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Citations de Pascal Salin (136)


Lorsqu’il y a concurrence, c’est-à-dire liberté d’entrer sur un marché, chaque producteur est incité à faire mieux que les autres, à vendre des produits moins chers ou plus aptes à satisfaire les besoins des acheteurs. Car c’est seulement en agissant ainsi continuellement qu’un producteur pourra rester sur le marché, gagner des parts de marché ou éviter la faillite.
La concurrence est en ce sens un puissant facteur d’innovation et de progrès économique, ce que confirme à contrario LE SOUS-DEVELOPPEMENT DES ECONOMIES PLANIFIEES où la liberté d’entreprendre est limitée ou totalement absente.

(Ch. 8, Concurrence et monopole, p. 170)
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Il est alors amusant – mais aussi tragique – de constater qu’on a pris l’habitude de raisonner en évacuant cette distinction fondamentale de toute vie sociale, celle qui doit être faite entre les actes libres et les actes contraints […].

(Ch. 8, Concurrence et monopole, p. 170)
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Dans une certaine mesure toutes les sociétés sont des économies de marché. Ce qui les distingue en réalité c’est la légitimité des actes d’échange : l’échange a-t-il lieu, ou non, entre personnes responsables, c’est-à-dire en fonction de leurs droits ?

Lorsque, dans une économie planifiée, deux directeurs d’usine entrent en relations et décident une transaction quelconque, bénéfique pour certains des salariés de leurs usines ou pour eux-mêmes directement, ils n’agissent pas en personnes responsables, n’étant pas sujets de droits ; ils agissent même éventuellement en prédateurs. Et c’est pourquoi l’expression « économie de marché » est dangereuse. Elle ne se réfère pas à l’activité humaine et elle donc dénuée de toute référence éthique.
LA VRAIE DISTINCTION SERAIT DONC PLUTOT CELLE QUE L’ON POURRAIT FAIRE ENTRE UNE SOCIETE DE RESPONSABILITE ET UNE SOCIETE D’IRRESPONSABILITE.

(Ch. 4, La responsabilité, clef de l’organisation sociale, p. 98-99)
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Il est donc illusoire de penser qu’il puisse exister une société d’hommes dépourvue de droits de propriété puisque la rareté est un fait de l’existence et qu’elle implique la définition d’exclusions, donc de droits de propriété.
Les droits de propriété n’existeraient pas – ou ils n’auraient pas besoin d’être définis – s’ils pouvaient être distribués de manière illimitée à tous les habitants actuels ou futurs du monde. Mais il est logiquement absurde d’imaginer que l’on puisse donner des droits de propriété illimités à tout le monde alors qu’on vit dans un monde de rareté. On peut donc transférer la propriété, on peut la transformer, on ne peut pas la détruire.

C’est pourquoi la fameuse expression de Proud’hon : « La propriété c’est le vol » est non seulement dangereuse, mais dénuée de sens : si la propriété existe nécessairement, il n’en va pas de même pour le vol.
On peut concevoir une société sans vol, c'est-à-dire sans contrainte, on ne peut concevoir une société sans propriété.
Les véritables débats ne devraient donc pas porter sur l’existence des droits de propriété, mais sur la manière dont ils sont définis ou transmis.

(Ch. 3, Pas de liberté sans propriété, p. 73)
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[…] l’existence d’un système de droits de propriété privés dans une société représente une limitation fantastique et parfaitement claire de la prétention éventuelle de chacun à se comporter comme il l’entend, au besoin en portant atteinte à la liberté des autres. Autrement dit, le procès d’intention habituellement fait au libéralisme, à savoir qu’il conduit à l’anarchie, chacun essayant de faire prévaloir ses prétentions sur celles des autres, provient d’une erreur d’interprétation radicale non seulement de ce qu’est le libéralisme, mais plus encore de ce qu’est la liberté.

