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Critiques de Nicolas Rey (257)
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°°° Rentrée littéraire 2022 # 26 °°°



« Ma profession ? Interdit bancaire jusqu'à la gueule avec des kilos de dettes et d'impayés. Je suis mort. Je peux juste régler mon café. Je peux juste regarder les pauvres gens qui s'enfoncent en forniquant histoire de pondre une poussette supplémentaire. Je peux juste penser à tous ceux qui tiennent le coup grâce au jardinage, à leur fox-terrier, au golf, au self du midi, à l'acupuncture, à leur résidence secondaire, à leur rêve de vivre à Dubaï, à la prière, à leur diététique, à leur copine Jennifer, à Ibiza, à Roland-Garros et au Bistro Romain de ce soir. »



Dès la première page, on comprend que le narrateur fait partie de ces losers magnifiques à la fois agaçants et attachants qui manie l'autodérision. Diego lambert, totalement immature malgré ses 49 ans, alcoolique et cocaïnomane, n'a plus une thune et après avoir sucé jusqu'à l'os ses grands-parents et sa petite-soeur, il n'a plus le choix, il va falloir affronter son père, gros patron richissime à la tête d'une multinationale côté en Bourse.



Et ça démarre de façon plutôt réjouissante quand l'énergumène accepte la proposition de son père : 50.000 balles en échange d'un job, remplacer la DRH d'une de ses entreprises pour virer 15 salariés. Evidemment, Diego n'est absolument pas fait pour endosser le rôle de l'affreux capitaliste liquidateur.



Si rien n'est crédible dans l'enchaînements de faits, on se dit que Nicolas Rey a écrit une farce satirique qui dézingue le monde de l'entreprise sans foi ni loi ... alors pourquoi pas, d'autant qu'on se marre à voir Diego mener ses entretiens de licenciement et se mettre du côté des salariés rien que pour régler ses comptes oedipiens avec son père, salaud caricaturalement malfaisant et manipulateur.



Malheureusement, je n'ai pas accroché avec la suite de récit-pochade. Ni avec l'arc narratif autour de sa relation avec sa psychologue dont il est amoureux et qu'il cherche maladroitement à conquérir. Ni avec l'enquête policière lorsqu'un mort survient. J'ai fini par m'ennuyer en compagnie de ce personnage alors que les promesses de son nihilisme joyeux et de son panache foutraque m'avaient bien plu au départ.



Bref, un livre vite lu aussitôt oublié, empreinte littéraire trop fugace.
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Vallauris plage

C'est la couverture qui m'a intriguée et je me suis laissée tenter pour emprunter cet ouvrage dans la médiathèque dans laquelle je travaille. vrai dire, depuis que j'en avais fait l'acquisition, je m'étais toujours dit "celui-là, il faudra que je le lise un jour" et, maintenant que c'est chose faite, je suis atrocement déçue.



Lui, le narrateur Frank Bastide et elle, Arianne Backer. Puis, il y a les autres, ceux à qui Arianne, tout comme à Franck, fait perdre la tête. Pourquoi ? Elle est assez jolie et pleine de vie, extravagante et pas fauche pour un sou et apparemment cela fonctionne. Eux ce sont Paul Fillacci, marié avec la belle Françoise et apparemment heureux en ménage malgré les écarts de conduite de Paul de temps à autre, celui que l'on appelle le major Crawford, ancien militaire cloué sur un fauteuil roulant et pas de prime jeunesse et Manuel Viera, le plus jeune et leur futur fournisseur attitré de drogue en tous genres. Rien ne pouvait rapprocher ces hommes qui n'ont apparemment rien en commun si ce n'est Arianne, leur seul point commun, pour leur plus grand malheur car lorsque l'on s'approche trop d'Arianne, il y a tout de suite comme une sorte de dépendance. Si Paul ne peut pas se passer de sa femme, il ne peut pas se passer d'Arianne mais en revanche, il peut se passer des autres femmes. Une sorte de triangle amoureux malsain va alors se créer entre les trois et c'est la raison qui va pousser notre narrateur à se transformer, le temps d'un été, sur Vallauris Page,, complexe tenu par Barbara, à sr transformer en assassin. Vous pensez avoir deviné de qui ? Eh bien non, vus avez faux sur toute la ligne car même moi, je suis tombée des nues quand j'ai découvert le nom de la victime.



Un roman bien écrit, certes, avec des chapitres très courts, ce qui fait que celui-ci se lit vite et bien mais une histoire qui ne m'a pas emballée du tout car je n'y ait pas vu d’intérêt. Sexe, drogue et alcool son au rendez-vous et ce, tout mélangé, en plus du manque de cohésion (pour moi) dans la trame de l'histoire sont les raison principales que qui me font affirmer qu'un tel roman : très peu pour moi. En revanche, il est fort probable que si il n'était pas fait pour moi, cela n'enlève rien à la notoriété de Nicolas Rey en tant qu'écrivain et que vous y trouverez peut-être ce qui m'a échappé au cours de cette lecture. Si vous vous décidez à le découvrir malgré ma déception et que vous y trouvez, vous, ce fameux trait de génie, merci de me le faire savoir !
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L'amour est déclaré

Lorsqu'on aime un art quel qu'il soit (graphique, littéraire ou cinématographique), on s'expose forcément à la déception et à la conclusion navrante qu'est le fameux "je n'ai pas aimé". Comme tout dévoreur de livre qui se respecte, j'ai bien sûr fait l'expérience de cette catégorie, mais alors je dois dire que celui de Nicolas Rey est encore pire... Pourtant j'ai détesté Twilight, mais comparé à L'amour est déclaré, la saga de Stephanie Meyer a l'air construite (a posteriori et dans de modestes proportions bien entendu).



