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Citations de Mons Kallentoft (213)


Mais Abdula avait secoué la tête.
" Ici, c'est mon quartier. Je ne peux pas partir comme ça."
Zack sait pourquoi.
C'est une question d'identité.
D'appartenance.
Comme pour de nombreux banlieusards issus de l'immigration. Ils ne se sentent pas chez eux en Suède. Dans la patrie de leurs parents non plus. En revanche, ils sont farouchement attachés aux lieux qui les ont vus grandir. C'est là qu'ils ont leurs racines.
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En ouvrant la portière de la voiture, Malin pense :
Que se passe-t-il quand on ment à son enfant ? Quand on lui fait du mal ? Est-ce qu'une étoile s'éteint dans le ciel ?
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Quelque chose siffle tout près de son casque.
Une balle.
Puis encore une.
Putain, c'est pas vrai!
Des virages serrés devant lui.
Trop serrés.
Il va vers la droite mais arrive trop loin.
Il dérape sur les graviers du bas-côté, valse dans le décor et se retrouve un bras coincé sous une acine.
Une portière de voiture claque.
Il voit la lumière d'une lampe de poche balayer la carrosserie noire.
Il a déjà vu cette voiture. Mais où?
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Pas la peine que le monde se transforme en enfer seulement parce qu’il fait tellement chaud.
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Vous entendez ce murmure?
Ce chuchotement inlassable.
Le marmonnement de la mousse.
On dira que ce sont les morts qui chuchotent. Les morts, et les morts encore vivants.
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Si tu joues avec le scorpion, il te piquera. Si tu mets la main dans un terrier de blaireau, le blaireau te mordra. Mets la vipère en colère, elle fera pareil. Cest la même chose avec les ténèbres: si on les chasse dans un coin, elles reviennent vous mordre. Mais la vérité. Qu' est-ce que la vérité ?
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A une cinquantaine de mètres des lumières clignotantes dessinent devant l'horizon les contours vagues d'un chêne isolé. Son fin branchage tend ses tentacules grisâtres dans le ciel blanc. On dirait une araignée mortelle, un filet de souvenirs et de pressentiments. Les branche les plus épaisses se courbent vers la terre, et le froid laisse lentement tomber le voile qui cachait la charge suspendue, jusqu' alors invisible aux yeux de Malin et Zeke.
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Malin boit la dernière gorgée de son café. […] À côté de son lit se trouve aussi une photo de Jan. […] Jan a toujours été volontaire et l’est encore. Volontaires, ils l’avaient été tous les deux au départ.
En résumé:
Une jeune fille de dix-sept ans et un garçon de vingt ans se rencontrent dans une discothèque quelconque d’une petite ville quelconque. Deux personnes sans grand projet, qui se ressemblent sans être vraiment pareilles, mais avec des odeurs et des sentiments qui sont en harmonie. Et au bout de deux ans, il arrive ce qui doit arriver. Un bout de latex se déchire et un enfant commence à grandir.
- Il ne faut pas le garder.
- Si, c’est ce que j’ai toujours voulu.
Les mots sont lancés de l’un à l’autre jusqu’à ce qu’il soit trop tard, et un enfant vient au monde, rayon de soleil de tous les rayons de soleil. Ils jouent à la petite famille et deux ans passent encore, avant que quelque chose entre eux ne se casse. Leur relation n’avait pas éclaté du jour au lendemain, c’était plutôt comme un pneu qui se dégonfle peu à peu laissant à la fin un grand vide. À l’époque, leur séparation lui avait laissé un goût doux amer.
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Depuis ce temps-là, Conny avait bien changé, avec les années. Il avait pris du ventre, perdu ses cheveux et s’était mis à fumer. Il avait pourtant fait un effort pour perdre du poids, ces derniers temps, en levant le pied sur la bière, notamment. Mais après tout, pourquoi renoncer à la bière? C’est si bon. On ne sait jamais quelle bière sera la dernière.
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Tove est adossée à sa tête de lit, dans sa chambre d’étudiante. Sur son bureau, juste en dessous d’une affiche de Billie Holiday qu’elle a achetée sur eBay, brille la flamme d’une bougie. Elle referme le livre qu’elle vient de lire, un polar débile écrit par un auteur prétentieux de Linköping. Mais elle a beau trouver le roman stupide, elle ne peut pas s’empêcher de le lire. Ses mot s’infiltrent en elle comme un poison. Un poison agréable, stupide et inoffensif. Ici, tout le monde lit des polars.
