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Critiques de Paul Cleave (864)
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Cauchemar

Ce que j’ai ressenti:



▪️« Tu vas aller dans un endroit d’où tu ne reviendras jamais. »



Un. Deux.Trois. Prépare-Toi. Acacia Pines est une ville dont on ne revient pas indemne: on peut y perdre des morceaux de soi, quelques amis, une réputation, des larmes et du sang. Se révéler aussi. Paul Cleave nous revient avec un nouveau thriller ultra dynamique, dans une nouvelle ville au charme apparent, et c’est bientôt ton prochain Cauchemar qui prend forme dans ses pages. Ce roman a les atouts pour t’enchaîner, jusqu’à la fin de la (torture), heu lecture…Une sombre histoire de séquestration et une promesse difficile à tenir, c’est à peu près le nœud de l’intrigue…Mais Paul Cleave est plus malin que ça, on le sait bien maintenant, et il adore se jouer de nous, pour notre plus grand plaisir. Prêts pour une petite ballade? Une randonnée, ça te branche?!



Il n’y a pas de vrai ou de faux. Il n’y a que le moment présent.

▪️« J’aurai opté pour la mort. »



Noah Harper. L’effet Noah. En voilà un personnage qui n’a pas froid aux yeux. Il a une force de caractère impressionnante. Fougueux, Fort et Brut(e). Un homme qui est animé viscéralement par l’idée de Justice, la justice avec une majuscule, mais qui ne reculera pas devant la Loi, pour avoir un résultat final heureux. Forcément, ça coince entre l’idéalisme et la réalité, à coups de poings et de sang versé. Ce n’est même plus qu’il joue avec les limites , c’est qui les enfreint avec le cœur vaillant. Il se bat héroïquement, quitte à y perdre sa propre vie, pour des causes justes, mais dans une version quelque peu borderline. Un héros des temps modernes, super-héros même parfois, avec des méthodes plus ou moins répréhensibles. Mais face au Mal, comment faire le bien, sans franchir quelques frontières? Il a quoi comme marge de manœuvre, Noah, pour l’orpheline, la femme battue, les pires atrocités qui se passent dans ce monde? Un personnage qu’on aime ou qu’on déteste. Pas de juste milieu. Pas de tiédeur. Même lui, il vit comme ça, sans demi-mesure…Il opterai pour la mort, plutôt que pour l’injustice. Et c’est ce qui rend ce roman d’autant plus intéressant…



Seulement moi, je ne peux pas attendre.

▪️« Vastes cieux, vastes questions. »



Peut être que c’est le ciel, qui a les réponses. Peut-être. Peut-être qu’on aura les explications là-haut. Mais dans ce thriller mené tambour battant et à cœur sanglant, jusqu’à la toute dernière ligne, la réponse arrive à la dernière page…Alors, tiens bon, parce que des retournements de situations aux bastons musclées, ça dépote à tout va! En tout cas, j’ai aimé contempler le panaché des couleurs des cieux, tout en me passionnant, pour les problèmes de sociétés et d’étique que l’auteur nous dépeint dans ce thriller. Parce que tout le long, comme une addiction, la seule question qui nous obsède c’est: Qu’aurions-nous fait à leurs places?



Et j’ai lu et adoré. Dévoré même en deux nuits, donc bye-bye le Cauchemar qui me guettait pendant deux soirs … Cette folle énergie qui se dégage m’a tenue en haleine pendant ses heures de lecture. Le compte à rebours est lancé, je ne savais pas que ça allait nourrir de matière, de matière bien noire et poisseuse, mes futurs cauchemars, maintenant que je l’ai terminé…Je me suis juste laissée glisser dans le nouveau livre de Paul Cleave, et dieu sait comme j’aime cet auteur depuis son tout premier roman… Je le confesse devant vous: j’adore lire ses horreurs. J’A-DO-RE! Et celui-ci, encore plus, parce qu’il m’a mené sur des sentiers de conscience entre clair-obscur. Même s’il est peu probable que je prépare une future virée dans les hauteurs de Acacia Pines, je vous conseille de faire face à un Cauchemar. Celui de Paul Cleave.



-C’est quoi, ce monde où des trucs merdiques arrivent aux gens bien?

-Le seul que nous ayons.