L'aventure avait pourtant bien commencée, j'étais ravie et totalement survoltée à l'idée de lire dans le cadre de la "masse critique" de Babelio. Et j'en profite pour remercier Babelio de m'avoir donné cette chance.



En revanche, quand j'ai ouvert le livre... C'est là que les ennuis en commencé... Avant même de lire, le simple fait d'ouvrir le roman sur une photo (avec la pose s'il vous plaît!) de l'auteur a été, pour moi, l'annonce d'un mauvais présage. Le narcissisme littéraire, non merci très peu pour moi. Quant au contenu....



Nicolas Rey nous livre un récit assez fragmenté qui se déroule dans un milieu bobo, désenchanté, désabusé et plein de faux-semblants. Et pour émoustiller le lecteur : un petit peu de Bisounours porn dans la belle société ! A un moment, il a même l'audace (le culot même) de comparer ses petits délires pseudos intellectuels et nombrilistes à Woody Allen... Une insulte au cinéaste américain! Parce qu'ici il n'y a rien de drôle, chaque ligne, chaque page apporte plus d'ennui et d'agacement que la précédente.



Le narrateur est prétentieux, pompeux et s'apitoie sans arrêt sur son sort dans un langage familier qui fait croire que ce roman aurait pu être écrit par n'importe qui tant il manque d'originalité et du "petit quelque chose" qui fait se dire qu'on a à faire à un réel écrivain. Ce narrateur essaye quand même de nous balancer ici et là des réflexions style masturbation intellectuelle à la Roland Barthes. Pour se mesurer à ses idoles? Se donner l'illusion d'être intelligent? ou je ne sais quoi d'autre? Raté.



Il y a un passage où Nicolas Rey dit s'être rendu quelque part où les gens s'attendaient à voir Alain Rey. Force est de conclure qu'il aurait mieux valu : qui préfèrerait un puits d'ennui à un puits de connaissances et de culture?



Autre détail qui m'a gêné, en dehors de la pseudo crise existentielle "mais tu comprends pas, j'ai rencontré la femme de ma vie, faut que je la baise" en passant par "elle est trop bonne au lit et elle suce comme personne" : la sensation de se dire qu'il y avait des références à certaines chansons ici et là, pas clairement assumées ("Love is a Battlefield" et "Sympathy for thé Devil"). Et pire encore : je n'ai jamais lu Frédéric Beigbeder, j'ai simplement vu l'adaptation de 99francs. Et l'ambiance de L'amour est déclaré semble en être un copié-collé très édulcoré, sans profondeur ni originalité. Comme l'auteur le résume si bien lui-même, ce livre est : "Chiant".



Bref, en dehors de 3 pages sur l'expérience du 1er enterrement et du deuil, j'ai vraiment détesté ce livre et ai eu la sensation très désagréable que Nicolas Rey n'avait rien fait d'autre que de se regarder écrire.



Amis lecteurs : s'abstenir !

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L'amour est déclaré

A la proposition de Babelio de m’envoyer un roman, j’ai bien entendu répondu « oui ! » sans hésiter (ou presque). Et recevoir un livre -quel qu’il soit- vaut bien une petite critique…

Mais, plutôt que de répéter les défauts et les déplaisirs engendrés par le dernier « roman » de Nicolas Rey (déjà bien détaillés par mes prédécesseurs), je vais tenter de faire la liste des points positifs qu’on peut en retirer (si, si, il y en a, je vous assure) :



- Le sourire en ouvrant ma boîte aux lettres et en découvrant l’arrivée du cadeau de Babelio (au moins j’ai eu un sourire, à défaut d’en avoir à la lecture). Et rien que pour cela, je remercie encore Babelio. (Ce point positif ne vaut que si on nous l’offre, je vous l’accorde).

- Livre insipide mais heureusement très court, ce qui nous permet de passer rapidement à d’autres lectures et de les savourer bien plus encore.

- Eveil de notre compassion ou rappel de la réalité : « la vie d’un écrivain n’est pas facile tous les jours ». A l’angoisse de la page blanche s’ajoute la nécessité de gagner sa vie, comme nous… (quitte à devoir écrire « l’amour est déclaré »). Je me permets un aveu à Nicolas Rey : je ne trouve pas non plus mon travail tous les jours gratifiant, réjouissant, satisfaisant, etc.

