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Critiques de Olivier Poivre d`Arvor (63)
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Le jour où j'ai rencontré ma fille

Olivier Poivre d'Arvor nous raconte l'histoire de l'adoption de sa fille de neuf ans au Togo. Du moins le croyais-je en ouvrant ce livre, me préparant à découvrir un long parcours difficile, mais aussi des sentiments très forts.



J'ai toujours trouvé cette démarche belle, et si moi-même j'avais "dû" adopter, j'aurais aussi choisi l'Afrique. Mais malheureusement, nous avons surtout à lire les états d'âme d'un Don Juan qui semble surtout s'inquiéter de sa virilité. Quand il apprend à cinquante ans qu'il est stérile, l'auteur se prend soudain l'envie d'être père, pour se "multiplier" comme il le dit. Il insiste sur le fait qu'infertilité et impuissance sont deux choses différentes, ce qui ne nous apprend rien, mais a sans doute le mérite de le rassurer lui sur sa puissance virile. Car il nous sert et ressert tout au long du livre l'état de ses nombreuses conquêtes (au point où trois jours d'abstinence pour passer un spermogramme est en soi une difficulté à la limite de l'insurmontable). Il aura aussi des démarches très particulières, comme partir à la recherche d'un éventuel enfant caché parmi, répétons-le, ses innombrables conquêtes , ce qui ne donnera finalement rien. Il demandera aussi par exemple à un meilleur ami mourant d'être un père de substitution pour les enfants qu'il allait laisser ou à son frère de donner un échantillon de sperme à une conquête volontaire pour enfanter.



Au moment de la rencontre avec sa future fille, un "bonjour papa" l'accueille d'emblée et des sentiments semblent naitre très vite de nulle part, ce qui renvoie à quelque chose de très artificiel. Aussi, ses nombreux allers-retours au Togo (où la petite fille est ballotée d'une famille à l'autre car Olivier Poivre d'Arvor semble avoir mieux à faire entre-temps que d'être présent pour elle) donnent lieu à un échange superficiel, fait d'hôtels, de cadeaux, de friandises, d'excursions... Mais je n'ai pas ressenti la construction d'un lien, un investissement personnel, une sincérité de cœur...

Seul la fin de ce court témoignage (mais il ne m'en fallait pas plus !) nous décrit les démarches fastidieuses, les mauvaises surprises qui surgissent comme autant de bâtons dans les roues.



Mais voilà, j'ai été très déçue par le manque de profondeur dans la façon de relater cette histoire pourtant si personnelle et a priori si émouvante.

Je dois reconnaitre que la personnalité-même de l'auteur m'est apparue assez antipathique, très narcissique, et assez snob. Ce ne sont là que mes impressions subjectives bien sûr, mais dont je n'ai pu faire fi. Sa démarche est très probablement authentique et sincère et cela tient peut-être à l'écriture...



J'avais lu quelques livres de son frère Patrick, notamment sur sa fille Solenn, et j'en garde un souvenir sensible et ému, ce qui n'a donc pas été le cas ici. Mais à vous d'en juger, une sensibilité n'est pas une autre.
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J'ai tant rêvé de toi

Déception avec ce livre... Il me faut bien me rendre à l'évidence, je reste souvent sur ma faim avec les livres de Patrick Poivre d'Arvor... Il a seulement réussi à m'émouvoir avec les témoignages dignes et pudiques qu'il a consacrés à sa fille... rien à ajouter...
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Le monde selon Jules Verne

Ce livre, édité à l'occasion du centenaire de la mort de Jules Verne (en 2005 donc), puis réédité chez France Loisirs, n'est certes pas un essai très pointu sur l'auteur et son oeuvre, mais dresse un panorama assez complet cependant de la vie et des écrits de Verne.



Cet ouvrage, est en outre très abondamment illustré, et l'iconographie est de qualité.