Ma note Plaisir de Lecture 9/10.
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Un prisonnier modèle

Un prisonnier modèle est incontestablement un thriller qui frise l’horreur mais écrit avec beaucoup d’humour noir et de cynisme . J’ai eu plaisir à retrouver Joe, avec qui nous avions fait connaissance dans un employé modèle . Hé oui, c’est toute une histoire ce Joe ! il est dangereux, il nous dégoute, nous écœure et pourtant paradoxalement , il arrive presque à nous attendrir, et il nous fait rire c’est toute l’ambivalence que provoque ce Joe. Les situations dans lesquelles il se trouve sont cocasses et jubilatoires !

Les rebondissements ne manquent pas et ce jusqu’à la fin.

Alors, qu’est-ce qui fait que j’ai mis autant de temps à lire ce roman ?

J’ai souri souvent, j’ai été surprise, mais il y a des longueurs qui m’ont empêchée de me précipiter sur ce livre dès que j’avais un peu de temps. Je pense qu’une bonne centaine de pages auraient pu être supprimées.

En écrivant ce billet, je me rends compte que je n’ai pas grand-chose à lui reprocher, d’où mes 4 étoiles et pourtant j’ai mis presque une semaine pour le terminer.

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Un employé modèle

Un employé modèle ? Peut-être pas... mais un polar bien sympathique, ça oui !



Enfin, sympathique, façon de parler, car il s'agit d'une histoire de serial-killer, racontée par le serial-killer lui-même, tuant comme d'autres jouent au golf, violent par maladresse et simple d'esprit quand ça l'arrange...



La perspective est originale donc, mais c'est surtout l'humour noir de l'auteur, et bien sûr de son employé modèle, qui fait la saveur de ce livre. À la fin du premier chapitre, j'avais très peur et un grand sourire, et je savais que j'allais aimer. Et j'ai aimé en effet, beaucoup, malgré parfois quelques longueurs et répétitions, tant l'ironie mordante et les rebondissements loufoques m'ont réjouie...



Comme le dirait Joe, c'est dommage pour tous ces gens morts, et aussi pour Cornichon, Jéhovah, les chats et tous les dommages collatéraux du parc... mais il fallait bien qu'il s'amuse un peu, non ? Et quoi de mieux pour ça que le shopping, le lancer de couteaux et les cafés empoisonnés ? Ou alors une enquête sur le meurtrier qui ose le copier ? Ne croyez pas que Joe soit fou, il a même de l'humanité... parfois... En tout cas, il reste toujours un employé modèle !
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La collection

En matière de thriller, c’est bien simple, Paul Cleave est pour moi un maître, un patron, un virtuose du genre.



Avec ce quatrième roman paru en France, il atteint la quintessence de son art (oui rien que ça). Le lecteur qui ne connaît pas encore l’auteur plongera tête la première dans ce thriller magistralement conduit. Le fan de l’écrivain, quant à lui, vivra une expérience rare, très rare.



Le roman débute pourtant bien sobrement. Quoi de plus banal qu’un enlèvement dans un tel type de roman ? Mais c’est sans compter sur le talent hors-norme de Paul Cleave qui utilise tous les codes du genre pour mieux les dévoyer.



Nous retrouvons le personnage de Nécrologie, Théodore Tate, peu de temps après cette précédente aventure. Vous n’avez pas lu ce roman avant ? Ce n’est pas si important, l’auteur sait raccrocher les wagons sans que vous ne vous en rendiez compte.



Dans Nécrologie, il pleuvait tout au long de l’histoire. Dans La collection, c’est la canicule qui s’abat sur la ville de Christchurch. La température monte au diapason de l’intrigue, étouffante.



Alors, oui, on tourne toujours autour de ce thème du tueur en série. Mais ne croyez pas que Cleave tombe dans la facilité pour autant. Son histoire est en béton armé, terriblement addictive. Il brouille la frontière entre bourreau et victime, il crée un environnement qui ne laisse aucun répit et des personnages fascinants.



Et puis il y a la manière de présenter les choses. Cleave c’est une écriture racée qui colle parfaitement à ce genre littéraire. Mélanger le « je » et le « il » lui permet de faire vivre, mieux que jamais, son style plein d’ironie et de clins d’œil ; sorte de sarcasme désenchanté.



Je pourrais comparer La collection à un tableau. Un tableau magnifique, qu’on dévore des yeux dans ses moindres (et nombreux) détails. Mais si on connaît bien l’œuvre de Paul Cleave, on comprend vite que ce tableau n’est qu’une pièce d’une immense fresque, qui dépeint tout une ville, Christchurch.



