Citations de Paul Beorn (295)
Il frissonne, remonte son col et s'aperçoit, stupéfait, qu'une nouvelle boite aux lettres a été installée juste devant la maison. C'est bizarre, elle doit être toute neuve;en fait,il aurait juré qu'elle n'était pas là tout à l'heure. Ce qui est encore plus bizarre, c'est qu'elle a l'air vieillot et elle est déjà rouillée aux angles. Et puis elle est bleue au lieue d'être jaune...
En fait, je n’ai pas l’impression de choisir, c’est l’histoire qui choisit pour moi ! Parfois, elle a besoin d’un seul tome, parfois deux, peut-être un jour de trois, de quatre ou de dix. Commercialement, la trilogie est un peu la combinaison gagnante, quand le premier tome a un peu de succès. Mais le commerce, c’est une chose, et l’écriture c’en est une autre. La seule chose importante pour le lecteur, je crois, c’est que l’histoire lui plaise. Alors certes, Stéphane Marsan (mon éditeur chez Bragelonne) me demande toujours gentiment si, pour une fois, je ne pourrais pas lui écrire une bonne vieille trilogie comme tout le monde. Mais au fond, il me laisse une paix royale sur le sujet et, pour ça, je lui fais de gros poutous de remerciement.
- Nous avons pourtant réservé un voyage pour ce matin. On devait visiter un château du Moyen Âge. Mais quand on frappe, personne ne vient ouvrir.
- Si c’est « moyen », le Moyen Âge, chuchote Méli à son frère, pourquoi il veut aller là-bas ? Moi, j’irai plutôt au Super Âge…
(page 18)
Mais ce matin, j’ai déjà inscrit cinq familles pour une visite gastronomique du vingtième siècle ! Elles veulent toutes savoir à quoi ressemble un « steak haché »…
- Qui « s’était caché » ? demande Méli.
- Non, ma chérie, la reprend Maman : un « steak haché. » Avant, c’était un plat que les gens mangeaient.
Le professeur Létourdi explique avec un air de dégoût :
- de la bouillie de vache écrasée, une horreur !
Les sentiments du guerrier sont comme des bêtes sauvages qu’il faut dresser par la force. Apprends à utiliser ceux qui te rendront plus fort, et à étouffer impitoyablement tous les autres.
Le calcul lui semble simple aussi, mais la rédaction le prend de court : "Votre maître vous a dit d'aimer et de respecter les arbres. Pourquoi devons-nous les regarder comme des amis ? Quelle est leur utilité ?" Leur utilité, il la connaît bien, mais considérer un arbre comme son ami, c'est plus compliqué. Il pense alors à son seul véritable ami, Adrien, et il se l'imagine comme un chêne, une présence rassurante et solide, quoique chahuté par le vent ou les idiots gravant leurs initiales sur son tronc. Adrien reste lui-même, il étend, sans en avoir conscience, son ombre douce et patiente, offrant un sentiment de sécurité qu'Hadrien n'avait jamais connu. Finalement, en posant le point final à sa rédaction, le jeune homme est fier de lui.
Si tu veux connaître la face cachée d'un homme, interroge celui qui vivait dans son ombre.
Les découvertes de Marie Curie sur la radioactivité, comme celle du radium, ont permis d’aider à soigner le cancer et d’autres maladies. Elles ont changé la physique, la chimie et la médecine, pour toujours.
(page 67)
Soudain, à l’extérieur de la machine, une porte grince et une voix de femme se fait entendre :
- MA PECHBLENDE ! Qu’avez-vous fait de ma pechblende ?
(pages 36-37)
- On peut faire confiance à aucun de ces foutus nobles. Rois, princes et marquis, ce sont tous des faux jetons, tous des traîtres.
La vérité est comme les mille facettes d'un diamant, chacune est pure et magnifique, aucune n'est fausse. Et pourtant, chacune reflète une lumière différente. Elles sont multiples, disjointes et trompeuses.
La poudre de pechblende que Pierre et moi avons déjà dissoute dans les bocaux : elle est très radioactive ! Bien plus que ce qu’on imaginait ! Il y a sans doute de nouveaux éléments là-dedans, qui émettent plus de radiations que l’uranium, mais qu’on ne connaît pas encore… Oh, je sais déjà comment on va les appeler, Polonium ! Comme ma Pologne natale ! Et radium, tiens, ça sonne bien aussi…
(pages 64-65)
L’ennemi cherchera à infliger des blessures à ton orgueil. Patience. La seule fierté qui ait la moindre valeur, c’est celle de la victoire.
L’excitation de la bataille est une liqueur dont on n’oublie jamais le goût.
- Bonjour, dit le robot de sa voix mécanique. Je suis votre NOUNOU : votre Nano Ordinateur d’Urgence de Niveau Or Universel.
Sa mère s'approche et, d'un geste hésitant, elle tend la main pour la passer dans les cheveux de son fils. Adrien écarte la tête.
- J'ai treize ans, maman !
Le ton de sa mère se durcit.
- Justement ! Tu es en quatrième, maintenant, c'est du sérieux !
Il lève les yeux au ciel.
- Tu as toujours dit ça tous les ans : même la petite section de maternelle, à t'écouter, c'était déjà l'année la plus importante de ma vie ! Elle est pour quand, l'année pas sérieuse où je pourrai faire ce que je veux ?
Les hommes ne connaissent et ne respectent que la force. Lorsque ce sont des menteurs, ils l’habillent parfois du terme de justice.
- Bonsoir. Je vous ai ramené Hadrien.
- Il a été sage au moins ?
- Oui, comme à son habitude.
- C'est que vous ne l'avez pas à la maison.
Un pied, puis un bras, puis la tête… Et zou ! Nos deux héros se faufilent à l’intérieur de l’agence STYLÉ. Le hall d’entrée est sens dessus dessous. Il est encombré de meubles et de machines à voyager dans le passé.
(page 23)
Ce ne sont pas les paroles qu'il voudrait prononcer mais, quand on est en colère, on n'a pas le choix des mots. Ceux qui viennent à la bouche, ce sont les plus pointus, les plus méchants, ce ne sont jamais les plus vrais.