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EAN : 9782253157106
432 pages
Le Livre de Poche (03/10/2012)
3.61/5   480 notes
Résumé :

Jack Hunter a longtemps été un bon époux et un père idéal. Un homme bien sous tous rapports, hormis cette petite manie secrète et discutable : le meurtre violent de prostituées.

Aussi son fils Edward ne s'attendait-il pas à ce que la police vienne un jour frapper à la porte de leur maison si tranquille pour arrêter le premier serial killer de l'histoire de Christchurch, Nouvelle-Zélande.

Vingt ans plus tard, Edward est à son t... >Voir plus
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3,61

sur 480 notes
Edward Hunter mène une petite vie tranquille. Il est marié avec Jodie et a une petite fille adorable, Sam. Ils sont comptables tous les deux et le moins que l'on puisse dire, c'est que tout semble aller pour le mieux. C'est bientôt les vacances scolaires et Noël approche à grand pas. Mais, Edward traîne avec lui un sacré passé. En effet, son père n'est autre que Jack Hunter, le célèbre tueur en série qui a massacré 11 prostituées durant 25 ans, et tout ça en cachant bien son jeu à tout le monde et jouant à merveille le bon père de famille. Il a été arrêté lorsque Edward avait 9 ans et depuis sa vie a basculé. Sa mère est devenue alcoolique et est morte un an après l'arrestation de son père et sa soeur s'est droguée puis prostituée avant de mourir d'une overdose. Un lourd passé qu'il essaie d'assumer tant bien que mal, n'ayant eu aucun contact avec son père depuis ce temps-là. le jeune couple a l'intention d'acquérir une nouvelle maison dans un quartier tranquille, pour rendre leur vie un peu meilleure, Christchurch devenant une ville assez mal famée par endroit. Ils ont ainsi rendez-vous à la banque afin d'obtenir un prêt. Alors qu'ils attendent patiemment leur tour, 6 braqueurs font irruption dans l'établissement, réclamant l'argent dans les coffres. le vigile se fait assommer et le directeur de la banque essayant d'intervenir se fait tuer aussitôt. Ces derniers veulent prendre une jeune employée en otage mais bizarrement, Edward s'interpose, leur suggérant de partir avec l'argent. Ayant mal pris cette interruption, l'un d'eux attrape Jodie, l'emmène avec lui vers le fourgon pendant que les autres mettent les sacs pleins d'argent dans la camionnette. Edward hurle de la lâcher et c'est effectivement ce que fait son kidnappeur, mais en lui tirant une balle dans le dos. La jeune femme s'effondre sous ses yeux et meurt sur le coup tandis que les braqueurs s'enfuient. Et c'est ainsi que le petit monde d'Edward vient de s'écrouler. L'inspecteur Schroder est dépêché sur les lieux du drame. Très vite, Edward est pris de remords, de révolte et de vengeance, voyant en plus que l'enquête n'avance pas très vite. Quelle n'est pas sa surprise d'apprendre que son père veut le voir. Que lui veut-il après toutes ces années ? Et quelle est cette voix intérieure qu'il semble entendre lui dicter sa conduite ?

Dès les premières pages, le ton est donné: pas un moment de répit pour notre héros bien sympathique et ce n'est que le début des festivités ! Entre son père sérial-killer qui se permet de lui donner des leçons, sa petite voix intérieure qui le somme de se venger, Edward va finalement se demander si, effectivement, il existe bien le gêne du tueur en série. Paul Cleave, après m'avoir bluffée avec son employé modèle, revient ici en grande forme. Pas un temps mort dans ce polar, l'on va de rebondissements en rebondissements, en en apprenant plus sur Edward et sa famille. Avec une première partie plus calme où l'on retrouve Edward en pleins questionnements, on enchaîne bien vite sur la vengeance proprement dite. Pas d'état d'âme, la colère est bien là et Paul Cleave a réussi à captiver le lecteur l'entraîner avec lui dans cette course-poursuite. L'auteur nous offre ainsi un véritable roman noir et terriblement sombre, dans une ville qui l'est tout autant, aux personnages bien fouillés, haletant au possible et terriblement prenant, nous surprenant ainsi jusqu'aux toutes dernières pages.

