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EAN : 9791030701920
272 pages
Au Diable Vauvert (15/03/2018)
3.4/5   65 notes
Résumé :
"On va arrêter d'éviter le sujet principal de ce livre. On va mettre les mains dans le cambouis une fois pour toutes. Le crime commence par une bonne nouvelle. Les éditions de la Férinière me proposent la rédaction d'un recueil de nouvelles.
Le seul problème, c'est que je suis un écrivain qui n'arrive plus à écrire. Plus une seule ligne. Rien.
Le vide intersidéral."

Plagiaire, menteur, infidèle, Nicolas Rey, dos au mur, avoue tout.
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais acheté ce roman en sachant que j'allais être écoeurée. Un peu comme après m'être gavée de fraises tagada. C'est bon sur le moment et puis très vite… le dégoût. Nicolas Rey appartient à cette génération de petits cons magnifiques dont Beigbeder est le chef de file. Des losers aux bonnes manières, à qui l'on pardonne leurs beuveries, leurs excès, pourvu qu'ils nous pondent de la bonne littérature ou plutôt des textes émaillées ici et là de quelques phrases géniales. le livre n'en manque pas. On trouve parfois des passages de haute volée (exemple page 155-156). L'auteur n'a rien perdu de son éclat quand il ne se complaît pas à énumérer les meurtrissures de son nombril. Ça donne des choses insipides, révoltantes par leur platitude et leur caractère convenu : « Notre plaisir se fait de plus en plus fort. Nous explosons dans des spasmes indescriptibles. Ensuite elle cale sa tête contre mon épaule et je songe que la vie est une formidable invention ». On le sait, les écrivains d'aujourd'hui ont la fâcheuse tendance à se réfugier dans le récit de leur propre existence par défaut de curiosité et d'imagination (Christine Angot). Ce qui peut s'avérer plaisant si la vie de l'intéressé est palpitante. Or ce n'est pas le cas. Je m'étais préparée à démonter ce livre et son auteur mais j'ai eu pitié de son dénuement, de ce qu'il est devenu : une loque attendrissante, un survivant d'une époque révolue. Sur ce plan, le livre est réussi, le suspense est à son comble. Va-t-il tenir ? Réussira-t-il à finir ce livre qui lui procure l'oxygène dont il a besoin ? J'ai tourné la dernière page avec soulagement, sachant qu'il ne me restera plus rien de ce livre le jour suivant, mécontente d'avoir dilapidé mon précieux temps dans cette tentative poussive de nous faire croire au génie. Parce que je ne suis pas méchante, je souhaite à Nicolas Rey de retrouver la sérénité et l'inspiration, s'il parvient à les relier. Ce garçon, devenu grand, a du talent. Dommage qu'il le gâche à contempler sa propre décadence. Faites comme Rimbaud, mon ami, voyagez (même sans aller très loin), sortez de l'impasse où vous croupissez.
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Loin de son image de dilettante qu'il veut bien essayer de donner, le romancier Nicolas Rey est de tous les fronts : après avoir chanté tout l'été dans son groupe les garcons manqués avec son ami Mathieu Mathieu Saïkaly. ancien lauréat de la nouvelle star ( enfin c'est plutôt Mathieu qui chante, Nicolas l'accompagne en récitant des textes qu'il a écrit), il nous avait pondu en fin d'année dernière un très beau livre sur les plus belles histoires d'amour les plus mythiques
Il faut dire que Nicolas Rey n'a eu de cesse de revenir, tout au long de son oeuvre, sur la célébration de l'amour tant ce thème lui est cher, le décrivant sous toutes ses formes et ses facettes dès son premier roman, Treize minutes.

Rebelote dans son nouveau livre, "Dos au mur", qui sort en librairie ce Jeudi 15 mars chez son éditeur habituel Au Diable Vauvert, un roman (?), .où pour une fois Nicolas veut nous dévoiler toute la vérité tout en reconnaissant que parfois le mensonge possède aussi ses vertus non négligeables...

Un roman, qui contrairement à ce que le quatrième de couverture pourrait laisser penser ne parle pas vraiment de cette histoire de plagiat qu'il aurait réalisé en 2016 ( le conditionnel ne peut être que de mise tant la part entre fiction et réalité et particulièrement brouillé) mais qui est en fait surtout un pretexte à raconter sa dernière histoire d'amour avec une certaine Josephine dont Nicolas est particulièrement fou d'amour.


Intronisé à la fin des années 1990, et ce, dès son premier roman Treize Minutes, comme un des auteurs phares de la nouvelle génération, Nicolas Rey a usé et abusé d'excès en tous genres ( drogues, alcool, médicaments filles...),
Mais cette fois ci , l'auteur, revenu de toutes ses addictions, n'avoue qu'une seule dépendance : celle au sentiment amoureux et à la passion.
Porté par des chapitres courts qui donnent un rythme alerte à ce récit qui mélange allégrement le réel et la fiction, l'intéret de ce Dos au mur tient dans cette infime frontière qui sépare la vérité du mensonge.

Et le lecteur amusé, du moins celui qui voudra bien se prendre au jeu, tentera de démeler le vrai du faux ( on ne trouve nulle trace de ce plagiat sur internet ni même de ce recueil de nouvelles qu'il aurait publié en 2016; de même les aventures romantico- sentimentales de Mathieu Sakhaly semblent assez incroyables)).

ON reconnaitra à l'auteur un courage certain, car une fois de plus en utilisant son propre personnage public en héros de roman on prête forcément le flanc à la critique qui ne pourra que le taxer d'insupportablement égocentrique.