Pour les contempteurs du libéralisme, la liberté se définit de manière « positive » comme la possibilité – ou le « droit » - de faire ce que l’on veut.
Une telle conception de la liberté ne laisse évidemment aucune place à la propriété, celle-ci constituant précisément une limite à l’action.
Dans un système de liberté positive sans propriété, il n’existe en effet pas de bornes à l’action invasive de chacun sur le domaine des autres, puisque précisément le domaine de chacun n’est pas défini. C’est dans ce cas, et dans ce cas seulement, que règnent l’anarchie et la prédominance du plus fort. Mais il devrait être bien clair que cette conception de la liberté est aux antipodes d’une véritable définition de la liberté, elle en est même la négation. En adoptant subrepticement cette définition, ceux qui sont en fait les vrais destructeurs de la liberté ont les moyens de partir en guerre contre le libéralisme. Leur raisonnement aboutit à cette conclusion qu’un système de liberté absolue conduit à l’anarchie et à l’écrasement des plus faibles, de telle sorte qu’il convient de mettre en place, par la contrainte, une instance suprême de régulation. C’est l’ETAT.

(Ch. 3, Pas de liberté sans propriété, p. 69-70)
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[…] la seule victoire de l’époque actuelle est celle de la social-démocratie, c’est-à-dire la combinaison de l’omnipotence d’une minorité élue et de l’économie mixte (définie non pas seulement par l’existence de nombreuses activités étatiques, mais aussi par une fiscalité forte et discriminatoire ou des réglementations tentaculaires). On est donc loin de la liberté individuelle. […]

Les deux conceptions opposées de la société resteront toujours inconciliables : la conception individualiste – pour laquelle l’homme est un être de raison et de liberté, capable d’organiser lui-même ses rapports avec les autres hommes – et la conception collectiviste, d’après laquelle la « société » existe indépendamment des hommes qui la composent, de leurs désirs, de leurs volontés.
La conception collectiviste a connu certaines de ses concrétisations les plus monstrueuses dans le totalitarisme marxiste, mais, malgré les apparences, c’est aussi à elle que se rattache la social-démocratie.

(Ch. 1, Libéralisme contre constructivisme, p. 22-23)
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[…] il n’existe que deux modes de relations entre les hommes : l’échange libre de volontés ou la contrainte. Cette distinction, importante et concrètement intelligible pour n’importe qui, est généralement passée sous silence dans beaucoup de constructions sociales, par exemple dans la théorie économique.

Elle conduit pourtant à deux conceptions radicalement opposées de la vie en société : la conception individualiste et la conception constructiviste, c’est-à-dire celle qui consiste à penser que l’on peut construire une société indépendamment de ses membres.

On obtient ainsi une grille de lecture qui rend obsolète les distinctions traditionnelles, par exemple l’opposition entre la droite et la gauche.
On peut ainsi considérer que les « conservateurs » et les « progressistes » appartiennent tous deux au camp des constructivistes, lorsqu’ils désirent tous modeler la société selon leurs propres vues – les conservateurs désirant maintenir la société en l’état et les progressistes désirant la modifier.

Par opposition les libéraux soulignent seulement la nécessité de règles du jeu, sans que l’on puisse connaître à l’avance les résultats du « jeu » né des interactions entre individus.
La liberté n’est en tout cas pas une liberté anarchique de faire n’importe quoi, mais au contraire une liberté bornée par le respect du droit des autres. Encore faut-il comprendre ce que sont ces droits, comment ils sont définis, quelle est leur légitimité.

(INTRODUCTION, p. 11)
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La retraite par capitalisation ou le retour à la responsabilité.

Dans ce domaine [les retraites], comme dans beaucoup d’autres, la France est en retard, la raison en étant évidemment, d’une part, la faible culture économique des Français, en particulier des gouvernants, et, par ailleurs, le poids des intérêts, plus précisément celui des leaders syndicaux qui préfèrent de beaucoup les systèmes collectivistes de « partenariat social » qui leur accordent un pouvoir démesuré autant qu’injustifié.