Et là, vous vous rendez compte de tout le génie de Cleave ! Cette fresque, vue dans son ensemble, avec tous ses tableaux accolés les uns à coté des autres, en devient grandiose. Car ces tableaux font partie d’un tout, une composition unique et, à ce titre c’est un roman vraiment singulier.



Sincèrement je n’ai jamais lu un truc pareil. Arriver à ce que ce récit se suffise à lui même tout en tissant une toile aussi complexe avec le reste ses écrits, tient du prodige. La collection est une pièce splendide, mais surtout le chaînon manquant dans la production de l’auteur, qui nous prouve que le monde est bien petit.



PS : bon parfois Paul Cleave me fait un peu peur, qu’a t-il à toujours parler de tombes et de corps déterrés entre Nécrologie et La collection ? ;-)
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Un père idéal

Edward Hunter mène une vie plutôt pépère . Comptable besogneux marié à la femme de ses rêves , Jodie , et père de la toute jeune Sam , rien ne prédispose ce citoyen lambda à une vie sortant de l'ordinaire . N'était ce léger détail qui pourrait bien avoir son importance ultérieurement , le triste privilège d'être le modéremment fier rejeton de Jack Hunter bien plus connu sous la douce appellation du Boucher de Christchurch . Son plat favori , les abats de prostituées qui furent finalement sa petite faiblesse et l'entraînèrent fort logiquement derrière les barreaux où il ne tue plus désormais que le temps , seul comme un chien , son fils ayant bizarrement décidé de couper tous les ponts . Ingratitude quand tu me tiens...

Y a des jours où le destin est taquin et décide , comme ça , sans crier gare , de vous mettre des bâtons dans les trous .

Il se manifestera tragiquement lors d'un rendez-vous à la banque . Les Hunter y sont présents , témoins d'un braquage , acteurs involontaires d'une tragédie fondatrice . En effet , alors que les vils coquins s'apprêtent à déguerpir les sacs bourrés de biffetons , Ed , espérant sauver une employée prise en otage , ne parvient qu'à la faire maladroitement échanger contre sa douce . Il eut beau lui seriner " Jodie faut s'taire , fais silence mon agneau "  , rien n'y fit , Jodie , la petite gourmande , manifestera une indigestion de pruneaux létale qui lui règlera , du même coup , ses problèmes de transit . Fou ce douleur , taraudé par la culpabilité et avide de vengeance , c'est un nouveau Ed version machine de guerre qui se fait jour . Chaud devant , ça va tâcher...



Cleave semble avoir deux sujets récurrents qu'il maîtrise parfaitement . Christchurch , Nouvelle-Zélande , sa ville , deuxième à gauche après le rond-point du Hobbit , véritable usine à tueurs en série .

Un Employé Modèle laissait présager du meilleur , Un Père Idéal confirme le talent du bonhomme .

Un énième bouquin sur les céréales qui leurrent , ok , mais pas que .

L'auteur , contrairement à une Giebel des grands jours , ne se contente pas de taper dans la surenchère mais sait distiller ça et là quelques jolis moments d'émotion .

Ce bouquin est tout à la fois enlevé et tragique avec des vrais morceaux de causticité à l'intérieur .

Questionnement intéressant sur l'inné et l'acquis , toujours très délicat lorsque l'on partage les gênes du Boucher de Christchurch .

Des personnages tangibles , un récit nerveux et plausible , ne cherchez plus , Cleave joue désormais dans la cour des grands...
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Un père idéal

Bon sang ne saurait mentir, dit-on. Mais qu'en est-il quand c'est le sang vicié d'un tueur en série qui coule dans vos veines ? Peut-on échapper au sceau de l'hérédité ? Ce genre de questions, Edward Hunter se les ai posées toute sa vie, depuis que son père a été arrêté par la police devant ses yeux alors qu'il avait neuf ans. Car sous les airs de bon père de famille et de mari modèle de Jack Hunter se cachait un tueur de prostituées sanguinaire. Cette arrestation a signé la fin de la famille d'Edward, sa mère s'est noyée dans l'alcool et a fini par se suicider, sa sœur s'est droguée, prostituée, pour terminer sa courte vie d'une overdose. Marqué mais pas abattu, Edward a su se construire une vie heureuse auprès de sa femme Jodie et de leur adorable petite fille Sam. Mais un jour, sa vie bascule. Le couple souhaitant acheter une maison plus grande, Edward et Jodie se rendent à un rendez-vous à la banque et, alors qu'ils patientent, des braqueurs investissent les lieux. Par un malheureux concours de circonstances, ils entraînent Jodie avec eux et l'abattent avant de prendre la fuite. Le monde d'Edward s'écroule et, tandis que l'enquête policière piétine, il décide de prendre les choses en main et d'aller voir son père en prison. Pour le fils de Jack Hunter, il est temps de laisser parler le sang de tueur qui coule dans ses veines...



