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Critiques de Patrice Leconte (88)
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Mon voisin nu

[Texte de théâtre] François, un écrivain qui peine à écrire, habite boulevard du Montparnasse à Paris et s’est rendu compte que de l’autre côté du boulevard, dans l’immeuble faisant face au sien, au sixième étage, un homme vivait tout le temps nu et seul. Il en parle à Victoire, son amante, et à son ami Paul. Cela semble devenir une obsession pour lui. Victoire et Paul s’en inquiètent. ● L’exposition dure pendant toute la première moitié du livre : c’est trop… Ensuite, il ne se passe pas grand-chose, sauf à la fin, mais c’est un peu tard. ● J’ai été assez déçu de cette pièce que j’ai trouvée plutôt pauvre. Certes, pour la goûter vraiment il faudrait la voir jouée. Mais j’ai peur qu’elle engendre l’ennui même sur scène ; la pièce manque de relief ; les réflexions des personnages ne brillent pas par leur intérêt. Je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus incisif et drôle. ● Je remercie Babelio et Serge Safran éditeur de m’avoir permis de lire ce livre dans le cadre d’une Masse Critique.
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Reculer pour mieux sauter

J'ai toujours aimé les romans épistolaires.; et là, j'avoue que je suis tombée sur quelque chose de vraiment sympa.

En plus d'être un courrier entre deux personnes c'est franchement très drôle, et légèrement cynique parfois.



Paul et Norbert sont des suicidés ratés. Ils se retrouvent donc dans la même chambre d'hôpital. Une certaine amitié se crée entre les deux hommes et de là naît cette correspondance.

Une correspondance qui servira a trouver les meilleures idées pour se suicider.



J'avoue avoir passé un très bon moment de lecture, et en plus cela se lit très vite.
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Le magasin des suicidés + 8 cartes postales

J'ai suivi le film, les gueules des gens sont toutes pendantes signe de la lassitude de la vie, aucun trait de sourire, tout est terne, les couleurs sont fades, nous sommes dans un monde où chacun est las de vivre et veut se suicider d'où le bon magasin de la famille Duvache, le magasin des suicides, he bien vous avez besoin d'une bonne mort, il est là pour ça, il vous l'offre, cette bonne mort!



Mais quand la famille Duvache accueille le nouveau né Allan, un bouleversement des choses s'annonce. Allan n'est pas comme son frère et sa sœur qui ne sourient pas, ils ont des gueules pendantes déjà las de vivre, ils ne savent pas pousser de cri de joie infantile, ils ne savent pas s'amuser mais lui Allan, c'est le sourire, il prend le bon coté de la vie, il s'amuse, s'éclate de joie quand il faut, il n'a pas une gueule pendante, ses couleurs sont plutôt vive...



Peu à peu, Allan va apporter le gout de vivre aussi bien à sa famille qu'à toute la ville si bien que le magasin des suicides se transformera en pâtisserie où chacun vient retrouver le bon gout de la vie.



Un bon film!
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Monsieur Bouboule

C'est l'histoire d'un mec encombrant mais attachant. Il aime aider tout en étant agent du fisc, parce que malgré sa corpulence volumineuse, personne ne le voit. Une écriture tendre de P. Leconte (si si !) pour une histoire faussement drôle. Alors va-t-il prendre ses quatre derniers kilos qui le décideront à s'en aller ? ou son nouvel ami va-t-il l'en dissuader ? On s'imagine peu ce qu'est la vie d'un gros, et l'auteur le fait avec délicatesse et humour.
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Le garçon qui n'existait pas

