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Citations de Norman Maclean (60)


Norman Maclean
Il m'a dit : "Ils se nourrissent de mouches de rocaille noyées."
Je lui ai demandé : "Et comment as-tu découvert ça ?...
- L'idée, a-t-il dit, c'est de repérer un truc qui te permet de voir un truc que tu n'avais pas remarqué jusque-là et qui, lui, te permet de repérer un truc qui n'est même pas visible."
J'ai dit à mon frère : "Passe-moi une cigarette et explique-moi ce que tu veux dire."

La Rivière du sixième jour.
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A la fin, toutes choses viennent se fondre en une seule, et au milieu coule une rivière. La rivière a creusé son lit au moment du grand déluge, elle recouvre les rochers d'un élan surgi de l'origine des temps. Sur certains des rochers, il y a la trace laissée par les gouttes d'une pluie immémoriale. Sous les rochers, il y a les paroles, parfois les paroles sont l'émanation des rochers eux-mêmes.
Je suis hanté par les eaux.
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Ceux avec qui nous vivons, qui nous sont proches, et que nous sommes censés connaître le mieux, sont ceux qui nous échappent le plus.
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En fait, si on pense à la vie humaine, on voit bien que la plus grande partie se passe à marcher pesamment au fond de l’eau pour un bref moment d’envol, trop tôt et déjà trop tard.
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Le lever du soleil, c’est le moment parfait pour se dire qu’on va sûrement trouver le moyen d’aider quelqu’un qui vous est proche et dont on pense qu’il a besoin de votre aide, même si lui est persuadé du contraire. Au lever du soleil, tout n’est pas clair peut-être, mais tout est lumineux.
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Pour un garçon jeune, c’est une expérience sans pareille que de pisser au milieu des étoiles. Pas sous les étoiles, au milieu des étoiles. Même la nuit, sur les grandes montagnes, il semble qu’il y ait toujours de grands vents et la cime des arbres s’incline, et le garçon qui est là sans rien d’autre à faire que d’observer a l’impression que le ciel lui-même s’incline, et que les étoiles viennent tomber au milieu des arbres, cependant que la Voie lactée va se perdre dans quelque forêt lointaine.
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Devant moi, je voyais le soleil. La lumière éblouissante jaillissant soudain de l’ombre où je me trouvais donnait l’impression qu’une rivière née dans les entrailles de la terre et moi-même allions brusquement faire notre apparition sur terre. Je ne voyais encore que le soleil lui-même, et pas ce qui se trouvait dans sa lumière, mais je savais que mon père était assis quelque part sur la berge.
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Le lancer est si souple et si lent qu’on peut le suivre comme on suivrait des yeux une cendre qui vole dans la cheminée avant de venir se poser. C’est l’un des plaisirs rares et subtils de la vie que de se voir de l’extérieur en train d’accomplir l’acte qui fait de vous l’auteur de quelque chose de beau, même si ce quelque chose n’est rien d’autre qu’une cendre qui vient se poser sur l’eau.
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La vraie puissance, ce n’est pas de faire porter l’effort partout tout le temps, mais de savoir où et quand l’appliquer.
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Alors, dans le demi-jour boréal du canyon, tout ce qui existe au monde s’estompe, et il n’y a plus que mon âme, mes souvenirs, les voix mêlées de la Blackfoot River, le rythme à quatre temps et l’espoir de voir un poisson venir à la surface.

A la fin, toutes choses viennent se fondre en une seule, et au milieu coule une rivière. La rivière a creusé son lit au moment du grand déluge, elle recouvre les rochers d’un élan surgi de l’origine des temps. Sur certains des rochers, il y a la trace laissée par les gouttes d’une pluie immémoriale. Sous les rochers, il y a les paroles, parfois les paroles sont l’émanation des rochers eux-mêmes.
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Si rien ne peut ramener la gloire
et la splendeur des fleurs
nous ne les pleurons pas
nous tirons notre force
de ce qui reste de la communion première
qui pour avoir été sera à jamais
dans la douceur des sources
que répand l'humaine souffrance
dans la foi qui annule le deuil
grâce au cœur humain qui bat et nous fait vivre
grâce à sa tendresse, à ses joies, à ses craintes
A mes yeux la plus humbles des fleurs écloses
fait éclore à son tour des songes
qui transcende les larmes et le sang.