Un livre à lire et faire lire à qui veut avoir une idée plus précise de "l'imaginaire vernien".
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Pirates et corsaires

Les auteurs passent en revue les plus fameux corsaires connus tels Jean Bart, René Duguay-Trouin, Jean Lafitte, Surcouf, etc...; leurs histoires sont rapidement condensées, dans un style romancé mettant plus en avant les anecdotes que les points majeurs. Pour un si grand format les illustrations, surtout photographiques sont décevantes. En définitive, un livre que l'on peut oublier sans grand regret.
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Disparaître

Un homme est dans le coma, il va mourir. A l'aide de nombreux flashbacks, on apprend qui il était...

L'histoire de Laurence d'Arabie par les deux frères "Poivre d'Arvor"; une très belle surprise, car c'est bien écrit et bien documenté: j'ai adoré et j'ai dévoré le livre!
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Le jour où j'ai rencontré ma fille

"Les hommes sont-ils finis?" se demande Olivier Poivre d'Arvor (écrivain, diplomate, directeur de France Culture) ou plutôt suis-je fini? dans ce récit autobiographique évoquant sa souffrance d'homme blessé par son infertilité.

Fini? Non. C'est un battant, un homme à femmes certes s'étendant un peu trop sur des confidences intimes, mais un quinquagénaire en manque d'amour paternel. Que faire? Demander service à son frère, le célèbre Patrick jouisseur de la vie? Non, l'adoption s'impose et c'est une petite Amaal venant du Togo qui viendra parfaire son bonheur.

J'ai trouvé ce récit intéressant car le désir d'enfant, le ressenti face à la stérilité et le parcours du combattant de l'adoptant ont bien des fois été racontés par des femmes. De plus l'homme blessé dévoile ici sa quête, ses démarches administratives car les familles monoparentales ne sont pas au goût de tous.

Le lecteur s'inquiète un peu de l'apparente facilité avec laquelle un homme seul par l'intermédiaire d'un ami en Afrique se laisse présenter un fillette de 7 ans orpheline et sans papiers mais ne doute pas des bonnes intentions de l'auteur. Assistance sociale, rapport psychiatrique, agrément,jugement... espérons que "l'aide sociale à l'enfance" est toujours judicieuse dans ses choix pour stopper d'éventuels trafics d'enfants.

On ne peut souhaiter que du bonheur à Olivier Poivre d'Arvor et à sa fille Amaal.

Le jour où j'ai rencontré ma fille, lu dans le cadre du comité de lecture de la Médiathèque de Bandol sera retenu bien sûr.
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Le roman de Virginie

Un roman écrit à quatre mains par Patrick et Olivier Poivre D'Arvor en hommage à leur soeur disparue au large de l'ile Maurice, en 1966. le résumé me le présentait comme une quête dans l'Océan Indien.



En fait, l'histoire débute par l'enterrement d'un grand-père en Provence dont la tombe en jouxte une autre, vide, celle de Virginie, jumelle de Patrick, portée disparue. Mais avant de rejoindre l'ile Maurice, lieu vraisemblable où elle a péri, j'ai dû vagabonder pas mal entre la région rémoise, l'Auvergne, la Bretagne et la Normandie d'où sont originaire toute une flopée d'ancêtres des deux frères. L'ouvrage est tout d'abord la recherche d'une hypothétique généalogie (les auteurs reconnaissent quelques excès d'imagination). Personnellement, je n'ai pas démêlé le vrai du faux et je me suis totalement égarée au milieu de leurs ancêtres réels ou inventés, célèbres ou inconnus. Ma culture n'atteignant pas celle des deux auteurs, je n'ai suivi la première partie de l'histoire que d'un oeil distrait.

le voyage se termine enfin dans l'Océan Indien où j'ai pu retrouver une Virginie, mais c'était celle de Bernardin de St Pierre, dans la vraie vie, Mme Françoise Poivre (ancêtre ou pas ?), femme de l'Intendant de l'ile au XVIIIème siècle, dont l'auteur s'était épris et qui lui a inspiré son héroïne de "Paul et Virginie", en résumé une affaire qui date un peu.