Il est vrai qu’il est facile d’instaurer un système de retraites par répartition.
On prend de force à ceux qui travaillent, on donne aux autres […]. Il est également facile de prolonger la survie de ce système par des modifications marginales.

[…] l’horizon des hommes politiques est fondamentalement court, contrairement à la fiction généralement admise selon laquelle l’Etat – cette abstraction- aurait seul les moyens de voir à long terme. […]
Confier à une institution essentiellement concernée par le court terme – l’Etat – le fonctionnement d’un système qui concerne tout le cycle de la vie des hommes est donc à priori une singulière aberration.

(Ch. 14, Protection sociale ou protection individuelle ? p. 350)
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A l’instar des régimes communistes, tous les appareils étatiques reposent, pour reprendre l’expression déjà citée de Vaclav Klaus, sur la foi et sur la peur. Et c’est pourquoi les Etats essaient de s’emparer des esprits en monopolisant ou en influençant les moyens d’information et les moyens d’éducation. Si la justification officielle du monopole étatique de l’enseignement en France est évidemment la nécessité d’assurer l’égalité républicaine, la réalité est beaucoup plus sinistre : CE MONOPOLE PERMET A L’ETAT D’ASSERVIR LA PENSEE.
C’est ainsi que tous les jeunes Français sont élevés dans la haine du véritable humanisme, c’est-à-dire le libéralisme.
C’est ainsi qu’il existe un savoir officiel qui conduit à considérer comme seules scientifiques les approches permettant de justifier le phénomène étatique. Mais il ne s’agit que de pseudo-théories.

(Cinquième partie, LES ETATS POURQUOI ?, p. 404)
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Comment les gouvernements peuvent-ils alors réagir afin de MAINTENIR LEUR EMPRISE SUR LES CITOYENS ?

Ils peuvent essayer de limiter ou d’interdire les mouvements de personnes, d’activités, de biens et services, de capitaux. Mais ce serait contraire à l’esprit initial de l’intégration européenne et à tous les efforts de LIBERALISATION effectués dans le monde au cours du passé récent. Il reste alors une solution, CELLE DE L’HARMONISATION DES POLITIQUES FISCALES ET REGLEMENTAIRES. Bien évidemment, LES GOUVERNEMENTS DES ENFERS FISCAUX ET REGLEMENTAIRES sont particulièrement soucieux d’obtenir que les politiques des paradis fiscaux évoluent vers leurs propres modèles (infernaux…).
Une telle harmonisation des politiques n’a en fait pas d’autre justification, même si les gouvernements mettent en avant la nécessité d’éviter des « distorsions de concurrence » du fait que les producteurs de différents pays ne se trouvent pas dans les mêmes environnements fiscaux ou réglementaires.

Cet argument n’a aucune valeur et il consiste à CONFONDRE LA CONCURRENCE AVEC L’HARMONISATION DES CONDITIONS DE CONCURRENCE. En effet, la concurrence se définit purement et simplement par le fait qu’il y a LIBERTE D’ENTRER SUR UN MARCHE. Lorsqu’elle existe, elle a ce grand mérite que des producteurs situés dans des environnements différents – aussi bien du point de vue fiscal ou juridique que climatique ou éducatif – sont INCITES A RECHERCHER LES MEILLEURS PROCESSUS DE PRODUCTION – éventuellement en surmontant les handicaps de leurs environnements – pour pouvoir conquérir des marchés.

(Ch. VI, L’ILLUSION DE LA COOPERATION INTERNATIONALE, p. 215-216)
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Si une leçon doit être tirée des évènements de 2008-2009, c’est qu’il faudrait supprimer les banques centrales. En effet, jamais, dans un système de marché pur sans banque centrale, de telles fluctuations de taux d’intérêts n’auraient pu se produire, jamais autant de liquidités n’auraient pu être créées.

Sur un marché libre, le taux d’intérêt est déterminé par la confrontation des offres et des demandes de fonds dont les changements sont nécessairement lents, de telle sorte que les variations des taux d’intérêts sont contenues dans des limites raisonnables.