Depuis toujours, Gérald est un homme transparent, du genre que l'on croise sans le remarquer. Tout petit déjà, dernier-né d'une famille de cinq enfants, il était délaissé par ses parents qui finirent par s'installer, sans lui, en Amérique Latine et par l'oublier totalement au fil des années. Âgé maintenant d'environ 30 ans (il ne connait pas son âge exact, personne n'ayant jamais pris la peine de lui fêter son anniversaire), Gérald est guichetier à la BNP du boulevard Arago. Il s'acquitte de ses différentes tâches avec zèle, il est aimable et serviable, mais là encore, il passe totalement inaperçu. Invisible au point de faire ses courses sans les payer, de filer les gens sans se faire remarquer, de quitter son guichet sans attirer l'attention, de même pénétrer dans le palais de l'Elysée sans affoler les services de sécurité, Gérald souffre du manque de considération de ses concitoyens, surtout depuis que la belle Victoire a rejoint les effectifs de la banque. Pour la séduire, il est prêt à tout, mais, certain de se faire rire au nez s'il lui avoue ses sentiments, il imagine... de traverser la Manche à la nage! Il est sûr, qu'émue par cet exploit accompli en son honneur, Victoire ne pourra que lui tomber dans les bras. C'est ainsi qu'un 21 juin, Gérald, se jette à l'eau pour une traversée vers son destin.





Une jolie fable au ton décalé et bourré d'humour pour un moment de lecture très réjouissant. Aussi insignifiant soit-il, Gérald s'avère un héros de roman très attachant quand il est courageux ou transi d'amour. Mais il a suffisamment de naïveté, ou d'auto-dérision, pour qu'on évite de le plaindre, pour au contraire l'encourager dans sa folle entreprise. Parce que pour quelqu'un qui était surnommé L'enclume par le prof de natation du club Mickey, c'est tout de même de la folie douce que de vouloir s'attaquer à la nage aux 35 kilomètres qui séparent Douvres de Calais. Mais Gérald ne voit là que l'unique moyen d'attirer l'attention de l'objet de sa passion. Alors Gérald ira-t-il au bout de l'aventure? La belle Victoire sera-t-elle au rendez-vous qu'il lui a fixé sur la plage de Calais? Tomberont-ils dans les bras l'un de l'autre pour débuter un amour fou et enfin partagé? Pour le savoir, il faudra plonger, non pas dans la Manche, mais dans le roman très réussi d'un Patrice LECONTE au mieux de sa forme et faire connaissance avec son garçon qui n'existait pas, prêt à tout pour exister dans le coeur de sa dulcinée.
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Gazul et Cie

Quand un Gazul rencontre un autre Gazul, qu'est ce que Patrice Leconte va bien pouvoir nous raconter :

Une histoire littéraire ?

Six pages à dormir debout ?

Un fait divers ?

Une épopée musicale pour petits et grands ?

Un récit historique et sud-américain ?

Une histoire à ne pas croire ?

Une histoire vraie ?

Raoul Gazul affirme que tout ce que raconte ce monsieur Patrice Leconte est complètement inventé ...

Alexandre Gazul est un mauvais auteur de romans policiers.

En ce moment, il est en train d'écrire "le pédalo de la mort", une mauvaise histoire pleine de suspense et d'amour.

Ça va encore se ramasser, c'est sûr !

Pourtant les portes de la célébrité vont peut-être s'ouvrir devant lui !

Il veut inventer le dictionnaire ...

Wolfgang Amadeus Gazul, lui, est l'homme qui inventa une nouvelle note ...

Le jour où il signe son premier contrat de film, Patrice Leconte arrête de dessiner et André Gazul affirme que c'est une sage résolution !

De mémoire de Gazul, on n'a jamais vu ça : un dessin pareil !

Les personnages sont massifs et rigides.

Les décors sont réduits au minimum syndical.

Mais il y a pourtant dans cet album un je-ne-sais-quoi de réjouissant.

Le propos est drôle, décalé et insolite.

Cet album est un album "Fluide Glacial".

Mais "l'homme qui inventa une nouvelle note" est une histoire parue, en 1974, dans le journal "Pilote".