De cette lecture que je trouve réservée à un public d'intellectuels, j'en retiendrai surtout une belle amitié fraternelle, une chaleureuse complicité, chaque frère répondant à l'autre à travers un nouveau chapitre ; le reste concernant leur généalogie, malheureusement la partie la plus importante du livre, a pris le pas sur la recherche de leur soeur et m'a passablement ennuyée. 5/20
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L'amour à trois

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Grasset pour ce livre reçu lors de l'opération masse critique.



Ce n'est pas vraiment le genre de livre qui fait partie de mes habitudes de lecture. J'ai donc eu beaucoup de mal à accrocher malheureusement.

Cependant, ceci n'enlève rien à la qualité d'écriture et de narration de cet auteur. Ce fut une lecture enrichissante, grâce à la grande culture de l'auteur qui transparaît tout au long du roman.

C'est un livre qui pousse à la réflexion sur la mémoire, sur la vie...



Le personnage principal, Léo Socrate, est intéressant. C'est un homme qui nous raconte les péripéties qu'il a traversé au cours de sa vie. Sa façon de raconter et son humour, quelque peu cynique par moment, le rendent touchant.



En bref, une lecture mitigée, avec du bon et du moins bon. Mais peut être ne suis-je pas encore assez mure, ou n'ai-je pas encore assez vécu de choses pour en comprendre les subtilités?...

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Disparaître

La vie du héros de la révolte arabe, le roi sans couronne Lawrence d'Arabie revisité.

Héros où imposteur ? On se laisse emporter par l'histoire de cet homme aventurier tel un grain de sable dans le désert d'Orient. Un roman poétique sur les derniers jours de Thomas Edward Lawrence. L'écriture des frères D'Arvor est belle. Ils nous livrent avec style une théorie romanesque sur ce qu'aurait pu être la fin de la vie d'un homme resté mystérieux jusqu'à son dernier souffle.

Je ne connaissais pas l'histoire de Lawrence d'Arabie, ce livre m'a permis de rectifier ce manquement. J'ai eu, à la suite de ma lecture, envie d'en savoir plus sur l'homme, parcourir sa biographie, j'ai découvert ses livres, des films relatif à son histoire. Ce roman est à mon sens une réussite, il a remplit l'un de ses rôles en m'assoiffant de connaissances.
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Disparaître

DISPARAITRE

PATRICK POIVRE D'ARVOR

OLIVIER POIVRE D'ARVOR

8/10



ELEGANCE



Disparaître ou la vie de Thomas Edward Lawrence (1888-1935). Entre 1916 et 1918 Lawrence d’Arabie aident les Arabes à se défaire du joug de l’Empire Turc. Lawrence devient un héros des temps modernes, en plus Lawrence est modeste et solitaire. Lawrence a un accident de moto dans le Dorset, au sud de l’Angleterre. Est-ce volontaire ? Le coma, ne tue pas sa mémoire. A travers sa mémoire le lecteur connaît les plus enfouies et inavouables pensées de Lawrence. Les déserts d’orient hante, Lawrence et pas autant que Mila et Alicia première et dernière compagne. Lawrence a t-il vraiment une aversion pour les choses du sexe ?

