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Citations de Nancy Horan (42)


Elle s’était toujours considérée comme quelqu’un de profondément moral. Pas une prude, loin de là, mais une femme bien. Honorable. Elle ne se permettait pas de souligner les passages d’un livre de bibliothèque, ne laissait pas le boucher se tromper en lui rendant sa monnaie. Comment avait-elle réussi à se convaincre que commettre l’adultère avec le mari d’une amie n’avait rien de répréhensible ?
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Les artistes ont le pouvoir de sauver le monde.
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Les jardins en disent long sur une civilisation ... Ils donnent à voir ce qui comptait pour les gens.
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"J'imagine que je ressemble un peu au tronc d'un cactus, lui avait-elle expliqué un jour. J'absorbe une certaine quantité de culture et de sociabilité au contact de mes amis, puis je me replie sur moi-même et j'en vis pendant un certain temps, jusqu'à ce que j'aie de nouveau soif. Il n'est pas bon d'entretenir une telle autarcie, une sorte d'exil volontaire, en fait. Cela vous rend différente "
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Poursuivre le voyage tout en restant celui qui se réveille et celui qui rêve.
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-Pourquoi tu as fait ça ?
-Je ne sais pas. Pourquoi les enfants se fabriquent-ils toujours des cabanes ? A toi de me le dire."
John réfléchit à la question. " Parce que nous aimons avoir des endroits secrets que notre meilleur ami est le seul à connaître. (p.95)
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"Cette conversation vous ennuie ? lui demanda Else au bout d'un moment.
- Pas du tout. Je m'intéresse beaucoup à l'art moderne.
-Sans ce cas , Berlin est la ville qu'il vous faut. Les modernistes, les expressionnistes, les sécessionnistes. Sans parler des cubistes ! Cette ville est pleine de "istes" les écrivains et les peintres viennent des quatre coins du monde et la rencontre est féconde. (p. 287)
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A peu près tous les habitants d'Oad Park se débrouillaient pour passer devant la nouvelle maison des Heurtley sur Forest Avenue. C'était soit une scandaleuse aberration, soit une oeuvre de génie, selon ce que vous inspirait son architecte Franl Lloyd Wright. Une "maison-prairie", disaient certains à propos des assises de briques étroites et allongées qui y couraient à l'horizontale comme les lignes des plaintes de l'Illinois.
Quand je la vis pour la première fois, la maison des Heurtley m'apparut comme une grosse boîte rectangulaire. Mais une fois à l'intérieur, j'eus l'impression de respirer. Tout n'était qu'espace, chaque pièce s'ouvrait sur la suivante, les poutres naturelles et les boiseries couleur écorce luisaient doucement et une lumière divine filtrait à travers les vitraux verts et rouges. Le lieu dégageait une atmosphère sacrée qui rappelait une chapelle de campagne. (p. 17)
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Elle tomba sur quelques vers de Wordworth qui semblaient décrire Frank Lloyd Wright : " Il est un obscur et mystérieux travail qui rassemble les éléments discordants et les unit en un seul tout." Frank était tout cela à la fois: un homme-orchestre capable de créer une harmonie transcendantale, aussi bien qu'une cacophonie de cymbales.
Mamah avait toujours cru que l'âme de Frank se reflétait dans son oeuvre. Qu'il était bien l'homme qu'il croyait être: aussi fidèle à ses idéaux qu'on pouvait humainement l'être. (p. 453)
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« Je me souviens, juste après la mort de Jessie, lui raconta Mamah. J'étais à une pique-nique organisé par l'église et il y avait une course en sac. Je regardais tous ces gens qui sautillaient frénétiquement à cloche-pied. Ils riaient mais ils mettaient toute leur énergie à gagner cette épreuve. Je me rappelle avoir pensé : Ne savent-ils donc pas qu'ils vont mourir ? »
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Il n’entrevoit aucune réponse. Il se demande si une logique cosmique explique tout cela : ceux qui s’élèvent le plus haut sont les premiers frappés par la foudre. Mais il balaie cette idée avec impatience. Il serait tout aussi borné de croire au châtiment divin. Non, la tragédie a été causée par le genre de malchance que la vie distribue au hasard.