Et "L’hypnotiseur du show–business", "l'homme qui inventa le dictionnaire", "la véritable canonisation de saint Antoine" et "la guerre du café" y sont parues en 1973.

Car Patrice Leconte, pour notre plus grand plaisir, a "sévi" quelques temps dans les pages du journal qui s'amusait à réfléchir.

Mais ceci, c'était avant qu'il ne devienne, suivant les conseils d'André Gazul, un sacré cinéaste ...

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Faites la tête avec Patrice Leconte

On connait très bien et on a déjà loué à plusieurs reprises les talents sur ce site du Patrice Leconte réalisateur .



Il faut dire que Patrice Leconte demeurera à jamais pour moi le cinéaste de deux films que j'avais adoré plus que tout et que j'avais revu en boucle maintes et maintes fois entre 1988 et 1998 : Tandem, cette magnifique épopée tragicomique avec un Jean Rochefort et un Gérard Jugnot au sommet de leur art, et surtout Monsieur Hire, cette adaptation d'un roman de Simenon avec un Michel Blanc totalement à contre-emploi, livide et bouleversant*.



Mais on n'oubliera pas non plus évidemment qu'il a fait jouer la troupe du Splendid dans la série des Bronzés ni qu'il a récolté des lauriers pour son tres réussi Ridicule



En plus d’être scénariste, cadreur et acteur occasionnel, Patrice Leconte s'aventure souvent hors des plateaux de cinéma et coiffe énormément d'autres casquettes, comme metteur en scène pour le théâtre auteur de romans (Les Femmes aux cheveux courts en 2009 ou Louis et l’Ubiq en 2017) et également auteurs de bandes dessinés .Ce qu'il n'avait pas encore fait, c'était signer son premier roman pour la jeunesse et comme il n'est jamais trop tard pour bien faire, il reprend ses pinceaux à 72 ans pour . Faites la tête , roman jeunesse original dans lequel il signe à la fois les textes et les illustrations.



On aime ces histoires cocasses et pas piquées des hannetons de ces huit drôles de têtes, de Jean François Linotte et sa tête de Linotte à Luigi le Gondoolier et sa tete de Gondole..



Tous les protagonistes arborent ces têtes de façon évidemment littérales ce qui est occasion évidemment de jouer avec les expressions de la langue française .



Et ce n'est pas facile tous les jours quand,en plus d'être très étourdi ou très entêté, on possède... une tête en forme de clou ou de mule!! Drôle et malin à conseiller aux enfants à partir de 10 ans




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Riva Bella

Un magicien, quitté par sa femme et complice sur scène, se remet mal de ce départ.

C’est frais, sans prétention, simple, léger… léger. Tellement léger qu’il n’y a pas grand-chose à en dire.

L’avantage, c’est que ça se lit vite.

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Le garçon qui n'existait pas

Grâce à Masse critique je viens de découvrir ce livre. J’aime beaucoup ce qu’il fait au cinéma mais je ne savais pas que Patrice Leconte était écrivain. C’est une bonne surprise.

Il nous raconte l’histoire de Gérald, homme invisible, que personne ne remarque, jamais, quoi qu’il fasse. Ses parents l’ont eu après quatre autres enfants, c’est le petit dernier, non désiré, qui durant toute son enfance s’habillera avec les vêtements des plus grands, n’aura jamais rien à lui. Il est transparent, personne ne fait attention à lui.

A un point tel que son père va décider de partir commencer une nouvelle vie en Argentine et personne ne lui propose de l’emmener, il viendra plus tard c'est-à-dire jamais. La préparation des bagages est à la limite de l’absurde : ses parents, ses frères aînés prépare leurs malles dans la joie, l’exubérance alors que lui ne remplit qu’un petit sac avec des vêtements dont les autres ne veulent plus, c’est normal il va dans un pensionnat, c’est transitoire, alors, ce n’est pas la peine de s’encombrer.

