Citations de Olivier Guez (323)
Dans la salle d'eau, à l'étage, une serviette nouée autour de la taille, Gregor admire son ventre lisse et son torse imberbe, la douceur de son épiderme. Il a toujours choyé sa peau. Ses frères et Irene se sont moqués de sa vanité de midinette, de ces heures passées à s'hydrater et à se mirer, mais lui bénit la coquetterie qui lui a sauvé la vie. A son entrée dans la SS, en 1938, il a refusé de se faire tatouer son numéro de matricule sous l'aisselle ou sur la poitrine comme l'exigeait le règlement : lorsque les Américains l'ont arrêté après la guerre, ils l'ont pris pour un simple soldat et libéré quelques semaines plus tard.
Rolf Mengele vit et travaille comme avocat à Munich. Il a changé son nom pour celui de sa femme.
Dans un interview à un journal israélien en 2008, il a demandé au peuple juif de ne pas le haïr à cause des crimes perpétrés par son père.
Malgré leur état physique souvent lamentable et malgré les tortures que subirent nombre de femmes dans les camps, les personnes déplacées juives furent d'une exceptionnelle fertilité : pendant quelques mois en 1946, les camps enregistrèrent le taux de natalité le plus élevé au monde ; alors qu'il était seulement de 0,76% chez les allemandes en 1947, il était de plus de 5% chez les personnes déplacées juives ! "Avoir des enfants était pour nous une source de fierté et le signe de notre renaissance. Nos bébés nous donnaient le sentiment d'être vivants ; ils étaient notre triomphe sur l'Allemagne et sur Hitler", affirmait Lola Waks qui accoucha de son premier garçon en septembre 1947. Mariages et naissances étaient leur unique moyen de conjurer leur sort ; ils témoignaient d'une certaine foi en l'avenir. Ils étaient aussi un défi lancé à leurs anciens inquisiteurs, de l'autre côté des camps, en proie à la misère et à l'abattement.
Méfiance, l'homme est une créature malléable, il faut se méfier des hommes.
Il lui désigne un gros moustique qui court sur un mur ." Nous allons l'écraser parce-qu'il menace notre environnement et risque de nous transmettre des maladies s'il nous pique. Les juifs, c'est pareil. "
Ses débris, livrés aux manipulations des médecins apprentis de l'université de São Paulo : ainsi se termine la cavale de Josef Mengele, plus de soixante-dix ans après la fin de la guerre qui anéantit un continent cosmopolite et cultivé, l'Europe. Mengele, ou l'histoire d'un homme sans scrupules à l'âme verrouillée, que percute une idéologie venimeuse et mortifère dans une société bouleversée par l'irruption de la modernité. Elle n'a aucune difficulté à séduire le jeune médecin ambitieux, à abuser de ses penchants médiocres, la vanité, la jalousie, l'argent, jusqu'à l'inciter à commettre des crimes abjects et à les justifier. Toutes les deux ou trois générations, lorsque la mémoire s'étiole et que les derniers témoins des massacres précédents disparaissent, la raison s'éclipse et des hommes reviennent propager le mal.
Puissent-ils rester loin de nous, les songes et les chimères de la nuit. Méfiance, l'homme est une créature malléable, il faut se méfier des hommes.
Mengele, ou l'histoire d'un homme sans scrupules à l'âme verrouillée, que percute une idéologie venimeuse et mortifère dans une société bouleversée par l'irruption de la modernité.
Mengele, ou l'histoire d'un homme sans scrupules à l'âme verrouillée, que percute une idéologie venimeuse et mortifère dans une société bouleversée par l'irruption de la modernité. Elle n'a aucune difficulté à séduire le jeune médecin ambitieux, à abuser de ses penchants médiocres, la vanité, la jalousie, l'argent, jusqu'à l'inciter à commettre des crimes abjects et à les justifier. Toutes les deux ou trois générations, lorsque la mémoire s'étiole et que les derniers témoins des massacres précédents disparaissent, la raison s'éclipse et des hommes reviennent propager le mal.
Puissent-ils rester loin de nous, les songes et les chimères de la nuit.
Méfiance, l'homme est une créature malléable, il faut se méfier des hommes.
