Thomas est un jeune adolescent de quatorze ans qui ne déroge pas à cette nouvelle mode d’enfants hyper connectés, ennuyants et ennuyeux. Ses parents sont séparés depuis un an et il ne voit quasiment plus son père éloigné par huit cents kilomètres. Malgré son désintérêt pour ce père qui l’a abandonné, le voilà contraint à vivre quinze jours avec lui pour soulager sa mère, débordée. Arrivé sur place, Thomas crie au secours. Pas de wifi, une ferme isolée de tout et un père qu’il ne connaît plus. Dépité, en colère, frustré, Thomas retrouvera un semblant de curiosité et d’entrain quand il découvrira la couvée d’œufs que son père protège comme une louve.
Christian est ornithologue et un fervent défenseur de la nature et des espèces en voie d’extinction. Il a comme projet de dresser des oies sauvages pour les ramener dans leur milieu naturel en suivant un URL.
Un roman tout simplement magnifique tant il ouvre sur des cieux de nature en pâmoison. Un roman sous forme d’odyssée, de voyage initiatique et d’apprivoisement entre un père et son fils. Avec des allures à la Robinson pour notre plus grand plaisir. On s’attache à ces oiseaux migratoires que l’on suit de leur naissance à leur liberté avec ce lien incroyable qui les unit à ce duo épris de sens et de rêves qu’est Thomas et son père Christian.
Un roman parfumé, coloré avec une écriture fraîche. Pas un gramme de violence, de brutalité, de perversion, de noir et misère que cela fait du bien. S’envoler, s’attacher, respirer les grands espaces, croire, tisser la corde pour assembler des morceaux de rêves jusqu’à se rouler dedans. Vraiment, donne-moi des ailes est un très beau roman qui m’a fait un bien fou et que j’ai pris plaisir à savourer.
#DonnemoiDesAiles #NetGalleyFrance
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Le dernier Nicolas Vanier s’est largement inspiré de la série Poly de Cécile Aubry pour écrire ce roman. Il y relate une histoire attachante entre une petite fille de dix ans, Cécile, obligée de suivre sa mère fraîchement séparée dans le Gard, loin de Paris et de son père. Dans ce trou perdu, elle se sent désabusée. Rien ne lui plaît et son père lui manque terriblement. Quand arrive dans le village le cirque de Brancalou, sa vie va prendre un tout autre tournent. Dissimulée dans les coulisses du cirque, elle assiste au triste sort que l’on fait subir à Poly, un poney.
De Nicolas Vanier, j’ai lu et adoré Donne-moi des ailes. Je pensais ici y retrouver une histoire au cœur de la nature avec son panache de sentiments humains. Un peu déçue, je l’admets car Poly selon moi s’apparente plus à un roman jeunesse. L’histoire de Cécile et Poly est touchante mais ce qui tourne autour m’a moins emballée. Malgré le côté gentillet, ce roman est frais et facile à lire. Il donne envie d’aimer les animaux, de les respecter et de les protéger. Il donne envie de redevenir un enfant chez qui tout semble possible.
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L'une des premières aventures de Nicolas Vanier. Ici, c'est la découverte du grand Nord du continent Américain.
A cheval, avec des chiens de traineaux, à pied, en radeau, en canoë... L'équipe change suivant les moyens de transport...
Ce qui m'a manqué dans ce livre, ce sont les petits détails du quotidien, les relations entre co-équipiers... Cette aventure est survolée. Il faut dire que ce n'est pas forcément évident de retracer des mois et des mois d'aventure.
Même ressenti pour les photos.
En tout cas, respect aux aventuriers pour cette aventure nature. Perso, même si j'aime lire de tels parcours, j'avoue que cela ne me tente pas... Trop froid, trop dur... Mais surtout trop froid...!!!