Les adieux sont du même type, tout le monde s’agite et on le met dans un taxi qui le conduira au pensionnat avec à la limite une bise rapide et encore, aucune émotion, rien. On imagine sans peine le regard ahuri du proviseur quand il le voit descendre, seul du taxi.

S’en suit une scolarité banale, où personne ne prête attention à lui et il finira par être embauché dans une banque, où on continue à ne pas faire attention à lui, ce qu’il supporte jusqu’à ce qu’arrive Victoire, sa supérieure hiérarchique dont il tombe éperdument amoureux. Cela va tout changer, il veut qu’elle le remarque, et pourtant personne ne l’invite nulle part quand il y a des sorties organisées à la banque par exemple.

Donc, pour attirer l’attention de Victoire il décide de …. Traverser la Manche à la nage en partant de Douvres et laisse un mot avant de partir à Victoire pour lui donner rendez-vous le 21 juin sur la plage de Calais. En sachant qu’il sait nager, mais qu’il a appris avec difficultés et qu’il n’est pas du tout entraîné…

Il achète des palmes, une combinaison de plongée, un tuba etc. des barres de céréales qu’il fourre dans son sac à dos (avec ses vêtements et ses papiers) pour se sustenter en route, se rend à Douvres en aéroglisseur.

Son épopée est bouleversante et passionnante, bien décrite par l’auteur, la puissance des vagues, la nage difficile, on a l’impression d’avoir nagé longtemps mais on a peu avancé, il faut s’habituer aux palmes, aux mouettes qui viennent le chahuter, il est obligé de leur abandonner son sac à dos car elles l’agressent, donc il ne lui reste plus rien à manger. Il n’avance pas vite, ses mouvements sont gênés car il perd du matériel en route, il a pour seule compagne la chanson de Balavoine : l’Aziza dont il chante en route le refrain (« je te veux si tu veux de moi ») en pensant à Victoire….

Durant cette folle traversée, il va devoir lutter beaucoup contre les éléments, et revient toujours en leitmotiv sa solitude, sa transparence, voire son invisibilité ou sa non existence puisque sa famille l’a abandonné après l’avoir affublé d’un prénom qu’il déteste. Qu’est qui fait qu’on existe, qu’on est vivant ? Le regard de l’autre ou son propre regard intérieur ? Doit-on accepter d’être invisible ? Le transitoire peut-il devenir définitif ? Il est obligé de faire ce pari fou pour qu’on le voie enfin mais est-ce que cela va changer quelque chose ?

On a envie de rire, car le thème du roman semble saugrenu mais très vite on se rend compte qu’on rit jaune car Gérald souffre beaucoup, pratique l’auto-dérision de façon magistrale. Il aime Victoire d’un amour romantique, comme un chevalier servant mais l’amour peut-il le changer et surtout, changer la façon dont les autres le regardent.

C’est bien écrit, fluide et même si l’histoire est loufoque, on y plonge avec délice et on n’est pas déçu. En plus la couverture est magnifique, rien qu’en la regardant, on a envie de lire le livre tant elle est explicite. En tout cas, j’espère vous avoir donné l’envie de lire ce roman.

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Le garçon qui n'existait pas

Dans "ce garçon qui n'existait pas", le premier roman que je lis de lui, Leconte s'essaie à la fable avec une histoire d'un garçon, qui comme le titre l'indique, se voit complètement transparent aux yeux d'autrui tant personne ne l'a jamais remarqué depuis qu'il est tout petit. Et ce type, un beau jour, et pour l'amour d'une femme, une collègue de travail qui ne le remarque pas plus que les autres gens, décide de faire un geste insensé : faire la traversée à la nage la mer qui sépare l'Angleterre de la France ( tiens petite cohérence dans l'oeuvre de Leconte, on est toujours dans la mer), plus exactement effectuer à la nage le trajet Douvres-Calais alors qu'il sait à peine nager…