Et, pour mieux préparer les soldats à la guerre, il fait publier en janvier 1941 un manuel, le senjinkun. Cet ouvrage demorale militaire de triste mémoire doit désormais faire partie du paquetage de chaque combattant. Il y est notamment écrit que ce dernier ne doit « jamais ressentir la honte d'être fait prisonnier et de tomber aux mains de l'ennemi » et que « mieux vaut mourir que de laisser derrière soi son nom souillé par la honte... ».
Les dictateurs surgissent toujours du chaos - conflits, révolutions, crises économiques. La Grande Guerre fut la matrice de la barbarie européenne au XXe siècle. A son déclenchement, Lénine, Hitler et Mussolini bénirent le ciel.
Il avait eu le courage d'éliminer la maladie en éliminant les malades, le système l'y encourageait, ses lois l'autorisaient, le meurtre était une entreprise d'État.
Mengele, maniaque, éprouve un dégoût pathologique pour la saleté. Malheur à celui qui trouble son mode de vie immuable et ordonné, emprunte un stylo, des ciseaux, un livre, déplace une chaise ou un tapis : il entre dans une fureur noire et vocifère et gémit, comme si la disparition d'un objet ébranlait le fragile ordonnancement de son existence et illustrait le néant de son immense solitude.
Mengele ou l'histoire d'un homme sans scrupules , à l'âme verrouillée, que percute une idéologie venimeuse et mortifère dans une société bouleversée par l'irruption de la modernité.Elle n'a aucune difficulté à séduire le jeune médecin ambitieux, à abuser de ses penchants médiocres, la vanité, la jalousie, l'argent jusqu'à l'inciter à commettre des crimes abjects et à les justifier.Toutes les deux ou trois générations, lorsque la mémoire s'étiole et que les derniers témoins des massacres précédents disparaissent, la raison s'éclipse et des hommes reviennent propager le mal. Puissent-ils rester loin de nous, les songes et les chimères de la nuit.Méfiance, l'homme est une créature malléable, il faut se méfier des hommes.
La guerre n'est pas un jeu d'enfants et le nazisme, sombre crétin, ne se borne pas aux chorégraphies grandioses des Jeunesses hitlériennes.
« Pour sa génération, les inférieurs, les improductifs et les parasites étaient indignes de vivre. Hitler les guidait. Mengele n‘était pas le seul à l’avoir suivi, les Allemands s’étaient tous laissé ensorceler par le Führer, par la mission grisante et titanesque qu’il leur avait confiée, guérir le peuple, purifier la race, construire un ordre social conforme à la nature, étendre l’espace vital, perfectionner l’espèce humaine. Il avait été à la hauteur, il le savait. Pouvait-on le lui reprocher ? […] Il avait eu le courage d’éliminer la maladie en éliminant les malades, le système l’y encourageait, ses lois l’autorisaient, le meurtre était une entreprise d’Etat. »
P 85 « A Munich, Gregor a peut-être paniqué pour rien : la RFA condamne le nazisme, mais réintègre ses cadres et ses hommes de main, dédommage les juifs, mais laisse leurs assassins vaquer à leurs occupations en Amérique du Sud et au Moyen-Orient. Reconnaissance du droit à l’“erreur politique”, amnistie pour les “victimes de la dénazification”, cohésion nationale, amnésie générale… Adieu Gregor : en septembre 1956, le consulat d’Allemagne de l’ouest de Buenos Aires délivre une fiche d’état civil et un extrait de naissance à Josef Mengele. »
Le cercle Dürer nie ce chiffre. Il se félicite de l'entreprise d'extermination mais n'évalue qu'à 365 000 le nombre de victimes juives ; il dément les meurtres de masse, les camions et les chambres à gaz ; les six millions ne sont qu'une falsification de l'Histoire, une énième manigance du sionisme mondial afin de culpabiliser er d'abattre l'Allemagne après lui avoir déclaré la guerre et infligé des destructions épouvantables, sept millions de morts, ses plus belles cités rasées, la perte de ses terres ancestrales à l'est.
Méfiance, l'homme est une créature malléable, il faut se méfier des hommes.
Le voilà livré à la malédiction de Caïn, le premier meurtrier de l'humanité : errant et fugitif sur la terre, celui qui le rencontrera le tuera.
Pour la première fois,Mengele est confronté à ses forfaits inouïs.