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Malin jette un regard à Peter et à son visage aux traits saillants. Je suis perdue, se dit-elle en l’observant. Tu as commencé à en parler il y a six mois. De l’enfant que tu voudrais. L’enfant que tu voudrais avoir avec moi. « Ce serait une bonne chose, Malin. Et il vaut mieux qu’on le fasse maintenant, avant qu’il ne soit trop tard. » […] Mais le monde est un cri de souffrance. Des enfants. Dans ce monde? Allons, Peter, allons.
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L ‘alcool fait une promesse aux alcooliques : Je t’apporterai la paix et calmerai ta douleur pendant quelques heures. Je te donnerai l’illusion que quelque chose se passe. Ensuite je t’anéantirai.
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Leur relation n'avait pas éclaté du jour au lendemain, c'était plutôt comme un pneu qui se dégonfle peu à peu, laissant à la fin un grand vide.
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l’accueil du commissariat de Malmö, une porte s’ouvre en grinçant.

Un homme d’âge moyen, si maigre qu’il en paraîtrait malade, au visage tanné comme du cuir, la salue d’un hochement de tête. Il est vêtu d’un pantalon beige et d’une chemise blanche froissée et défraîchie. Ses épaules semblent avoir perdu de leur ampleur au cours des dernières décennies, comme si l’ambition et la curiosité avaient peu à peu cédé la place à la fatigue et à la lassitude.
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Avant qu’elles se séparent, elle donne à Malin le nom du policier qui dirigeait l’enquête, un certain Sören Lind.
Une accolade amicale devant l’hôpital. Malin sent le corps féminin de Sara contre le sien.
Elles font cause commune.
Ensemble, elles vont sauver toutes ces femmes.
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Les mots.
Est-ce que je les prononce ou est-ce que je me contente de les penser ? se demande Malin.
Qu’importe, puisque tu n’entends rien, n’est-ce pas ? Tu ne sais même pas que je suis ici.
Qu’est-il arrivé à Maria ? Tu le sais, non ? Que t’est-il arrivé ?
Tu as perdu ton nom, mais je vais te le rendre. Je jure sur ma vie que je vais te rendre ton nom.
Je rendrai leur nom à toutes les femmes comme toi, perdues.
Préparez-vous, infâmes salauds. J’arrive.
Que ce soit clair : je suis à vos trousses.
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– Tu as déjà tué quelqu’un ?
En temps normal, cette question aurait agacé Malin, mais de la part de Sara, elle paraît naturelle.
– Oui, mais c’était nécessaire.
– Sans éprouver de remords ?
– Si, mais pas beaucoup. Et toi ? Est-ce que tu as des démons ?
Sara semble avoir envie de répondre à sa question, elle a l’air d’avoir quelque chose à dire, mais elle se retient.
– Je travaille à l’hôpital psychiatrique, ce sont plutôt mes patients qui sont pourchassés par des démons. Moi, j’essaie de garder du recul.
– Mais ça ne marche pas toujours, hein ?
Sara secoue la tête.
– Ça marche trop rarement.
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– J’ai été alcoolique, dit Malin.
Le choc de son propre aveu lui transperce d’abord le cœur avant de faire place à un étrange sentiment de satisfaction. Sara hoche la tête et dit :
– Merde, ça doit être hyper dur.
– Ah, pas tant que ça, répond Malin. J’ai connu pire.
– J’en suis sûre.
– Mais parfois, quand je vois les autres boire et se saouler devant moi, c’est comme si je me trouvais dans un autre monde.
– Je connais ce sentiment mieux que personne, dit Sara, divinement belle.
– Quand la soif m’envahit, c’est presque intenable, dit Malin.
Sara hoche la tête, boit une gorgée de cognac et ferme les yeux, pour mieux savourer la chaleur du feu et l’intimité de l’instant.
Malin a l’étrange impression que quelque chose s’approche, que l’air se concentre autour d’elles.
Puis cette impression disparaît.
Presque aussi vite qu’elle est venue.
– Je suis médecin, dit Sara. Nos métiers ont beaucoup de points communs, tu ne crois pas ?
– Comment ça ?
– On aide les gens. On leur fait croire que le mal n’existe pas. Que tout est réparable. On crée la sécurité dont la société a besoin pour que les gens ne s’entre-tuent pas.
Malin éclate de rire.
– C’est radical, mais vrai. Malheureusement.
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Malin est assise toute seule sur le canapé. Aucun des invités éméchés ne semble avoir le temps ni l’envie de parler avec elle, la flic. Même les hommes n’osent pas l’approcher, alors qu’ils adorent parler enquêtes, en général.
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Une pièce attend la jeune femme. Une pièce impitoyable, faite d’obscurité et de lumière.
Une pièce dépourvue de sentiments, où la ligne de démarcation entre la vie et la mort n’existe plus.
Où l’homme en arrive à oublier qu’il est humain.
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