Bref, c'est un court roman qui vire assez largement sur les frontières de l'absurde avec ce personnage dont la transparence peut l'amener dans des situations parfaitement incongrues. Parfois, Patrice Leconte exploite d'une assez jolie manière l'invisibilité et la folie douce de son anti héros, notamment lorsque celui lui donne un don d’ubiquité, soit en exercant plusieurs professions en même temps ( dont celle de détective privé puisqu'il peut filer sans jamais être vu), soit en ne règlant pas ses achats dans les boutiques, puisque qu’aucun vendeur, aucune caissière ne daigne lui prêter la moindre attention quand il souhaite le faire.



Cette idée qu'on a tous plus ou moins ressenti au moins une fois (euh moi c'est un tout petit peu plus) dans sa vie d'être invisible au regard des autres est en effet une belle idée de départ pour un roman, car comme je le disais dans ma dernière chronique littéraire sur le roman de David Nicholls, j'ai toujours plus d'affinités au départ pour suivre les mésaventures des loosers , des fragiles, des timorés, qui ratent tout ce qu'ils entreprennent, que pour celles des héros sans faille et sans tache.



Mais encore faut il que ces anti héros aient untant soit peu d'épaisseur et de crédibilité. Et malheureusement, la volonté de n'aborder cette idée uniquement sous l'angle de la farce et du non sens présente vite ses limites et surtout rend le procédé tout à fait artificiel.



On a beau faire des efforts, on n'y croit jamais vraiment à cette histoire de type totalement invisible qui va renaitre en pleine traversée solitaire.



Et lorsqu'en pleine traversée maritime, alors qu'il est au bout du rouleau et sent ses forces l'abandonner, notre héros est sauvé par l'intervention de deux dauphins qui se tapent dans la main pour l'encourager, là on se dit que Monsieur Leconte aurait quand même besoin de vacances....oui oui, à la mer, pourquoi pas si Patrice aime tant l'air marin...


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le garçon qui n'existait pas

Gérald est du genre transparent, on ne le voit pas, on ne le reconnaît pas. Cela depuis sa plus tendre (ou rude) enfance. Même ses parents l'ont toujours ignoré, agissant comme s'il n'existait pas, au point de l'oublier lors des départs en vacances et des déménagements. Après quelques amourettes insipides, Gérald, trentenaire devenu employé de banque, aimerait séduire une de ses collègues, la douce et jolie Victoire. Son idée pour y parvenir : accomplir un exploit insolite, en l'occurrence la traversée de la Manche à la nage.



Un récit-fable bien creux, bien vide. Quelques tentatives d'humour qui tombent à plat, à coup de jeux de mots faciles, prévisibles et lourdauds. J'adore les losers punchy et drôles, ça existe (cf. 'Les Lumières du Ciel', d'Olivier Maulin). Celui-ci est geignard, parfaitement crétin (40 km à la nage sans entraînement), plus antipathique et pathétique que touchant. S'il arrêtait de se regarder le nombril en pleurnichant, il ferait attention aux autres, et l'intérêt serait réciproque, non ? Enfin bref...



J'ai quand même achevé ce roman "premier degré" (je n'ai pas su voir plus loin) malgré des longueurs, non par intérêt mais parce qu'il était court et facile à lire.



--- Pas mal d'inexactitudes, voire d'énormités à signaler, notamment sur les Prud'hommes : ils ne défendent pas les droits des consommateurs mais ceux des salariés (p. 48)
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Le dictionnaire de ma vie

Il y a une quinzaine d'années, lorsqu'on me demandait quel était mon réalisateur préféré, j'avais tendance à donner un seul nom, sans réflechir, celui de Patrice Leconte. Bon, je vous avoue que les cinéphiles me regardaient alors avec un air un peu attéré (ils s'attendaient certainement à ce que je leur sorte ou Scorsese ou Speilberg ou Truffaut).



