Paul Stewart

Le cuivrinal repoussa les volets de la fenêtre du donjon perché au-dessus de la ville. Jadis, les écoutinals des Bois noirs envoyaient ouvertement leurs pensées dans les ténèbres immenses et guettaient les réponses lointaines. Mais aujourd’hui, dans la cité qui s’était développée en contrebas des eaux de la Fontaline, ils dissimulaient leurs avis et sentiments véritables sous un voile de pensées superficielles. Au fond, comment savoir qui pouvait écouter ? Doréas le Borgne respira à pleins poumons. L’odeur forte des lampes à huile d’orme noir qui brûlait en permanence au sommet de chaque bâtiment, de chaque route, de chaque pont et viaduc emplit ses narines. Elle lui rappela comme toujours l’ensemble de ses réussites.

Je plonge la main dans mon gilet de protection et j'en sors une bombe collante. j'actionne le détonateur, j'écrase le mastic sur le dôme lisse de la tête du zoïd, puis je m'écarte.
La tête explose dans un flash aveuglant. Des particules de métal fondu et de liquide bouillant fusent dans toutes les directions. Une puanteur de circuits grillés se répand autour de moi...

Zoé s'apprêtait à crier quand M. Palatino glissa sur un sandwich à la sardine qui était tombé du plateau. Il s'étala de tout son long et le sandwich vola dans les airs.
- Je l'ai ! cria Hubert en bondissant pour le rattraper d'une seule main.
- Bien joué ! le félicita Cédric.
- On y va ? rit Ernest.
Ses frères acquiescèrent.
- Bataille de sandwichs ! hurla Toby. [...]
- J'ai dit que la nourriture était... protesta Jon-Jolyon.
Arthur lui versa le contenu de la carafe sur la tête avant de lancer en riant :
- ... purement symbolique !

- Il était une fois..., commença-t-il.
Un ronronnement de plaisir s'éleva parmi les petits hommes des neiges. Hugo s'assit lui aussi. L'histoire parlait du vent du nord et de sa file la princesse des glaces. Un jeune éleveur de rennes tomba amoureux d'elle et fit fondre son cœur de glace. le vent du Nord, mécontent souffla et envoya le jeune éleveur de rennes loin de chez lui...
Hugo sentit une boule lui obstruer la gorge et ses yeux le piquer. Il connaissait cette histoire.

Les moutons-nuages, pour ceux qui l'ignorent, sont tout petits. En fait, ils ne sont pas plus gros qu'un cochon d'Inde. A part ça, ils ressemblent à n'importe quel autre mouton. Leur laine est épaisse et duveteuse et ils se nourrissent de l'herbe bleue des hauteurs de Randou Kush. On les appelle les moutons-nuages parce que, de loin, ils ressemblent à de petits nuages sur un ciel d'herbe bleue.

Les Doralakiens sont parmi les plus chaleureux et les plus hospitaliers des Dalcrétiens. Prendre le thé sur la terrasse d'une maison-tour alors que la lune se lève est une expérience inoubliable. Le port mérite le détour ainsi que la célèbre Épicerie centenaire et sa fascinante collection de boites de conserve.

Ces oiseaux empaillés comptaient encore plus, semblait-il, que les élèves dont il avait la charge. Mais il faut de tout pour faire un monde. Et puis, de quel droit le jugeais-je ?

Fergus n'était peut-être jamais allé à l'école, mais il savait à quoi ressemblait un professeur. Il ressemblait... au docteur Fassbinder. Un professeur portait une vieille veste à carreaux avec des pièces en cuir cousues aux coudes, un foulard à rayures en souvenir de son passé estudiantin et il perdait sans arrêt ses lunettes alors qu'elles étaient accrochées à une chaine autour de son cou.
Les professeurs à bord du Betty-Jeanne n'avaient absolument rien à voir avec le docteur Fassbinder.