Un père idéal... et redoutable !
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Edward Hunter mène une vie plutôt pépère . Comptable besogneux marié à la femme de ses rêves , Jodie , et père de la toute jeune Sam , rien ne prédispose ce citoyen lambda à une vie sortant de l'ordinaire . N'était ce léger détail qui pourrait bien avoir son importance ultérieurement , le triste privilège d'être le modéremment fier rejeton de Jack Hunter bien plus connu sous la douce appellation du Boucher de Christchurch . Son plat favori , les abats de prostituées qui furent finalement sa petite faiblesse et l'entraînèrent fort logiquement derrière les barreaux où il ne tue plus désormais que le temps , seul comme un chien , son fils ayant bizarrement décidé de couper tous les ponts . Ingratitude quand tu me tiens...
Y a des jours où le destin est taquin et décide , comme ça , sans crier gare , de vous mettre des bâtons dans les trous .
Il se manifestera tragiquement lors d'un rendez-vous à la banque . Les Hunter y sont présents , témoins d'un braquage , acteurs involontaires d'une tragédie fondatrice . En effet , alors que les vils coquins s'apprêtent à déguerpir les sacs bourrés de biffetons , Ed , espérant sauver une employée prise en otage , ne parvient qu'à la faire maladroitement échanger contre sa douce . Il eut beau lui seriner " Jodie faut s'taire , fais silence mon agneau "  , rien n'y fit , Jodie , la petite gourmande , manifestera une indigestion de pruneaux létale qui lui règlera , du même coup , ses problèmes de transit . Fou ce douleur , taraudé par la culpabilité et avide de vengeance , c'est un nouveau Ed version machine de guerre qui se fait jour . Chaud devant , ça va tâcher...

Cleave semble avoir deux sujets récurrents qu'il maîtrise parfaitement . Christchurch , Nouvelle-Zélande , sa ville , deuxième à gauche après le rond-point du Hobbit , véritable usine à tueurs en série .
Un Employé Modèle laissait présager du meilleur , Un Père Idéal confirme le talent du bonhomme .
Un énième bouquin sur les céréales qui leurrent , ok , mais pas que .
L'auteur , contrairement à une Giebel des grands jours , ne se contente pas de taper dans la surenchère mais sait distiller ça et là quelques jolis moments d'émotion .
Ce bouquin est tout à la fois enlevé et tragique avec des vrais morceaux de causticité à l'intérieur .
Questionnement intéressant sur l'inné et l'acquis , toujours très délicat lorsque l'on partage les gênes du Boucher de Christchurch .
Des personnages tangibles , un récit nerveux et plausible , ne cherchez plus , Cleave joue désormais dans la cour des grands...
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Bon sang ne saurait mentir, dit-on. Mais qu'en est-il quand c'est le sang vicié d'un tueur en série qui coule dans vos veines ? Peut-on échapper au sceau de l'hérédité ? Ce genre de questions, Edward Hunter se les ai posées toute sa vie, depuis que son père a été arrêté par la police devant ses yeux alors qu'il avait neuf ans. Car sous les airs de bon père de famille et de mari modèle de Jack Hunter se cachait un tueur de prostituées sanguinaire. Cette arrestation a signé la fin de la famille d'Edward, sa mère s'est noyée dans l'alcool et a fini par se suicider, sa soeur s'est droguée, prostituée, pour terminer sa courte vie d'une overdose. Marqué mais pas abattu, Edward a su se construire une vie heureuse auprès de sa femme Jodie et de leur adorable petite fille Sam. Mais un jour, sa vie bascule. le couple souhaitant acheter une maison plus grande, Edward et Jodie se rendent à un rendez-vous à la banque et, alors qu'ils patientent, des braqueurs investissent les lieux. Par un malheureux concours de circonstances, ils entraînent Jodie avec eux et l'abattent avant de prendre la fuite. le monde d'Edward s'écroule et, tandis que l'enquête policière piétine, il décide de prendre les choses en main et d'aller voir son père en prison. Pour le fils de Jack Hunter, il est temps de laisser parler le sang de tueur qui coule dans ses veines...