- Créer ou encourager des vocations : au vu du peu de profondeur et d’intérêt de ce qui nous est narré dans cette auto-fiction, on se dit que le journal intime de nos 14 ans ou encore le récit d’une de nos journées de boulot pourraient -pourquoi pas- être édités un jour… Avis aux amateurs…

- Livre qui nous fait cogiter sur les méfaits de la drogue : les drogues dures ne sont pas toujours les compagnes effervescentes et stimulantes du génial artiste. Elles peuvent aussi, en plus de détruire quelques neurones, asphyxier toute imagination ou créativité. Finalement, on devrait obliger les jeunes à lire ce livre afin qu’ils comprennent les risques des stupéfiants et, surtout, jusqu’où ça peut les mener (par exemple, écrire et éditer ce genre de bouquin). C’est bien mieux qu’un slogan publicitaire pour dire « Non à la drogue ! »

- Enfin, prouver ma grande générosité : en effet, je serai sincèrement ravie d’échanger ce « roman » au premier lecteur (très) curieux qui m’en fera la demande. Dépêchez-vous, il n’y en aura pas pour tout le monde ! Allez… Si vous êtes gentils, je peux même l’offrir sans aucune contrepartie.

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L’exécuteur des basses œuvres se rebiffe



Nicolas Rey se frotte à la grande entreprise et cela fait des étincelles! Son narrateur, chargé par son père de licencier un groupe d’employés, ne va pas endosser le costume du liquidateur. Un revirement qui nous vaut un petit bijou, humour compris.



Quel bonheur de lecture! Et quelle virtuosité. Arriver à faire d'un malheureux sans le sou amoureux de son analyste et chargé par son père de licencier une quinzaine de personnes un roman drôle, l'histoire d'un amour éperdu et une fable optimiste sur fond de misère économique, ce n'était pas gagné d'avance! Pourtant Nicolas Rey a relevé le défi haut la main.

Quand s'ouvre le roman, c'est le ciel qui tombe sur la tête de Diego Lambert. Le bilan qu'il dresse de sa situation est loin de faire envie. À la manière de François Hollande face à Sarkozy, il use de l'anaphore pour appuyer là où ça fait mal: "Moi, Diego Lambert, quarante-neuf ans, vieil adolescent attardé avec deux prothèses de hanche en céramique, sponsorisé autant que massacré par son père. Moi, Diego Lambert, alcoolique et ancien cocaïnomane sans chéquier et sans permis de conduire. Moi, Diego Lambert, interdit bancaire et incapable d'offrir un week-end au bord de la mer à l’éventuelle femme de sa vie les soirs où elle aurait trop peur de mourir." L'ultime solution, qu'il se refusait à envisager jusque-là parce qu'il avait été trop maltraité par son géniteur, consiste à quémander 50000 € à son père, PDG d'une grosse entreprise qui fait commerce de céréales.

Ce dernier lui propose alors un marché. Il remplacera provisoirement sa DRH et devra procéder rapidement à une série de licenciements. Un dégraissage qui satisfera les actionnaires et fera grimper le cours en bourse.

Diego est bien contraint d'accepter et va faire défiler les victimes désignées dans son bureau. Mais Diego est libre dans sa tête et se range du côté des victimes d'une société qui se porte fort bien. Il va imaginer une solution qui plaira aux actionnaires sans pour autant procéder à des licenciements.

Pour son père, cette solution est acceptable, mais ne correspond pas au contrat passé. Aussi refuse-t-il à son fils de lui remettre la somme convenue. De quoi attiser la colère de Diego.

Car il entendait couvrir de cadeaux Anne Bellay, sa psy dont il est éperdument amoureux et à laquelle il a remis les 64 lettres écrites après chacune de leurs séances en guise d'adieu. Car il s'est bien rendu compte qu'il n'avait aucune chance qu'elle partage sa passion.

Sauf qu'après la lecture de ces missives, elle accepte finalement de le revoir. Tout espoir n’est donc pas perdu.

Avec maestria, Nicolas Rey va nous offrir un feu d’artifice final qu’il serait dommage de dévoiler ici. Soulignons plutôt combien cette excursion amorale dans l’univers de la grande entreprise est tout sauf politiquement correcte. En courts chapitres qu’une écriture nerveuse fait passer presque trop vite, on navigue entre le roman noir, la bluette romantique et, comme dit l’éditeur, la «farce œdipienne». Sans oublier la critique acerbe de ce patronat qui garde les yeux rivés sur le cours de bourse au détriment de ses employés. Sans avoir l’air d’y toucher – avec désinvolture et un humour froid – Nicolas Rey nous appelle à la vigilance et nous rappelle qu’à cœur vaillant rien n’est impossible, quitte à tricher un peu!




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Ce roman noir compte 224 pages et pourtant, vous ne les verrez pas passer. Il s’agit d’une critique du monde entrepreneurial capitaliste qui pique tant elle est semble factuelle et vorace.



Diego Lambert est un anti-héros comme je les aime : 49 ans, et pourtant bien loin d’être mature, aimant l’alcool et la drogue mais surtout désargenté. Son père lui offre un deal simple : il recevra les 50.000 euros qu’il a besoin s’il endosse le costume de DRH pour licencier quinze salariés de l’une des boîtes familiales (en l’occurrence une coopérative agricole) située dans le Nord de la France. Bien entendu, tout ne va pas se passer si facilement….



La façon dont l’auteur a de critiquer le monde du travail est parfois déjantée mais en même temps, criant de vérité. Le lecteur ne peut s’empêcher d’avoir le sourire aux lèvres par la présence d’un florilège de personnages, certains attachants, d’autres par contre, de parfaites têtes à claques.



