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Critiques de Octave Mirbeau (316)
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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

9 Meurtres à huis clos, Les enquêtes cultes par Conan Doyle, Maurice Leblanc, Edgar Alan Poe, Octave Mirbeau, GK Chesterton, Henry Cauvain, lu par Loïc Richard, VOolume, 2023



Ce recueil comprend des nouvelles ou des romans brefs, certains célèbres, d'autres un peu oubliés, mettant en scène des meurtres commis dans des lieux hermétiquement fermés.



Je connaissais déjà la plupart des récits proposés, mais j'avoue avoir aussi fait de belles découvertes.



Sir Arthur Conan Doyle est l'auteur le plus mis en lumière avec trois nouvelles et un roman court. J'ai trouvé ces textes de qualité inégale…

Ma préférence va à « L'Homme à la lèvre tordue », une histoire où l'on se déguise beaucoup, où les apparences sont trompeuses, une enquête sans vraiment de coupable, une illustration des addictions et des difficultés financières d'une société bourgeoise qui s'encanaille dans les bas-fonds londoniens…

« La Bande mouchetée » propose le schéma habituel dans les enquêtes de Sherlock Holmes : une jeune fille en détresse, une visite des lieux, un potentiel coupable qu'il faut piéger, un dénouement moral où le meurtrier est puni par là où il voulait frapper.

« le Malade à demeure » est une histoire de vengeance crapuleuse un peu capillotractée… le déroulé des évènements, une fois déduit et énoncé par Sherlock Holmes, est logique mais un peu plaqué sur un récit sans véritable suspense.

La Vallée de la peur pourrait être une enquête rondement menée au dénouement très intéressant…Mais la construction de ce court roman est trop déséquilibrée. En effet, si la première partie, « le drame de Birlstone », est consacrée à l'enquête proprement dite, elle est suivie d'une deuxième, intitulée « Les Écumeurs » nous expliquant longuement pourquoi la victime craignait pour sa vie. Cette construction narrative, trop binaire à mon goût, m'a perturbée. Les évènements passés sont plaqués sans effort de lien avec le reste et ce, malgré le mobile évident de la vengeance. L'épilogue replace la deuxième partie au rang de récit enchâssé mais sa longueur et ses détails nuisent à la fluidité de l'ensemble.



Encore une belle découverte : le Jardin secret de Gilbert Keith Chesterton. Cet écrivain anglais a créé le personnage du père Brown, le confrontant, dans une série de nouvelles, à des énigmes policières toujours résolues avec brio et humour.



Double assassinat dans la rue Morgue d'Edgar Allan Poe raconte une enquête basée sur la seule déduction, sur la puissance de l'analyse avec de longs développements dans le récit pour mettre en avant la supériorité du raisonnement sur les apparences et les idées vite faites…

Une narration aux accents parfois gothiques pour frapper les esprits, les entrainer dans des excès imaginatifs avant de livrer une solution finalement très pragmatique… Un petit côté « tout ça pour ça… ».

Une volonté didactique de l'auteur de montrer l'ordre derrière le chaos, de mettre en avant la raison et non les passions…



Maximilien Heller de Henry Cauvain est une excellente découverte. Ce roman est mon préféré du recueil.

Maximilien Heller est un avocat en rupture de barreau et redresseur de torts, qui vit à Paris dans une rue de la Butte Saint-Roch. Il applique à ses enquêtes une méthode faite d'observations et de déductions, s'attachant essentiellement aux faits.

Une histoire d'héritage et de poison où les apparences sont trompeuses… Un coupable à la personnalité complexe.

Un récit captivant, sans trop de longueurs dont j'ai beaucoup apprécié les dialogues et le cheminements déductif.



Je ne connaissais pas « Thérèse et Germaine » de Maurice Leblanc… le Prince Rénine, un séduisant aristocrate, amateur d'énigmes, se rend à Étretat en compagnie de la gracieuse Hortense Daniels, dans le but d'empêcher un meurtre. Après le décès mystérieux de Monsieur d'Imbreval, deux femmes se déchirent… le dénouement dévoile le côté gentleman de Rénine.



