Patrick Ness

Les histoires sont des créatures sauvages. Quand tu les libères, qui sait ce qu'elles peuvent déclencher ?

Il crache dans l’herbe, un goût amer dans la bouche. Il avait ouvert la porte à cet homme. Quoi qu’il arrive, pour le restant de cette vie, il aura toujours ouvert cette porte.

"And if one day" she said, really crying now, " you look back and feel bad for being angry, if you feel bad for being so angry at me that you couldn't even speak to me, then you have to know, Conor, you have to know that it was okay. It was okay. That I knew. I know okay? I know everything you need to tell me without you having to say it out loud. all right? "

-Fiston, dit son père en se penchant vers lui, les histoires ne se terminent pas toujours bien.
Il se figea. Parce que c'était vrai. Et s'il y avait une chose que le monstre lui avait apprise, c'était bien celle-là. Les histoires étaient des animaux sauvages, très sauvage, et elles partaient dans des directions qu'on ne pouvait pas prévoir.

Le monstre apparut juste après minuit.
Comme tous les monstres.

« Et même si personne ds ma famille ne sera l’Elu ou le Phare de la Paix ou je ne sais quel autre truc tordu qui ns tombera dessus le prochain coup, je ss sûr qu’il y a bcp plus de gens comme moi et que d’indie Kids affublés de noms pas possibles et qui ont des destins avec un grand D (mais là je suis méchant, parce qu’ils sont souvent plutôt sympas, les indie kids, seulement… ils forment un clan et ils n’en démordent pas) »

Quelquefois, les gens ont surtout besoin de se mentir à eux-mêmes.

Feelings don't try to kill you, even the painful ones. Anxiety is a feeling grown too large. A feeling grown aggressive and dangerous. You're responsible for it's consequences, you're responsible for treating it. But Michael, you're not responsible for causing it. You're not morally at fault for it. No more than you would be for a tumour.

"Un livre", se dit-il [...]"Un monde fait de mots-où l'on vit pendant un temps." - Et puis, c'est fini, murmure-t-il. Il ne lui reste qu'une cinquantaine de pages. Il saura enfin ce qui arrive à la fin. Puis il quittera ce monde-là pour toujours. p. 127

Quelle chose triste, les hommes. Peuvent rien faire de bon sans être si faibles qu’ils feutent tout par terre. Peuvent pas construire quelque chose sans le démolir.
C’est pas les Spackle qui nous conduisent à notre perte.
C’est nous.

« J’ai des ampoules et des courbatures et mon cœur me fait mal de tout ce qui me manque et de tout ce qui ne reviendra plus. » (p. 473)

Tu voulais qu'elle parte et en même temps tu voulais désespérément que je la sauve. Ton esprit préférera croire à des mensonges rassurants tout en connaissant les douloureuses vérités qui rendent ces mensonges nécessaires. Et ton esprit te punira de croire aux deux.

« Qu’est-ce que tu veux de moi ? demanda-t-il. / Ce n’est pas ce que je veux de toi, Conor. C’est ce que toi tu veux de moi. / Je ne veux rien de toi. / Pas encore, dit le monstre. Mais bientôt. » (p. 40)

Pendant un instant, le soleil paru glisser derrière les nuages. Pendant un instant, tout ce que vit Conor, c'étaient des orages prêts à éclater dans le ciel, à travers son corps et à jaillir de ses poings serrés. Pendant un instant, il eut l'impression de pouvoir attraper l'air pour l'entortiller autour de Lily et la déchirer en deux...

"Tu dois dire la vérité ou tu ne quitteras jamais ce cauchemar", fit le monstre dangereusement penché au-dessus de lui, du ton le plus effrayant que Conor lui ait connu. "Et tu resteras piégé ici tout seul pour le restant de tes jours."

- DEMOLIS TOUT, MAINTENANT! vociféra Conor.
Alors le monstre rugit en retour et détruisit ce qui restait des murs. Conor se précipita pour l'aider, ramassant une branche et brisant les fenêtres qui n'avaient pas encore été réduites en miettes.
Il criait en même temps, si fort qu'il ne s'entendait même pas penser, submergé par une frénésie de destruction aveugle, cassant, cassant et cassant encore.
Le monstre avait raison. C'était vraiment infiniment jubilatoire.

Plus dur que le tome 1 mais très subtil. analyse les rapports au pouvoir, à la dictature, à l'idéal. jusqu'à la fin j'ai cru que c'était la fin (justement) mais il y a un tome 3 ! pas encore traduit...il nous pèle les nerfs !

On n’écrit pas sa vie avec des mots. On l’écrit avec des actes. Ce que tu penses n’est pas important. C’est ce que tu fais qui compte.

Les histoires sont des choses sauvages.

Pourquoi faudrait-il absolument se définir ? Parce que, si tu ne le fais pas, liberté. Parce que, réalisation personnelle. Parce que, fluidité au lieu de te calcifier dans ce que l'étiquette fera de toi.