Lawrence aime à en mourir le désert, seul le désert calme son âme. Cet amour fascinant est peut-être aussi violent que l’idée de fuir du sol définitivement. Disparaître est pur. Il devient saphir et n’égale jamais le bleu perçant des yeux de son héros.
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L'amour à trois

Dans «La femme de trente ans» Honoré de Balzac affirme qu'« un premier amour ne se remplace jamais ». Olivier Poivre d'Arvor va en faire une nouvelle démonstration dans son nouvel opus qui tient à la fois du classique roman d'initiation, du récit de voyage et de mémoires incomplètes. Car le narrateur en fait l'aveu dès la première page : il est victime d'amnésie antérograde. Une maladie qui « a cela de bon qu'elle économise bien des tracas. du jour de l'accident qui l'a provoquée, on ne fabrique plus aucun souvenir. Arrivé a un certain moment de la vie, c'est parfois préférable. »

En prenant l'avion pour la Guyane française, Léo Socrates va pourtant essayer de se souvenir et de comprendre comment il en est arrivé là, tout en étant incapable de faire le lien entre l'enveloppe et la réalité matérielle d'un être. «Comme si le passé était irrévocablement remisé, sans être relié à un quotidien qui semblait s'effacer à mesure qu'il s'écrivait.»

S'il entreprend ce voyage périlleux, c‘est qu'il lui offre sans doute une dernière chance de retrouver son ami Frédéric, perdu de vue depuis de longues années.

Car Léo a choisi une carrière diplomatique durant laquelle il aura beaucoup voyagé avant de terminer sa carrière en tant que responsable des archives diplomatiques sur le site de la Courneuve. C'est à ce titre qu'il est invité par ses collègues ultramarins. Une occasion presque inespérée, même s'il ne sait pas vraiment où s'est installé son ami.

Après les obligations professionnelles, il part dans la forêt amazonienne pour annoncer à Frédéric la mort d'Hélène Sudre, sa prof de philo. Mais surtout son premier amour, leur premier amour. L'annonce de décès parue dans le Monde «avait tout déclenché, rendu l'atmosphère irrespirable à la maison», même si son épouse Judith avait entendu pour la première parler d'Hélène à ce moment.

Il aurait fallu lui expliquer ce qui s'était passé en juillet 1974, alors que Léo venait d'avoir son bac avec un 19,5/20 en philo. Qu'il le devait en grande partie à sa prof, qu'elle avait accepté de fêter ce succès avec lui et que l'histoire s'était poursuivie dans son lit. L'époque post-soixante-huitarde, l'amour libre et cet air de liberté qui flottait dans l'air.

Hélène couche avec son jeune élève, mais aussi avec un collègue, le fameux Alban Mettel, grand spécialiste de Proust. Elle accepte aussi d'héberger Frédéric avant qu'il ne puisse réaliser son grand rêve et partir à l'autre bout du monde.

On sent presque inéluctable la liaison avec cet autre jeune homme, cet amour à trois. Seulement l'insouciance de ces jours heureux va disparaître quand Hélène annonce qu'elle est enceinte. Mais les jeunes hommes sont-ils prêts à la gravité ? Quel chemin va dès lors prendre leur existence ? Grâce à la construction choisie par Olivier Poivre d'Arvor, on s'engage dans un vrai suspense…

Terminons cette chronique comme nous l'avons commencée, par une citation. Dans «Les caractères» La Bruyère nous rappelle qu' « on n'aime bien qu'une seule fois, c'est la première ; les amours qui suivent sont moins involontaires. »
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Lawrence d'Arabie. La quête du désert

De l'épopée de la gloire à l'évangile du dénuement



Lawrence fut comme Ulysse - il édita sa propre traduction de l'Odyssée d'Homère - héros adulé de sa guerre de Troie dans ce Moyen-Orient dominé par l'empire ottoman, balloté sur l'océan des dunes de sables, n'ayant de cesse après la victoire de fuir la gloire et la célébrité, de renoncer aux cimes héroïques pour se plonger, dès son retour sur sa terre natale, dans la radicalité de l'effacement de soi. « Choisir l'évangile du dénuement... Etre un moine laïc. Il faut qu'il redevienne humain. A la frugalité de l'homme du désert, il a d'abord associé la pénitence du chevalier, du croisé. Aujourd'hui c'est à la discipline de l'homme de troupe qu'il veut se plier ».