« Les bouches inutiles » d'Octave Mirbeau est plus un conte cruel qu'une nouvelle policière. Une femme encore jeune laisse mourir son vieux mari, sans soin et sans nourriture.

Je ne suis pas certaine de la pertinence de faire figurer ici ce très court récit : en effet, la mort intervient dans le dénouement et ne fait pas l'objet d'une enquête mettant en avant des qualités de logique et de raisonnement.



Même si je salue la posture des éditions VOolume qui rééditent en version audio des textes à connaître du XIXème siècle, je trouve que ce recueil manque de cohésion avec une surreprésentation de Conan Doyle et, surtout, par l'absence d'une préface ou postface explicative, replaçant les oeuvres dans leur contexte et dans la chronologie littéraire.

Ainsi, il aurait été judicieux de préciser que le personnage du détective Maximilien Heller, créé par Henry Cauvain, aurait inspiré Sir Arthur Conan Doyle pour celui de Sherlock Holmes. Publié 16 ans avant la première enquête de Holmes, ce roman enlève un peu de panache à Conan Doyle…

De même, donner quelques précisions sur le parcours de réflexion spirituelle personnel de G.K. Chesterton aurait éclairé son choix de créer un personnage de prêtre catholique pour faire passer un message d'apologie du christianisme dans ses nouvelles policières, toujours résolues avec brio et humour.

Quant à la nouvelle de Maurice Leblanc, extirpée du recueil Les huit coups de l'horloge, plaquée ici sans la moindre explication, elle perd tout son intérêt si les lecteurs ne sont pas avertis que, sous les traits du Prince Rénine, se profile le héros emblématique Arsène Lupin…



La version audio n'est pas désagréable à écouter mais Loïc Richard, le narrateur, possède un timbre juvénile qui ne s'accorde pas vraiment avec la tonalité des textes choisis.



En conclusion, une anthologie pas inintéressante mais un peu trop fourre-tout.

J'attribue seulement 3 étoiles au recueil lui-même. J'ai récemment publié des gloses plus détaillées pour la plupart des oeuvres citées que vous retrouverez sur Babelio.



#9Meurtresàhuisclos #NetGalleyFrance#lesglosesdelapiratedespal


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Le journal d'une femme de chambre

u lycéenne. J'avais bien apprécié ce roman.

Un portrait acéré de la bourgeoise du début du XXème siècle, à travers les différents employeurs d'une bonne, tantôt maltraitants ou tantôt bienveillants à l'égard de leur personnel de maison, réduit parfois au stricte minimum. Une femme qui se débat pour préserver son emploi et sa dignité, mais pas à tout prix... (dès la 2nde)
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Le journal d'une femme de chambre

Un récit très surprenant par sa modernité.

Très clairement, je ne m’attendais pas à autant apprécier ce livre. Il relate la vie fictive d’une femme de chambre des années 1900 par le biais d’un journal intime dévoilé. L’ensemble des évènements relatés sont vraiment bien abordés, laissant toute la place aux ressentis ce qui lui donne un côté très réaliste.

Niveau texte, forcément, on fait ici face à la plume d’un auteur de la fin du XIX- début XX mais l’ensemble est si agréable à lire que très vite le problème d’un vocabulaire ancier et de tournures de phrases de l’époque s’efface pour ne laisser place qu’à la curiosité du lecteur.

Niveau personnage, Célestine est totalement un personnage haut en couleurs mais les autres ne sont pas en reste. L’auteur est parvenu à leur créer à chacun une phase aussi sombre qu’elle peut être lumineuse, accentuant le réalisme mais aussi une sorte de dénonciation des faux semblants qui finalement, trouvent leur place dans toutes les classes sociales.

Je ne dis pas que je lirai ou ne réécouterai pas ce récit à l’occasion parce qu’il m’a déplu, bien au contraire, je trouve qu’il donne une autre facette de la population de l’époque sous la forme d’une satire mais pour moi, je pense qu’une seule lecture me suffit pour le moment.

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La Mort de Balzac

C'est dans le roman 'La 628-E8' de 1907 que se trouvaient initialement les trois sous-chapitres qui portent sur Balzac, 'Avec Balzac', 'La femme de Balzac' et 'La mort de Balzac'.



