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Critiques de Paul Éluard (208)
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... Bleue comme une orange

Juste Beau ...
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... Bleue comme une orange

Et voilà que je découvre enfin le poème donnant le fameux vers "La terre est bleue comme une orange" !

Paul Eluard est l'un de ces poètes dont on n'a plus besoin de présenter tant il a contribué à la poésie. Pourtant, je ne m'y étais jamais vraiment intéressée. C'est pourquoi en laissant traîner mon regard sur le rayon poésie de la médiathèque j'ai immédiatement reconnu le titre et décidé de me plonger enfin dans son œuvre.

Ce petit livre rassemble une sélection de vingt-neuf poèmes, dédié à sa femme Gala. Il est magnifiquement illustré avec des calligraphies de Hélène Favier.



Au début, la lecture était difficile, les poèmes me résistaient. Je butais sur les mots, revenais en haut de la page pour comprendre leur signification. Mais plus j'avançais, plus les poèmes se dévoilaient. Je ne cherchais plus à les interpréter littéralement. C'était là le défi avec Eluard : je cherchais absolument à donner des images réelles aux émotions qu'il exprimait. Quand ce cap fut passé, j'ai savouré la découverte de son langage à la fois simple et précis. Il apporte une justesse dans sa langue particulière mais propre à son univers poétique, il y a un style saisissant qui parcourt sa poésie.

Arrivée à la fin, j'ai alors relu les premiers poèmes qui me sont apparus autrement. C'était comme les redécouvrir sous un nouvel angle laissant apparaître toutes les subtilités qui m'étaient étrangères à la première lecture.



L'amour qu'Eluard décrit est fort et puissant, mais empreint de nostalgie d'un temps où lui et sa femme vibraient ensemble. Petit à petit, elle s'éloigne tandis qu'il reste prisonnier de cette idylle qu'il ne parvient pas à oublier. Je ne sais pas comment leur séparation s'est réellement passée, mais c'est ainsi qu'elle a résonné en moi. Ce qui m'est restée de ces vers, c'est l'image d'un homme, la tête légèrement relevée face à l'horizon, regardant au loin une silhouette qui s'éloigne. Mais devant lui, il ne voit qu'un visage, celui de celle qu'il a tant aimée.



Pour finir j'aimerais parler du travail de l'illustration que je trouve fascinant. Comment une simple ligne peut-elle accompagner une émotion ? C'est un travail subtil, fin et maîtrisé qui entoure les poèmes. Les jeux d'épaisseurs et de couleurs guident la lecture et ajoutent une dimension remarquable.

N'hésitez pas à lire ce livre, il décrit un amour puissant, en particulier dans cette édition qui offre un nouveau regard sur la poésie d'Eluard grâce aux calligraphies.

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... Bleue comme une orange

Une belle calligraphie, de beaux poèmes, un beau combo.

J'aime beaucoup la poésie et je suis facilement touchée par les paroles des poètes mais à vrai dire je n'ai jamais pris le temps de lire des ouvrages prévus à cet effet.



J'ai donc feuilleté rapidement ce livre, puis en l'ouvrant, j'ai pu voir des écritures calligraphiques. Que dire de plus que : elles se marient super bien avec les poèmes de Paul Eluard !



P.E est un très bon poète. Malgré quelques difficultés à lire de façon fluide ses poèmes, qui ont un style bien particulier, on s'y fait ! L'amour, la confiance, le voyage, la remise en question, la peur de perdre quelqu'un, je me suis emportée dans ses écrits.



J'ai même pu poster quelques poèmes sur babelio !
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... Bleue comme une orange

Les mots de Paul Eluard se mêlent à la calligraphie de Hélène Favier pour nous emmener dans le monde de l'amour et du désir. Superbe ballade que je recommande à tous les amateurs de poésie.
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... Bleue comme une orange

Très bel ouvrage poétique.

Dans ce bel ouvrage illustré, on découvre avec sensibilité des sentiments, des mots alliés à d'autres formant un merveilleux cercle poétique, la magie des mots rassemblés entre eux.

"...Bleue comme une orange" regroupe tous les sens, les sentiments, les pensées, tout ce qui peut exprimer l'amour, ces impressions ressenties différemment par chacun en droit d'aimer.

Paul Eluard nous offre un pur instant de plaisir et de sensibilité. Touchant, profond, qui marque. Ce petit texte n'a que des qualités!

De plus, la fin nous offre une petite chute poétique et harmonieuse. Sensible.

A lire, il ne faut pas rater telle occasion!

Je vous le recommande vivement.
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... Bleue comme une orange

J'aime beaucoup ce mélange de poésie calligraphié.



Y a rien à en dire, on aime ou on aime pas. C'est comme le théâtre, c'est de l'avis de chacun.



