Citations de Mike Horn (374)
J’encourage les gens à explorer les régions les plus reculées du monde, à condition qu’ils le fassent pour comprendre à quel point notre planète est non seulement belle mais aussi fragile.
Je m’arrête parfois étourdi et les larmes aux yeux, en me demandant comment tant de splendeur peut exister dans un monde aussi barbare.
On passe environ 30 000 jours sur Terre. Que voulez-vous en faire?
Aujourd’hui, tout est trop contrôlé. On perd le contact avec soi-même en mettant de la distance entre l’homme et la nature.
Je sais que tout au long des deux mille six cent cinquante kilomètres qui me restent à parcourir, je vais devoir sans cesse repousser l’idée qu’il est plus facile de se laisser mourir que de continuer à vivre.
Dans la vie, pour faire quelque chose qui sorte de l'ordinaire, on doit mettre sa tête plus haut que les autres ; mais en levant la tête, on ramasse des vents, on s'expose, on affronte la critique, la jalousie, la méchanceté. p.54
C'est dans les grandes épreuves que se révèle l'étincelle humaine. C'est devant l'immensité de la montagne que je suis moi-même, petit, mais bien là. Il serait bien sûr illusoire de rejeter notre civilisation moderne. Mais il faudra bien retrouver le sens premier des choses. Le miracle des feuilles au printemps, le parfum du vent, le bourdonnement des abeilles, la beauté de l'horizon... Toutes nos puces électroniques, nos ordinateurs, nos écrans et nos robots ne nous donneront jamais le bonheur.
La simplicité, l'équilibre, voilà une quête essentielle. Renouer avec la Terre, avec le sol, avec l'air. Nous nous sommes coupés du monde. Il importe de le retrouver.
C'est dans les grandes épreuves que se révèle l'étincelle humaine.
C'est dans la simplicité qu'on trouve les solutions.
Toutes nos puces électroniques, nos ordinateurs, nos écrans, et nos robots ne nous donneront jamais le bonheur.
J'ai cru à un moment ne plus savoir qui j'étais vraiment. En partant à nouveau, j'ai su... c'est ma source de vitalité.
S'ils ne sont pas effrayants, les rêves ne sont pas assez grands.
Il n' y a pas un moment où j'ai eu l'envie de regarder derrière moi.
Alors, une dernière fois, je me raccroche aux héros de mon enfance. A la manière de sir Ernest Shackelton, je fais face à mon équipage et, d'une voix presque impassible, je laisse tomber les derniers mots de l'aventure.
"Mes amis, c'est fait. On rentre à la maison..."
Depuis près de huit semaines, j'ai traversé des paysages infinis où nul être humain n'avait laissé sa trace. J'ai accompli mon rêve d'enfant. Je peux mourir tranquille. Mais je ne suis pas seul, endormi sur la glace dans la nuit blanche du grand hiver. Si je refuse de baisser les bras, c'est pour tous ceux qui vivent à travers moi, qui m'ont donné l'amour et qui me prêtent leur force.
Parfois, on me dit qu'il n'y a pas besoin d'aller au pôle Nord ou de grimper l'Everest pour se sentir vivant. Bah! si, un peu quand même... On se limite tellement par notre seule façon de penser. On n'ose pas donner la chance à nos désirs de devenir réalité. On ne veut pas prendre le risque de gagner parce qu'on a peur de perdre. Perdre quoi au juste? La vie est longue si l'on ne marche que sur des sentiers balisés. Longue et monotone. Le monde est tellement plus beau quand on l'observe du bord de la falaise.
Trop souvent, on n'écoute pas nos enfants, ce sont eux qui doivent nous écouter, on veut juste qu'ils nous obéissent. Mais c'est quand on a huit ans qu'on invente sa vie et qu'on songe à de grandes choses. Pourquoi, quand on est gamin, tout est possible et, quand on se transforme en adulte, tout devient impossible?
A quoi ça sert de traverser l'Antarctique? A partager mon rêve. A ouvrir les yeux des gens sur le joyau le plus inaccessible de notre planète. A faire souffler le blizzard dans les têtes et à faire battre les coeurs pour la préservation de ce continent de diamant.
Des sommets émergent des nuages. Leur force minérale me renvoie à ma fragilité d'homme, et aux défis à venir. Ces montagnes-là sont gigantesques, mythiques. La chaîne de l'Himalaya s'étire sur 2400 kilomètres, traverse sept pays, et a mis soixante-dix millions d'années à se former, après la disparition de l'océan Théthys, dont il ne reste rien. Du Gasherbrum 1, je vois les autres pics, des géants assoupis : le Gasherbrum 2, le Broad Peak et le K2, nos prochaines destinations.
Un jour, dans le Grand Nord Canadien, un Inuit nommé Makabi m'a offert un poisson. Il l'a posé devant lui sur la glace, puis il a reculé en me faisant signe d'avancer pour le ramasser moi-même. C'était sa manière de me faire comprendre que la Nature elle-même me faisait ce cadeau, que lui n'était qu'un passeur, un intermédiaire.