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3.73/5 (sur 101 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Dinant , le 20/03/1946
Biographie :

D’origine italo-belge, Nicole Malinconi est née en Belgique, mais a vécu en Italie de 6 à 12 ans.

Assistante sociale de formation, elle a travaillé, entre autres, dans une clinique de gynécologie-obstétrique et, à partir de ce travail, a écrit son premier livre : 'Hôpital silence' (1985).
Elle a récemment cessé son activité professionnelle d’origine pour se consacrer à l’écriture.

Elle publie ensuite le récit 'L’attente' (1989), puis 'Nous deux', récit sur la relation mère-fille.

Elle publie régulièrement des textes brefs, souvent accompagnés de dessins ou de lithographies.

Source : http://www.uclouvain.be/
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Le mercredi 10 mars 2021, Nicole Malinconi se prêtait au jeu de la rencontre "en librairie" de façon virtuelle en dialoguant avec la libraire Maya Orianne, de la librairie "A livre ouvert" à Bruxelles. Elles y évoquent le récit de Nicole Malinconi paru aux Impressions Nouvelles en janvier 2021, "Ce qui reste".


Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Un jour, dans le jardin, plus aucun tremblement ni sursaut dans les feuilles.
Plus de feuilles.
Ni brindille chapardée, ni plume perdue dans l'herbe.
Plus de frôlements près de la vasque ;
finis, les sifflements, les roulades, les éclats,
les appels.
Le buisson est vide.
Ils se cachent.
Ils se taisent.
Ils manquent.
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Heureusement que je t’ai.
Heureusement qu’on s’a.
Si je ne t’avais plus.
Si je ne t’avais pas eue.
Quand je ne t’aurai plus.
Dans la vie, je n’ai que toi.
Quand je t’ai eue.
Quand tu ne m’auras plus.
Si tu ne m’avais pas.
Je n’aurai eu que toi.
Je t’aurais.
Tu m’as eue.
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L'impuissance, le désespoir ou l'angoisse ne sont l'affaire que de qui regarde, de qui a les mots pour dire qu'il a vu mourir un canard.
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Le chardonneret

Pour un comme lui qui n'a jamais fait que voler de chardon en chardon, s'accrochant à n'importe quelle minuscule frêle tige, tête en bas s'il le faut pour décrocher ses graines favorites, poussant ses allures d'acrobate jusqu'à faire son nid en bout de branche, à tout vent, puis s'en allant siffler avec les autres dans les haies, et qui tout d'un coup se voit ainsi attaché, le fil à la patte, il y a de quoi s'élancer aussitôt et tâcher de déguerpir de là au plus vite, et insister en dépit de cette chaîne qui le rabat à chaque coup sur le perchoir ; et même là, continuer à s'agiter, le bec ouvert, comme à bout de souffle. (p. 32)

ndl : Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux...
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Une pie plonge du haut de l'immeuble. Disons plutôt qu'elle tombe comme une pierre.
À la voir piquer ainsi vers le sol, on pourrait croire qu'il y a là, au fond, un point précis que nous ne voyons pas, une proie immobile, offerte à son regard de pie, irrésistible ; alors on se penche à la fenêtre.
On la voyait déjà foncer comme un rapace, bec en avant, mais la voilà qui atterrit dans l'herbe, rebondit, pattes jointes, et s'éloigne de son point de chute par petits sauts, comme si de rien n'était. Pour peu, on se sentirait roulé.
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C'était le jour où ma fille est née, le 24 novembre. Il n'était pas là; j'ai accouché seule, à la maternité; il est arrivé le lendemain, disant qu'il avait à m'annoncer une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle, qu'il me laissait choisir celle que je voulais en premier.
La mauvaise nouvelle, c'est qu'il avait tué Bernard (son complice lors des enlèvements de jeunes filles); la bonne nouvelle : il avait acheté un mobil-home.
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Alors je caresse les cheveux gris défaits. Je pense: le corps de ma mère. Cette chair-là. C'est comme retrouver un terrain après un désastre. Quand il ne reste que du silence et plus rien à dire. Quand le silence emplit les oreilles comme une terre. Et qu'on pleure sur l'horreur et sur ce qui est perdu; sur le mensonge aussi de ce que l'on croyait impérissable.
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Vous l'avez enterré ( le rouge-gorge ) dans le jardin en vous disant que, si ça tombe, c'était lui, le petit dodu solitaire qui venait sautiller, cet hiver, sur la terrasse. On ne le voyait pas souvent ; il venait quand les autres ne rodaient pas autour de la mangeoire , ou bien, il les chassait carrément, mais à chaque fois, à le voir promener ses couleurs dans la grisaille, c'était comme si, un instant, vous sortiez de l'hiver, et vous vous surpreniez à sourire en le regardant.
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Plus tard, très loin de son enfance, on entend parfois un air, une pastorale ou une romance dont on a fini par connaître le nom. On dit : écoute, cette musique, et on est là, revoyant en soi-même le lieu, et plus encore, l'instant de cet air-là, ce bref moment où l'enfance s'ouvrait sur la vie inconnue qu'on allait avoir et dont on ne savait rien, sinon qu'elle semblait à la mesure de la musique que l'on entendait. On voit peut-être que l'on ne peut guère en dire davantage et que pourtant, tout au long des années écoulées, on n'a cessé de rechercher cet instant perdu. Et on dit que cette musique, va savoir pourquoi, elle vous fait toujours quelque chose.
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La femme porte des lunettes épaisses; on voit ses yeux tout petits à travers les lunettes; les yeux sont loin, comme reculés dans la tête, on ne sait pas d’où elle vous voit.
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