Malheureusement, l’idée selon laquelle un système monétaire peut fonctionner efficacement et même mieux en l’absence de banques centrales n’est absolument pas acceptable pour le moment par la majeure partie de l’opinion. Elle est pourtant vraie.

(Ch. V, QUE CRAINDRE MAINENANT POUR DEMAIN ?, p. 195)
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L’EMPRUNT : cela réduit les ressources disponibles pour l’investissement et la capacité à se désendetter. Certes, on dira que les Etats empruntent souvent non pas pour consommer ou faire consommer, mais pour réaliser des investissements et grands travaux.

Mais ce n’est pas suffisant : ils substituent en effet des investissements publics dont le rendement futur est ignoré ou considéré comme sans importance à des investissements privés créateurs de valeur (sinon on ne les ferait pas).

C’est exactement le principe keynésien : on creuse des trous inutiles. On considère l’investissement non pas dans sa fonction créatrice de richesses, mais comme un élément de la demande globale.
Ce faisant, d’ailleurs, on raisonne justement de manière trop globale, comme si tous les facteurs de production étaient interchangeables.

(Ch. V, QUE CRAINDRE MAINENANT POUR DEMAIN ?, p. 186)
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[…] un de ces paradoxes dont l’action publique est friande : on s’efforce de maintenir ou de stimuler la production nationale d’automobiles, mais simultanément on freine l’utilisation de la voiture.
On oublie, ce faisant, que l’objectif de toute activité économique est de parvenir « in fine » à l’obtention de satisfaction pour les individus. Or c’est la consommation qui apporte des satisfactions, mais on doit pour cela supporter les coûts que représente la production.

Si le bien-être des citoyens était l’objectif réel de la politique économique, on devrait donc se préoccuper de rendre les coûts de production aussi faibles que possible, en laissant les consommateurs décider des meilleurs moyens de satisfaire leurs besoins. Pour cela, il importe peu que les véhicules achetés par eux soient produits dans leur pays ou à l’extérieur, mais il importe beaucoup qu’on les laisse circuler en voiture s’ils le désirent.

Malheureusement, la domination des idées keynésiennes aboutit à cette idée étrange qu’il faut produire n’importe quoi, quelle que soit l’utilité de ce que l’on produit…

(Ch. IV, L’ETAT REDEVIENT-IL LA SOLUTION ?, p. 170-171)
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[…] si l’Etat peut accorder des taux préférentiels, c’est parce qu’il prend à sa charge la différence entre le taux d’intérêt du marché et le taux d’intérêt préférentiel, ou, plutôt, QU’IL LE FAIT PRENDRE A LA CHARGE DES CONTRIBUABLES.

On retrouve ainsi la caractéristique universelle de l’action étatique : PRENDRE PAR LA CONTRAINTE DE L’ARGENT AUX CITOYENS (sans qu’ils s’en rendent compte nécessairement) POUR LE DONNER A QUELQUES INTERETS PARTICULIERS sous prétexte de défendre l’« emploi ».

Ce faisant, il fausse par ailleurs le calcul économique, car il fait apparaître comme rentables des activités qui ne le sont peut-être pas et qu’il vaudrait donc mieux voir disparaître.

(Ch. IV, L’ETAT REDEVIENT-IL LA SOLUTION ?, p. 169)
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En réalité, L’ETAT A COMMENCE PAR TUER L’EPARGNE, PAR TUER LE CAPITALISME, et ensuite il arrive en disant : « Vous voyez bien que les capitalistes sont incapables de financer l’activité économique et il faut bien que j’intervienne pour défendre l’intérêt général. »

Cela lui est d’autant plus facile qu’il peut, lui, recourir à toutes sortes de subterfuges pour se procurer les ressources qu’il va ensuite prêter aux constructeurs automobiles.