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Dans notre famille, nous ne faisions pas clairement la distinction entre la religion et la pêche à la mouche.
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Tandis que les mirages de chaleur dansaient et s’entremêlaient sous mes yeux, je voyais des motifs empruntés à ma propre existence s’unir à eux. C’est là, en attendant mon frère, que j’ai commencé à me raconter cette histoire. Pourtant, à l’époque, j’ignorais encore que les histoires vécues ressemblent plus souvent à des rivières qu’à des livres. Je savais une chose, c’est qu’une histoire avait commencé, il était une fois, dans la rumeur de l’eau. Et je pressentais qu’en continuant à avancer j’allais rencontrer quelque chose qui résisterait à l’érosion, créant ainsi un coude, des cercles concentriques, des alluvions, et le calme enfin.
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Dans cet endroit où la rivière explosait en couleurs et en tourbillons propres à attirer un photographe, aucun poisson n'aurait pu vivre. Les poissons étaient dans les remous à faible courant, en plein dans l'écume sale, cette saleté étant justement ce qui les attirait. Une partie des taches brillantes qu'on apercevait venait du pollen des pins de la rive, mais la saleté était surtout composée d'une bouillie comestibles qui n'avaient pas résisté à la cascade.
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Il y a dans tout pêcheur quelque chose qui tend à faire de la pêche un monde parfait, un monde à part. Je ne sais pas ce que c'est, et je ne sais pas où cela se loge, quelquefois je sens ce quelque chose dans mes bras, à d'autres moments dans ma gorge, et souvent je serais incapable de le situer, je sais seulement que c'est enfoui en moi. Nous serions sans doute, beaucoup d'entre nous, meilleurs pêcheurs, si nous ne passions pas autant de temps à guetter le moment où le monde va enfin devenir parfait.
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" J'aurais dû prendre ça comme thème de mon sermon", dit mon père. " Seigneur, nous sommes prêts à aider notre prochain, mais que faire quand notre prochain a vraiment besoin de quelque chose !"
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C'était une cascade à fleur de rivière. L'éperon rocheux était à une soixantaine de centimètres sous l'eau, de sorte que toute la rivière se soulevait en une seule vague, se fouettait en écume, puis retombait sur elle-même et là, elle devenait bleue. Une fois remise du choc, elle revenait en arrière pour voir comment elle était tombée.
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Il y avait certaines questions relatives à l'univers sur lesquelles mon père n'avait pas l'ombre d'un doute. Toutes les bonnes choses, estimait-il - que ce soit la truite ou le salut de l'âme - viennent par la grâce. La grâce vient par l'art et l'art est difficile.
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Quand on est guetteur, ce n’est pas tellement le corps et l’esprit qui comptent. C’est surtout l’âme. C’est fou à quel point nos âmes se ressemblent, du moins en la présence des montagnes. Pour nous tous, au bout d’un moment, les montagnes se transforment en images, et les images deviennent vraies. Des lames de houle dorées deviennent le dos violet d’un monstre, et ainsi de suite. Toujours quelque chose qui vient des profondeurs en mouvement de l’océan. Jamais un lac ; jamais le ciel. Mais quelles que soient les images par lesquelles je commence, au bout d’un certain temps passé à observer les montagnes, elles deviennent des rêves, aujourd’hui encore
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Mais j’avais toujours envie de boire. En tant que bûcheron, je savais que ce qu’il me fallait, c’était un « chaudronnier », c’est-à-dire une bonne rasade de whisky avec une bouteille de bière pour faire descendre.
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