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Citations de Oriana Fallaci (57)


Qui a dit qu'être beau veut dire avoir de jolis traits? Parfois être beau signifie avoir de l'esprit, de l'élégance, de la dignité.
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Le peuple , en somme . Ce peuple qui jusqu' à hier t' avait écarté, abandonné comme un chien encombrant, ignoré quand tu disais ne vous laissez pas embobiner par ceux qui vous donnent des ordres,qui vous font des promesse
qui vous terrorisent, qui veulent remplacer un maître par un autre maître, ne soyez pas des moutons , nom de Dieu, ne vous abritez pas sous le parapluie de la faute des autres , luttez , pensez avec votre tête, rappelez-vous que chacun est quelq'un, un individu responsable, artisan de lui-même défendez-le votre moi, noyau de toute liberté, la liberté est un devoir, avant même d'êtreun droit elle est un devoir .
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Moi, j'ai vu la mer quand on m'a envoyé dans le Nord et j'y suis allé avec un bateau, et j'ai vu la plage qui est blanche et lisse. Mais la mer me fait un peu peur, parce qu'elle n'a pas d'arbres et qu'un monde sans arbres ce ne me semble pas un monde. Moi avant de mourir je voudrais revoir un coucher de soleil au-dessus des arbres. Tu sais, quand le soleil devient tout rouge et tombe, englouti par les arbres, et que les rizières sont vertes, et qu'une brise légère fait plier les épis.


(Nguyen Van Sam, emprisonné pour attentats à Oriana Fallaci)
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« Il arrive parfois à qui a tout perdu de se perdre aussi lui-même. »
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Si un enfant meurt écrasé par une automobile à Rome ou à Paris, tout le monde pleure ce grand malheur. Mais si cent enfants meurent tous ensemble, sous une bombe ou une mine, on ne ressent qu’une légère pitié. Un de plus, un de moins, quelle importance ? On les regarde comme on regardait les cadavres des juifs en Allemagne.
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Depuis que je suis au monde on me rebat les oreilles avec le drapeau, la patrie ; au nom de ces sublimes sottises, on m’impose le culte de tuer, d’être tuée, et personne ne m’a encore dit pourquoi tuer pour voler est un péché, tandis que tuer avec un uniforme sur le dos est glorieux.
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Lorsque huit mois plus tard, je suis entrée à la morgue à la recherche de ton corps, mon supplice était le hurlement sans fin, réprimé, d'une bête blessée, le souvenir de t'avoir souhaité la mort, même à travers une réplique banale, a déchiré ma conscience jusqu'à l'étourdir et, désormais, je n'ai pu m'empêcher d'entendre, telle une goutte qui tombe d'un robinet mal fermé: " Crève, crève, crève, crève."
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J'espère que tu seras un homme tel que je l'ai toujours rêvé; doux avec les faibles, féroce avec les puissants, généreux avec ceux qui t'aiment, sans pitié avec ceux qui commandent
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La mort d’un amour est comme la mort d’une personne bien-aimée. Elle laisse le même chagrin, le même vide, le même refus de se résigner à ce vide. Même si on l’a attendue, causée, voulue par autodéfense ou bon sens ou besoin de liberté, lorsqu’elle arrive on se sent invalide. Mutilé. Il nous semble être resté avec un seul œil, une seule oreille, un seul bras, une seule jambe, un seul poumon, un demi-cerveau, et nous ne faisons rien d’autre qu’invoquer la moitié perdue de nous-mêmes : celui ou celle avec qui on se sentait entier.
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(1967)

Et je pensai, qu'en ce moment, dans le reste du monde, la polémique se déchaînait sur les greffes du coeur : les gens, dans le reste du monde, se demandaient s'il était permis de prélever le coeur d'un malade à qui il reste dix minutes de vie, alors qu'ici personne ne se demandait s'il était permis d'enlever l'existence entière à tout un peuple de créatures jeunes et saines avec un coeur en bon état.
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Il lécha une larme qui coulait sur ses lèvres. On l'avait envoyé à la campagne passer les vacances avec ses grands-parents et son cousin Beppe, et c'était un suffocant après-midi d'août. Un de ces après-midi où l'on est liquéfié par la sueur et le sommeil. Le grand-père et la grand-mère dormaient, outre leurs ronflements on n'entendait que le crissement des cigales, et lui se trouvait sur la terrasse avec Beppe qui cherchait un filet de brise. Mais la brise ne venait pas et Beppe avait dit: "Allons prendre une douche, Martino." Ils étaient allés dans la salle de bains, ils avaient pris une douche et...C'était un joli garçon, Beppe. Il avait un corps lisse et doré par le soleil, les fesses rondes, les yeux malicieux, et il le regardait comme les femmes regardent les hommes. Il lui avait caressé une joue. Après la joue, une épaule. Puis le ventre. Rien de plus. Mais la nuit, ils avaient dormi dans le même lit, et ce qui devait arriver était arrivé. La nuit suivante, aussi. Et chaque nuit, nuit après nuit. Comment aurait-il su que s'était un pêché? Il n'avait que treize ans, personne ne lui avait jamais dit que ce drôle de cylindre de chair avec lequel on fait pipi servait aussi à cela: d'après le curé, le pêché c'était de ne pas aller à la messe ou de boire son café au lait avant la communion.
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Et les gens se taisent, résignés, intimidés, neutralisés par le chantage du mot "raciste"
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Les Américains s'imaginent qu'il est nécessaire d'avoir beaucoup de soldats pour vaincre et ils ne comprennent pas qu'ici c'est la tactique qui compte et non la force. Les Américains sont plus forts que nous, leur puissance militaire est indiscutable, moderne. Et nous n'essayons même pas de rivaliser avec eux (...)
Souvenez-vous, compagnons : la guerre du Vietnam est une arène où les Américains jouent le rôle de boxeurs qui se battent contre le vent. Le vent, c'est nous? Compagnons, tombez sur eux comme le vent, et comme le vent, fuyez. Compagnons, que le vent ne tombe jamais.