Rythme haletant, suspense soutenu, humour caustique et moments d'émotions...Paul Cleave réussit avec son père modèle à surpasser son déjà très bon employé modèle. Ici le thriller devient psychologique en abordant les thèmes de l'inné et l'acquis, le poids de l'hérédité et la transmission.

Dans l'atmosphère étouffante de l'été néo-zélandais, le sympathique Edward Hunter, comptable effacé mais mari et père comblé, va se transformer en ange de la vengeance, conseillé par son serial killer de père et porté par une légitime colère et une pointe de culpabilité. Mais semer la mort est un métier qui ne s'improvise pas et Edward enchaîne maladresses et erreurs, provoquant une hécatombe et faisant des choix qui pourraient bien se retourner contre lui. Surveillé par la police qui voit en lui le digne fils de son père, le veuf inconsolable va faire couler le sang dans les rues de Christchurch.

Un véritable page-turner plein de rebondissements qui pourrait bien finir sur grand écran...si Tarentino se penchait sur la question. A dévorer sans modération.
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Un employé modèle

Je retrouve la plume de Paul Cleave avec plaisir ainsi que son franc parler qui m’avait tant plu dans un père idéal.



Un employé modèle, nous permet de faire la connaissance de Joe, un serial-killer néo-zélandais. Il a réussi à se faire embaucher comme agent d’entretien au sein même du commissariat et suit l’enquête des meurtres qu’il commet avec intérêt. Seulement, quand on lui attribue un meurtre qu’il n’a pas commis, il se met en tête d’enquêter pour découvrir le meurtrier qui a tentait de l’imiter.



Le suspense est omniprésent du début à la fin et l’enquête passionnante et bien menée. Joe est l’anti-héros par excellence, celui que l’on adore détester. Il est aussi intelligent qu’il n’est pervers, autant vous dire que le niveau est très haut ! On arrive presque à lui trouver des circonstances atténuantes à cause de sa mère qui est à-elle-même un sacré personnage. C’est Sally qui m’a le plus plu, c’est quelqu’un d’extrêmement naïve mais finalement bien plus courageuse que le pense qu’ premier abord. La fin est une vraie réussite, on sent que l’étau se resserre et j’ai beaucoup aimé ce dénouement.



Une nouvelle fois, c’est une description peu reluisante de Christchurst qui nous est présenté par Paul Cleave. Meurtres, prostitutions, cambriolages, drogue… bref ça ne donne pas envie de réserver son billet d’avion.



Pour cette deuxième lecture de l’auteur, je suis vraiment conquise et je lirai avec plaisir les autres romans de l’auteur.
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Cauchemar

Une fillette qui a disparu. Alyssa 7 ans.

Un flic qui dérape. Noah.

Il la retrouve mais 12 ans plus tard, elle disparaît à nouveau...

Ce thriller démarre fort et la tension ne redescend jamais! Noah retourne à Acacia Pines qu'il a quitté 12 ans auparavant et même si tout semble avoir changé, rien ne l'est vraiment. Je suis sous le charme de ce personnage, un justicier qui n'hésite pas à s'en prendre plein la tête. Certaines personnes ne voient pas d'un bon oeil son retour et sa vie risque bien de se transformer en véritable "Cauchemar". Mais où est Alyssa? L'atmosphère de ce thriller est oppressante, cette petite ville et ses habitants semblent cacher bien des secrets. Bref, j'aime beaucoup l'écriture de Paul Cleave et ce thriller psychologique est incontestablement un page turner! (...)



Ma page Facebook au chapitre d'Elodie
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Nécrologie

Troisième ouvrage de Cleave traduit en France et troisième coup de maitre.