Si vous n’adhérez pas à l’humour noir ou au cynisme, passez votre chemin alors car la plume de Nicolas Rey en regorge et son anti-héros pratique l’auto-dérision avec brio. Parfois, le récit est un peu confus mais le côté totalement décalé m’a tenue sous le charme. J’en redemande!
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Lettres à Joséphine

L'an passé, Nicolas Rey était revenu particulièrement en forme sur la scène littéraire avec un roman "Dos au Mur" qui a connu un beau succès ( c'était d'ailleurs le cas pour notre chronique du livre aussi, en toute modestie) qui était en fait surtout un prétexte à raconter sa dernière histoire d'amour avec une certaine Joséphine dont Nicolas Rey était particulièrement fou d'amour.



Le problème pour Nicolas, c'est que cette histoire d'amour s'est (forcément) douloureusement terminée, et que notre cher écrivain, toujours à fleur de peau, n'arrive pas à s'en remettre comme en témoigne ces Lettres à Joséphine nouveau roman écrit par Nicolas Rey et publié aux éditions Diable Vauvert un an après ce formidable " Dos au Mur" .

Comme son titre l'indique, ces " lettres à Joséphine" forment la base d'un roman épistolaire, sauf que l'échange n'est pas bi latéral et l'auteur de ces lettres est toujours le même: Nicolas Rey lui - même qui n'aura jamais de réponse de Josépine, pour la bonne et simple raison que celles ci ne les reçoit pas, l'auteur préférant les garder pour lui .



Pour lui, et aussi maintenant pour nous, heureux lecteurs de ces "Lettres à Joséphine," qui vont apprendre nombre de confidences sur la vie passée entre Joséphine et Nicolas. Un Nicolas, qui fidèle à sa ligne d'écriture, se met à nu et livre tout ou presque de son intimité avec son ex chère et tendre .



"Accepter notre séparation aurait été comme renoncer à ma seule raison valable d'exister. A présent j'attends que tu viennes un jour le temps de l'acceptation . L'acceptation, ca sera l'amour sans la souffrance. »



De missives en missives , l'acolyte de Mathieu Sakhaly (son complice du groupe les mauvais garçons qui ont enchanté mon Avignon 2016) revisite leur histoire commune, afin sans doute d'exorciser sa souffrance et également, même si au fur et à mesure des lettres, cette entreprise semble de plus en plus vouée à l'échec tenter de reconquérir sa bien aimée.



Fidèle à son style aussi excessif que poétique, aussi désespéré que drôle, Nicolas Rey confirme que le malheur lui sied parfaitement tant il retrouve la grâce littéraire déjà à l'oeuvre dans "Dos au mur"...



Comme dans son précédent roman, il nous montre à quel point, lui qui a connu toutes les addictions, l'amour est sans doute la plus forte et la plus terrible pour s'en défaire .



Ce chagrin d'amour qui ne peut pas passer, Nicolas Rey le raconte avec une poignante sincérité dans un livre qui en est une preuve aussi édifiante que convaincante !!


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les délices de 36

De cette nouvelle collection "Incipit"... je n'ai lu que deux titres: celui-ci et le texte de François Bégaudeau "L'Ancien régime- La première femme à L 'Académie Française"...

Ce roman nous remémore la période du Front Populaire, et cet acquis social quasi "révolutionnaire": les congés payés...

Cette fiction est brève, un peu trop facile dans les idées préconçues, mais elle a toutefois le mérite de nous rappeler les lignes directrices des combats sociaux de cette époque. Car avec la bagarre pour les congés payés, il y en eut d'autres , parallèles: la liberté syndicale, l'élection des délégués ouvriers, l'adoption des conventions collectives et le relèvement des salaires. Ce qui fut obtenu et officialisé avec les accords de Matignon [7 au 8 juin 1936]

Suit le 9 juin 1936 le projet de loi instituant deux semaines de congé pour tous les salariés et la semaine de 40 heures au lieu de 48, sans diminution de salaire. L'ensemble fut ratifié le 20 juin 1936 par le président de la République, Albert Lebrun.



N'oublions pas de remarquer la couverture très réussie, en couleurs, conçue par Pénélope Bagieu...



Cette nouvelle collection "Incipit" , grâce à la plume d' écrivains renommés propose de redonner vie à une première fois historique, et d'en faire "un objet littéraire personnel"... Comme chaque volume, ce roman est prolongé, complété d'informations; dans celui-ci, une synthèse historique sur le sujet, des éléments biographiques sur l'auteur ainsi que sur l'illustratrice, Pénélope Bagieu, la bibliographie de l'auteur et les titres de la collection "parus" et "à paraître"...



Ainsi j'attends avec curiosité et impatience une publication prévue pour octobre 2016: " Boulot, Dodo- le premier métro parisien" de Nicolas d'Estienne D'Orves.



Je finis cette chronique par un extrait plus significatif : " Partir, c'est la première joie. Même dans les rêves les plus fous, personne n'aurait jamais osé imaginer une telle chose: partir. S'en aller. Avoir le droit de vivre, enfin. Et même, pourquoi pas : partir vers l'inconnu. Partir, c'est la première joie qu'apportent les vacances aux citadins prisonniers toute l'année de leurs tâches, de leurs soucis, des conventions. (p. 20)



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Il y a des auteurs qui écrivent des livres ; et ceux qui écrivent une œuvre.