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C’est l’histoire d’un gars, barbe et cheveux hirsutes, qui part à l’aventure dans le grand Nord. Une meute de chiens, un traineau, une chapka et quelques milliers de kilomètres à faire. Dans le froid. -55°C, de quoi supporter ses moufles. Mais le con, il a oublié les bouteilles de vodka. Quand je pense que c’est le premier geste de survie pour se dérider un peu la vie. Parce que le gars, il n’a pas l’air très souriant et se réchauffer à la vodka lui aurait certainement donné un plus ample sourire à son exploit sportif. En plus, les chiens connaissent la route, c’est tout droit, sauf si un élan passe dans les parages…
Le départ est donné dans le territoire du Yukon. Destination finale, la province du Québec et sa brasserie Unibroue. Tabarnak, j’ai hâte d’y arriver. Une course contre le temps, les secondes qui s’égrènent et les nuages qui défilent. Et puis des noms qui laissent rêveur l’aventurier du canapé que je suis : Saskatchewan, Manitoba… Il y a de quoi boire quelques pintes de whisky frelaté avec les indiens, les vrais ceux avec les plumes, le tomahawk et la blanche attachée au poteau central en guise d’offrandes aux dieux de la neige.
Mais voilà, ce gars que j’appellerai Nicolas V., préservant son patronyme pour ne pas le dénoncer trop fort, n’est jamais content. Il passe son temps à râler, à houspiller, à grognasser. Ce n’est pas un loup, mais un vieux ours ronchon que l’on aurait pu croiser sur la banquise de Churchill. Il râle quand il fait trop froid, il râle quand il fait trop chaud, il râle quand ses coéquipiers sont en retard, il râle parce que les indiens sont toujours en retard et n’ont pas la même notion du temps occidentaliste que lui. Bref il a passé les trois cents pages de son bouquin à être mécontent, de lui, des autres, du temps. Seuls ses chiens méritent le respect – et en cela il a raison. Mais bordel de merde, hostie de câlisse, prends-ton temps mec. Regarde autour de toi, la vie n’est pas belle là-bas. Regarde le soleil, regarde la banquise, regarde tes chiens, les loups, le soleil. Bois une vodka et fais-moi pas chier avec tes emmerdes et ta galère. Après tout, c’est toi qui a voulu y aller, tabarnak !
Non mais c’est vrai ! Tabarnak, il m’a foutu en rogne. C’est le genre de type qui voit une belle blonde en train de pelleter en mini-jupe sa terrasse enneigée et à ne pas prendre le temps de lui proposer son aide. Au moins, moi je me serais arrêté pour la reluquer quelques minutes. Les beaux paysages, ça se mérite et faut prendre le temps de les observer, comme un vol de lagopèdes à queue blanche.
En plus, il a l’air de ne pas se rendre compte de la chance qu’il a à voyager aussi loin, dans cette blancheur si immaculée, loin de toute civilisation néfaste, juste quelques igloos désaffectés qui attendent le retour des trappeurs à la bonne saison. Imagine de boire un verre là-bas. S’asseoir nu sur cette neige blanche, regarder le soleil rougeoyer au fin fond de l’horizon et profiter de ce calme de ce silence, de ces lacs si tranquilles et si gelés. Quiet Lake. Rien que son nom me donne envie de poser mon cul dans un igloo et apprécier sa tranquillité, ce moment un peu zen complètement silencieux où je me retrouve avec soi-même et avec ses chiens.
Et pour dire qu’il m’a encore plus énervé, c’est que quand il s’énerve, même pas un putain de Tabarnak qui sort de sa bouche ou de sa plume. Il râle simplement, en restant à demi-poli. Alors que cela semble si jubilatoire de hurler aux loups et au vent un gros TABARNAK en pissant sur la neige fraîche juste pour marquer son territoire et se sentir plus fort que les loups ou les ours. L’aventure est belle, traverser d’Ouest en Est le Canada en flirtant avec le grand Nord, les étendues de glace, passer sur les premières traces de Jack London du temps de la ruée vers l’or du Klondike et s’imaginer boire un verre en sa compagnie dans un bar délabré, l’âge d’or de la ruée vers l’or ayant vu son cours chuté depuis, faire un feu de camp seul au milieu du blanc juste pour tenir en respect la meute de loup qui guette. Alors pourquoi en avoir voulu faire juste un exploit sportif et de fait ne pas prendre son temps de vivre à minima cette expérience, cet exploit qui réchauffe les cœurs même à -55°C ?