Rythme haletant, suspense soutenu, humour caustique et moments d'émotions...Paul Cleave réussit avec son père modèle à surpasser son déjà très bon employé modèle. Ici le thriller devient psychologique en abordant les thèmes de l'inné et l'acquis, le poids de l'hérédité et la transmission.
Dans l'atmosphère étouffante de l'été néo-zélandais, le sympathique Edward Hunter, comptable effacé mais mari et père comblé, va se transformer en ange de la vengeance, conseillé par son serial killer de père et porté par une légitime colère et une pointe de culpabilité. Mais semer la mort est un métier qui ne s'improvise pas et Edward enchaîne maladresses et erreurs, provoquant une hécatombe et faisant des choix qui pourraient bien se retourner contre lui. Surveillé par la police qui voit en lui le digne fils de son père, le veuf inconsolable va faire couler le sang dans les rues de Christchurch.
Un véritable page-turner plein de rebondissements qui pourrait bien finir sur grand écran...si Tarentino se penchait sur la question. A dévorer sans modération.
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Paul Cleave c'est le gars copain des All-Blacks qui m'avait scotché il y a quelques années lors de la lecture d' « Un employé modèle ». Apres avoir lu ce livre, j'avais eu de la peine à retrouver mon souffle car il est vrai que cet auteur se caractérise par son style direct, percutant, féroce quelquefois mâtiné d'un zeste d'humour…
Depuis, j'ai acheté religieusement ses livres à leur sortie et puis… allez savoir pourquoi, ils ont commencé à se perdre dans les tréfonds de ma Pal… Une fois de plus mon côté lectrice super-dispersée avait pris le dessus…
Cette-fois ci, c'est grâce à la lecture commune polar du mois de janvier que j'ai pu lire cet excellent livre de Paul Cleave.
On se retrouve une fois de plus à Christchurch, ville où se déroulent plusieurs polars de cet auteur.
Je croyais au début qu'il s'agissait d'une ville fictive… Eh bien, que nenni ! Je vous invite d'ailleurs à aller sur le net et regarder quelques photos : on a de la peine à croire que c'est dans ce cadre idyllique que peuvent sévir les serials killer dont parle Paul Cleave. Et il faut avouer que ses descriptions ne la mettent pas en valeur... On se croirait plutôt dans les bas-fonds de je ne sais quelle ville américaine...
Dès le début de l'histoire, le ton est donné puisque le narrateur raconte l'arrestation et l'emprisonnement de son père qui a tué plusieurs prostituées alors que lui n'avait que neuf ans…
Comment peut-on se construire avec un père serial killer en tant qu'enfant puis adulte ? C'est ce qu'Eddy Hunter a réussi à faire . Il mène une petite vie paisible et rangée avec son épouse Jodie et leur fille, Sam…
Un jour, peu de temps avant les fêtes de Noel, le couple a rendez-vous à la banque pour négocier un prêt car leur rêve d'acheter une nouvelle maison est en train de se concrétiser…Et puis tout à coup, tout dérape et Eddy se retrouve veuf en moins de 5 minutes…
C'est un homme en état de choc qui va être contacté par son père qui se trouve toujours derrière les barreaux et qu'il n'a pas vu depuis vingt années…
J'ai beaucoup aimé ce thriller, même si certaines descriptions m'ont un peu remuée… Je sais que Paul Cleave est un peu dans le décalé, ce qui m'a heureusement permis d'apprécier pleinement cette histoire ...Le rythme est soutenu, le style est toujours aussi percutant et j'avais hâte de connaitre la fin et de savoir si l'adage « tel père, tel fils » était d'actualité pour Eddy Hunter.



Challenge mauvais genres 2020
Lecture commune polar janvier 2020
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Jack Hunter est un tueur en série de prostituées et est arrêté lorsque son fils Edward avait neuf ans. Peu après, celui-ci perd sa mère alcoolique puis sa soeur droguée et prostituée.
Edward est victime d'un passé dont il n'est nullement responsable mais qui lui colle à la peau et il doit supporter le regard des autres.
Pourtant, il parvient à se faire une vie heureuse avec son épouse et sa fille.
Tout va pour le mieux jusqu'à ce jour où, pour concrétiser leur rêve d'achat d'une maison, ils vont à la banque. Juste le jour où la banque se fait braquer : sa femme est prise en otage et meurt froidement assassinée dans le dos. Dès lors, Edward est détruit et perd tout ses repères.

