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Citations de Nicolas Ancion (117)


Je bougeais à peine les pieds, je sentais que je n'allais jamais oser attaquer, que j'allais juste tenir l'arme devant moi, comme un bouclier, pour empêcher que le chien ne me fonce droit dessus la gueule ouverte. Où était donc planquée la touche "pause" ? J'aurais donné tous les chips du monde pour un instant de répit, juste le temps d'aller compulser la solution en ligne et de revenir bien informé enfoncer mon arme à l'endroit le plus sensible, taper du point faible sur la table et lui ressemeler son talon d'Achille.
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L'éternité est contenue dans chaque instant dont on profite, pas dans le temps qui file et qu'on ne saisit pas... La vie, comme l'éternité, ne dure qu'un instant, c'est à nous d'en profiter.
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Un couple ressemble plutôt à un enfant qu'on aurait adopté bien après la naissance, dont on doit découvrir le caractère et les passions, en se méfiant de ses humeurs étranges et de ses faiblesses qui ne tarderont pas à se manifester. Il faut être attentif à tout moment, à deux: avoir envie des mêmes choses en même temps, préserver la magie et construire peu à peu la vraie complicité.
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Chacun imagine la réalité en fonction de ce qu'il en connaît. Ce qu'on ne voit pas, on l'invente selon les indices que l'on a... Et rien n'est plus facile que de remplir les trous avec les idées préconçues que l'on a dans la tête.
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Une porte qui s'ouvre, ça n'a rien d'anormal. L'ouverture est même l'une des fonctions principales d'une porte, l'autre étant de rester fermée.
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Devant lui, à moins d'un mètre quatre-vingts, tapis sous les draps, dix orteils se dressent au bout de deux pieds. Les plus gros vers le centre, les plus jeunes et les plus frais, à l'abri un peu en retrait, sur les côtés.
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[Parle un Père Noël de supermarché:]
Je ne sais pas ce qui se passe, peut-être que je vieillis - même si je n'ai pas encore tout à fait trente ans - j'ai l'impression que les gosses changent. Ils ont l'air trop sérieux avec leurs vêtements d'adultes pleins d'étiquettes, de tirettes et de bandes fluorescentes. On dirait qu'ils s'ennuient ou qu'ils en ont déjà marre. A leur âge, je passais des heures à jouer au foot et je souriais tout le temps. Je ne savais même pas comment on faisait pour être triste. Là, je me balade avec ma cloche, je leur offre des sapins de Noël et ça ne leur fait même pas plaisir. J'ai envie de leur parler, de leur faire comprendre qu'ils se trompent, que ça ne sert à rien de jouer aux adultes à leur âge, qu'ils auront toute la vie pour ça, mais c'est inutile. On ne change pas les gens, même les tout-petits, avec des mots. Ce qu'il leur faudrait, à tous ces petits fils de riches, ce sont des gamins sans éducation et sans argent, qui traînent dans la rue mais qui leur feraient comprendre qu'une demi-journée entre copains ça vaut plus que tous les jouets du monde, plus que tous les vêtements de l'Univers. Mais c'est impossible. Quand on a le privilège de ne manquer de rien, il faut bien qu'on s'invente d'autres raisons d'être heureux. Et surtout des prétextes pour ne pas l'être. Comme ça on peut tout acheter, et se faire croire que ça va tout arranger. Une nouvelle maison de poupées rose écoeurant, un nouveau jeu vidéo pour regarder l'écran même quand il n'y a rien à la télé, une pile de DVD pour ne pas avoir envie de courir dehors quand la nuit est tombée.
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Pourtant, il n'est pas encore vraiment vieux. Soixante ans, ce n'est pas la fin du monde, il reste encore de nombreuses heures à vivre. Et dans un millier de jours, ils l'ont dit hier à la télévision, ce seront les jeux Olympiques. On n’est jamais vieux quand on regarde la télévision, on est juste déjà mort. Le corps ne sert à rien et le cerveau non plus, le temps passe, on joue à se faire croire qu’on s’amuse alors qu’on n’a jamais ressenti un ennui si profond, si intime. La télécommande dans la main, Andrzej a déjà un pied dans la tombe. Il déteste cette sensation.
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Et quand vous aurez terminé votre travail, je suis prêt à le relire pour les fautes d'orthographe. Je suis très calé dans le domaine, j'en fais moi-même beaucoup.
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Quand on a le privilège de ne manquer de rien, il faut bien qu'on s'invente d'autres raisons d'être heureux. Et surtout des prétextes pour ne pas l'être.
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On ne change pas les gens, même les tout-petits, avec des mots.
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Il y a des phrases comme ça qui travaillent dans la tête et qui grattent comme des miettes de biscotte dans les draps.
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Les chats, il n'y a rien qui m'insupporte plus. Ca joue à faire la peluche sans en avoir le talent.
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L'expérience m'a appris qu'il n'y a pas un millier de moyens pour distinguer le meilleur tuyau du plus dangereux traquenard : il faut tenter sa chance.
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La vie ne vaut la peine d'être vécue que pour ses moments de folie. C'est dans les instants où l'on perd le contrôle que l'on sent vraiment battre son coeur.
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Comme je l'avais prévu, les choses ont mal tourné à l'école aujourd'hui. J'ai bien cru que je n'arriverais jamais jusqu'à la bibliothèque pour rédiger mon blog. Je sais que c'est la dernière fois que je vous écrirai. Dans quelques minutes, ils m'auront repérée, ils défonceront la porte de la bibliothèque, renverseront les ordinateurs avec leurs tentacules interminables, ils approcheront leurs affreuses bouches et me dévoreront comme ils ont dévoré les autres. (p. 75)
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- Vous savez, Oscar, à mon âge, on ne se soucie plus de savoir si les histoires sont vraies. On se demande simplement si elles sont belles. (p. 33)
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Sale truc dans les poumons, qui a irradié dans le reste du corps. Cette maladie ne mérite pas qu'on la nomme. On devrait refuser de lui prêter des mots, de laisser le dictionnaire l'accueillir parmi les noms communs de la langue française. Encore moins dans les noms propres. Cette maladie ne devrait pas faire partie de l'aventure humaine. Elle est exactement le contraire de la vie.
On devrait l'appeler la maladie de la mort. Tout serait bien plus clair.
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Je m'appelle Jessica et je ne suis pas dans le livre que vous tenez entre les mains... parce que je suis morte.
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Si on cherche du réconfort et de la consolation, ce n’est pas trop compliqué, suffit d’ouvrir les yeux et les oreilles. De regarder les gens dans le bus, devant leur télé, dans leurs bagnoles, accrochés à leur caddie dans les allées du supermarché. De les regarder en pensant que leurs mains soudées au chariot ou au volant de la voiture, que leurs lèvres sont immuablement figées en position déprime. Tout va mieux d’un coup, on comprend qu’on n’est pas de ce monde-là, de celui des éternels râleurs, des gueules d’enterrement, qui attendent que la tombe se referme pour sourire aux asticots.
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