« L’Odyssée Blanche », tabarnak il ne ferait pas un peu froid aux couilles…
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Que se passe-t-il dans les solitudes blanches du Grand Nord ? Des hommes deviennent fous, d'autres tombent amoureux, ou partent pour une grande expédition délirante, ou meurent. Mais tout cela compte finalement assez peu...
Ce qui compte, c'est la solitude blanche, justement, cette vie isolée des trappeurs au milieu des blizzards, des white out, des températures à -50°C, des mains qui gèlent, des loups, des caribous, de la nourriture qui manque et du feu qui peut sauver une vie. Une vie âpre et rude, mais belle et en communion totale avec la nature.
Les descriptions des paysages, des traques et des voyages font rêver. Plus encore, les relations entre les mushers et leurs chiens font pleurer et rire. Sur le traineau ou dans leurs camps, ils s'aiment, se comprennent, s'entraident. Ainsi, les vrais héros de ce roman s'appellent Kernok, Tsutku, Baïkal et sont si beaux quand ils courent dans la neige qu'ils font oublier une histoire un peu faiblarde.
Challenge Petits plaisirs 30/xx et challenge PAL
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Ayant assisté récemment au visionnage du film Donne-moi des Ailes, il m'a pris l'envie de ressortir Le Triathlon Historique, premier livre publié par Nicolas Vanier en 1988.
L'aventurier, alors âgé de 26 ans, a pris des années, et le lecteur de 15 ans que j'étais alors avec.
Je garde un excellent souvenir de ce récit de voyage dans le grand Nord canadien avec des chevaux bâtés à l'ancienne, en canot indien et en traîneau tiré par des chiens.
Tout en entretenant les rêves d'aventure initiés par Jack London, Fenimore Cooper et J.O. Curwood, si jeune, et en français, Nicolas Vanier savait déjà avec humour rappeler au lecteur la rudesse et les préoccupations prosaïques qui assurent la survie de l'aventurier... un ton passionné et réaliste que l'on retrouve chez Sylvain Tesson, mais alors que ce dernier aspirait aux sommets, Nicolas Vanier excellait pour sa part comme musher.
Avec la lecture de José Giovanni, Nicolas Vanier aide à comprendre à quel point l'homme, en milieu hostile, est dépendant de ses compagnons animaux : chiens et chevaux, parfois à leurs dépens, lorsque les aventures extrêmes d'un Peary, Scott ou Amundsen tournent mal.
30 ans plus tard, le musher devenu pilote automobile et réalisateur de films garde une sensibilité brute, presque naïve, très touchante.
Sans toucher au génie littéraire, les témoignages et récits de Nicolas Vanier, à la fois concrets et intimes, émeuvent et instruisent à la fois.
Heureux que Donne moi des Ailes, qui montre de quoi une jeunesse de conviction est capable, ait réveillé en moi l'émotion de l'ado. Le Triathlon Historique est par ailleurs un livre illustré, agréable à feuilleter, paru chez Albin Michel dans la collection Aventure au XXème siècle.
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Obligé de passer 15 jours en Camargue chez son père, Thomas oubliera bien vite le manque de wifi au profit de l'éclosion, l'adoption d'oies sauvages et le fabuleux projet de leur enseigner un itinéraire sécurisé de migration avec la Norvège.
Nicolas Vanier sait prendre le temps, donner du corps aux personnages, et puis ça décolle,... fort!
Géniale découverte d'un auteur qui a séduit mon côté ado, et mon côté écolo quand il rappelle ce proverbe indien : « Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. »
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Thomas est un ado plutôt rebelle que sa mère décide d’envoyer une quinzaine de jours en Camargue.
Le jeune garçon n’est pas ravi de rejoindre son père qu’il connait peu, dans un bled paumé où Internet est loin d’être performant.
Contre toute attente, téléphone et tablette passent aux oubliettes lorsque son père lui propose de participer à son projet un peu fou pour sauver les oies sauvages en voie de disparition à l’aide d’un ULM.
Nicolas Vanier nous entraîne dans un périlleux voyage au-dessus de paysages grandioses, au milieu des nuages.
Le récit de Nicolas Vanier se lit avec plaisir, la nature est magnifiée par la plume experte de l’explorateur.
« Donne-moi des ailes » est un plaidoyer pour la sauvegarde des espèces en danger, mais aussi une belle histoire de partage d et de transmission entre un père et son fils.
