dans les décors naturels. Je continue malgré tout à ne pas apprécier l’abus fait de la goutte de transpiration sur le visage des personnages, censée signifier leur inquiétude ou leurs doutes.



Mais je n’ai pas parlé de Scipion. C’est parce que son heure n’est pas encore venue et que Kagano ne peut pas le montrer en sauveur de Rome à chaque épisode sans trahir l’Histoire.



Un tome que j’ai donc trouvé superbe.

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Ad Astra, tome 1

Je m’attaque enfin à ce manga qui veut nous conter la deuxième guerre punique ; une période où Rome en expansion a bien failli être terrassée et disparaître dans les sables mouvants de l’Histoire.



Ce manga historique est très différent de Cesare. Il est dépourvu d’une dimension émotionnelle et se concentre avec la froide précision d’un historien militaire sur la stratégie et la tactique d’Hannibal et les premiers feux du génie du encore très jeune Scipion l’Africain. Cette froideur empêche de s’attacher à l’un ou l’autre des personnages. L’auteur prend le point de vue romain et nous offre un Hannibal en contrejour, génial, remarquable meneur (manipulateur) d’hommes, effroyablement inquiétant, limite démoniaque. Scipion le jeune est décrit pour attirer la sympathie (dans la mesure de ce que je viens de dire plus haut). C’est le héros et Hannibal est sa Némésis.



Même si Mihachi Kagano s’excuse à la fin d’avoir écrit « un agrégat d’erreurs et d’approximations », cela n’est pas évident au premier abord. Ce premier tome part de l’humiliation que Rome fait subir à Carthage lors des négociations de la fin de la première guerre punique – une partie qui est vue du point de vue carthaginois tellement elle insiste sur leur détresse – jusqu’à la bataille du Tessin, première grosse défaite romaine peu de temps après la sortie des Alpes. Le rôle des gaulois Volsques au passage du Rhône est fidèle à ce qu’Éric Teyssier – s’inspirant lui-même de Polybe – décrit dans ses Chroniques Romaines. Le sauvetage de Scipion père, général de l’armée romaine à Tessin, par Scipion fils est évoqué par Tite-Live. L’impact de l’issue de la bataille sur le choix que font les gaulois du nord de l’Italie de s’allier avec Hannibal est également bien connu.



Des aspects purement « manga » restent présents : les gouttes de sueur sur la joue pour souligner la peur, l’accent mis sur la surprise des personnages qui ont sous-estimé l’adversaire, le petit sourire en coin de celui qui a réussi son stratagème. Les scènes d’action sont vivaces et reproduisent bien la vélocité des charges de cavalerie.



Même si Ad Astra ne m’a pas autant emballé que Cesare, il m’a suffisamment intéressé pour que je veuille poursuivre l’aventure… de loin en loin.

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Ad Astra, tome 4

Quoi, un manga historique sur les guerres puniques ? Mais quelle bonne idée, surtout pour moi qui adore les mangas et les peplum, mais aussi pour tout le monde vu que l’establishment culturel français semble avoir décidé, après avoir guillotiné la culture grecque, d’euthanasier la culture romaine au nom d’un égalitarisme à la George Orwell (vous savez, celui où certains sont plus égaux que d’autres…)









Grisé par son succès le dictateur nouvellement nommé Minucius marche sur le Mont Gérunium défendu par les frondeurs des Baléares de Giscon... pour mieux tomber dans le piège tendu par Hannibal qui compte appliquer sa philosophie de la guerre : encercler et anéantir !

Lors de la Première Guerre Punique, Aemilius et ses camarades patriciens avaient abandonné Minucius et ses camarades plébéiens à leur triste sort… Mais cette fois-ci Aemilius prend son courage à deux mains pour défier les ordres du dictateur Fabius et porter secours à son ancien ami, forçant Hannibal à faire sonner la retraite pour éviter une victoire à la Pyrrhus. C’est une belle histoire d’amitié que le mangaka nous conte là, toutefois préparez vos mouchoirs pour le tome suivant ! blink

A Rome, c’est la confusion, et les crevards comme Varron sortent du bois pour tirer les marrons du feu : les patriciens s’opposent aux plébéiens, les partisans de Fabius à ceux de Minucius, chacun s’accusant d’antipatriotisme voire de collusion avec l’ennemi… Et alors que les feux de la guerre s’étendent en Sicile, en Gaule, en Espagne… on décide d’envoyer 86000 soldats écraser Hannibal à Cannes ! Alea Jacta Est !!!