Sa vie est en effet épopée dont les frères POIVRE d'ARVOR nous détaille les exploits. A commencer par son nom de naissance, Lawrence - il en aura d'autres - non celui de son propre père Thomas Chapman, baronnet, mais celui du probable géniteur de sa mère Sarah : Thomas Edward Ned Lawrence (1888-1935) et ses quatre frères apprendront sur le tard que leur père a abandonné ses quatre filles - il ne les reverra jamais plus - pour fuir avec leur gouvernante Sarah, quinze ans d'écart, une épouse bigote et acariâtre, Holy Viper qui les poursuivra de sa haine et ne leur laissera aucun répit.

De petite taille, 1 m 66, la fracture d'une jambe à l'adolescence lors d'une bagarre aurait freiné sa croissance, il se révèle l'un des meilleurs étudiants d'Oxford, se passionne pour l'archéologie, visite la Syrie et ses châteaux des Croisés, objet de sa thèse, se mortifie le corps par des marches harassantes, apprend l'arabe, en adopte les habits pour participer enfin aux fouilles de la cité hittite de Karkemish sur l'Euphrate à la frontière turco-syrienne actuelle.

Il est fin prêt pour sa grande oeuvre, dans le contexte de la Grande guerre 14-18, être le plus jeune chef de guerre britannique de la Révolte arabe du Moyen-Orient qui va se libérer par les armes d'un empire ottoman déliquescent. Après l'Arabie, la révolte gagne de proche en proche. Aqaba est prise à revers par son audacieuse manoeuvre, une marche héroïque dans l'enfer estival du désert. Cependant que les grandes puissances coloniales prévoient de dépecer dès 1916 les territoires du dindon turc (turkey) par les fameuses lignes sur le sable des accords Sykes-Picot : à la France la partie nord (A sur la carte), Liban et Syrie, aux Anglais le sud (B), le contrôle de la Mésopotamie (l'Irak actuel), une vaste zone allant de la Palestine à la ville de Kirkouk.

T.E. Lawrence dont la tête est mise à prix par les Turcs, 20.000 livres, protégé de sa garde personnelle d'une centaine d'hommes, des Bédouins-mercenaires, multiplient les razzias-rezzous et raids-éclairs de sabotage contre la ligne du chemin de fer nord-sud du Hedjaz, assiste sur son flanc droit le général Allenby qui, sur ordre du premier ministre anglais Lloyd Georges, va, de l'Egypte, conquérir la ville de Jérusalem. Allenby y renoncera à une entrée spectaculaire. C'est à pied qu'il pénètre dans la capitale le 11 décembre 1917. « Le Christ plus modestement marchait. »

L'offensive se poursuit vers le nord avec la prise de Damas et d'Alep en Syrie par les Anglais et les troupes chérifiennes, les nationalistes arabes occupent la ville libérée dans la liesse des habitants. Enfin le 30 octobre 1918, l'armistice est signé entre le Royaume-Uni et la Turquie, le 11 novembre avec les Allemands.

« La guerre est finie. Sa guerre est finie. » C'est l'ère des diplomates et des conférences, de la Paix à Paris en janvier 1919, le traité de Versailles signé en juin, du Caire en 1921 : sont décidés la paix entre Hussein et Ibn Séoul en Arabie, le mandat britannique sur la Palestine, Abdallah nommé émir de Jordanie (roi en 1946) et Faysal installé sur le trône d'Irak à Bagdad.

Et soudain stupéfaction. Lui, roi sans couronne, colonel DSO, rejoint la Royal Air Force sous le faux nom de John Hume Ross - encore un nom d'emprunt - comme 2ème classe, un rampant, prêt à assumer toutes les tâches les plus humiliantes du soldat. La supercherie est révélée par la presse, il est renvoyé de la RAF. Parvient à se faire affecter dans un corps de blindés. Sous un ultime nom, Thomas Edward Shaw, qu'il adoptera définitivement à l'état civil. Finit par être réintégré dans l'armée de l'Air, est muté au Pakistan pour rejoindre enfin l'Angleterre.