Il faut dire que Patrice Leconte était le cinéaste de deux films que j'avais adoré plus que tout et que j'avais revu en boucle maintes et maintes fois entre 1988 et 1998 : Tandem, cette magnifique épopée tragicomique avec un Jean Rochefort et un Gérard Jugnot au sommet de leur art, et surtout Monsieur Hire, cette adaptation d'un roman de Simenon avec un Michel Blanc totalement à contre-emploi, livide et bouleversant.



Depuis, même si Leconte a réalisé quelques grands films ( Ridicule, Tango, les grands ducs, La fille sur le pont), il n'a jamais réussi à réaliser des films qui m'ont fait le même effet que ces deux là.

Mais cela ne m'a pas empêché de dévorer son dictionnaire personnel, paru chez Kero, dans lequel il tente de se décrire en 26 mots, à la demande du journaliste Francois Vey, : de façon pas du tout chronologique, forcément, c'est toute une partie de sa carrière qui y est balayée avec humour et pudeur, des Bronzés, son premier succès, à la bande dessinée, sa première activité professionnelle ( il a travaillé pour Pilote), la publicité ou tous les grands acteurs qu'il a cotoyé.



Même si on connait pas mal la filmographie du réalisateur des bronzés, on y apprend pas mal de choses et Patrice Leconte, se tire parfaitement de cet exercice tant on prend du plaisir à dérouler sa vie et ses confidences ( pas ) trop intimes, pour reprendre le titre d'un de ses - bons- films
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Deux passantes dans la nuit, tome 1 : Arlette

Deux passantes dans la nuit a pour thème le couvre-feu à Paris durant l'Occupation. On se rend compte de toute l'ambiance oppressante que peut représenter un couvre-feu avec des forces de l'ordre qui surveille de façon aléatoire les mouvements. On peut être arrêté à tout coin de rue.



Il est vrai que la situation sanitaire actuel avec le couvre-feu rappelle cette triste période de l'Histoire de France où la liberté était réduite au minimum jusque dans les déplacements d'aller et de venir. Mais bon, comme dans la bd en question, il y avait toujours des fêtes clandestines où le tout Paris allait se divertir au mépris des règles fixées par l'Autorité.



Je n'ai pas plébiscité cette œuvre plus que cela car on va assister à une sorte de déambulation d'Arlette qui vient de sortir de prison dans les rues de Paris de nuit sur une soirée où il se passera un tas de choses. Par contre, on ne sera pas la cause qui a conduit Arlette en prison car ce ne sont pas selon elle des choses que l'on demande. Oui, mais moi je suis un peu curieux en tant que lecteur. On apprendra la vérité sur le tard.



Cette bd constitue une plongée dans la vie nocturne parisienne de cette époque au travers de la rencontre de deux femmes au caractère fort différent. C'est bien retranscrit mais cela ne m'a pas plus touché que cela malgré les résonances actuelles.
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Les femmes aux cheveux courts

Thomas a vingt-sept ans. Il se donne trois ans pour trouver la femme de sa vie. Une femme aux cheveux courts bien sûr, les seules femmes qu’il aime.

Une petite histoire sans prétention, écrite de même. C’est gentillet, mignon, certes pas transcendant mais rafraîchissant et pas désagréable à lire.

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Reculer pour mieux sauter

Quel curieux bouquin ! Il s’agit d’un roman sur un échange de lettres entre deux suicidaires ratés qui profitent de l’hôpital pour faire connaissance, se promettant de continuer à s’écrire. On suit leurs réflexions parfois tordues tout au long du livre, jusqu’au dénouement final, cette fin m’a beaucoup plu mais je ne vous dirais pas si elle est joyeuse ou triste pour vous laisser un peu de suspens. Le suspens justement, il n’y en a pas vraiment mais ce n’est pas le propos du roman, on cherche au contraire à apprendre à connaître nos deux compères Paul et Norbert, à comprendre ce qui les a poussés vers le suicide et s’ils vont s’en remettre.