(Paroles du général nord-vietnamien Nguyen Chi Than)
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Est-ce que nous allons bientôt en finir, une fois pour toutes, d’absoudre les fils du peuple ? Ceux qui le soir du 2 octobre 1968 massacrèrent les fils du peuple n’étaient-ils pas, eux aussi, fils du peuple ? Ils exécutaient des ordres, dit-on. Comme les ouvriers qui fabriquent la balle.
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"Je dis que pour vous tout a été simple : l'homme qui voulait vous tuer est mort mais pas de votre main. C'est nous qui l'avons tué. Que cela nous plût ou non."(propos du Lieutenant Teanek qui vient de sauver la vie d'Oriana Fallaci)

(...)

Et pourtant, si j'utilise mon billet de retour, c'est à lui que je le devrai. Mon Dieu ! comme il est difficile de juger, de comprendre où est le bien et le mal ! Est-ce que je me trompais donc en choisissant de pleurer seulement sur Le Van Minh et Tuyet Lan ? J'ai l'impression de m'être fourrée dans une impasse, en venant ici.







(Extrait d'une conversation entre le Lieutenant Teanek, marine américain, et Oriana Fallaci)
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L'habitude est la plus infâme des maladies en ce qu'elle nous fait accepter n'importe quel malheur, n'importe quelle douleur, n'importe quelle mort. Par habitude, on vit avec des personnes détestables, on apprend à supporter les chaînes, à subir les injustices, à souffrir, on se résigne à la douleur, à la solitude, à tout. L'habitude est le plus insidieux des poisons en ce qu'elle nous envahit lentement, en silence, qu'elle grandit peu à peu, se nourrissant de notre indifférence et quand on découvre qu'elle est là, que toutes les fibres de notre être en sont imprégnées, que chacun de nos gestes en est conditionné, il n'y a plus de remède possible pour en guérir.
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Les vieux sont toujours plus indulgents, meilleurs. Parce qu’ils sont vieux, parce qu’ils ont fait le tour de la question. Devenir vieux c’est l’unique moyen pour arriver à faire le tour de la question.
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Alors pourquoi avez-vous accepté de me recevoir ?

Parce que j'ai la mort aux trousses. La Médecine a émis sa sentence : «Madame, vous ne pouvez pas guérir. Vous ne guérirez pas.» Compte tenu de ce verdict, en dépit des anticorps de mon cerveau, il ne me reste plus beaucoup de temps à vivre. Mais j'ai encore beaucoup de choses à dire, et l'interview m'a semblé être le moyen le plus expéditif pour en dire au moins une partie.

Et quelle est la troisième chose que vous vouliez préciser ?

La voilà. La proposition de faire une interview de Fallaci par Fallaci me poursuit depuis des décennies. On me l'a demandé des centaines de fois, des centaines. Dans toutes les langues, dans tous les pays. Et j'ai toujours repoussé cette proposition en disant sèchement : non, merci. Je n'ai pas de compagnons secrets à bord de mon bateau. Je n'ai pas besoin de fouiller ma conscience à travers eux. Ma conscience transparaît très clairement dans ce que j'écris, à travers les idées que j'exprime sans hypocrisie. En somme, je n'aime pas me complaire à me faire des autoportraits. Je n'aime pas non plus offrir mon visage aux photographes, aux cameramen, à la curiosité des gens. Je regrette de l'avoir fait quelquefois par le passé, et chaque fois que je revois ces maudites photographies, j'étouffe. Y compris quand elles se trouvent sur la quatrième de couverture d'un livre. J'ai déjà rejoint ce que j'appelle l'Âge d'Or de la Vie, ce que le dictionnaire appelle vieillesse. Je mène une vie très en retrait, très sévère, c'est-à-dire très Spartiate, et je suis très jalouse de ma privacy. Certes, en écrivant, j'utilise des références personnelles. Des expériences que j'ai faites, des épisodes qui me concernent. Et cette interview commence par la révélation brutale de la maladie qui conditionne actuellement mon existence. Mais hormis le fait que je n'ai jamais caché ma maladie -je vous expliquerai plus tard pourquoi -, j'en ai parlé pour introduire le sujet qui m'importe. Et ce sujet, ce n'est pas Fallaci : c'est l'Italie. L'Occident, l'Europe, l'Italie plus malades que moi. C'est une interview politique que nous allons faire, mon amie. Vous le savez ?
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La liberté est un devoir, avant même d'être un droit elle est un devoir.
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Il est devenu triste après, quand il a été au pouvoir : il n’y a rien qui ruine les hommes comme le pouvoir.
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