Roman volontairement avant-gardiste ayant une plaque d'immatriculation comme titre (Beigbeder avec son emoticone n'a rien inventé), son automobile et son chien bien-aimé comme caractères principaux, allant du tac au tac, on s'étonne d'y trouver Balzac.



Mais oui, Mirbeau lui aussi était fasciné par Balzac.

Énervé que jusque là personne n'a osé écrire une véritable biographie du grand auteur, dans laquelle apparaîtrait les travers et les secrets de sa vie, Mirbeau voulait peut-être avec ces trois chapitres donner le coup d'envoi.

C'est que Mirbeau a eu des révélations de l'amant de Mme Hanska, le peintre Jean Gigoux, qui a vécu jusqu'en 1894 et qui, à un âge avancé, désillusionné et n'ayant plus rien à perdre, s'était confié à Mirbeau sur ce jour fatal du 18 août 1850 quand Balzac crevait seul comme un chien. Ce sont les mots de Gigoux, qui ne mâchait plus ses mots. Aussitôt après ce témoignage poignant que Gigoux avait partagé dans son atelier de peintre, Mirbeau courait chez lui pour tout noter dans un carnet.



Évidemment qu'à l'ère de la bourgeoisie bien-pensante de 1900 ce récit allait provoquer un grand scandale, d'autant plus que la fille de Mme Hanska, Anna Mniszech, était toujours en vie et que du fond du couvent où elle s'était retirée, avait menacé Mirbeau avec des poursuites judiciaires pour diffamation s'il ne retirait pas immédiatement le récit jugé scandaleux de son roman.



Affligeant ou non, il restera toujours un témoignage précieux des derniers instants de Balzac.
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Le journal d'une femme de chambre

De la méchanceté, de la cruauté, de l’humiliation, du harcèlement moral et sexuel au quotidien voici ce que relate le journal de Célestine, le journal d’une femme de chambre à travers une série de personnes au fil des années et de ses expériences chez différents maîtres.

C’est un récit passionnant et très réaliste. Les dialogues entre les riches et les pauvres sont savoureux et réjouissants comme de courts sketchs qui nous montrent des scènes souvent insensées, affligeantes et cyniques de la société de l'époque et ainsi la réalité humaine de tous les temps.

Ce livre pour moi est un spectacle, extrêmement plaisant à lire/regarder.
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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

Si vous êtes amateurs d'enquêtes policières d'une ancienne époque et que vous courrez après le temps, cette écoute est faite pour vous ! Les éditions VOolume nous proposent de nous plonger dans 9 nouvelles ou courts romans célèbres où une affaire de meurtre à huis clos sera de la partie.



Pour ce voyage dans le temps, j'ai eu la joie de retrouver la voix Loïc Richard que j'associe depuis quelque temps à la lecture de romans historiques et qui a su encore m'offrir un très bon moment d'écoute. J'ai pris plaisir, en sa compagnie, de découvrir ou de redécouvrir des auteurs qui ont marqué une époque comme ce fut le cas de Maurice Leblanc, Edgar Allan Poe, Arthur Conan Doyle, d'Henry Cauvain, d'Octave Mirbeau ou encore de G.K. Chesterton.



🎧J'ai apprécié ce format où j'ai pu écouter plusieurs histoires d'un temps assez court ce qui permet de les découvrir d'une traite sans devoir s'arrêter si on a une bonne heure devant nous.



Je tiens à remercier les Éditions VOolume et Netgalley France pour ce moment d'écoute que j'ai beaucoup apprécié en compagnie de Loïc Richard.



Si vous avez peur de vous lancer dans la découverte de livres audio et que vous aimez les enquêtes policières d'époque, c'est peut-être un bon compromis pour tenter l'expérience 😉
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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

Audio livre – Lu par Loïc Richard : 18h48



- Thérèse et Germaine, Maurice Leblanc

- Le Double assassinat de la rue Morgue, Edgar Alan Poe

- La Bande mouchetée - L'Homme à la lèvre tordue - La Vallée de la peur - Le Malade à demeure, Conan Doyle

- Maximilien Heller, Henry Cauvain

- Les Bouches inutiles, Octave Mirbeau

- Le Jardin secret, GK Chesterton



Tout est dans le titre : 9 meurtres dans des lieux fermés par 6 auteurs du 19ème siècle et début du 20ème, connus ou pas pour leurs écrits de romans policiers.