Une œuvre, pas forcément un chef d’œuvre. Une œuvre qu’on aime ou qu’on n’aime pas, là n’est pas la question. Mais un ensemble itératif qui finit par faire sens, où chaque livre ne peut se lire que resitué dans la perspective de ceux qui le précèdent. Et - espérons - de ceux qui le suivront.



Nicolas Rey est de ceux-là, avec ses addicts (dont ma pomme) qui prennent chacune de ses nouveautés comme une nouvelle saison de la série qu’il décline depuis près de 20 ans ; et avec ses détracteurs, jugeant – à raison – la production de l’impétrant inégale, ou se faisant – à tort – une idée définitive sur le bonhomme à l’issue d’un seul livre.



Cela étant dit, il est comment le nouveau Nicolas Rey ?



Différent, reposant, un peu fouillis aussi. Délaissant un moment Gabriel Salin, son double littéraire et l’autofiction à peine déguisée, Rey met en scène dans Crédit illimité, Diego Lambert, fils d’un richissime P-DG de coopérative agricole.



Sans emploi, endetté et obligé d’aller taper son père, il est mis au défi par celui-ci d’endosser le rôle vacant de DRH et de mettre en œuvre le plan social de la coopérative en allant virer plus miséreux que lui. Voilà pour le pitch, pour la suite, lisez le livre !



Parfois Nicolas écrit sa vie ; ici Nicolas écrit le monde et en l’occurrence, sa vision volontairement naïve et un brin désordonnée du combat du Bien contre le capitalisme, qui se la raconte un peu trop facilement. Avec au passage, une ode au père en mode Je t’aime, moi non plus. Bon, il écrit un peu sa vie aussi…



Car Diego conserve de Rey cet irrémédiable amour de l’amour, cette passion pour le sentiment amoureux sans cesse renouvelée et déclinée dans toutes les positions, des plus idéalistes aux plus charnelles (même si cette fois, il ne lâche pas les chevaux).



Reste donc un livre un peu confus mais apaisé par rapport aux précédents, où Rey confirme – s’il en était besoin – sa maîtrise du dialogue qui fait mouche et son art de dégainer au détour d’un paragraphe anodin, la phrase qui scotche et vous emporte le cœur. Comme toujours dans ses livres.



Une œuvre je vous dis…

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Diego Lambert est totalement ruiné. Il va voir son père qui possède une entreprise multinationale car il a besoin de cinquante mille euros. Celui-ci va accepter de lui donner mais à une condition : remplacer Béatrice la DRH dans son entreprise de désherbant parce qu’elle est en arrêt pendant un mois. Il faut qu’il licencie 15 personnes. L’objectif lui semble être dans ses cordes. Il devait y avoir quelque chose d’autre…



Quand on veut faire quelque chose de décalé, il faut y aller à fond ou ne rien faire. Pour moi il n’a pas été assez loin dans son idée pour que ce roman soit un coup de cœur. C’est un livre qui se lit très bien, qui est entre un polar et un roman qui dénonce les excès de la société, du monde du travail.

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Dos au mur

J’avais acheté ce roman en sachant que j’allais être écœurée. Un peu comme après m’être gavée de fraises tagada. C’est bon sur le moment et puis très vite… le dégoût. Nicolas Rey appartient à cette génération de petits cons magnifiques dont Beigbeder est le chef de file. Des losers aux bonnes manières, à qui l’on pardonne leurs beuveries, leurs excès, pourvu qu’ils nous pondent de la bonne littérature ou plutôt des textes émaillées ici et là de quelques phrases géniales. Le livre n’en manque pas. On trouve parfois des passages de haute volée (exemple page 155-156). L’auteur n’a rien perdu de son éclat quand il ne se complaît pas à énumérer les meurtrissures de son nombril. Ça donne des choses insipides, révoltantes par leur platitude et leur caractère convenu : « Notre plaisir se fait de plus en plus fort. Nous explosons dans des spasmes indescriptibles. Ensuite elle cale sa tête contre mon épaule et je songe que la vie est une formidable invention ». On le sait, les écrivains d’aujourd’hui ont la fâcheuse tendance à se réfugier dans le récit de leur propre existence par défaut de curiosité et d’imagination (Christine Angot). Ce qui peut s’avérer plaisant si la vie de l’intéressé est palpitante. Or ce n’est pas le cas. Je m’étais préparée à démonter ce livre et son auteur mais j’ai eu pitié de son dénuement, de ce qu’il est devenu : une loque attendrissante, un survivant d’une époque révolue. Sur ce plan, le livre est réussi, le suspense est à son comble. Va-t-il tenir ? Réussira-t-il à finir ce livre qui lui procure l’oxygène dont il a besoin ? J’ai tourné la dernière page avec soulagement, sachant qu’il ne me restera plus rien de ce livre le jour suivant, mécontente d’avoir dilapidé mon précieux temps dans cette tentative poussive de nous faire croire au génie. Parce que je ne suis pas méchante, je souhaite à Nicolas Rey de retrouver la sérénité et l’inspiration, s’il parvient à les relier. Ce garçon, devenu grand, a du talent. Dommage qu’il le gâche à contempler sa propre décadence. Faites comme Rimbaud, mon ami, voyagez (même sans aller très loin), sortez de l’impasse où vous croupissez.