Le thème m’a beaucoup plu, il me parle bien et ayant traversé une phase aussi difficile que les protagonistes, je me suis retrouvé en eux, malgré ça il y a beaucoup de légèreté dans les échanges épistolaires de nos compagnons, du sérieux aussi mais avec un certain recul et de l’ironie et ça m’a beaucoup plu. Je retrouve là le ton qu’il y avait dans Le magasin des suicides de Jean Teulé, que j’avais aussi aimé.

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Louis et l'Ubiq

Louis ne travaille pas et passe son temps à peser les choses. Mais quand son père avant de mourir lui lègue l'ubiq, son oisiveté et son monde est totalement bouleversé. Car l'ubiq lui permet de se dédoubler. Oui mais voilà, lui qui ne fait déjà pas grand chose de sa vie a-t-il vraiment besoin de cet objet?



L'idée de départ m'était alléchante, mais j'ai vite déchanté. Bien sûr on comprend que l'auteur tente de démontrer que le bonheur est tout près et que cela ne sert à rien de le chercher ailleurs, que tout est sous ses yeux, que l'oisiveté est mère de tous les vices, bla bla bla...

Mais voilà, Louis est aussi attrayant qu'un mollusque accroché à un rocher. On n'a ni sympathie ni antipathie pour lui. Il utilise mal l'ubiq, certes, mais rien ne se passe si ce ne sont que des choses très prévisibles.

On s'ennuie en lisant ce livre, et rien ne vient troublé cet ennui. Anna peut être, la femme de Louis, qui attend...



Le style de l'auteur y est aussi pour quelque chose, à vouloir nous faire partager toutes les pensées de son personnage, il en perd la notion de non dit et d'implicite. Tout ce qui pourrait être de cet ordre est écrit entre parenthèses. Ah, les parenthèses, je n'en n'avais jamais vues autant dans un texte. Et là c'est vraiment agaçant!



Je crois que ce que j'ai préféré dans cette histoire, c'est son titre. Car finalement il y avait une sorte de promesse mystérieuse qui s'est envolée très rapidement. Et je ne parle pas de la fin, qui semble tout droit sortie de nulle part, comme si Patrice Leconte ne savait pas comment se sortir de son histoire.



Bref, je n'ai pas aimé pour le style, pour l'histoire, pour les personnages sans saveur. Dommage.
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150 répliques cultes du cinéma

Ce livre est un véritable enchantement pour les cinéphiles dont je fais partie. Il permet vraiment de découvrir ou de redécouvrir environ 150 films de l'histoire du cinéma à travers leur réplique culte, mais également au résumé des auteurs.



Ce qui est vraiment positif dans ce livre, outre les explications techniques (tant sur le scénario que sur les techniques cinématographiques utilisées), c'est que ni aucune période, ni aucune région du monde, ni aucun genre cinématographique n'est éludé.



On y retrouve :

* tant des films d'auteurs (La Strada, M le Maudit, Jeanne Dielman de Chantal Akerman, Cléo de 5 à 7, etc.) que des films populaires (Brice de Nice, Le dîner de cons, L'aile ou la cuisse, Le Corniaud, Camping, Rrrrrr !, L'arme fatale, etc.),

* tant des films européens (films de Fellini, Ingmar Bergman, Pedro Almodovar) que des films asiatiques parfois moins connus (Le Tombeau des Lucioles, Ran, Old Boy, etc.),

* tant des films très anciens (Hôtel du Nord, Quai des Brumes, Knock, Citizen Kane, etc.) que des films extrêmement récents (Le Daim, Titane, Drunk, Adieu les cons, etc).

On retrouve également tous les genres, du film d'animation (Le Livre de la Jungle, Toy Story) aux films d'horreur (La nuit des morts-vivants) en passant par les westerns (L'homme qui tua Liberty Valance, Le Bon la Brute et le Truand) ou les films de science-fiction (Jurassic Park, E.T., etc.).