Je ne connaissais pas les titres d'Henry Cauvain, d'Octave Mirbeau et G.K. Chesterton pas plus que je ne savais qu’ils avaient des écrits de ce genre. Je n’ai pas beaucoup de souvenir de ces 3 meurtres mais la narration de Loïc Richard arrive à me faire écouter et apprécier des histoires qui ne retiendraient pas mon attention dans d’autres circonstances !



J’avais déjà lu, relu et même écouté les autres titres mais le petit plus pour les faire vivre pleinement est la lecture du narrateur qui sait mettre toute la vie nécessaire, en s’adaptant à chaque personnage et à chaque circonstance, dans ces textes qui sont maintenant des classiques du polar !



En audio, je préfère les romans policiers anciens plutôt que contemporains. Les textes sont plus descriptifs, ils se prêtent mieux à une lecture à voix haute et l’accent n’est pas seulement mis sur l’intrigue et son dénouement !



#9Meurtresàhuisclos #NetGalleyFrance



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La 628-E8

A l'exception du Journal d'une femme de chambre, je ne connaissais rien d'Octave Mirbeau, et on parlait surtout des films tirés du roman. Intrigué peut-être par le titre, j'ai tiré ce volume un peu au hasard d'un rayonnage bien garni.

Que peut bien représenter un titre comme 628-E8? Pas même un modèle d'automobile, juste une plaque d'immatriculation ! Octave Mirbeau commence par dédier ce « récit de voyage » à son constructeur, puis nous avertit : ce journal de voyage contient sa part de rêves, d'associations d'idées. Et pour moi, c'est justement ce qui fait sa valeur. Mirbeau revendique sa liberté de conteur, et nous offre une salade composée : descriptions de paysages, de jeux de lumière, portraits de villes en perspective historique, sociologie, politique, anecdotes, dans un désordre sans doute bien réfléchi.



Mirbeau me touche surtout parce qu'il sait s'émouvoir avec compassion, oubliant sa situation de bourgeois aisé amateur de progrès et du confort de l'automobile. La conversation qu'il prétend avoir eue avec un survivant des pogroms russes, ayant vécu des scènes abominables et rejeté de partout en est un exemple typique et térébrant. Mais il met aussi son intelligence et son humour au service d'anecdotes légères (ou pas si légères : son portrait du roi des Belges n'est pas vraiment innocent si on y fait attention), ou révélant des faits passionnant sur les peintres ou auteurs qu'il a fréquentés ou étudiés.



Une lecture bien plus prenante que ce que j'attendais, qui n'a pas répondu à mes questions sur l'état du tourisme automobile en 1905 (routes, carburant, pneumatiques, panneaux sont à peine évoqués), mais hautement recommandable à force de sensibilité, de culture et de réflexion.
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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

On retrouve des auteurs classiques célèbres dans des nouvelles ou courts romans.

Le format est donc très agréable, on peut écouter une histoire complète en 40 minutes ou une heure. Parfait pour un trajet en voiture, un peu de relaxation le soir ou du ménage.... Toutes les histoires ne se valent pas, je n’ai pas accroché avec Maurice Leblanc par exemple. Mais la plupart de ces textes ont bien vieillis et restent très agréables. Un grand plaisir pour moi de découvrir ces classiques ! Arthur Conan Doyle est toujours une référence et on retrouve dans ce recueil plusieurs aventures de Sherlock Holmes. Gros coup de cœur pour La vallée de la peur.

La lecture, la voix et l’intonation de Loïc Richard sont parfaites. Il nous immerge bien dans les récits.

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Le journal d'une femme de chambre

Ce journal intime de Célestine, c'est à la fois "la lutte des classes" et "la guerre des sexes".

