Citations de Paul C. Doherty (333)
- Pastoureaux signifie "bergers". Ce mouvement est né en France. Il fut créé, il y a quelques cinquante ans, par un moine défroqué appelé Jacob qui s'affubla du titre étrange de Maître de Hongrie.
(Hugh Corbett)
Rappelons que le "long bow" anglais mesurait deux mètres. Un bon archer pouvait tirer douze flèches à la minute et manquait rarement sa cible à quatre cents mètres.
(Note de bas de page)
C'était un temps de tueries. Edouard le Grand pourchassait en Ecosse le chef rebelle Wallace tandis qu'à Paris Philippe le Bel, le Capétien à la chevelure argentée, tissait ses toiles du fond de son cabinet secret du Louvre.
- Je n'ai jamais été un voleur ! (Ranulf)
- Bien sûr ! Disons donc : lorsque tu peinais à faire la différence entre la propriété d'autrui et la tienne... (Corbett)
Alexandre était un Grec qui se voulait perse. Un homme qui croyait en la démocratie mais pouvait se montrer aussi tyrannique que n'importe quel empereur. Généreux jusqu'à l'excès, accessible au pardon et à la compassion, ses sautes d'humeur l'amenaient à se montrer d'une violence sanguinaire. Le sort de Thèbes et des mercenaires massacrés après le Granique illustre tristement le côté sombre du personnage -capable aussi de se comporter en enfant, comme lors de la visite de Troie. Quand il était enclin à donner sa confiance, il considérait la vie comme une grande aventure mais cette joie innocente ne durait pas et il devenait aussi fourbe que Philippe ou aussi venimeux qu'Olympias.
Ami loyal et bon compagnon, s'il avait donné sa parole, il la respectait. Il aimait passionnément la poésie, en premier lieu l'Iliad, et Aristote, son précepteur, lui avait appris le goût des choses de la nature. A l'occasion, il se montrait superstitieux jusqu'à la névrose, mais, comme au Granique, faisait preuve d'un courage et d'une audace à couper le souffle. Son génie militaire et son charisme de chef de guerre n'ont peut-être jamais été dépassés -ce qui ne l'empêchait pas de savoir se moquer de lui-même et d'avoir des accès d'humilité.
On a beaucoup glosé sur sa prétendu ivrognerie. Certains, comme Quinte-Curce, affirment qu'il était alcoolique et soumis à des crises de rages homicides. Aristobule, un proche du roi cité par Arrien, soutient que les longues beuveries organisées par Alexandre ne prouvaient pas tant son amour du vin que son désir de manifester ses sentiments d'amitié à ses compagnons. Qui qu'il en soit, il n'était pas tout blanc, et l'ivresse n'est sans doute pas le meilleur moyen de cacher ses failles et ses défauts ! C'est peut-être là qu'il faut trouver l'origine de la fascination qu'il continue à exercer -pas seulement dans ses grandes victoires et ses exploits, mais dans une personnalité où se côtoyaient parfois le meilleur et le pire de l'âme humaine.
Postface
Alexandre est un homme-caméléon, un des plus grands personnages de l'Histoire aux yeux de Hegel, une "étoile filante" dont la vie et les exploits fascinent encore après plus de deux millénaire. Il subit fortement l'empreinte de ses parents : pour être bref, sa relation filiale développe tous les ingrédients d'un amour indissociable de la haine. Il adorait autant Philippe qu'Olympias, et leur relation, marquée par des conflits permanents, eut des effets dévastateurs sur sa personne.
Postface
Télamon et son esprit délié, Télamon et son œil de lynx, Télamon, l'homme qui étudie les causes et les effets ! Sais-tu, la trahison aussi est une maladie, elle a ses symptômes.
La jeune femme assise devant lui dans une pose si distinguée avait cédé à la haine née d'un amour déçu.
Si Alexandre est victorieux, il marchera jusqu'aux limites du monde.
Des rumeurs avaient filtré : elles prétendaient que frère Hubert avait non seulement renoncé à ses vœux, mais aussi à l'amour de Dieu, et qu'il était devenu venator hominum - chasseur d'hommes -, mais là-dessus le signataire ne pouvait faire nul commentaire.
Des danseuses heset, lèvres fardées, yeux soulignés de khôl, ongles vernis de carmin, passaient, légères tels des papillons, avec des plateaux de fleurs de lotus et de cônes de parfum pour les cheveux des invités, ou encore des tranches de melon aussi délicieuses que désaltérantes.
Au loin, un noir troupeau de chameaux sauvages se faufilait entre les mastabas, les tombeaux et les édifices commémoratifs abandonnés, ambition desséchée d'hommes depuis longtemps défunts.
un frère prêcheur qui paie son vin s'écria Cranston, narquois. Oui c'est bien Noël!!!
L’imagination est le terreau fertile où la peur prend racine.
Pensées, images, souvenirs et brides d'information tourbillonnaient telle une tempête de sable dans son esprit.
Il ne devait pas négliger Corbett. C'était un homme avec qui il fallait compter ! Devrait-il s'en faire un ami ? Gaveston se mordit la lèvre. Peut-être, dans l'avenir.
A gauche s'étirait le Nil au cours limoneux, avec ses fourrés de papyrus, ses touffes de joncs et ses bosquets animés de pépiements d'oiseaux et du perpétuel babil des singes. De temps en temps le beuglement de l'hippopotame résonnait tel un roulement de tonnerre pendant que les crocodiles, encore léthargiques, se vautraient dans la boue tiédie par le soleil.
En général, elle n'aimait pas les prêtres :des hommes de pouvoir retors et ambitieux, dont l'air dévot s'accompagnait de manières fourbes et de paroles sucrées.
Maudits soient ceux dont le cadavre est taillé en pièces, l'esprit et l’âme détachés de leur ombre, le crane défoncé et le cœur arraché.
- Raquin ! s'exclama Cranston. Gideon Raquin. Origine inconnue, parentage inconnu, pays inconnu et, pourtant, un gredin que je ne connais que trop.