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Nicole Malinconi (Autre)
EAN : 9782874498336
125 pages
Les Impressions nouvelles (07/01/2021)
4/5   7 notes
Résumé :
On disait, c’est le progrès; le bruit courait qu’on ne l’arrêterait pas.
Étrange, tout de même, de dire à propos du progrès ce qu’on disait à propos d’un cheval emballé, d’un balai ensorcelé ou d’une maladie incurable; personne ne se demandait d’où ça venait; personne ne savait au juste ce qu’il disait lorsqu’il disait qu’on n’arrêterait pas le progrès. Au fond, ce n’était qu’un bruit, une espèce de boutade qui n’empêchait pas nos parents de répéter que ce qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Que d'émotions à la lecture de ces souvenirs d'antan !
Que de nostalgie, de reconnaissance implicite, de sourires, de larmes au coin de l'oeil !

Nicole Malinconi m'a effleuré le coeur par ses simples anecdotes de la vie quotidienne de mes parents et grands-parents. Je m'y suis même retrouvée dans ma prime enfance.
Elle se place du point de vue de l'enfant pour décrire les faits et gestes, les habitudes, les rituels sociaux et familiaux, les paroles toutes faites de toute une génération, celle de l'après-guerre.
Elle raconte la jeunesse des parents fortement influencée par la génération précédente, et les accompagne jusqu'au bout, jusqu'à ce que les enfants eux-mêmes atteignent la soixantaine.

La narration de ce déroulé d'une vie m'a vraiment émue au plus haut point. Tout, tout, j'ai retrouvé tout ce que je connaissais : de l'apprentissage du b.a – ba à l'école à l'apparition des premiers électroménagers, en passant par l'influence toute-puissante de l'Eglise catholique, le Tour de France, les mariages, les deuils, et j'en passe.

J'ai eu l'impression de me retrouver dans un film des années 50 et 60, j'ai à nouveau entendu ma maman chanter Tino Rossi, j'ai revu papa inspecter mes pages d'écriture sur les cahiers à lignes étroites et plus larges, j'ai cueilli avec émotion tous ces instantanés qui, si on ne les note pas, disparaissent à jamais.

Merci à Nicole Malinconi d'avoir fixé ces moments heureux, malheureux ou tout simplement banals mais tellement importants, finalement, car c'est ce qui nous reste du passé.
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Nicole Malinconi est née en 1946. Elle égrène ici les souvenirs de son enfance, se rappelle les mille et un petits détails qui faisaient la vie quotidienne. Comme je suis de la même génération qu'elle, et son compatriote, j'ai pris du plaisir à lire ces quelques pages et à retrouver les mêmes images, les mêmes saveurs, les mêmes faits divers de l'époque.
Je doute toutefois que les plus jeunes (ou les moins vieux) iraient jusqu'au bout de ce bouquin qui se résume un peu à une liste.
Arrivée au chapitre de l'adolescence, l'autrice se dépêche de parcourir sa vie jusqu'à nos jours, constatant l'accélération constante qui constitue la caractéristique de notre époque dans tous les domaines. Comme disaient nos parents : le progrès ne s'arrêtera jamais. Mais Nicole Malinconi se demande s'il s'agit vraiment de progrès.
Je crois que le sujet méritait un meilleur traitement, et j'aurais préféré retrouver toutes ces images insérées dans un vrai roman.
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Chaque chapitre, chaque page est comme un rappel d'un vécu personnel...
C'est assez troublant !
Comme l'auteur, je suis une enfant née après la guerre 1940 - 1945, en Wallonie belge, dans un petit village avec une école communale.
Comme l'écrivaine, j'ai vécu l'arrivée de la première télévision sur laquelle, avec les voisins, j'ai assisté aux premiers pas sur la Lune...
Un livre comme un recueil de souvenirs !
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Un récit simple et touchant grâce à une écriture où chaque mot juste et chois avec soin évoque la réalité de cette époque.
Un vrai régal à la fois pour tous ceux qui ont vécu cette période tout juste après la guerre mais aussi pour toutes les générations qui suivent.
La lecture de ce livre: un délicieux moment de rappel, une manière de se souvenir d'où nous venons, d'où s'ancre nos histoires.
A relire de cette même écrivaine: "Hôpital, silence"
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le mot Vacances était fait pour les enfants. Pour les pères il y avait Congés payés. Les unes et les autres arrivaient à date fixe ; personne ou presque ne décidait à sa convenance où il cessait de travailler, c'est pourquoi on ne disait pas encore Prendre ses congés ; on attendait plutôt qu'ils tombent.
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Videos de Nicole Malinconi (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicole Malinconi
Le mercredi 10 mars 2021, Nicole Malinconi se prêtait au jeu de la rencontre "en librairie" de façon virtuelle en dialoguant avec la libraire Maya Orianne, de la librairie "A livre ouvert" à Bruxelles. Elles y évoquent le récit de Nicole Malinconi paru aux Impressions Nouvelles en janvier 2021, "Ce qui reste".
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