L'auteur, Octave Mirbeau, décrit, dans un style qu'on ne trouve plus que rarement dans la littérature moderne, les relations "valets maîtres" et "hommes femmes".

Comme souvent, raconter des horreurs, cela donne un récit très distrayant où l'on ne s'ennuie jamais.

Un petit reproche néanmoins à ce roman: il n'y a pas vraiment d'histoire, ce ne sont qu'une suite d'anecdotes, de péripéties et de confidences...

... mais Célestine les raconte si bien !

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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

Quand j'ai vu cet audiolivre rassemblant 9 huis-clos d'auteurs classiques connus, je n'ai pas résisté !!!

Ce recueil contient les œuvres suivantes :

- Thérèse et Germaine, Maurice Leblanc

- Le Double assassinat de la rue Morgue, Edgar Allan Poe

- La Bande mouchetée, Arthur Conan Doyle

- L'Homme à la lèvre tordue, Arthur Conan Doyle

- Maximilien Heller, Henry Cauvain

- La Vallée de la peur, Arthur Conan Doyle

- Les Bouches inutiles, Octave Mirbeau

- Le Jardin secret, G.K. Chesterton

- Le Malade à demeure, Arthur Conan Doyle

Grande fan de Sherlock Holmes, j'ai écouté avec plaisir ces 4 récits, même si ce ne sont pas les meilleures enquêtes de mon détective préféré !

Je ne connaissais pas le récit de Maurice Leblanc, ni celui d'Edgar Allan Poe, et j'avais envie de découvrir ces auteurs. J'ai beaucoup aimé ces huis-clos intelligemment menés, même si j'ai trouvé le style daté. Dans une chambre ou dans une hutte sur la plage, même seul, on n'est pas à l'abri d'un assassin !

J'ai découvert Henry Cauvain dans un huis-clos captivant !

Par contre Octave Mirbeau ne m'a pas convaincu. Cette nouvelle n'est pour moi pas un huis-clos et il n'y a pas d'enquête, juste un récit assez glaçant.

Je suis contente d'avoir pu découvrir des huis-clos tous différents, et leurs résolutions tortueuses à souhait.
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Le jardin des supplices

Mirbeau nous régale à nouveau avec son style mordant et cynique. À la prose populaire employée dans Le journal d'une femme de chambre, Mirbeau s'essaie à des envolées un peu naïves et romantiques. Mais le tout accentue la satire. Notre société occidentale est ridiculisée dans sa bienséance bourgeoise, confrontées à ses paradoxes et au fléau du colonialisme. Il nous montre la difficulté de se défaire de ses préjugés pour découvrir et accepter une nouvelle culture. Le regard étranger peut se choquer de mille détails, sans réaliser que sa propre société est parcourue de vices et des torts innommables.

Le tout est volontairement choquant, parfois déplacé, conclue de manière quasi mystique.



Si j’apprécie Mirbeau, j’avoue que cette œuvre, en dépit de son intérêt culturel, intellectuel et historique, m’a moins convaincu sur le plan littéraire.
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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

Un livre audio qui regroupe 9 enquêtes sur des crimes en huis clos. J'en connaissais 3 et j'ai donc découvert les 6 autres.



J'ai passé un très bon moment avec ces enquêtes (toujours un plaisir de retrouver Sherlock Holmes et Watson). Je me rends compte à quel point j'adore ces vieux récits, parfois oubliés, ils ont un charme particulier qui me réjouit.



C'est une excellente idée de proposer des nouvelles version "crime" en livre audio ?



Je ne peux que vous encourager à tenter l'aventure 💜



J'ajouterai que le narrateur est parfait 👍
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Les Chats : À travers 17 textes cultes comm..

Une lecture audio qui a peiné à retenir mon attention, malgré son thème, la narration parfaite de Simon Jeannin et les commentaires intéressants de Sylvain Trias



Ces textes sont présentés chronologiquement et évoquent la manière dont le chat a été représenté dans la littérature au cours des siècles. Sylvain Trias intervient entre chacun d'eux pour les replacer dans leur contexte, commenter l'évolution de la vision du chat dans la littérature, d'un personnage souvent félon, voleur, déloyal ou pire encore maléfique à un animal auquel les auteurs vont s'attacher, qu'ils vont célébrer dans leurs textes, mais un animal qui ne renonce pas à son indépendance.