Et surtout on s'inclinera sur les qualités retrouvées de ses premiers romans , une plume vive et incisive, un vrai sens de la formule, et surtout une belle dose d'autodérision dans cette autofiction pleine d'a propos et d'esprit, où Nicolas Rey avoue ses fautes avec un certain panache, dans un roman-vérité en fin de compte bien moins vain et irritant que ce qu'on aurait pu s'attendre.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Nicolas Rey continue dans son introspection narcissique.
Auto flagellation de chapitre en chapitre. Heureusement ils sont courts et écrits gros.
Mais, ils ne nous apprennent pas grand chose, à part comme dans « Un léger passage à vide », la difficulté à écrire, la difficulté à vivre,.
L'accent est mis ici sur son incapacité à être un père et un fils responsable, à mener à bien ses histoires d'amour, à s'assumer financièrement……..
Seul point positif, la tendresse réelle et sans faille qu'il voue à sa famille, à ses amis, à son amour.
Ils deviennent difficiles à lire ces auteurs sans imagination qui ne savent rien faire d'autre que se regarder le nombril.
C'est dommage parce que d'autre part, on sent bien une personne fragile et sensible en détresse, et hélas, on ne peut rien y faire.
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Comme à chaque fois le charme a opéré,même si je ne comprends pas toujours pourquoi. Avec ce livre où il prétend nous dire la vérité et se repentir, il n'en reste pas moins un "vilain garçon" fort attachant, qui se joue de la vérité et de la fiction. Mais je m'en fiche, j'aime toujours son style, même sobre il est inégalable dans mon coeur de lectrice et chaque phrase donne le sentiment que quelque chose de fort va en sortir.
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C'est le premier livre de Nicolas Rey que je lis : je n'aime pas beaucoup l'auto fiction, mais j'en lis malgré tout de temps en temps pour voir si je vais enfin accrocher... Ce ne sera pas encore pour cette fois ! J'ai à peine eu le temps de mettre le livre « en cours » sur Babelio que je l'avais déjà fini… Maximum trois heures de lecture, il est vrai qu'il y a pas mal de redites.
***
L'auteur découpe son mal de vivre en 103 brefs chapitres qui racontent son quotidien : portrait de l'auteur en artiste souffrant, en somme. Nicolas Rey ne boit plus, il a considérablement réduit sa consommation de coke, il souffre d'une pancréatite aiguë, il aime Joséphine d'un amour fou, il profite (presque) sans vergogne de la générosité et de l'infinie patience de son père, et il s'inquiète du regard que son fils Hippolyte pose sur lui. En mal d'inspiration et pressé par les délais, il acceptera la proposition d'un ami : intégrer une nouvelle qu'il n'a pas écrite dans son prochain recueil. Ce plagiat et le mensonge sous toutes ses formes sont les axes principaux du roman.
***
Faire la part de la réalité et de la fiction ne présente pas ici beaucoup d'intérêt, me semble-t-il : le thème principal du roman étant le mensonge, les pistes seront évidemment brouillées. Bien sûr, on rencontre des personnages connus (Beigbeder, entre autres, auquel le ton du livre fait parfois penser) et sans doute bien d'autres cachés que démasqueront sans peine les habitués des romans de l'auteur ou du milieu qu'il fréquente. Peu importe. le personnage que présente ici Nicolas Rey sous son propre nom a beaucoup de talent pour se faire plaindre. Je me suis sentie manipulée du début à la fin ! Regarde comme je suis malheureux, vois comme c'est facile de replonger quand on souffre, aime-moi quand même ! Bref, une bonne dose d'autocomplaisance. Mais aussi, c'est le côté que j'ai aimé, une bonne dose d'humour et parfois, quand il réussit à s'oublier un peu, une salvatrice autodérision.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La vie de plagiaire doit ressembler à la vie d'un petit braqueur de banque. Ensuite, pendant toute ton existence, il faut que tu regardes derrière ton dos si la police ne débarque pas. Plus jamais, tu ne pourras dormir d'un sommeil tranquille. Tue seras toujours flippé à l'idée qu'on te démasque? Pardon les amis, mais il me restait une nuit pour trouver vingt pages? Et puis, il y a eu ce coup de fil. Et puis, tout m'a paru simple d'un seul coup.
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Le mensonge, mesdames et messieurs les jurés, est un don que nous a donné le ciel pour déposer un peu de baume sur les plaies de la vérité. Il faut regarder la réalité avec des lunettes de soleil. Sinon, on devient aveugle. Et ces lunettes de soleil s' appellent l'illusion
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« je vais prendre un verre avec ma sœur pour me changer les idées. Je trouve qu’elle boit beaucoup en ce moment. Mais qui suis-je pour lui faire la leçon ? Il y a pire que l’injustice, c’est la justice. Je ne supporte plus les gens justes, équilibrés, bien dans leurs pompes. J’aime les gens fêlés, à côté de la plaque, en train de se noyer sans même s’en rendre compte. Je me sens proche de cette famille là. Les braves personnes, je m’en tape. J’aime quelqu’un quand il y a quelque chose qui cloche chez lui. »
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Page 234 : Etre pauvre vous apprend à aimer les pâtes. Etre pauvre vous permet de connaître le Leader Price le plus proche de chez vous. Etre pauvre vous offre la possibilité de conserver vos pièces jaunes et de les garder pour acheter du pain. Etre pauvre vous permet de ne pas refuser le carnet de tickets de métro proposé par vos parents.
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Ce que j’aimais dans la fête ? C’est que le mensonge y était roi. La nuit, c’est le royaume des tricheurs. Les garçons ont tous un premier roman qui va être publié chez Gallimard ou un film en production. Les filles sont à deux doigts de décrocher le prochain rôle dans le nouveau long-métrage de Xavier Dolan. Et alors ? C’est faux ? On se moque que ce soit faux. (p. 173)
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