Tout à son rêve de postérité littéraire, il se consacre à la rédaction de ses oeuvres, essentiellement Les sept piliers de la sagesse, mille fois écrit, mille fois repris, se retire à Clouds Hill, minuscule cottage du Dorset acheté avec ses droits d'auteur, cocon de l'âge mûr, « J'ai gagné le repos ». Un accident de moto ce matin de 1935 - sa grande passion la vitesse - le blesse à mort : il décède le 19 mai à l'hôpital militaire de Bovington, camp de blindés tout proche de sa maison.

Le grand Churchill lui rendra hommage dans son introduction aux Home Letters of T.E. Lawrence : « Se mouvant en marge des courants habituels de l'activité humaine, aussi prompt à la violence qu'au plus haut sacrifice, il était un être solitaire, austère, l'habitant des cimes, là où l'air est froid, vif et raréfié, et d'où l'on domine, les jours clairs, tous les royaumes du monde et leur gloire. »
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J'ai tant rêvé de toi

Je suis depuis longtemps le travail littéraire de Patrick Poivre d’Arvor, et lis assez régulièrement ses livres. J’aime sa façon d’écrire, et sa façon de mettre en lumière des personnages complexes et torturés. C’est la curiosité qui m’a poussée vers ce livre écrit à 4 mains. Le style ne m’a pas déçue ; il y a une belle homogénéité d’écriture ; à aucun moment je n’ai eu l’occasion de me dire « tiens, là, ils ont échangé leurs plumes, ce n’est plus le même qui écrit ! ». C’est lors d’une dédicace que j’ai acquis ce livre.

De courts chapitres, des phrases bien construites en font une lecture agréable et reposante.



Cette fois, les auteurs emmènent le lecteur à Prague sur les traces de Robert Desnos, poète Français mort en déportation , par le biais d’un autre poète Pavel Kampa, Tchèque, qui a bien connu Robert Desnos .

Ce dernier fait l’objet d’une thèse de littérature ; Youki, afin de mener à bien la fin de son travail rend visite au poète Tchèque, mais va surtout à la rencontre de son passé……..

Les auteurs ont lis beaucoup d’eux –même dans ce roman. En effet, le thème de l’anorexie est omniprésent. Youki en est atteinte, tout comme l’était Solen, la fille d‘un des auteurs. Le roman lui est d’ailleurs dédié ; l’hommage est touchant, et en tout cas plus apaisé que les précédents écrits de l’auteur. Ce personnage tourmenté, à la recherche d’un père dont l’identité lui sera révélé par sa mère à l’agonie, est attachante.

Par ailleurs, j’ai trouvé les références historiques et littéraires juste s et bien dosées, bien que ma sensibilité à la poésie soit plus que maigrelette. Le titre constitue les premiers vers d’un poème de Robert Desnos écrit en déportation avant de mourir.

L’issue de l’histoire, est surprenante, et le suspens bien entretenu.

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Disparaître

Je remarque à l'occasion de la critique de ce roman, que cette litterature, que je qualifie de "roman biographique", semble etre un genre nouveau, ou du moins un genre à la mode.: les exemples sont nombreux: le henry james, par david lodge, un "roman sur la princesse diana, et bien d'autres. et celui, que j'evoque maintenant, "Disparaitre". un roman sur lawrence d'arabie". Celà se lit très bien, mais à l'inverse du "roman" de david lodge " l'auteur, l'auteur", consacré à Henry james, et alors que le romancier anglais choisissait de construite reellement une oeuvre à partir de la vie de James, PPDA et son frère, apportent des elements romanesques à la biographie du celèbre heros et ecrivain anglais. S'en suit une frustration assez palpable. et en outre, le style de ce livre est particulierement academique. A noter, que parrallelement à ce livre, les frère poivre d'arvor, ont edité "un beau livre", toujours consacré à l'auteur des "sept pilliers de la sagese" mais là totalement biographique, rempli de photos. Je le possede, et je n'ai pas eu l'occasion de le lire.
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Le jour où j'ai rencontré ma fille

Olivier Poivre d'Arvor apprend à 50 ans qu'il est stérile aussi il cherche à adopter.Il lui faudra 2 ans après sa rencontre avec Amaal (petite togolaise de 7 ans) pour que celle-ci puisse venir vivre en France avec lui.