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Je veux vous parler aujourd'hui de l'amour le plus noble: celui qui unit l'intelect et l'érotisme. Quand les deux amants n'aspirent qu'à devenir un seul et même être, à s'accorder une liberté absolue et à s'épanouir ensemble, nous avons alors affaire à la forme d'amour la plus belle que puissent partager un homme et une femme du même milieu moral et intellectuel. Connaitre un tel amour, c'est se sentir dédoublé. Un tel sentiment affranchit et enrichit une personnalité, nous inspire des actes nobles et des oeuvres de génie. Quand ce grand amour survient - et cela n'arrive qu'une fois dans une vie - il l'emporte légitimement sur tout autre sentiment. L'amour parfait impose ses droits sur une existence.
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- J'imagine que je ressemble un peu au tronc d'un cactus, lui avait-elle expliqué un jour. [Mamah Cheney à Frank Lloyd Wright] J'absorbe une certaine quantité de culture et de sociabilité au contact de mes amis,puis je me replie sur moi-même et j'en vis pendant un certain temps, jusqu'à ce que j'aie de nouveau soif. Il n'est pas bon d'entretenir une telle autarcie, une sorte d'exil volontaire, en fait. Cela vous rend différente.
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Contrairement aux autres féministes, elle ne se donnait même pas la peine de revendiquer le droit de vote; elle estimait qu'il devait revenir aux femmes sans qu'il soit besoin d'en discourir.
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Pourtant, pendant les travaux, partis d'un simple détail architectural, leurs échanges s'étaient maintes fois transformés en longues discussions. Aujourd'hui, Mamah gardait un souvenir enchanteur de ces six mois de collaboration. Franck Lloyd Wright avait stimulé son esprit comme personne.Au début, ils avaient des conversations intellectuelles. Ils débattaient de Ruskin, de Thoreau, d'Emerson, de Nietzsche. Mamah lui avait parlé de sa passion pour Goethe. Et c'est avec le plus grand respect qu'il avait évoqué les années où il avait travaillé pour Louis Sullivan, le grand architecte qu'il appelait "Lieber Meister", cher maître. (p. 35)
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Tu avais tout. Un mari fantastique qui t'adorait, deux beaux enfants en bonne santé. La liberté. Aucun souci financier. Une gouvernante et une bonne. Tu n'avais pas besoin de travailler et Edwin n'exigeait jamais rien de toi. As-tu conscience de tout ce que tu as abandonné pour Fank Wright ? Le genre d'existence dont rêvent la plupart des femmes, y compris les féministes !
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Elle aimait la versalité intellectuelle de Frank ; lui qui passait ses journées à assembler des formes géométriques, il savait aussi s’exprimer par écrit avec une certaine verve et jouer du piano avec autant de brio que de sentiment. Quant à son âme extraordinaire, il suffisait de contempler les maisons qu’il concevait pour la voir exposée aux yeux du monde.
Mamah s’aperçut qu’elle l’aimait exactement pour les traits de caractère qui faisaient tiquer les autres. Il n’avait pas peur de dire ce qu’il pensait. C’était aussi un véritable excentrique chez qui elle retrouvait les frasques qu’elle en était venue à admirer chez son propre père. Une personne aussi sensible que Frank à l’harmonie de la nature, aussi encline à réfléchir en dehors des sentiers battus, ne se soumettrait pas si facilement aux contraintes sociales. (p. 62)
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« Je sais que cela t'apparaît comme un tissu d’insanités, mais en vérité, il te montre à quel point tu peux améliorer ta vie. Ta façon d'être. On ne peut pas discuter d'architecture avec Frank Wright sans finir par parler de la nature. Il dit que la nature et le corps de Dieu, que nous ne serons jamais aussi proches de Celui qui a créé cette vie. »
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Comme tout cela semblait ridicule alors que la vie elle-même était si brève, si précieuse ! Ne pas vivre en accord avec soi-même apparaissait comme une façon bien lâche de gaspiller son temps sur cette terre.
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Si je peux assembler le puzzle du passé grâce aux journaux intimes, aux lettres et aux pensées griffonnées qui encombrent ma mémoire et ma bibliothèque, peut-être serai-je capable d'expliquer ce qui est arrivé.
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