L'idée m'avait séduite, je connaissais et appréciais certains de ces textes, et pourtant les écouter n'a pas réussi à me passionner. Peut-être parce chaque texte était très court, et ne me laissait pas le temps d'apprécier l'auteur et son style. Peut-être des textes trop variés qui ne m'ont pas permis d'entrer dans l'atmosphère de ce livre audio, et je me suis surprise plusieurs fois à devoir revenir en arrière pour réécouter un extrait.



Une petite déception donc, mais qui saura sans doute séduire d'autres lecteurs-auditeurs.



Merci à NetGalley et aux éditions VOolume pour cet envoi #Leschats #NetGalleyFrance







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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

J'ai toujours aimé les romans et nouvelles policières. Ce livre audio regroupe d'excellentes histoires à travers neuf classiques du genre à part du meurtre en espace clos.

Je vais commencer par les histoires que je connaissais. Le Double assassinat de la rue Morgue d'Edgar Alan Poe est un texte fondateur du genre, les différentes aventures de Sherlock Holmes sont toujours un plaisir à relire et je reste une fan des texte de Maurice Leblanc.

Par contre, j'ai découvert Maximilien Heller d'Henry Cauvain, un roman, dont j'avoue n'avoir pas entendu parlé avant mais que j'ai pris énormément de plaisir à découvrir. Un texte qui a probablement servi de base à Conan Doyle pour inventé son grand détective. Les bouches inutiles d'Octave Mirbeau est un texte interpellant, qui déploie avec un grande simplicité une horreur domestique effrayante. Quant à Le Jardin secret de GK Chesterton, c'est celui que j'ai le moins apprécié, sauf par sa conclusion, assez surprenante quant au coupable.

Loïc Richard est un très bon narrateur. Il arrive à s'effacer derrière le texte offrant à notre écoute une diction impeccable et une intonation neutre pour permettre au texte de se déployer.

Un très bon recueil audio, fait de texte intéressant que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ou à redécouvrir.
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Le journal d'une femme de chambre

Ce livre nous transporte au cœur du 19e siècle à travers le regard perspicace d'une femme de chambre, révélant sans fard le monde bourgeois dans lequel elle est astreinte. En tant que domestique, dévolu aux corvées à toute heure, invisible en tout temps et à peine remarqué, mais toujours méprisé.



Octave Mirbeau, avec une écriture tranchante et incisive, nous dévoile une critique sociale percutante, dénonçant les contradictions saisissantes d'une ère où les valeurs bourgeoises se mêlent à une hypocrisie criante. Une époque où la coexistence de l'opulence et de la misère expose les déséquilibres flagrants de la société. Où les notions de moralité se trouvent constamment remises en question face à la perversion de certains individus parfaitement dépeints par l'auteur.



Malgré les apparences d'une époque révolue, les luttes du 19e siècle présenté par Mirbeau dans « Le journal d’une femme de chambre » résonnent encore avec une pertinence troublante dans notre monde contemporain. Bien que nous puissions considérer cette période comme lointaine, les défis sociaux et les conflits de cette époque demeurent étrangement familiers de nos jours. Les questions de justice sociale, d'égalité des droits, et de combat contre les inégalités persistent, tout comme les tensions entre les classes sociales et les idéologies en conflit.
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Les Chats : À travers 17 textes cultes comm..

Ce recueil regroupe des textes de grands auteurs sur les chats et les replacent dans l'histoire en racontant comment les chats étaient perçus à l'époque de leur écriture.

C'est un livre audio assez court, qui se suit avec plaisir, porté par la voix de Simon Jeannin, qui narre avec talent les textes d'auteurs classiques, comme les commentaires de Sylvain Trias. Ces commentaires montrent l'image des chats dans la société, passant de créatures du diable à câlins ambulants.

SI je ne suis pas amatrices de poésies (c'est peu de le dire), la variété des textes proposés permettra à chacun de trouver son bonheur.