Comme avec le génialisime "un employé modèle", l'histoire de Cleave est une belle locomotive. Elle démarre, bien campée sur ses rails. On partage ce voyage au pays du thriller, on profite du paysage bien peint par l'auteur mais somme toute classique, et puis soudainement le train déraille et on se prend la locomotive en pleine poire.

L'histoire prend alors une tournure inattendue, déstabilisant le lecteur, lui faisant perdre ses repères.

Par la suite, le train fou s'élance dans une course folle, une course morbide, impossible à anticiper.

Cleave est vraiment un maitre en la matière, son écriture est addictive, expressive et cynique. Ce roman, écrit au présent, donne ce sentiment d'urgence au récit, le rendant impossible à lâcher.

Cette histoire de mort, mais surtout de deuil est, comme l'écrit l'éditeur, noire et glaçante.

Un auteur très au dessus de la moyenne, qui utilise les codes du thriller pour mieux les exploser. Indispensable.


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Un prisonnier modèle

Suite de « Un employé modèle ». C’est avec plaisir que l’on retrouve les mêmes personnages et surtout Joe qui est en prison, condamné pour meurtres et viols, mais persuadé qu’en se faisant passer pour fou, il sera libéré. L’ancien flic, viré pour cause d’alcoolémie, travaille pour la télévision et va aider un pseudo médium, pour faire de l’audimat, à découvrir en direct le cadavre de son collègue. Mais avant, Jo montrera l’emplacement contre argent. Sa mère possessive toujours dans les parages qui donnent des dialogues, véritables sketchs à se tordre de rire. Politiquement incorrect. Oblige le lecteur à se reprendre pour ne pas avoir de compassion pour ce type qui joue les victimes alors que c’est un monstre. Ah il sait nous manipuler l’auteur ! Merci à sylviedoc de m’avoir mentionné et conseillé cette suite.
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Un employé modèle

Question humour noir, c’est l’apothéose de ce que j’ai lu jusqu’à maintenant. Le narrateur principal est un tueur en série. Pas très engageant ? Le piment arrive lorsqu’il nous raconte que pour mieux savoir où en est l’enquête, et pourquoi pas de la modifier, sur le boucher de christchurch, eh bien cela a été de se faire embaucher comme homme de ménage un peu simplet au commissariat lui-même. Ses meilleurs amis sont ses deux poissons rouge Cornichon et Jéhovah. Dans les parages, sa collègue qui reporte sur lui l’affectation qu’elle avait sur son frère handicapé mental. Sa mère possessive qu’il aime et qu’il a envie de tuer. Un roman qui va de rebondissements en rebondissements sans temps mort. Pas politiquement correct, mais si les gens mettaient, comme lui, en pratique leurs fantasmes, ils ne seraient pas ennuyés par des rêves et cauchemars. Merci missmilko1 qui, par sa critique, m’a donné envie de lire ce polar néo-zélandais jubilatoire.
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Un employé modèle

7 crimes de femmes non résolus à Christchurch, un tueur en série rôde...



Encore un énième thrilleur qui vous glace le sang ?



Pas vraiment, un thriller iconoclaste qui déride et dépoussière le genre à

quelques poils près :



Trentenaire, célibataire, décomplexé et hédoniste Joe, le serial killer est un formidable narrateur. Il a sa manière personnelle de raconter son petit univers en folie, un style affuté comme ses lames, hyper décontracté et totalement décalé.



La double personnalité de Joe est peaufinée avec soin. Agent d'entretien le jour (surnommé Joe le lent) dans le commissariat de Christchurch, tueur en série (par pur plaisir) la nuit (appelé le boucher) un brin schizo, très manipulateur et un poil Dexter bien que Joe préfère s'attaquer aux jolies filles.



Joe s'investit détective en herbe : un pale imitateur de son mode opératoire va forfaiter un meurtre que la police va attribuer au Boucher de Christchurch. Joe va mener l'enquête pour trouver le faussaire. Un indice va le mettre sur la piste du coupable. de la déduction, du travail de pro, quel talent ce Joe!



Sally, la collègue du nettoyage louche sur lui, un poil attendrissante et compatissante pour l'attardé de service.



Mélissa, la fétichiste d'uniforme, castratrice. Joe en perd la boule. Attention, supplice pour les mecs! La gente féminine va compatir ou bien adorer!