La musique des couvertes était devenue assourdissantes. La dragonne se retourna, furieuse.
- Oh, calmez-vous ! cria-t-elle.
Elle ferma les paupières.
- Je crois que je vais avoir une terrible migraine.

- C'est typique ! riait la dragonne. Vous, les super-guerriers, vous ne pensez qu'à tuer et vous tirez tout de suite les conclusions.

- Il doit être grand et beau !
- L'apparence, ce n'est pas si important, affirma Randalf.
- Et s'il est riche ?
- L'argent ne fait pas tout.
- Et s'il est musclé ?
- Les muscles ne peuvent rien contre l'intelligence, baron.
- Et si... et si il avait le plus beau et le plus grand casque à cornes du Marais qui pue ?
- Aaaaaaaah, là, évidemment, convint Randalf. Mais ce n'est pas une raison pour faire une bêtise.

Les grands Bois, la Lande, la forêt du Clair-Obscur, le Bourbier et le Jardin des pierres. Infraville et Sanctaphrax. LOrée. Autant de noms sur une carte.
Pourtant, chaque nom recèle un millier d'histoires consignées sur des parchemins ancestraux, des récits transmis oralement de génération en génération - des récits que l'on raconte encore aujourd'hui.
Comme en témoigne ce qui suit.

Les grands Bois, la Lande, la forêt du Clair-Obscur, le Bourbier et le Jardin des pierres. Infraville et Sanctaphrax. LOrée. Autant de noms sur une carte.
Pourtant, chaque nom recèle un millier d'histoires consignées sur des parchemins ancestraux, des récits transmis oralement de génération en génération - des récits que l'on raconte encore aujourd'hui.
Comme en témoigne ce qui suit.

[...] Kobold le Sage a dit à ses partisans : "Nous sommes de simples marionnettes qui attendent d'être manipulées. Nos vies se résument aux gestes de la main invisible qui tire les ficelles."

Spic etait bien déterminé a marquer un trock. Il voulait absolument etre un hero au yeux de ses amis trolls.

Le "compas du cœur" d'Edouard (conçu avec un peu de sorcellerie mécanique) avait beaucoup amélioré la boite. Il pouvait vous guider aux quatre coins du monde sans que vous ayez à consulter une carte ou un plan. Mais le plus magique dans tout ça, c'est qu'il pouvait vous ramener à la maison, au lieu où, comme chacun le sait, reste toujours votre cœur.

[…] - Tu as été identifié alors que tu sortais de l'École des potions et des poisons.
- Et alors ? protesta Vilnix.
Se penchant sur le jeune écuyer, le professeur lui parla doucement, distinctement, comme s'il s'adressait à un petit garçon.
- Il est interdit à quiconque, excepté aux universitaires chevronnés, de pénétrer dans cette école, pour des raisons évidentes. Tous les habitants de Sanctaphrax le savent.
- Tous les natifs de Sanctaphrax, du moins, rectifia le professeur de Lumière d'un ton dégagé.
- Pour un universitaire débutant (un écuyer, par-dessus le marché), y pénétrer est une complète insubordination de la plus grande gravité. […] (page 388 - 389)

Les enfants, pour ceux qui l'ignorent, peuvent être cruels, et les enfants de riches qui ont de belles bicyclettes peuvent être encore plus cruels que les autres. Bien souvent, à la fin de ses livraisons, Arthur Paillette pédalait vers le square des Lucioles en se sentant stupide, nul et débile.

L'éclairage venait d'une grande verrière, sur le toit. A travers cette verrière; le soleil couchant déversait sa splendide lumière dorée. Juste en dessous, une espèce de petite cabane était suspendue dans les airs.

- Nous trouvons tous ces objets absolument fascinants, reprit-elle pensivement. Certains d'entre eux perdus en mer parcourent de longues distances, d'autres restent là où lis ont coulé, d'autres encore...
Elle s'interrompit et regarda Hugo à travers ses grandes lunettes aux verres verts.
- ... d'autres encore reviennent là d'où ils viennent.