Par contre, aucune autrice n'est présente dans cet opus. J'imagine que ce n'est pas forcément facile de trouver le matériel qu'il fallait, mais comment avez-vous pu oublier Colette…

Reste que ce recueil est très agréable à écouter offrant une variété de textes (contes, nouvelles, poèmes) et des commentaires intéressants. A découvrir.

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Le journal d'une femme de chambre

Aujourd’hui je vous propose de jeter un œil sur la journal de Célestine ; oui je sais, vous ne m’avez certainement pas attendue, depuis le temps qu’il a été écrit !



Célestine, femme de chambre, donc boniche à tout faire, du ménage aux corvées les plus diverses, même sexuelles ! Bien sûr, une femme de chambre en 1900 est certainement moins bien traitée qu’un animal ; elle fait partie des murs et elle est là pour servir !



Merci Célestine, qui note ses journées dans son journal et nous dépeint de nombreux personnages de diverses classes sociales ; tout le monde y passe, sans concessions ! Non, les pauvres ne sont pas toujours meilleurs que les riches ! Oui, c’est abject parfois, mais après tout l’argent achète tout, même les bonnes consciences.



Mirbeau affirme dans une note que ce livre a vraiment été écrit par Célestine, et qu’il n’y aurait fait que quelques retouches ; vous y croyez vous ?



Bref, quel génie que cet Octave MIRBEAU qui s’est servi d’une femme de basse condition pour dénoncer les dérives de la bourgeoisie et égratigner parfois la politique et l’antisémitisme. Attention toutefois, certaines choses sont encore d’actualité, malheureusement !



À lire près d’une pelle et d’une balayette, confortablement installé(e) sur une serpillère sèche, en dégustant du quatre-quart au citron accompagné d’un verre d’eau gazeuse (ou d’un thé si vos patrons sont généreux). Bonne lecture !





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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

Cet audio-livre regroupe neuf histoires de meurtre à huis clos écrites par d'éminents auteurs. Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions VOOLUME pour m'avoir permis de les découvrir en version audio.



L'avantage de ce format, c'est qu'il peut être écouté en plusieurs fois, puisque les nouvelles et courts romans sont bien séparées en chapitres. L'inconvénient, c'est que les chapitres de la version que j'ai reçue en service de presse ne sont pas intitulés sur l'application NetGalley, difficile donc de s'y retrouver. D'autre part, cela représente presque 19 heures d'écoute, ce qui est plutôt très long, de mon point de vue.



Je ne vais pas résumer ici les textes que j'ai écoutés : chacun d'entre eux doit faire l'objet d'une présentation sur Babelio. On y retrouve des auteurs populaires, grands classiques du genre (Edgar Alan Poe, Arthur Conan Doyle, Maurice Leblanc) mais aussi des auteurs moins connus (que j'ai en tout cas découverts) : Henry Cauvain, Octave Mirbeau et GK Chesterton.



J'ai aimé le timbre de la voix de Loïc Richard et je salue son interprétation et sa diction sans défaut. En revanche, j'ai trouvé cette lecture parfois un peu monotone (pour La vallée de la peur, par exemple). Même s'il fait l'effort de modifier sa voix en fonction des personnages qui parlent et d'essayer d'adapter l'intonation la plus juste selon l'action, sa voix grave m'a parfois un peu perdue.

J'abandonne provisoirement cette écoute pour y revenir dans quelques semaines, espérant pouvoir mieux me concentrer sur la narration après une petite pause auditive.
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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

J'ai toujours eu une petite fascination pour ce qu'on appelle les énigmes de chambres closes. Meurtre à huis clos propose 9 histoires sur ce thème, C'est avec délectation que je me suis replongé dans l'univers de plusieurs histoires que j'avais déjà lues. Mais entrer dans cet univers en version audio apporte une nouvelle approche grâce à l'interprétation du lecteur, et ça m'a beaucoup plu.



Le charme a opéré tout de suite, car cela commence avec la merveille de Poe, Le double assassinat de la rue Morgue.



Foncez, c'est passionnant dde découvrir l'ingéniosité des auteurs à penser à de telles intrigues



Merci NetGalley

#9Meurtresàhuisclos #NetGalleyFrance
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