Il ne faut surtout pas se laisser décourager par les premières pages qui dépeignent des scènes de vie quotidienne banale. L'auteur installe le décor, dépeint un homme socialement intégré, stigmatisé par une histoire familiale qui a détruit sa mère et sa soeur.
Le premier quart du livre sert à placer l'histoire puis l'action s'accélère rapidement.
Le récit se déroule sur une semaine, chaque chapitre représente un jour et jusqu'à la période de Noël, tout est minutieusement construit.
Il est vrai que le roman souffre de quelques longueurs et que le meilleur tient dans le dernier rebondissement. L'auteur ne se perd pas dans une fin heureuse qui n'aurait pas lieu d'être.


Les passages traités à la 1ere personne qui permettent de se glisser dans l'esprit torturé d'Edward sont de très bonne facture. le lecteur suit la transformation de sa personnalité borderline dans un engrenage destructeur. J'ai adoré les multiples chapitres, qui permettent de garder un rythme et de séparer les points de vue, car en contrepartie du héros, il y a Schröder, le flic désabusé, qui prend également la parole.
Les interactions entre le père et le fils et celles du fils avec l'inspecteur, sont menées magistralement.

« Un père idéal » pose d'autres questions. A quel point un enfant maltraité peut il devenir maltraitant à son tour? La question plane sur tout le récit pour être finalement mise en échec par les faits
Sans oublier le poids des médias des financiers, de la police, de la société en général avec un pessimisme effrayant de réalité.

.
Paul Cleave nous livre ici un psycho-thriller plein d'action, de rebondissements, à la violence façon Tarantino et qui se lit d'une traite.
L'écriture est juste, douce amère et adopte un ton détaché et légèrement cynique
L'atmosphère est oppressante et diaboliquement addictive.
Ce livre ferait un bon scénario pour un film noir.


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critiques presse (1)
LeSoir
05 décembre 2011
Paul Cleave a une écriture aussi addictive que celle des scénaristes de Dexter ou de Breaking Bad. Traduction : si vous attaquez Un père idéal, mieux vaut savoir à l’avance que vous ne le lâcherez qu’une fois plié. C’est dit.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Le téléphone se met à sonner et je vais à l'intérieur pour décrocher avant qu'il ne réveille Sam.
"Jack ?"
C'est une voix familière, comme quand on allume la radio et qu'on tombe sur une chanson qu'on n'a pas entendue depuis vingt ans mais qu'on connaît par coeur. Notre esprit se brouille et on se retrouve à l'époque où on l'a entendue pour la dernière fois. Que le souvenir soit bon ou mauvais, on retourne dans le passé, et tout est là, les odeurs, les sons, l'ambiance.
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La torture est uniquement une question d'équilibre et, en règle générale, elle s'avère être un moyen extrêmement inefficace de soutirer des informations.
Le problème, ce sont les seuils de douleur : infliger en trop, et la victime dira tout ce que vous voulez pour vous faire cesser. Ce qui rend alors ses informations non fiables.
N'en infligez pas assez, et elle continuera de vous résister.
Infliger en beaucoup trop, et c'est le corps qui lâche. Je crois qu'il vaut mieux avoir recours à la peur qu'à la douleur.
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Le paysage pourrait être transposé dans un roman de Sherlock Holmes sans que personne ne voit la différence, à part Holmes lui-même, qui se demanderait pourquoi les pickpockets et les héroïnomanes ont déserté Baker Street pour laisser place à des membres de gangs et des sniffeurs de colle.
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Lorsqu'il me dépose, le chauffeur de taxi sourit de soulagement, comme il le fait probablement chaque fois qu'il dépose quelqu'un sans s'être pris un coup de couteau. Son anglais est parfait lorsqu'il m'annonce le prix de la course, mais nettement moins bon lorsqu'il s'agit de calculer la monnaie à rendre. Les augmentations du prix de l'essence ont fait monter en flèche ceux des taxis - pas étonnant que de plus en plus de gens conduisent soûls. Je lui dis de garder la monnaie.
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Ma photo est parue pour la première fois dans la presse quand j'avais 9 ans. Chaque journal local du pays l'a publiée, dans la plupart des cas en première page. J'ai même fait la presse internationale. C'était une photo en noir et blanc, un peu floue, mon visage était tournée vers le torse de mon père, il y avait des gens autour de nous. Après ça, on m'a vu à la télé, dans les magasines, dans d'autres journaux encore, toujours la même photo. Je n'avais jamais voulu ça, j'essayais de l'éviter mais je ne pouvais rien y faire.
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