Oubliez très vite la quatrième de couverture qui semble « vendre » un autre livre que celui dont je viens d'achever la lecture !
En effet, pas grand-chose à voir avec le contenu de cette septième enquête du juge Amerotkê, héros récurrent de Paul Doherty, écrivain plus que prolifique, il faut le dire !
Le trône d'Hatchepsout, la reine –pharaon semble menacé. En effet, il semble qu'un complot de grande envergure la menace directement ainsi que ses fidèles les plus proches. L'origine de complot semble être nubienne, mais comment connaitre les membres de cette organisation plus que secrète ? de plus quand des suspects sont arrêtés, leur vie est très souvent écourtée de manière on ne peut plus que suspecte…
Cette fois ci la vie d'Amerotkê est bel et bien menacée et lui et sa famille vont échapper à la mort in extrémis au cours de cette histoire assez haletante car le suspens va crescendo. L'impression que tout le monde est corrompu et que l'on ne peut plus faire confiance à personne reste tenace pendant une bonne partie de la lecture de cette histoire. Cela ne changera qu'une fois qu'Amerotkê commencera à démêler les fils de cet écheveau qu'est ce complot qui est mené d'une main de maitre.
Suspens jusqu'à la révélation du coupable, c'est-à-dire le cerveau de cette organisation criminelle, que très peu de personnes soupçonnaient il faut le dire …
J'ai retrouvé avec plaisir Amerotkê et son petit monde, comme le sympathique nain Shoufoy, qui est d'ailleurs très amoureux dans cet épisode…
Les rites et le quotidien des égyptiens de cette époque sont comme d'habitude fort bien décrits et restitués.
J'ai une fois de plus eu un peu de difficulté à rentrer dans l'histoire, mais après une bonne trentaine de pages, ce sentiment a disparu et j'ai bien apprécié cette dernière enquête menée d'une main de maitre !
Apparemment, il s'agit de la dernière enquête d'Amerotkê publiée en français… A quand la suite ?
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Fin des aventures de notre juge égyptien et pas des moindres.
La Nubie se révolte, notamment une secte secrète, celle des Arites. Des espions, appartenant à cette secte, sont partout dans les hauts lieux de Thèbes, permettant ainsi de frapper efficacement le pouvoir d'Hatchepsout. Cette dernière n'a d'autre choix que de mandater Ameroktê pour découvrir la tête pensante de cette secte et mettre fin à ces complots et trahisons.
A ce titre, le danger rôde partout et on le sent bien au fur et à mesure des chapitres. Notre juge est souvent en danger, les morts se multiplient, les mystères aussi du reste. On pourrait donc penser que le rythme est assez haletant. Là encore, c'est variable. Des longueurs persistent à certains endroits, tandis qu'à d'autres, les pages se tournent vite.
L'auteur nous immerge une fois de plus dans une société égyptienne antique vivace. Aimant la vie mais très pieuse, on découvre les facettes de cette société.
Pour ce qui est de l'intrigue principale, j'ai la petite fierté d'avoir découvert le QUI assez tôt, sans avoir cependant tous les tenants et les aboutissants. Paul Doherty fait appel au poison de nouveau pour son intrigue, sans que cela ne soit répétitif. Enfin, les éclaircissements apportent leur lot de surprises, ce que l'on apprécie toujours quand on lit un polar.
La fin est assez étrange, pas aussi similaire que celles des autres tomes. Il ne s'agit en aucun cas la fin d'une série à proprement dite. L'auteur a juste arrêté d'écrire sur ce sujet. Mais... cette fin peut nous amener à penser qu'il garde peut-être une autre enquête dans un coin de sa tête. Si tel est le cas, pourquoi pas?
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Tout d'abord, précisons que la présentation de l'éditeur n'a que peu de rapport avec ce que le texte nous propose. Mais passons...
Entre des assassinats commis par une secte nubienne, sous les ordres d'un chef mystérieux, le Sgerou, des disparitions étranges de messagers et le meurtre d'un ancien espion dans une pièce dans une pièce totalement close, le juge Amerotkê n'a vraiment pas de quoi chômer.
D'autant plus que sa vie et celle de sa famille ne tient qu'à un fil.
Dans cette 7ème aventure, Paul Doherty réussi, à mes yeux, son meilleur opus des Amerotkê.
Avec un Shoufoy amoureux, la mort d'un des personnages récurrents, et le danger à chaque coin de rue, pas le temps de s'ennuyer.
On y retrouve aussi les paysages de l'Égypte ancienne, les fleurs, les animaux, les odeurs - pas toujours agréables - et les rites qui font de chaque épisode un véritable voyage de 3 500 ans en arrière.
Certes avec un peu d'habitude de ce genre de roman, on découvre le/la/les coupables assez aisément et l'identité du Sgerou semble assez facile à deviner. Mais cela reste quand même un vrai bon moment de lecture pour moi. En espérant que la prochaine aventure soit rapidement traduite et publiée.
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Tout de blanc vêtu, Amerotkê considérait les prisonniers avec pitié. Ils allaient mourir là, sur cette butte rocheuse, et partiraient vers l'Ouest éternel sans les rites d'Osiris. Ils agoniseraient sur les pieux, et le vent du désert ensablerait leur bouche, leurs narines, leurs yeux. Les hurlements et l'odeur du sang attireraient les charognards - vautours, chacals, hyènes et lions. Une mort atroce dans les plaines ardentes de l'enfer.
L’imagination est le terreau fertile où la peur prend racine.
Des danseuses heset, lèvres fardées, yeux soulignés de khôl, ongles vernis de carmin, passaient, légères tels des papillons, avec des plateaux de fleurs de lotus et de cônes de parfum pour les cheveux des invités, ou encore des tranches de melon aussi délicieuses que désaltérantes.
Mais l'amour ne peut être contenu, tu le sais. Il jaillit, déborde et se déverse. Comment contenir le soleil, l'air que nous respirons ?
Bousiris était douce et avenante ; ses yeux rieurs et son nez retroussé donnaient l'impression qu'elle savourait à longs traits la coupe de la vie.
Paul Doherty - La reine de l'ombre