Merci à NetGalley et à XO Editions.
#DonnemoiDesAiles #NetGalleyFrance
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Me viens alors une chanson de ce cher Jean-Jacques Goldman..."les derniers seront les premiers"..! dans une autre réalité..
.Paris : une canicule, des coupures d'éléctricité, les marchés boursiers s'effondrent et les traders avec...Stan jeune loup de la finance se retrouva fort dépourvu quand la bourrasque emporta tout.!.
Seul avec sa femme, un ado et des lingots, ..
obligé de demander de l'aide au "clodo"
qui vit en bas au pied de son immeuble,..
Celui-ci vit chichement, se contente de récup,
cultive son jardin "bio"
et retape des vélos
Etant ainsi le roi de la débrouille..!
Stan et sa femme ont donc décidé de quitter la ville à vélo afin de rejoindre une ferme à la campagne, achetée d 'un click informatique lors d'une transaction financière. C'est dans le Morvan, le périple est périlleux mais c'est le seul espoir de se retrouver en sécurité... leur arrivée est mal perçue le bourru fermier Patrick et sa femme, Ils ne sont guère avenant pour leur faire une place dans la ferme, et ces "parigots " ne leur dit rien qui vaille..il en va de la survie de la ferme qui va connaître de nombreuses péripéties...cette promiscuité forcée va" reconvoquer" de vraies valeurs telles que de la solidarité, de l'entraide et de l'amour...
Le scénario de cette histoire hélas est si réaliste..! notre petit monde n'est pas à l'abri d'une guerre civile ....les rats de ville quitteront leurs vie urbaine pour survivre et iront pillés les rats des champs...qui se croiront à l'abri à la campagne...
..ces familles vont développer des capacités d'adaptation inconnues jusqu'ici , des moyens pour vivre et survivre...., va s'instaurer des trocs d'échanges et de savoirs.. ces hommes et ses femmes vont se révéler à eux-mêmes, redécouvrent le "bon sens" paysan...la nature "nourricière" et ce fameux diction "l'union fait la force" alors la ferme va devenir un rempart contre les malfaisants..
L'histoire est très bien écrite, fluide, des passages avec de l'humour pour détendre l'atmosphère, des rebondissements...Les valeurs chères à l'auteur sont là : la nature, l'écologie. bref la sobriété heureuse que prône ce cher Pierre RABHI...le livre reste optimiste et met l'accent sur l'intelligence de l'homme et à sa remarquable capacité d'adaptation...alors à vos kits de survie !
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Dés les premières pages de L'Ecole buissonnière, je me suis retrouvé une âme d'enfant, proche de celle que j'avais lorsque j'ai découvert les fameux souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol au travers de « La Gloire de mon père ». Il y est bien entendu question de découverte de la nature, de la chasse mais loin de la Provence, de ses sols calcaires et du chant des cigales. Sauf qu'ici, Nicolas Vanier nous conte les charmes de la Sologne, ses ruisseaux et ses étangs et le tonitruant brame du cerf.
Cette fois-ci, l'auteur quitte le Grand Nord qu'il affectionne tant pour nous plonger dans les paysages humides de la Sologne. Il nous livre un récit poignant qui est également une véritable ode à la nature et à l'enfance non sans nostalgie, au lendemain de la Grande Guerre.
S'agissant de l'histoire : Paul, habitué à la rude vie de l’orphelinat, peine à s’habituer à son nouvel environnement et à sa nouvelle famille de circonstance, son père ayant été réquisitionné en Algérie pour la construction d'une ligne ferroviaire. Se méfiant du bourru Borel, le garde-chasse et mari de Célestine, chez qui il loge, il se lie rapidement d’amitié avec Totoche, le braconnier bougon, bien que cela lui ait été interdit.
Le géant braconnier lui fait vite découvrir la nature qui l'entoure et qu'il découvre, loin de la banlieue parisienne et lui permet de goûter aux joies de la pêche, de la chasse et des promenades. Il lui livre ainsi bien des secrets sur la forêt solognote et ses habitants.