Récit autobiographique,un long parcours pour être père.
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J'ai tant rêvé de toi

Premier livre de P. Poivre d'Arvor que je lisais (et d'autres dans ma bibliothèque qui attendent) et je suis assez déçue.

Il m'a déjà fallu un temps considérable pour entrer dans l'histoire qui pourtant n'était pas si compliquée que cela. Je me dis donc que le style d'écriture ne me convient pas. Il faut dire que c'est aussi la première fois que je lis un livre (si je me rappelle bien) qui fut écrit à quatre mains.

Je pense que les autres livres de cet auteur qui attendent dans ma biblio prendront encore un peu la poussière car même l'histoire ne m'a pas emballée et ne m'a même pas tenue en haleine. Dommage !
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Deux étés par an

Tout d’abord, je remercie NetGalley et les éditions Stock de m’avoir envoyé ce texte que j’ai beaucoup apprécié.

En effet, ce court récit est comme une fable ou plutôt comme un conte, une belle histoire poétique qui nous rappelle – s'il en est encore temps – l'état de la planète et ses problèmes ; mais jamais on n’est dans un discours moralisateur ou revendicateur. De plus, le fait de donner la parole aux oiseaux et à d’autres animaux permet de prendre de la distance et de se placer en observateur.

Malgré le tableau plutôt noir qu’il nous dépeint, ce livre est plein d’espoir, c’est un plaidoyer pour l’écologie.

Un livre très bien écrit, en langage fluide, mais riche, un plaidoyer pour la protection non seulement des oiseaux, de la nature, mais aussi de l'Homme.

Une réussite.
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Disparaître

Les auteurs me semblent être partis sur une lancée mais avec des prémisses fausses. Du coup, le reste devient totalement farfelu.



« Un portrait qui se veut aimable, mais dans lequel le héros ne voit bien entendu qu’inepties, affabulations, commérages et mensonges »…on en est bien près.



Le roman est de type bibliographie romancée. Pour celles et ceux que ça intéresse.
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Disparaître

Quand on veut écrire une biographie sans se donner trop de peine avec les recherches et les références historiques, on qualifie le texte de roman. C’est ce qu’ont fait les frères Poivre avec le malheureux Lawrence. Qu’apporte ce genre de récit ? Rien, strictement rien, sinon les divagations des auteurs (sans talent littéraire au passage) sur un homme changé en Lady Di traqué par les paparazzis, et aspirant à disparaitre pour leur échapper. Le reste est à l’avenant, puisqu’ils réussissent même l’exploit de reconstituer ses dernières pensées. Lisez plutôt Les Sept Piliers de la Sagesse. On y trouve un souffle épique complètement absent ici.
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Le voyage du fils

Le voyage du fils, un livre ayant obtenu le prix Goncourt, raconte l'émouvante histoire d'un jeune homme, venu de Chine pour récupérer les cendres de sa mère, et des personnes qu'il rencontrera.



Aussi, un des livres que j'ai eu le plus de mal à finir.