Un très bon livre pour les cinéphiles qui donne vraiment envie de découvrir certains films et d'en redécouvrir d'autres sous un jour nouveau.
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Mon voisin nu

Lorsque j'ai parcouru le bref résumé dans la liste des oeuvres proposées lors d'une masse critique, j'ai tout de suite été intriguée et amusée par le titre "Mon voisin nu". Et pour cause. Il y a quelques mois de cela, j'ai remarqué à la fenêtre d'un appartement situé de l'autre côté de ma rue un voisin dans le plus simple appareil. Et cette apparition s'est répétée plusieurs matins jusqu'au déménagement de cet individu. Alors c'est avec beaucoup de curiosité et d'amusement que je me suis plongée dans la lecture de cette pièce. Le tout est rythmé, crédible, drôle et très distrayant. D'une anecdote banale on interroge notre nature "voyeuriste".
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Deux passantes dans la nuit, tome 1 : Arlette

Avec Patrice Leconte au scénar et une telle couv, on se croirait au ciné un jour avant l’heure !

2 femmes qui se croisent, 2 personnalités différentes mais 2 êtres un peu perdues qui traversent le Paris occupé de nuit, ça ferait sûrement un bon film !

D’abord j’ai vraiment apprécié le dessin, les couleurs et l’ambiance distillée par Alexandre Coutelis. C’est beau et le regard est concentré sur les personnages et les dialogues. Les 2 personnages féminins Arlette et Anna sont intéressantes et laissent planer une bonne dose de mystère… Ce premier tome présente les protagonistes mais laisse beaucoup de questions sur l’intrigue et la réalité de la vie de nos 2 héroïnes.

On ferme l’album un peu frustré … La parution du tome 2 – Anna devrait soulager le lecteur impatient que je suis…il faudra attendre le 1er septembre !

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Le garçon qui n'existait pas

Avez-vous déjà eu l'impression d'être transparent ? Que les gens qui vous entourent vous voient sans vraiment vous regarder ? A tel point qu'ils vous marchent sur les pieds ou s'assoient carrément sur vous ?



C'est le quotidien de Gérald, un employé de banque trentenaire. Cette tare, il la traîne depuis l'enfance. Cinquième enfant (l'enfant de trop), il est toujours passé inaperçu aux yeux de tous. Et, lorsque toute sa famille migre en Argentine, comme une évidence, il se retrouve seul dans un pensionnat en France, dans l'attente d'un hypothétique regroupement familial qui n'arrivera jamais. Si sa situation n'est guère plaisante, il s'en est accoutumé et elle lui apporte même quelques avantages. Ainsi, s'amuse-t-il un temps à jouer les pickpockets ou les détectives privés !



"Je suis du signe du caméléon, c'est plus fort que moi, je prends la couleur du papier peint, je fais tapisserie."



Mais, depuis un moment, il éprouve une passion dévorante pour Victoire, une collègue de travail, la seule, peut-être, à remarquer quelque peu sa présence... Comment devenir quelqu'un à ses yeux ?



Cette histoire relate le pari fou d'un homme prêt à tout pour conquérir le cœur de sa belle et qui s'embarque, sans réelle préparation si ce n'est l'achat du matériel ad hoc, pour une traversée de la Manche à la nage.



Son épopée est tour à tour dramatique, drolatique, pathétique, émouvante, ... On pleure, on rit, on compatit ! Gérald, c'est un peu nous, dans nos tentatives parfois désespérées d'être reconnus par les autres, d'exister..., d'être aimés...



Ce récit complètement farfelu nous rappelle qu'on ne peut aimer sans s'aimer soi-même, qu'il faut parfois larguer les amarres de tout ce qui fait nos vies pour espérer se (re)trouver.



Au final, Gérald pourra-t-il crier VICTOIRE ?
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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