A la surprise générale, le jeune Paul parvient à éveiller l’intérêt du taciturne comte de Fresnay, lequel ne quitte jamais son domaine où il vit retiré depuis la mort de sa fille et dont il ne s'est jamais remis.
Les personnages sont tout à la fois attachants et pittoresques et la belle histoire d'amitié et de complicité, faite de transmission de savoirs, de partage, et de rencontres qui parcourt ce livre produit son meilleur effet.
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Par dessus l'étang
Soudain j'ai vu
Passer les oies sauvages
Elles s'en allaient
Vers le midi
La Méditerranée
Thomas, 14 ans, n'a pour passion que les jeux vidéos. Jusqu'au jour où il se rendra chez son père en Camargue. Ils vont s'apprivoiser comme ils le feront avec des oies naines, espèce en voie de disparition. Son père, ornithologue, a pour projet fou de changer leur itinéraire dangereux. Son objectif est que les oiseaux se calent sur les ailes de son ULM. Nicolas Vanier s'est inspiré de Christian Moullec qui, en 1995, a fait ses premiers vols avec des oiseaux en deltaplane.
Une lecture agréable malgré un avis mitigé. Intéressant de rappeler les espèces menacées, sensibilisation écologique. Un roman plus pour ado avec ce jeune qui va devenir un héros. Énervée par les bons sentiments, que le foehn est décrit comme un vent du sud alors qu'il est des Alpes et l'évidence des pages qui vont suivre. Comme l'an passé, l'aventurier sort un roman au printemps qui sera suivi du film sortant à l'automne. Seulement j'ai lu un article qu'un ULM, lors du tournage du film, a effrayé des flamands roses qui ont abandonné leurs 500 oeufs.
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Voici mon retour de lecture sur C'est le monde à l'envers ! de Nicolas Vannier.
Une canicule sans précédent touche Paris, provoquant une panne d'électricité sans fin, la pénurie du carburant et un mouvement de panique sur les marchés financiers.
Stanislas, un trader, sa femme et Dédé, le SDF qui vit en bas de chez eux partent dans l'exploitation agricole du couple, au cœur du Morvan.
Une cohabitation difficile débute alors avec Patrick, l'agriculteur de la ferme.
C'est le monde à l'envers ! est un excellent roman même si je dois vous avouer que je l'ai trouvé un peu anxiogène.
Pourquoi ?
Car ce futur imaginé par Nicolas Vannier est malheureusement une possibilité. Parmi tant d'autres certes, mais sacrément envisageable même si nous sommes bien sur un roman.
J'ai été amusée par certains passages.
C'est bien beau d'avoir une voiture hors de prix et un appartement hyper connecté. Mais quand l'électricité vient à manquer et qu'il n'y a plus de réseau Internet.. il n'y a plus possibilité de se servir de la jolie voiture ou de rentrer dans le magnifique appartement !
Cela m'a fait rire car c'est exactement ça !
Frimer certes, c'est bien joli, mais quand certaines ressources vont manquer les choses vont devenir sacrément compliquées !
En soi, ce n'est pas drôle mais cela en est tellement ridicule que c'en est comique !
C'est d'ailleurs une de mes craintes, la panne d’électricité, le manque de ressources, et je trouve que l'auteur montre bien comment cela peut évoluer si ça continue. Ce qui n'est pas réjouissant, soyons honnêtes ! Mais cela peut-être le moyen de revenir à une vie plus seine..
Pourquoi ne sauverions nous pas notre planète avant qu'elle ne se retourne contre nous ??
Les personnages sont haut en couleur. Un peu stéréotypés mais cela ne m'a pas dérangé plus que ça car leurs personnalités sont bien fouillées. Ils ont tous de sacrés caractères, ils ne sont vraiment pas lisses et il est impossible de s'ennuyer avec eux.
Je les ai tous apprécié avec quand même une petite préférence pour les adolescents Jonathan et Juliette, qui apportent de la fraîcheur. Et, en ce qui concerne le jeune garçon, un œil avisé sur le comportement des adultes. Ses réflexions parfois pertinentes vont réfléchir.
J'ai aimé la fin, logique mais réussie.
C'est le monde à l'envers ! est un ouvrage que j'ai adoré, d'ailleurs je l'ai lu en une journée. Impossible de stopper ma lecture une fois commencée.