D'abord, la forme. Le style d'écriture est vraiment difficile à lire à cause d'un véritable abus des énumérations. L'énumération est une figure de style, plus précisément une figure d'insistance: son rôle est donc de mettre en valeur, d'amplifier, de transmettre au lecteur avec force une émotion, un ressenti, un message. Ou au moins d'embellir le texte. Dans ce livre, les énumérations sont utilisées à toutes les pages, de tous les chapitres, sur facilement une demi-douzaine de lignes. Le tout sur des sujets pas vraiment des plus intéressants. Très nombreuses et très longues, elles ont ainsi plusieurs effets que j'ignorais jusqu'à présent; par exemple casser le rythme et éliminer toute potentielle beauté du texte, (Verlaine disait "de la musique avant toutes choses" pour une raison) , me faire ressentir autant d'émotions lors des passages émouvants qu'en face d'une tartine beurrée, ou encore rendre le texte "haché" et par conséquent le livre parfaitement illisible à moins d'arriver à lire suffisamment vite pour ignorer ces champs de virgules. Couper un grand nombre de ces énumérations en deux aurait donné beaucoup plus de sens, d'impact et de respirabilité au texte final.



Ensuite, les personnages. Éléments centraux du récit, si importants, puisque c'est eux que le lecteur va suivre le long de l'histoire, pour s'attacher à eux ou les détester. Ici, ils sont... Bizarres. Pas bizarre dans un but humoristique, non, non plus dans le but de créer une satyre. Certes, il est vrai que je suis peut-être la seule à éprouver ce sentiment à leur égard, et peut-être que je n'ai simplement pas compris l'intention de l'auteur. Mais, toujours est-il, ils m'ont semblé complètement dépourvus de logique. Enfin, peut être qu'il est courant de considérer un homme comme son porte-bonheur après l'avoir renversé, et peut être suis-je la seule personne au monde qui ne s'étonnerait pas si ce même homme partait sans me demander ni mon nom, ni mon adresse, -en sachant parfaitement qu'il ne parle pas un mot de ma langue. Qu'en sais-je?



Ces personnages ont aussi le gros défaut d'être terriblement superficiels. Ils sont principalement définis par leur passé, qu'ils monologuent assez régulièrement pour me donner la parfaite impression de lire un documentaire sur la situation des immigrés en France ou des Chinois en Chine, en moins instructif grâce aux merveilleuses énumérations. En dehors de ce passé, ils sont définis par un but, unique. Et c'est tout. Cela ne me dérangerait pas autant si le livre n'essayait pas de me faire ressentir de la pitié ou de la tristesse pour eux, car les seuls sentiments que m'ont inspirés ces personnages sont ennui et irritation.



Et l'intrigue, alors? Si ce livre ne brille ni par son écriture ni par ses personnages, aurait-il une histoire exceptionnelle, ouvrirait-il la porte vers de nouvelles réflexions?



Ah, si seulement.



Le livre se veut clairement dès le début spirituel, avec ses titres de chapitres poétiques et ses références au bouddhisme. Cependant... Il ne va simplement nulle part. Il n'y a aucun message transmis, aucune critique, rien. Vaguement une dénonciation du traitement des sans-papiers en France, mais aucune alternative n'est offerte, aussi est-elle parfaitement inutile. Même la structure du récit reflète cet état d'esprit: l'intrigue débute avec un homme étant appelé en France, de Chine, car sa mère est morte. Son arrivée est accueillie par moult journalistes l’interviewant, le filmant, disant des choses qui, en y repensant avec le contexte, ne veulent pas dire grand-chose, ("la France a offensé les droits de l'homme!" je ne crois pas que les droits de l'homme aient grand rapport avec les personnes se défenestrant, madame) et se finit avec ce même homme qui repart. Rien n'a changé, l'affaire qui avait tant excité les médias s'est tue, et c'est tout. C'est le genre d'histoire qui vous fait poser votre livre et penser "Pourquoi ai-je lu ce livre?? Quel était le but???"



Il n'y avait pas de but. Pas de personnages auquels j’aurais pu m'attacher pour ensuite les pleurer. Pas d'écriture suffisamment belle pour que le reste passe au second plan comme en poésie. Pas de leçon à apprendre comme avec les contes.



Il n'y avait rien d'autre que deux-cent trente-six pages de poésies ratées et d’énumérations.



O.A.
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