Petits bémols :

Le personnage de la mère possessive et collante, du déjà vu bien qu'elle ait de la répartie la mamie.



Les deux meilleurs amis de Joe, Cornichons et Jéhovas, deux poissons rouges chouchoutés jusqu'à l'arrivée d'un chat, un poil hérissant.



Une fin en grande pompe mais fallait bien conclure.



Si vous êtes comme moi allergique au thriller froid et mécanique, vous allez vous régaler avec ce thriller noir truffé d'humour, de situations déroutantes et de dialogues bien ficelés qui font mouche.



Paul Cleave nous brosse des personnages mémorables, un poil too much!



J'applaudis à deux mains, la performance, un couteau serré entre les dents!



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Intuitions

Quelle bonne surprise il me restait un Paul Cleave dans ma bibliothèque, perdu dans ma PAL . Une fois trouvé je ne l'ai plus lâché. Rien détenant me direz-vous puisqu'il s'agit d'un Paul Cleave.

J'ai immédiatement été intéressée et captivée par l'intrigue.

Un jeune homme, Joshua, aveugle, va, à la suite du décès de son père, retrouver la vue grâce à une greffe.

Très vite se pose la question de la mémoire cellulaire. C'est très bien ficelé et comme il s'agit d'un thriller vous pouvez sans trop de difficultés vous attendre à des rebondissements et à ce que tout ne se passe pas comme dans le monde de "oui-oui".

C'est agréable à lire. J'ai été surprise par un des faits qui m'a d'ailleurs fait penser à un roman de Sandrine Collette

Le dernier quart de ce roman n'est pas celui qui m'a le plus plu car il y a pléthore d'actions et ce n'est pas ce que je recherche mais cela reste un thriller que je conseille.
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Un prisonnier modèle

Quel plaisir de retrouver notre serial killer préféré, Joe Middleton, notre ex-employé modèle, mais surtout le bien-nommé Boucher de Christchurch !

Je remercie Sonatine et Babelio pour ce magnifique cadeau. En grande fan de Paul Cleave, rien ne pouvait me faire aussi plaisir de découvrir ce livre avant sa sortie nationale (le 11/02).

D'employé modèle, notre fascinant Joe, passe à Prisonnier modèle ( personnellement, après lecture, je trouve que le titre original Joe victim, aurait été plus approprié). Un an qu'il est derrière les barreaux pour les horribles crimes qu'il a commis et son procès approche...

Il lui reste seulement quelques jours pour convaincre les divers experts qu'il rencontre, de son manque d'esprit, de ses troubles psychiatriques, de l'irresponsabilité de ses actes, et pouvoir échapper à la prison à vie, voir à la peine de mort sur le point d'être réhabilitée.

Tout cette partie m'a mise dans un état jubilatoire, tellement les dialogues sont surréalistes, l'humour noir employé avec brio, l'ironie décapante et corrosive !

Puis, il est question de son transfert au tribunal pour son procès. Entre les manifestations programmées sur la peine de mort, les pours face aux contres et toutes les personnes qui lui vouent une haine sans nom, au point d'échafauder des stratagèmes pour l'éliminer par vengeance... Et en particulier, son ex-complice "Mélissa" (que j'imagine personne n'a oublié...)...

On retrouve, donc dans ce nouvel opus, tous les personnages emblématiques rencontrés dans Un employé modèle et qui en ont fait un succès. De Schroder à la mère, en passant par Sally, ils sont tous là, au rendez-vous.

Des personnages toujours aussi bien construits. Chacun avec une personnalité forte, propre à lui : décalés, dévoués, fascinants, étonnants, dérangés ou même complètement déconnectés...

Plus de 550 pages de folie pure, de rebondissements. Des scènes à provoquer des hauts de coeur, mais aussi à mettre à rude épreuve vos zygomatiques...

Un régal pour lecteurs avertis !

Du Cleave dans toute sa splendeur !
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Un employé modèle

Le concept du tueur en série caché derrière une personne bien sous tout rapport est très à la mode. Ce serait cependant faire injure à ce livre que de le noyer dans la masse.

L'auteur a un véritable talent de conteur, et un style bien marqué, décrivant le quotidien d'un monstre qui pense tout maîtriser, mais qui se retrouve face une situation très vite déroutante (qui déroutera tout autant le lecteur par un retournement de situation totalement inattendu).