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L'amour est déclaré

C'est frais et c'est léger ; c'est aussi chaud et lourd. C'est politiquement correct. Si, si, c'est toujours politiquement correct de s'afficher à gauche, même après plusieurs générations de soixante-huitards ; c'est politiquement correct d'afficher son combat contre les addictions violentes : "la cok, ouais, j'en suis sorti, maintenant j'écris..." ; c'est politiquement correct de ne pas se réjouir de la mort, quelle qu'elle soit, d'un Kadhafi ou d'un autre... correct aussi d'afficher un style détendu et désenclavé des bienséances classiques, de lâcher un "merde, putain, fait chier" ou un "salope" en quatrième de couv' (en première page, plutôt,le "salope", oui, ce sera plus correct, quand même). Arranguer le lecteur, faire mine de le malmener, ça, c'est la classe !



Mais j'ai ri, j'ai beaucoup ri aux maladresses tendres d'un écrivain perdu. Mais pourquoi tant d'écrivains s'ingénient-ils à mettre à nu le monde l'édition et de l'écriture ? Mystère...



Les dés sont jetés et l'amour, pas clairement déclaré, peut s'en remettre à la plume, judicieuse et névrotique, d'un Nicolas Rey plus extraverti que jamais.
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Crédit illimité

Bonne surprise que cette satire financière, sous forme d’un récit concis avec des chapitres très courts. J’avais lu un livre de cet auteur il y a quelque temps déjà, mais je n’en ai pas gardé grand souvenir. Avec « Crédit illimité », il nous propose une histoire qui certes n’innove pas dans le genre, mais qui a réussit à me captiver par son style enlevé, sans fioritures, pour nous narrer les mésaventures du rejeton affable d’un homme d’affaires richissime, qui étouffe sous les humiliations de son géniteur, jusqu’au jour où…



Le roman séduit surtout par son charme et en tant que lecteur, j’ai ressenti de l’empathie pour cet anti-héros qui, partant de bonnes intentions, se retrouve soudain dans de sales draps. Le roman ne manque hélas pas de clichés, comme celui de la psy, mais propose aussi une critique sociale intéressante et un moment de lecture agréable.
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La marge d'erreur

On avait laissé Gabriel Salin / Nicolas Rey en plein désespoir amoureux, incapable d’accepter la rupture unilatérale voulue par Joséphine. Le revoilà deux ans et deux confinements plus tard. Guéri ? Pas vraiment… Mais pas grave, sa nouvelle urgence est ailleurs : Gabriel va mourir. Dans quelques semaines.



Loin de l’accabler, cette nouvelle le sort - un peu - de son abandon dépressif et le contraint à s’interroger sur sa vie passée tout en voulant se conserver le faible espoir d’un avenir. Gabriel ne craint pas la mort, mais il tient à être en règle avec ceux qu’il aime pour l’affronter, et se lance dans une émouvante et souvent pitoyable tournée d’adieu. En oubliant que l’amour, à défaut d’être au coin de la rue, attend parfois sur le même palier.



Chronique névrosée de journées où le destin peut balancer de tous côtés, La Marge d’erreur est une délicieuse farce foutraque où se mêlent le portnawak délirant d’un auteur insolent, et la grâce (oui, oui, la grâce) d’un écrivain capable au détour d’une phrase de déclencher une émotion d’autant plus forte qu’elle débarque sans prévenir.



D’aucuns crieront au grotesque ou au crado ; d’autres au génie ou au poète. Comme d’hab’. Nicolas le sait, et je pense même qu’il s’en fout. Ce qui est sûr, c’est que l’apparente facilité du style direct et cru de Rey cache en fait un énorme travail pour réussir à ce que l’ensemble soit autant traversé de poésie amoureuse et de fulgurances réfléchies - et souvent bienvenues – sur l’époque.



Lire ce nouveau Nicolas Rey fut un plaisir ; l’écouter ensuite en rencontre Vleel en mai dernier restera inoubliable, tant la sensibilité à fleur de peau de l’auteur permet d’expliquer les émotions ressenties lors de ma lecture, et tant Rey semble se nourrir et survivre de l’amour reçu de l’autre.



Une phrase enfin pour finir, qui résonne fort depuis ma lecture : « Je suis un homme, parce que je suis décevant mais qu’on ne pourra pas me reprocher d’avoir essayé ».
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Lettres à Joséphine

Nicolas Rey nous revient avec un roman épistolaire qui ne va rien nous cacher de son amour pour Joséphine, de son besoin de croire que la rupture n’est pas consommée, de son obsession, de sa dépression.



Depuis Les liaisons dangereuses et Choderlos de Laclos, on sait que le roman épistolaire, surtout quand il parle d’amour, de passion et de trahison peut être une forme littéraire redoutablement efficace. Elle offre en effet au lecteur un large pan de liberté, celui d’imaginer par exemple la réaction du destinataire des courriers.

Il n’en va pas autrement dans ce nouvel opus signé Nicolas Rey.

