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Citations de Pascal Manoukian (354)


L'ennemi s'est dématérialisé. Il n'existe plus personne à affronter, ça ajoute à la peur et à l'angoisse. Plus de ces immenses demeures d'où les patrons gardaient un oeil sur les quartiers ouvriers, juste des sigles, des fantômes dont on ne sent le souffle que lorsqu'il est trop tard.
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Aline vient de comprendre la mondialisation : c'est lorsque son travail disparaît dans un pays dont on ne connaît rien. Il n'y a pas mieux aujourd'hui pour enseigner la géographie aux enfants que de leur apprendre où sont passées les usines de leurs parents, se dit-elle.
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C'est leur mère à toutes. 40 ans mais déjà vingt-cinq d'usine. Une vie pour les autres, toujours le pin's du syndicat à la boutonnière, sur sa blouse ou en jogging. Un bout de femme sèche comme un préavis de grève mais moelleuse à l'intérieur, une poule toujours prête à rassembler ses petits, syndiqués ou pas,la grande poupée russe à l'intérieur de laquelle les filles viennent trouver refuge.
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Chaque voyage en car scolaire désespère Léa. Elle regarde défiler cette France recroquevillée où les frontistes, comme des dealers, refilent leurs saloperies et leurs idées mortifères. Les villages comptent de plus en plus d'accros. Les permanences du parti sont autant de salles de shoot, où à l'abri des murs et des slogans on autorise ce qui est interdit : la haine de l'autre, le racisme, le négationnisme. le plus noir de l'homme est repeint en bleu marine, un camouflage grossier. On n'est plus facho mais patriote, plus raciste mais pour la préférence nationale, plus antisémite mais contre les forces de l'argent. Le père a fait sa fortune en détournant l'héritage d'un cimentier, sa fille s'en sert pour dresser des murs.
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Les années ont épaissi sa silhouette. Le chômage et les acides gras saturés, sans doute.
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"Donne un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour fuir" dit un proverbe afghan.
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" faut il en rire ou en pleurer je n ai pas le coeur a le dire"
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Elle valait mieux, pourtant. Il y a peu de temps encore on se disputait sa compagnie. Elle encombrait ses journées de rendez-vous inutiles, d'apéros, de déjeuners du week-end, de mèches chez le coiffeur, de sorties ciné/pizza quatre-fromages entre copines au multiplexe de la zone industrielle. Son téléphone sonnait, on comptait sur elle, on lui faisait promettre « à demain » ou « à très vite », elle embrassait, lançait des « ciao » avec la main, textotait des « merci » et des « je t'aime ». Depuis, comme un cyclone, le chômage a déforesté sa vie, plus un de ses arbres ne tient de bout, on dirait les montagnes pelées d'Haïti, rien pour arrêter l'érosion, personne, un Sahel affectif.
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Elle regarde défiler cette France recroquevillée où les frontistes, comme des dealers, refilent leurs saloperies et leurs idées mortifères. Les villages comptent de plus en plus d'accros. Les permanences du parti sont autant de salles de shoot, où à l'abri des murs et des slogans on autorise ce qui est interdit : la haine de l'autre, le racisme, le négationnisme.
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le soir, il montait la coucher en lui chantant tout bas l'Internationale. Au café-tabac, tout le monde le surnommait "Staline", à cause de ses colères rouges chaque fois que quelqu'un s'en prenait aux ouvriers.
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Elle rêve d'aider le monde à changer, d'en arrondir les angles afin qu'il ne blesse plus personne.
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La mémoire est comme un buvard entre deux pages de cahier, elle ne garde que des traces. Des mots sans importance, des moments de rien.
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Depuis, comme un cyclone, le chômage a déforesté sa vie, plus un de ses arbres ne tient debout, on dirait les montagnes pelées d'Haïti, rien pour arrêter l'érosion, personne, un Sahel affectif. (p. 222)
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Ça sert à çà, la propagande, à rallier ou à terroriser.
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Pascal Manoukian
La misère et la guerre sont une manne intarissable pour les mafieux, les jihadistes, les rebelles et les trafiquants en tout genre.....

.....Sans le savoir, Assan et Iman étaient les premières gouttes d'un flot de désespoir et de misère intarissable. Les premiers sujets d'un trafic qui dans les dix prochaines années ferait vingt fois plus de morts que tous les accidents d'avion et qui rapporterait des milliards de dollars, enrichissant les prophètes et les gourous les plus fous, renforçant le pouvoir des plus extrémistes.
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Daria vivait un de ces moments d'égoïsme, qu'il faut savoir s'accorder si on veut pouvoir continuer à supporter les renoncements.
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On ne peut demander aux assoiffés de vivre près d’une source sans venir s’y désaltérer. Même en l’entourant d’un mur de barbelés, la soif est trop forte
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Des bouts de paradis à l'eau turquoise et au sable fin, où chaque été des Blancs venaient s'allonger sur des serviettes de bain en rêvant de devenir un peu plus noirs. Et où des milliers d'Africains allaient bientôt s'échouer, le ventre gonflé d'eau en rêvant, eux, de devenir un peu plus blancs.
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Depuis son arrivée en France, personne ne l'appelait plus jamais par son prénom, et il n'aurait jamais imaginé qu'avec le temps il puisse lui-même l'oublier. C'est ça aussi l'exil, quelques lettres choisies avec amour pour vous accompagner tout au long d'une vie et qui brusquement s'effacent jusqu'à ne plus exister pour personne.
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Pascal Manoukian
Al-Qaida vivait a l'age des cavernes dans les grottes de tora bora, Daesh vit a celui des buzz et des réseaux.
Son cheval de Troie, c'est l'inculture, tous ces cerveaux d'ado rendus disponibles à force de les remplir de vide, à force de les abrutir d'Hanounaneries, d'anges et de chti's.
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