La psychologie du tueur est bien décrite, le style est souvent jubilatoire, cynique à souhait et plein d'humour (ou comment faire sourire avec des situations pourtant horribles).

Cleave joue avec les codes du genre avec maestria, dans ce thriller qui propose une galerie de portraits mémorables et quelques passages d'anthologie.

Détonant, et décalé. Une réussite totale, l'un des meilleurs romans du genre, rien de moins.
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Cauchemar

J'avais hâte de retrouver Paul Cleave, j'aime me transporter à Christchurch, mais voilà, erreur! "cauchemar" ne se situe pas à Christchurch. Ce roman ne ressemble en rien aux autres romans de Paul Cleave.

Le dépaysement a toutefois été total, mais j'ai moins adhéré à l'histoire. il y a beaucoup d'actions mais trop pour moi. Je préfère lorsqu'il y a moins d'actions et que la psychologie des personnages est plus fouillée. Ce n'est pas tant la violence qui m'a gênée mais les rebondissements à répétition et surtout la surenchère d'actions.

Le personnage principal, Noah, ancien flic devenu barman est cependant attachant et j'ai globalement apprécié ma lecture. J'ai toutefois hâte de retourner à Christchurch.
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Un employé modèle

Si comme à moi, il vous prend parfois des envies d’ailleurs lointain, de landes désertes peuplées de moutons (à moins qu’il ne s’agisse de Hobbits oubliés par Peter Jackson), de montagnes vertigineuses et de vie cool-pépère loin des trépidantes métropoles européennes, vous avez sûrement déjà rêvé de Nouvelle-Zélande.

Le récit de ce brave petit Joe Middelton va peut-être vous faire changer d’avis. En fait de tranquillité, la vie de Joe est carrément ennuyeuse et déprimante. Jugez plutôt : un boulot peu gratifiant d’agent d’entretien dans un commissariat, une mère castratrice insupportable, deux poissons rouges, Cornichon et Jéhovah, pour seuls amis, et surtout, son boulet, Sally, collègue pas très futée un peu trop collante. Bref, une vie à mourir d’ennui (oohh, le jeu de mots !). Heureusement, pour tuer le temps (oohh, le jeu de mots ! (bis)), Joe s’est trouvé un hobby, une passion, même : les femmes. Il les aime tellement qu’il les viole, les torture, les tue. Et pour pouvoir s’adonner à son passe-temps en toute quiétude, Joe a eu la double brillante idée de se faire passer pour attardé mental, et, pour se tenir au courant à bonne source, de se faire embaucher au commissariat dans lequel se déroule l’enquête sur le premier tueur en série qu’ait jamais connu le pays. Un petit génie, ce Joe ! Qui imaginerait un seul instant que Joe-le-lent est le Boucher de Christchurch ? non mais c’est bon là, faudrait arrêter l’alcool de kiwi !

L’autre bonne idée (de l’auteur cette fois, pas de Joe), c’est de faire vivre l’histoire aux lecteurs à travers les yeux du tueur-narrateur. Ce n’est pas sans risque, car on connaît le coupable dès le début, et on se demande alors comment l’auteur va tenir la distance. Heureusement, au moment où on commençait à s’endormir, qu’arrive une autre double brillante idée : d’abord, apparaît un copycat. Joe a-t-il un concurrent, un disciple ? En tout cas il n’aime pas ça, mais l’occasion est trop belle pour ne pas essayer de lui coller tous les meurtres sur le dos. Une enquête parallèle s’amorce donc. Et puis survient l’Amour. Ou presque. Aah, la douce (si douce…) Melissa, que Joe s’apprêtait à charcuter avec délices… Mais c’est qu’elle cache bien son jeu de dominatrice, la petite… L’Amour ici est vache, acéré, tranchant. Le comble pour un Boucher… Et le pire, c’est que Joe n’en a pas fini, avec l’amour et les femmes, puisque, à force de vouloir venir en aide à ce pauvre Joe qui semble si perdu, c’est Sally l’empotée-amoureuse-transie qui se révélera la plus tenace…

Bon petit polar de derrière les fagots, bien glaçant mais bourré d’humour noir de noir, avec meurtres atroces mais sans trop de descriptions sanguinolentes, c’est un des meilleurs thrillers que j’ai lus depuis longtemps (mais je ne suis pas une référence en la matière). J’ai cependant trouvé que la fin était un peu bâclée, et que l’aspect psychologique (l’enfance de Joe, ses parents,…) aurait pu être mieux développée (mais bon, ok, on n’est pas dans Criminal Minds).