Les dessins sont top niveau donc c’est coolissime ! ^^
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Ad Astra, tome 5

Ad astra, tomes 1 à 5

Ce manga nous immerge dans la deuxième guerre punique. Après l’Hispanie et la traversée audacieuse des Alpes, le carthaginois Hannibal Barca, fin stratège, inflige plusieurs défaites aux Romains lors des batailles menées en Italie. Rome, en proie à des luttes politiques, vacille et lui oppose différents dictateurs et consuls. Un jeune romain, Scipion, prend part à ses différentes batailles et fait preuve d’audace et de perspicacité dans l’analyse des tactiques de l’ennemi. Une lecture intéressante, agréable et bien illustrée pour revivre et se plonger dans ces événements historiques.
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Ad Astra, tome 2

J'avais commencé le premier tome de cette série et j'avais été un peu décontenancée par les illustrations, bien que le cadre historique soit fidèlement retracé. Après quelques réflexions, j'ai décidé de continuer avec le deuxième tome qui, dans son ensemble, n'est pas trop mal, même si je n'irai pas crier jusqu'au chef d'oeuvre.



Dans ce deuxième volume, on assiste à une nouvelle bataille sanglante et intense entre Rome et Carthage, incarnées par les génies militaires et stratégiques de Hannibal et Scipion l'Africain. De nouveau personnages comme l'ambitieux Tiberius Sempronius Longus font leur apparition. Ambitieux est un bien grand mot!



Je n'aurais pas grand chose à ajouter à cette critique hormis le fait qu'il n'y ait pas de temps mort et où la bravoure est l'un des thèmes majeurs!
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Ad Astra, tome 1

Cette série est consacrée au personnage d'Hannibal. Tout le monde le connaît pour avoir battu les Romains, après avoir fait traverser les Alpes à ses éléphants. mais je ne connaissais pas plus ce personnage, très mystérieux.

Hannibal se considère comme le fils de Baal, le dieu suprême de Carthage. Dans ce premier tome, nous découvrons cet enfant sans âme, incapable de sentiments, qui est un gouffre qu'on remplit de connaissances. Il assite à l'humiliation de son père, chef cathaginois, devant les Romains. En parallèle, nous faisons connaissance avec Scipion, fils de consul romain, aimant le jeu. Ces deux personnages vont se rencontrer sur le champs de bataille alpin.

J'avais peur qu'il y ait beaucoup de scène de bataille et de sang, mais la série est surtout axée (du moins ce premier tome) sur la psychologie d'Hannibal et Scipion le jeune.

A découvrir absolument !
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Ad Astra, tome 1

Un beau titre, une couve accrocheuse et un premier chapitre intense et prenant. Ca débute pas mal ; après c'est bien mais il faut accrocher aux tactiques de combats et à la psychologie. Intéressant.
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Ad Astra, tome 5

Cinquième tome d'Ad Astra, manga seinen historique de Mihachi Kagano sur Scipion l'Africain et Hannibal Barca. Ce volume consacré à la bataille de Cannes en 216 avant notre ère. Les points de vue des deux armées sont évoqués. Même si on connaît l'issue c'est un régal. Un manga très instructif. Les stratégies militaires sont disséquées et analysées, l'histoire est prenante et les dessins inspirés.
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Ad Astra, tome 1

Je n'étais pas convaincue, a priori, par le fait de traiter un sujet historique à travers un manga. Mais je dois dire que le résultat est plus que réussi. On se laisse prendre au fil du récit, qui n'a que peu de temps mort. Et le format du manga se prête plutôt bien à la narration d'un fait de guerre comme celui-là. Donc ça donne envie de lire la suite.
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