Il peut USER DE LA CONTRAINTE LEGALE POUR LEVER DES IMPOTS, soit immédiatement, soit ultérieurement lorsqu’il s’agira de rembourser les emprunts qu’il fait dans l’immédiat.

Il peut aussi, toujours en usant de ses privilèges, financer par la création monétaire.
Certes, cette dernière solution n’est pas aussi aisée que dans le passé puisque la Banque de France n’est plus le décideur en dernier ressort de la politique monétaire et donc de l’expansion du crédit à l’Etat. Mais on peut imaginer que la Banque centrale européenne finisse par céder devant la pression de nombreux pays européens pratiquant les mêmes politiques de financement étatique et qu’elle accepte d’ouvrir les vannes du crédit.

(Ch. IV, L’ETAT REDEVIENT-IL LA SOLUTION ?, p. 168-169)
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Ce qui est grave dans cette procédure c’est que l’on substitue les pressions politiques sur les banques à leurs décisions économiques : L’ETAT LES OBLIGE A ACCEPTER DES DOSSIERS DE CREDIT QU’ELLES AURAIENT NORMALEMENT REFUSES. On retrouve ici exactement la démarche qui a contribué à la crise des « subprimes », avec les graves conséquences que l’on connaît.

Les dirigeants politiques n’ont absolument pas compris que le crédit ne constituait pas une ressource illimitée et toujours disponible, que l’important est d’avoir une épargne volontaire et que son emploi fasse l’objet de choix responsables.
En mettant en place des structures, tels les médiateurs de crédit ou les fonds souverains, ILS DETRUISENT LE CAPITALISME et CE QU’IL REPRESENTE EN TERMES DE RESPONSABILITE PERSONNELLE ; mais en outre ces structures sont coûteuses et elles font donc peser un poids supplémentaire sur les contribuables.
Nous avons ici une illustration supplémentaire du fait que L’ACTION ETATIQUE EST DESTRUCTRICE, mais que LES DIRIGEANTS POLITIQUES ARRIVENT A LA PRESENTER COMME BENEFIQUE et que LA PLUPART DES MEDIAS ACCEPTENT SANS BRONCHER CETTE ESCROQUERIE.

(Ch. IV, L’ETAT REDEVIENT-IL LA SOLUTION ?, p. 163)
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La science économique, parce qu’elle est la science de la vie, est la science DES CHOIX.
On ne peut donc évaluer une action qu’en LA COMPARANT AUX AUTRES ACTIONS QUI AURAIENT ETE POSSIBLES si on ne l’avait pas décidée.
Tout raisonnement économique doit donc être UN RAISONNEMENT RELATIF.

Dire que l’on a sauvé 900 entreprises n’a aucun sens : on mélange un fait – 900 entreprises obtiennent du crédit grâce à l’action du « médiateur » -, mais on ajoute un jugement normatif non fondé, à savoir que les entreprises en question sont « sauvées ». Or on ne sait pas si elles sont sauvées, car elles sont peut-être de toute façon condamnées à la faillite et n’on guère obtenu qu’un sursis, auquel cas on gaspille des ressources en les aidant ; et on ne peut pas évaluer par ailleurs la pertinence de cette action isolément, sans en connaître le coût, EN TERMES D’OPPORTUNITES SACRIFIEES.

(Ch. IV, L’ETAT REDEVIENT-IL LA SOLUTION ?, p. 162-163)
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Lorsque la politique monétaire devient plus restrictive et que les taux d’intérêts augmentent, on s’aperçoit que les structures productives ne correspondent pas aux souhaits des individus.
On a, par exemple, trop investi dans des investissements à rentabilité de long terme et à faible rentabilité ; ou bien on a développé excessivement certaines activités, par exemple celles qui étaient les plus dépendantes du crédit (automobile, logement, etc.).
Il existe donc des surcapacités de production dans certains secteurs (mais dans certains secteurs seulement).
Par ailleurs, si certains emprunts ont été conclus à taux variable, à partir de l’illusion du caractère durable de la politique de bas taux d’intérêts, les emprunteurs ont de plus en plus de difficultés à honorer leurs dettes, comme cela s’est produit aux Etats-Unis avec les acheteurs de logements.