Même si cette fois, nous n’avons droit qu’aux lettres de l’amoureux transi à celle qui vient de le quitter, la belle Joséphine Joyeaux, le registre n’en est pas moins très riche.

Si comme moi, vous êtes amateur de collections, je vous propose une petite liste non exhaustive de ces missives qui dessinent sur la carte du tendre un itinéraire des fluctuations du sentiment amoureux, qui va de l’incrédulité à la colère, du fol espoir au désespoir le plus sombre.

Commençons la tentative rationnelle de comprendre ce qui arrive à l’amoureux qui se retrouve désormais seul. Pour ne pas sombrer dans la dépression, l va voir un psy qui lui explique qu’il devra passer par cinq étapes, le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l’acceptation. Facile à dire, surtout quand on applique la chose à son cas personnel. Le déni passe encore, mais la colère se dirige non pas à l’encontre de l’être aimé, mais vers l’auteur qui «n’a pas fait le maximum» pour garder «sa» Joséphine. Du coup, toutes étapes suivantes sont forcément biaisées. Le marchandage et la dépression feront bien partie du lot au fil du livre, mais l’acceptation…

Quand on «aime jusqu’à l’infini, comment peut-on accepté que cette passion si intense ne soit pas partagée. D’autant qu’avec toute la mauvaise fois dont on peut être capable dans ces moments-là, on va accumuler toutes les preuves que cet amour ne saurait mourir.

Avec l’aide de Françoise Sagan, de Richard Brautigan, de Francis Scott Fitzgerald, de Romain Gary, de Marcel Proust, il va trouver dans les livres les échos de son mal-être et les raisons d’y croire encore. Ou plutôt d’imaginer ce qui aurait pu ou dû – de son point de vue, cela va de soi – se passer pour que cette rupture ne soit pas définitive.

Après Pierre-Louis Basse et Je t'ai oubliée en chemin, voici une nouvelle version, plus obsessionnelle et plus crue de la rupture amoureuse: «Joséphine. Mon amour. Mon délice ultime. Ma cyprine blanche au goût merveilleux qui parfois coulait en fin de journée de ta chatte pour finir entièrement dans ma bouche.»

Une fois de plus, le mâle doit rendre les armes. Mais fort heureusement pour nous, «tout le reste est littérature». Un bel hymne à l’absolu.




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Dos au mur

Nicolas Rey continue dans son introspection narcissique.

Auto flagellation de chapitre en chapitre. Heureusement ils sont courts et écrits gros.

Mais, ils ne nous apprennent pas grand chose, à part comme dans « Un léger passage à vide », la difficulté à écrire, la difficulté à vivre,.

L’accent est mis ici sur son incapacité à être un père et un fils responsable, à mener à bien ses histoires d’amour, à s’assumer financièrement……..

Seul point positif, la tendresse réelle et sans faille qu’il voue à sa famille, à ses amis, à son amour.

Ils deviennent difficiles à lire ces auteurs sans imagination qui ne savent rien faire d’autre que se regarder le nombril.

C’est dommage parce que d’autre part, on sent bien une personne fragile et sensible en détresse, et hélas, on ne peut rien y faire.

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Les enfants qui mentent n'iront pas au para..

On aime beaucoup Nicolas Rey sur baz art et il ne nous le rend bien vu que notre article sur son dernier roman en date Dos au mur a été particulièrement lu ces dernieres semaines, et de loin notre chronique de livres la plus appréciée de l'année ..



Il faut dire qu'on a beaucoup vu Nicolas Rey sur les plateaux télé et radios pour la promotion de ce Dos au mur et cela a sans doute aidé cela



Les enfants qui mentent est son septième roman, juste avant " Dos au mur tient " qui dans cette infime frontière qui sépare la vérité du mensonge. Porté par des chapitres courts qui donnent un rythme alerte à ce récit qui mélange allégrement le réel et la fiction,sa mélancolie gaie, sa nonchalance feinte , ses traits d'esprit.



Nicolas Rey poursuit ici ce qu'il sait faire de mieux à savoir l’écriture des obsessions et des lâchetés contemporaines, avec son écriture nerveuse, à vif, agaçant parfois par la brièveté de ses chapitres, mais avec cet amour immodéré pour ces perdants magnifiques e l’on ne peut résister à l'envie de consoler en les prenant dans ses bras.
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Dos au mur



Loin de son image de dilettante qu'il veut bien essayer de donner, le romancier Nicolas Rey est de tous les fronts : après avoir chanté tout l'été dans son groupe les garcons manqués avec son ami Mathieu Mathieu Saïkaly. ancien lauréat de la nouvelle star ( enfin c'est plutôt Mathieu qui chante, Nicolas l'accompagne en récitant des textes qu'il a écrit), il nous avait pondu en fin d'année dernière un très beau livre sur les plus belles histoires d'amour les plus mythiques

Il faut dire que Nicolas Rey n'a eu de cesse de revenir, tout au long de son œuvre, sur la célébration de l'amour tant ce thème lui est cher, le décrivant sous toutes ses formes et ses facettes dès son premier roman, Treize minutes.



Rebelote dans son nouveau livre, "Dos au mur", qui sort en librairie ce Jeudi 15 mars chez son éditeur habituel Au Diable Vauvert, un roman (?), .où pour une fois Nicolas veut nous dévoiler toute la vérité tout en reconnaissant que parfois le mensonge possède aussi ses vertus non négligeables...



