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2.96/5 (sur 24 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Eckington, Derbyshire , le 23/02/1930
Mort(e) à : Ithaca, État de New York , le 18/10/2015
Biographie :

Paul West est un romancier et poète.

Diplômé de l'Université de Birmingham, il poursuit ses études au Lincoln College à l'Université d'Oxford et à l'Université Columbia où il obtient son master en 1953.

Il a enseigné la littérature anglaise à l'Université Memorial de Terre-Neuve à Saint-Jean, au Canada, puis, à partir de 1963, à l'Université d'État de Pennsylvanie, où il rencontre sa future femme, Diane Ackerman (1948), écrivain, poète et naturaliste, au début des années 1970. Il enseigne jusqu'en 1995. Il est naturalisé américain en 1971.

Il est l'auteur d'œuvres aux thèmes variés, comportant des poèmes, des essais, de la critique et vingt-quatre romans

Il est un écrivain inclassable, un touche-à-tout de génie, traitant avec la même passion l'Égypte ancienne, l’Histoire européenne, les Indiens Hopis des mesas nord-américaines, de la vie microscopique à la Voie Lactée.

Lauréat de nombreux prix, il a reçu le Lannan Prize 1993 pour "Le Palais de l'amour" (Love's Mansion, 1992).

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Née d'un pelvis violacé par le froid et emportée plus tard au sud jusqu'aux verts pâturages des Midlands, d'un ton sensiblement plus soutenu, Annie Elizabeth Crook avait parfois entendu son nom prononcé Cook, sans qu'elle sût pourquoi, mais dans sa tête c'était parce que le vent changeait de nature quand on passait du nord au sud ; voilà ce qui arrivait quand on quittait l'Ecosse : le "r" sautait ; on ne le roulait plus alors, ce qui n'empêchait pas de continuer à manger ses mots, à parler avec ce fort accent antiseptique. (…) Ayant atterri au milieu de l'Angleterre, où il y avait moins de vent, car on n'était nullement près de la mer, au début elle ne songea pas à descendre plus au sud ; elle se contenta de faire des courses pour les autres et les jours (nombreux) où elle ne travaillait pas, d'avancer dans les bois des environs à travers d'énormes bancs de jacinthes sauvages dont elle ramassait des brassées presque trop lourdes à porter jusqu'à la petite masure près de l'église (deux pièces à l'étage, deux au rez-de-chaussée, onze personnes) ; quand elle avait rapporté trop de fleurs à la maison, elle reprenait le surplus, après s'être fait houspiller par ses parents pour excès de zèle et en jonchait sous elle la terre des latrines installées au sommet d'une pente raide surplombant la Ruthin. Dans cette cabane qui sentait la porcherie, elle faisait ses besoins par le trou ovale d'un couvercle en bois (…). Elle en détournait son esprit peu instruit et préférait songer à la façon dont chaque jour elle déposait sa prune au-dessus de la beauté et de l'odeur capiteuse des jacinthes qu'elle avait traînées jusque chez elle, pure comme une fée des bois…

Ouverture du roman, dans l'exceptionnelle traduction de Jean-Pierre Richard
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En 1891, il nous donne une huile sur bois intitulée « Squelettes se disputant un hareng saur ». Du point de vue allégorique, on peut y voir deux critiques se querellant pour ce qu’ils ne pourront jamais goûter : une dispute pour la seule dispute. L’appât, ce hareng, n’est peut-être pas du tout une œuvre d’art, mais un attrape-nigaud fabriqué pour les gruger. …. Et puis Hareng saur est-il si éloigné de art Ensor ?
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1888. Ensor peint son chef-d’œuvre : l’Entrée du Christ à Bruxelles.

Il rencontre Augusta Boogaerts, demoiselle de magasin dans la boutique familiale, avec laquelle il restera lié jusqu’à la fin de sa vie.
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« Jeune fille et poupée (1884). Plus en s’attarde sur ce tableau, plus il suscite de nouvelles idées ; plus il finit par mettre mal à l’aise… A 24 ans, Ensor accomplit ici une prouesse : un tableau apaisant, presque anodin, qui inquiète néanmoins le spectateur et le pousse à la narration, à l’invention, à des tentatives de déchiffrement. Le profit de cette démarche, selon moi, est de nous faire réagir à ce qu’Artaud appelait un souffle de peur métaphysique.
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Il savait ce qu’il en coûte pour rester saint d’esprit, pour se calmer, pour trouver un équilibre de conduite, mais il adorait les extrêmes, ayant connu le soulagement presque sanguinaire de qui laisse libre cours à ses lubies, sous forme de cri de guerre, de danse macabre ou de cri primal, brûlant une énergie qui ne trouvait nulle autre échappatoire et certes pas dans les formules ressassées ou les lieux communs de la décence convenue.
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Jusqu’à une date récente, le nom de James Ensor servait de bouche-trou, de comparse respecté que l’on citait dans une énumération afin de mettre en valeur d’autres noms… Quant aux rares critiques qui parlent de lui, ils ont tendance à l’appeler « Ensor le Belge », comme si, fraîchement débarqué des espaces interstellaires, il avait besoin d’une étiquette rassurante avant d’être accepté parmi les gens civilisés.
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Ensor nous propose des fragments de scénettes privés de leur sens global… afin que nous nous interrogions sur l’efficacité des masques, des poses, des expressions faciales, sur les hiérarchies manifestées par l’habit, sur les rôles endossés et estimés, sur les formules élaborées et adoptées. Je vois son œuvre comme une méditation interrompue sur cette farce qu’est la condition humaine.
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Elle lui expliqua, d'un air grave et tendu, que toutes les muses tuent ; que l'art, s'il permet d'échapper à la folie, assujettit l'artiste aux mécanismes de la fatalité. Bien écrire, dit-elle, c'est inviter la mort à se déchaîner ; c'est défier toutes les forces déployées contre l'âme humaine. (page 111)
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Pour lui, un masque est davantage qu’un visage recouvrant un visage ; non pas un simple double, mais une complexité le visage masqué se travestissant dans l’ombre. Un crâne n’est pas simplement une tête dénudée, mais un visage nouveau, un masque découvert sous la peau et la chair.
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… toutes sortes de scribouillards simplement facétieux réussissent à faire imprimer leur livres parfaitement oubliables … quiconque est vraiment capable de création et se tient à l’écart du commun devient aussitôt suspect…
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