Je vous le recommande avec plaisir et le note quatre étoiles et demie.
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Mentionnez L'école buissonnière dans mon département (le Loir-et-Cher) : ceux qui n'aiment pas lire auront vu le film et tout le monde vous en parlera avec beaucoup d'entrain ! Pour ma part, je préfère lire, c'est donc par le livre que j'ai découvert cette belle histoire.
Sans surprise, ce que j'ai préféré, c'est retrouver tout ce que j'apprécie dans ma Sologne : les paysages sauvages, les déambulations en forêt, la cueillette des champignons, la Loire, la pêche en étang (je n'aime pas pêcher mais j'adore lire au bord de l'eau quand mon mari pêche), les animaux sauvages, la simplicité de vivre, le patois solognot (que l'on entend encore si l'on sait où chercher) !
Dans ce récit, toute la vie solognote est parfaitement réaliste. L'amour des chasseurs pour la nature (je suis toujours ébahie par ce qui me semble être une contradiction), le lien qui unit les gens de châteaux à leurs gardes-chasse et leurs domestiques, les moqueries des gens du pays envers les "Parigot" etc...
Mais L'école buissonnière, c'est aussi un beau récit sur l'éveil d'un jeune garçon à la vie, une invitation à la tolérance.
Je n'ai pas été transportée par ce roman, mais j'en garderai un bon souvenir de lecture car ses chemins, ses paysages, ses personnages ont trouvé résonance avec ma vie quotidienne.
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Qui n'a pas rêvé un jour de voler avec les oiseaux ? Cela avait été un de mes désirs d'enfant surtout après avoir lu les expériences de Konrad Lorentz sur les oies et vu beaucoup plus tard le magnifique film de Jacques Perrin : Le peuple migrateur , une ode émouvante et un symbole de liberté .
Ce roman est inspiré de l'histoire de Christian Moulenc qui a réussi à voler en ULM avec des oies naines , une espèce en voie de disparition, pour tenter de leur apprendre de nouvelles routes de migration .
Un thème qui est donc repris et romancé dans le livre de Nicolas Vanier en mettant cette fois en avant, un adolescent Thomas, fils du scientifique, et accro de jeux vidéos qui devient le héros et le sauveur du projet fou de son père .
L'expérience est belle, pleine d'émotions et l'aventure est remplie de rebondissements , de bonnes et de mauvaises surprises . C'est par moment , et à mon humble avis , un peu caricatural avec les décideurs des administrations diverses et variées systématiquement opposés au projet et d'esprit obtus et borné ...
Un joli voyage et une magnifique aventure qui intéresseront plutôt un public jeune .
Merci à NetGalley et aux Editions XO
#DonnemoiDesAiles #NetGalleyFrance
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Nicolas Vanier nous conte la première qu’il a effectuée en 98-99 en 99 jours, faisant la traversée reliant les océans Pacifique et Atlantique en chiens de traîneau. Ce sont eux qu’il place en véritables vedettes, dévoilant, pour chacun, leurs spécificités et leurs caractères. Le lecteur ne peut que se rapprocher de Jack London avec le nom d’un des chiens et surtout ce passage émouvant où Oumiak kiffe pour un loup et choisira entre lui et la meute.
Nicolas et son équipe affronteront le froid, la fatigue, les blessures, les Rocheuses, le manque de logistique, les coups de gueule, les paysages splendides parfois traîtres. Une belle évasion.
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Ce roman attire parle déjà par son auteur : Nicolas Vanier, explorateur reconnu devenu cinéaste de fiction connu pour ses positions naturaliste.
Nicolas Vanier propose ici le récit candide d’un scientifique qui tente de sauver la migration des oies sauvages en les accompagnant en ULM. Entre postulat écolo et film d’aventures, il offre des images parfois incroyables a découvrir par écrit avant de les découvrir sur grand écran. Nicolas Vanier parle à la jeunesse à travers une jolie chronique sur l’enfance perdue. Mais la véritable émotion passe par ce rapprochement entre un père et son fils par delà les addictions aux jeux vidéos et aux difficultés de la vie actuelle à travers l’immensité d’un ciel bleu traversé d’oies sauvages.
#Donnemoidesailes#Netgalley
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