Un roman, qui contrairement à ce que le quatrième de couverture pourrait laisser penser ne parle pas vraiment de cette histoire de plagiat qu'il aurait réalisé en 2016 ( le conditionnel ne peut être que de mise tant la part entre fiction et réalité et particulièrement brouillé) mais qui est en fait surtout un pretexte à raconter sa dernière histoire d'amour avec une certaine Josephine dont Nicolas est particulièrement fou d'amour.





Intronisé à la fin des années 1990, et ce, dès son premier roman Treize Minutes, comme un des auteurs phares de la nouvelle génération, Nicolas Rey a usé et abusé d'excès en tous genres ( drogues, alcool, médicaments filles...),

Mais cette fois ci , l'auteur, revenu de toutes ses addictions, n'avoue qu'une seule dépendance : celle au sentiment amoureux et à la passion.

Porté par des chapitres courts qui donnent un rythme alerte à ce récit qui mélange allégrement le réel et la fiction, l'intéret de ce Dos au mur tient dans cette infime frontière qui sépare la vérité du mensonge.



Et le lecteur amusé, du moins celui qui voudra bien se prendre au jeu, tentera de démeler le vrai du faux ( on ne trouve nulle trace de ce plagiat sur internet ni même de ce recueil de nouvelles qu'il aurait publié en 2016; de même les aventures romantico- sentimentales de Mathieu Sakhaly semblent assez incroyables)).



ON reconnaitra à l'auteur un courage certain, car une fois de plus en utilisant son propre personnage public en héros de roman on prête forcément le flanc à la critique qui ne pourra que le taxer d'insupportablement égocentrique.



Et surtout on s'inclinera sur les qualités retrouvées de ses premiers romans , une plume vive et incisive, un vrai sens de la formule, et surtout une belle dose d'autodérision dans cette autofiction pleine d'a propos et d'esprit, où Nicolas Rey avoue ses fautes avec un certain panache, dans un roman-vérité en fin de compte bien moins vain et irritant que ce qu'on aurait pu s'attendre.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La marge d'erreur

Pour les quadras un peu lettrés et un peu parisien que je suis, un nouveau roman de Nicolas Rey est toujours un évènement.



Celui que j'avais tendance à voir dans ses premiers romans comme un dandy plutot fier de ses dérives et qui versait souvent dans l'auto fiction avec un petit sourire ironique de condescendance au coin des lèvres, est devenu, au fil de ses écrits et des années passant, un romancier touchant qui réussit à émouvoir et à faire rire par des tournures très bien senties et un romantisme échevelé.



Revenu de tous ses excès, Nicolas Rey n'avoue désormais qu'une seule dépendance : celle au sentiment amoureux et à la passion.



Il le prouvait déjà dans ses deux derniers textes et le montre à nouveau dans cette marge d'erreur qui vient de sortir.



"Je ne comprenais absolument pas ce qui se tramait derrière sa démoniaque cervelle. Comme d'habitude, elle avait toujours un coup d'avance. Je n'osais pas dire un seul mot. Je tentais de comprendre. Elle venait de dire : pourquoi s'en priver? Mais se priver de quoi? je n'en avais pas la moindre idée.

Je me suis contenté de la regarder encore et encore. J'ai bien fait parce qu'elle a relevé son manteau et sa jupe en même temps."



Entre désinvolture et grâce déchue, débandade et érotisme débridé, autofiction et fantaisie romanesque, La Marge d'erreur est le portrait hilarant d'un dépressif plein de rage de vivre, pour les dernières semaines qu'il semble lui rester au début de son nouveau roman .



Son fameux double littéraire, ce Gabriel Salin qui lui ressemble tant, semble être ce dernier romantique véritable romantique en littérature.



Parfois excessif, parfois émouvant, souvent cru, encore plus mélancolique et passionné, Nicolas Rey en fait certes parfois trop.



Mais en même temps, ce côté too much qui lui colle à la peau, il le fait bien.



Surtout sa sincérité et a propension à reconnaitre ses failles et ses faiblesses font du bien dans ce monde où il est toujours compliqué d'avouer ses torts.
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L'amour est déclaré

"Chiant.

- A ce point ?

- Pire. A gerber. Le mélange d'amour parfait et de conseils à ton fils : ultra merdique."



C'est un extrait du livre. L'éditrice de Nicolas Rey parle de son dernier bouquin L'amour est déclaré. Dialogue fictif ? Peut-être ou pas. En tout cas, il résume parfaitement (mais en plus grossièrement) ce que je pense de ce livre.



L'écriture est sans intérêt. Aucun style, aucun humour, une expression d'une pauvreté à pleurer. On s'ennuie à chaque page.



Le seul point fort du livre : sa brièveté !



C'est la première fois que je rédige un billet aussi incisif. Mais j'avoue que je ne peux faire autrement. Et puis, Nicolas Rey a tendu le bâton pour se faire battre en écrivant ce que j'ai cité plus haut.



J'ai lu ce livre parce qu'il m'a été envoyé par Babelio (que je remercie quand même).


Lien : http://krol-franca.over-blog..
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