On s’engage alors dans un cycle de ralentissement des hausses de prix ou même de baisses des prix, en particulier pour les actifs financiers et les biens durables dont l’expansion précédente avait été nourrie par les excès de création monétaire.
La nécessité des restructurations économiques fait apparaître des pertes d’emplois dans certains secteurs sans qu’il soit immédiatement possible de trouver des emplois nouveaux dans d’autres secteurs.
Par ailleurs, les changements intervenus dans les secteurs les plus atteints par la crise provoquent peu à peu des effets similaires dans d’autres, en particulier ceux dont ils constituent des débouchés.
La crise s’étend…

(Ch. IV, L’ETAT REDEVIENT-IL LA SOLUTION ?, p. 141-142)
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[…] comment peut-il se faire que les médias, les hommes politiques, l’opinion publique, mais aussi les universitaires, choisissent les mauvaises théories et laissent de côté les seules qui expliqueraient la réalité qu’ils ont devant les yeux ? Faut-il en conclure qu’il existe un domaine où il y a véritablement une faillite du marché, celui du « marché des idées » ?

S’il est vrai, comme le pensent les libéraux, que l’un des grands mérites de la concurrence vient du fait qu’elle incite à choisir les meilleurs produits, comment se fait-il qu’elle ne permette pas de sélectionner les meilleurs produits intellectuels, c’est-dire les meilleures idées ?

La réponse est en réalité fort simple : il n’y a PAS DE LIBRE MARCHE DES IDEES EN FRANCE (ni dans beaucoup d’autres pays), il n’y a PAS DE CONCURRENCE ENTRE DIVERS ECOLES DE PENSEE.
Il en est ainsi en particulier parce que l’enseignement, aussi bien secondaire que supérieur, est l’objet d’un TERRIBLE MONOPOLE ETATIQUE, créateur de CONFORMISME INTELLECTUEL.

Or, dans un pays où ce monopole étatique a créé dans la plupart des esprits un réflexe antilibéral et UNE PROPENSION A CONSIDERER QUE L’ETAT EST LA SOLUTION A TOUS LES PROBLEMES, il suffit qu’on colle l’étiquette de « libéral » à un auteur pour qu’il soit rejeté dans l’enfer des idées dangereuses.
Il est pourtant frappant de voir que nombre de ceux qui, par hasard, ont eu LA CURIOSITE INTELLECTUELLE DE DEPASSER LES TABOUS et de se mettre à lire Mises, Hayek, Rothbard ou autres auteurs « libéraux » sont définitivement et profondément séduits par la rigueur et la cohérence de cette pensée.

(Ch. III, KEYNES A-T-IL VRAIMENT GAGNE ?, p. 123-124)
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Dans un autre article du « Point » [16 octobre 2008, article d’Hélène Vissière], on peut lire que les « néo-libéraux » seraient des « market leninists » et qu’ils auraient pour héros Friedrich Hayek et… les milliardaires de Wall Street.

Il s’agit là de l’expression sans aucune consistance de préjugés émotifs : on parle de néolibéraux – expression qu’aiment bien utiliser les antilibéraux, mais que personne ne sait définir et dans laquelle un libéral ne se reconnait absolument pas – et on les présente comme des « léninistes », ce qui est absurde car il n’y a rien de commun entre la liberté du marché et le totalitarisme de la contrainte étatique d’un Lénine.

De plus, les admirateurs de Friedrich Hayek ne sont en rien les admirateurs des milliardaires de Wall Street ! Ce sont DES ADMIRATEURS DES ETRES HUMAINS – qu’ils soient riches ou pauvres- et DE LEUR CAPACITE A AGIR !

(Ch. III, KEYNES A-T-IL VRAIMENT GAGNE ?, p. 122)
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