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Citations de Oriana Fallaci (57)


Les vieux sont toujours plus indulgents, meilleurs. Parce qu’ils sont vieux, parce qu’ils ont fait le tour de la question. Devenir vieux c’est l’unique moyen pour arriver à faire le tour de la question.
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Les poupées ne sont pas faites pour jouer. Elles sont faites pour ne pas oublier qui nous les a données.
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Du reste, la plupart des drapeaux sont en apparence très propres : pour connaître la vérité, il faudrait interroger les morts tués au nom des idéaux, des rêves, de la paix, les créatures insultées, dupées par ceux qui leur ont fait croire que le monde allait devenir meilleur, à partir de ces témoignages, fournir une statistique des infamies, des barbaries et des saletés vendues sous les étiquettes de vertu, clémence, pureté.
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Le temps passait / et je commençais à tracer ma route / ce n’était pas celle qu’on m’avait indiquée au port / bien que le navire me semblât déjà différent / Ainsi mon voyage, je le voyais désormais autrement / Sans m’inquiéter d’abordages ou de commerces / la cargaison me semblait désormais inutile / Mais je continuais à voyager / en connaissant la valeur du navire / en connaissant la valeur de ce que je portais …
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Les êtres humains sont bien curieux : tant que tu attends d’eux quelque chose ils ne te donnent rien, et quand tu n’attends plus rien ils te donnent tout.
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La liberté est un devoir avant même d’être un droit.
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La liberté est un devoir, avant même d'être un droit elle est un devoir.
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Si le tyrannicide est un devoir en temps de dictature, le pardon est une nécessité en temps de démocratie. En temps de démocratie, la justice ne se rend pas en creusant les tombes.
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Je ne t’ai jamais dit combien un homme est libre en prison ? L’oisiveté lui permet de réfléchir autant qu’il veut, l’isolement lui permet de pleurer ou de roter ou de se gratter comme il l’entend, à l’extérieur, par contre, on ne peut réfléchir que pendant les pauses que les autres nous accordent
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Les Américains s'imaginent qu'il est nécessaire d'avoir beaucoup de soldats pour vaincre et ils ne comprennent pas qu'ici c'est la tactique qui compte et non la force. Les Américains sont plus forts que nous, leur puissance militaire est indiscutable, moderne. Et nous n'essayons même pas de rivaliser avec eux (...)
Souvenez-vous, compagnons : la guerre du Vietnam est une arène où les Américains jouent le rôle de boxeurs qui se battent contre le vent. Le vent, c'est nous? Compagnons, tombez sur eux comme le vent, et comme le vent, fuyez. Compagnons, que le vent ne tombe jamais.


(Paroles du général nord-vietnamien Nguyen Chi Than)
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Est-ce que nous allons bientôt en finir, une fois pour toutes, d’absoudre les fils du peuple ? Ceux qui le soir du 2 octobre 1968 massacrèrent les fils du peuple n’étaient-ils pas, eux aussi, fils du peuple ? Ils exécutaient des ordres, dit-on. Comme les ouvriers qui fabriquent la balle.
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Il est devenu triste après, quand il a été au pouvoir : il n’y a rien qui ruine les hommes comme le pouvoir.
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Ces monstres qui ne savent pas qu’ils sont des monstres, et qui portent peut-être au cou une petite croix, des médailles de la Vierge, et qui ont dans leur poche la photographie de leurs vieux parents, et si on leur parle entre quatre yeux, ils vous tirent des larmes, ils vous prônent la pureté de leur idéal, et puis un matin de mars, un matin ensoleillé, ils sautent dans leurs hélicoptères avec leurs petites croix, leurs médailles, leur idéal, leur présomption de civilisation, et ils tuent presque six cents personnes, sans épargner les femmes enceintes, les vieillards et les enfants, « parce que c’était les ordres. »
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« Il arrive parfois à qui a tout perdu de se perdre aussi lui-même. »
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Et le seul fait de le raconter me dégoûte. Donc à Cho Lon, la semaine dernière les Coréens ont pris un enfant vietnamien qui s’était infiltré dans leur camp pour voler de la nourriture. Ils l’ont pris et ont mis vingt-quatre heures pour le faire mourir. Tu sais comment ? En l’empalant. Oui, je dis bien : en l’empalant. Et il avait huit ans
Mon dieu ! Pourquoi les hommes font-ils ces choses. Des hommes avec deux bras, deux jambes et un cœur. Des hommes considérés comme normaux, sains d’esprit. Qu’une chose pareille se produise en temps de paix et le monde crie d’horreur : les tribunaux, les prêtres, les psychiatres interviennent. Qu’elle se produise en temps de guerre et personne n’y fait attention, personne n’invoque les tribunaux, les prêtres, les psychiatres. Personne ne prononce le mot de folie, le mot d’assassinat.
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"Je dis que pour vous tout a été simple : l'homme qui voulait vous tuer est mort mais pas de votre main. C'est nous qui l'avons tué. Que cela nous plût ou non."(propos du Lieutenant Teanek qui vient de sauver la vie d'Oriana Fallaci)

(...)

Et pourtant, si j'utilise mon billet de retour, c'est à lui que je le devrai. Mon Dieu ! comme il est difficile de juger, de comprendre où est le bien et le mal ! Est-ce que je me trompais donc en choisissant de pleurer seulement sur Le Van Minh et Tuyet Lan ? J'ai l'impression de m'être fourrée dans une impasse, en venant ici.







(Extrait d'une conversation entre le Lieutenant Teanek, marine américain, et Oriana Fallaci)
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Si un enfant meurt écrasé par une automobile à Rome ou à Paris, tout le monde pleure ce grand malheur. Mais si cent enfants meurent tous ensemble, sous une bombe ou une mine, on ne ressent qu’une légère pitié. Un de plus, un de moins, quelle importance ? On les regarde comme on regardait les cadavres des juifs en Allemagne.
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Depuis que je suis au monde on me rebat les oreilles avec le drapeau, la patrie ; au nom de ces sublimes sottises, on m’impose le culte de tuer, d’être tuée, et personne ne m’a encore dit pourquoi tuer pour voler est un péché, tandis que tuer avec un uniforme sur le dos est glorieux.
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Moi, j'ai vu la mer quand on m'a envoyé dans le Nord et j'y suis allé avec un bateau, et j'ai vu la plage qui est blanche et lisse. Mais la mer me fait un peu peur, parce qu'elle n'a pas d'arbres et qu'un monde sans arbres ce ne me semble pas un monde. Moi avant de mourir je voudrais revoir un coucher de soleil au-dessus des arbres. Tu sais, quand le soleil devient tout rouge et tombe, englouti par les arbres, et que les rizières sont vertes, et qu'une brise légère fait plier les épis.


(Nguyen Van Sam, emprisonné pour attentats à Oriana Fallaci)
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(1967)

Et je pensai, qu'en ce moment, dans le reste du monde, la polémique se déchaînait sur les greffes du coeur : les gens, dans le reste du monde, se demandaient s'il était permis de prélever le coeur d'un malade à qui il reste dix minutes de vie, alors qu'ici personne ne se demandait s'il était permis d'enlever l'existence entière à tout un peuple de créatures jeunes et saines avec un coeur en bon état.
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