Quoi qu’il en soit, pensez-y avant de demander votre carte d’immigration : désormais la Nouvelle-Zélande a aussi son Mordor. Bienvenue à Christchurch…

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Un prisonnier modèle

J’ai lu il y a peu de temps « Un employé modèle », de Paul Cleave, mettant en scène les aventures de Joe Middleton alias le boucher de Christchurch.

Je n’ai découvert que peu de temps après que l’auteur a écrit une suite intitulée « Un prisonnier modèle ». Il ne m’a pas fallu longtemps pour me lancer dans cette lecture, aiguillonnée par la curiosité de savoir ce qu’il allait advenir de ce tueur en série néo-zélandais.

Il faut dire qu’avec Paul Cleave je pensais bien être un peu surprise voire bousculée et effectivement, cela s’est bien produit pendant cette lecture.

Joe–Le–Lent est devenu Joe- l’Innocent, Joe-Le-Prisonnier…. Il continue à clamer son innocence du fond de sa prison, malgré les aléas propres au milieu carcéral. Mais on le voit mal sortir de sa prison car même son avocat ne semble pas croire ses affirmations.

L’auteur manie toujours aussi allègrement son humour féroce et malgré la noirceur du récit, je n’ai pu m’empêcher de sourire lors de certains dialogues…

Le début de l’histoire ne m’a pas plus emballée que cela, quand enfin, le rythme s’est accélère et j’ai eu droit à mon lot de surprises. Donc, oui, j’ai bien aimé cette histoire grâce principalement au tour qu’a pris cette histoire que je pensais assez convenue, ce en quoi je me trompais…





Lecture polar thématique mai 2022 : Un polar océanien

Challenge Pavés 2022

Challenge Mauvais Genres 2022

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Un père idéal

Un auteur pour nous sortir de la routine de nos polars scandinaves, on dirait bien....partons dans l'hémisphère sud !



L'action de ce polar singulier se déroule la veille de Noël à Christchurch en Nouvelle Zélande, mais pour la carte postale, il vaut mieux se repasser les deux saisons de Top of the Lake de Jane Campion, car l'auteur, Paul Cleave n'assure pas le service après vente de l'office de tourisme.



Je crois que c'est un peu fait exprès. C'est assez amusant la canicule pour Noël, mais pour le reste, on pourrait être dans les bas fonds du Bronx, ou de Londres, tels qu'on se représente des espaces criminogènes, c'est assez transposable n'importe où. Les prisons sont comme partout, les criminels abondamment tatoués comme n'importe quels mafieux de toutes les latitudes. C'est assez génial de prendre un kit standard et de le détourner pour produire quelque chose de nouveau.



En effet, le côté décalé presque grand guignol et parodique de cette sanguinolente affaire fait tout son sel. Faire un binôme d'enquêteurs avec un policier balourd et pessimiste et le fils d'un tueur en série qui joue les justiciers et sème les cadavres dans des banlieues sordides, c'est assez original . Le cinéma d'action imprègne cette histoire de poursuites épiques pleines de rebondissements.



L'issue n'est pas du tout prévisible et vous oblige à subir des litres d'hémoglobine et des crimes glauques pour savoir ce que va devenir Edward qui est un méchant très maladroit et somme toute assez attachant dans sa douleur de victime .



















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La collection

Encore un très bon thriller ! Je n'ai pour l'instant encore jamais été déçue par Paul Cleave. Si la collection démarre un peu "poussivement", cela ne dure pas, le rythme s'accélère jusqu'à la fin.

Paul Cleave arrive à nous dépeindre des enlèvements, des meurtres avec non seulement du suspens, des rebondissements mais aussi avec une pointe d'humour !

Nous passons donc par différents sentiments au cours des pages et même par de l'attachement, contre toute attente, pour Adrian. Adrian provoque de l'attendrissement et attire une certaine sympathie, même si , c'est un personnage qui est loin d'être irréprochable !...

L'alternance de chapitres à la première personne du singulier lorsqu'il s'agit de l'enquête menée par Théodore Tate (déjà présent dans nécrologie) et de chapitres à la troisième personne du singulier lorsqu'il s'agit d'Adrian ou de Cooper apporte un plus à la lecture.





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