Paul Eluard, nous parle d'amour. Un amour inconditionnel celui qu'il porte à sa femme.
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... Bleue comme une orange

Ce recueil dû aux éditions alternatives contient vingt-neuf poèmes issus de L’Amour, la poésie publié au printemps de 1929 et dédié à Gala, la femme de Paul Éluard (oui, soit quelques mois avant qu’elle ne s’installe avec ce butor de Picasso, cruelle ironie) dont, ô surprise, La terre est bleue comme une orange. Parmi les avantages de Bleue comme une orange, je retiens son petit format qui permet réellement de le glisser dans une poche et ses belles illustrations, notamment calligraphiques, d’Hélène Favier. Pour le reste, je ne perdrais pas de temps à expliquer ce que j’ai aimé, car au final ça se résume en un mot : "Éluard" . Lire Éluard, boire Éluard, rêver Éluard et parfois un petit peu haïr Éluard, juste ce qu’il faut pour vraiment adorer Éluard1.



1 Voyez comme j’apprends à faire court et aller à l’essentiel, je ne me suis mêmes pas égaré à vous partager mes réflexions sur le caractère déclaratif du réel chez Éluard et…
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Au rendez-vous allemand - Poésie et vérité

Composé durant la Seconde Guerre Mondiale et surtout durant la période de l’Occupation (dans la clandestinité et sous divers pseudonymes : Jean du Haut ou Maurice Hervent), ce recueil d’une vingtaine de poésies de Paul Éluard est tout à la fois une mise en abyme de la barbarie, un acte de résistance et un cri d’espoir.

Mise en abyme de la barbarie, car il ne s’agit pas unilatéralement d’une dénonciation de l’horreur nazie, ou des méfaits de l’Occupation, ou de la présence hostile d’une armée ennemie en territoire conquis, mais bien de l’exposition sans cesse réitérée de l’inhumanité opposée aux visages de l’humanité. En quoi et comment les ténèbres s’attaquent, nuisent, tentent d’anéantir, de corrompre, d’humilier la vie, la beauté, la fraternité, les valeurs humanistes que prônent Éluard.

En quelques vers, Éluard resitue les méfaits de l’Occupation allemande, avec les problèmes pour s’alimenter. Le gouvernement de Vichy avait accepté de fournir entre 400 et 500 millions de francs par jour pour payer les réparations dues aux nazis. En liquidité, en nature, biens, travail. Dans le poème Les belles balances de l’ennemi, la logique inique cachée derrière le système de réparations est démontée : le manque de vivres entraîne la malnutrition, voire l’inanition. Pour la barbarie, « faire justice », c’est littéralement tuer.

« Des privations ont fait justice des enfants

Ô mon frère on a fait justice de ton frère

Du plomb a fait justice du plus beau visage » (Les belles balances de l’ennemi)

Les enfants, la fraternité, la beauté sont détruits par la barbarie, alors que le système est présenté comme juste. D’où l’emploi du terme « justice », faire justice. La barbarie, c’est aussi la mise en place du mensonge généralisé. Ainsi dans le poème Un petit nombre d’intellectuels français s’est mis au service de l’ennemi, on peut lire :

« Ils nous ont vanté nos bourreaux

(…)

Belles paroles d’alliance

Ils vous ont voilées de vermine

Leur bouche donne sur la mort »

Ce n’est pas seulement le système collaborationniste qui est dénoncé, mais bien le mode de pensée, de fonctionnement, la logique intrinsèque de la propagande collaborationniste qui débouche sur la mort. La barbarie fait des mots des balles qui empoisonnent et qui tuent.

C’est pourquoi les barbares assassinent les poètes, les porteurs de vérité :

« Garcia Lorca a été mis à mort (…)

Saint-Pol-Roux a été mis à mort (…)

Decour a été mis à mort » (Critique de la poésie)

Dans cet esprit nihiliste, on pourrait croire que l’ennemi seul, l’autre, ici le Français, est visé par les misères, l’asservissement, la destruction. Erreur, Paul Éluard sait (et le dit, nous le dit, à travers les âges) que la barbarie est totale et que les nazis, avant de souiller, asservir et tuer les autres Européens ont d’abord sévi chez eux, en Allemagne :

« Partout la mort la misère

Et l’Allemagne asservie

Et l’Allemagne accroupie

Dans le sang et la sanie

Dans les plaies qu’elle a creusées » (Chant nazi)

Aussi, dans ce même élan d’absolue vérité, Éluard pointe-t-il du doigt les vainqueurs français (et par extension tous ceux à la libération, en France, mais aussi dans les autres pays libérés) qui se sont livrés à l’épuration.

« La victime raisonnable

À la robe déchirée

Au regard d’enfant perdue

Découronnée défigurée

Celle qui ressemble aux morts

Qui sont morts pour être aimés (…)

Souillée et qui n’a pas compris

Qu’elle est souillée

Une bête prise au piège

Des amateurs de beauté » (Comprenne qui voudra)

En exergue, Éluard écrit dans ce même poème : « En ce temps là, pour ne pas châtier les coupables, on maltraitait des filles. On allait même jusqu’à les tondre. »

La tonte des femmes, leur humiliation publique révoltent le poète d’autant plus que les victimes d’hier deviennent les bourreaux d’aujourd’hui. Car la barbarie ne se soucie pas d’appartenance ethnique, nationale, idéologique. Paul Éluard sait que ce sont ceux qui se sont abaissés le plus servilement sous le joug nazi qui sont les plus virulents contre des malheureuses, des proies faciles à vaincre. La lâcheté, la médiocrité, l’iniquité triomphent… même durant la Libération qui aurait due être un grand moment de bonheur et de joie. Les vrais coupables, les grands collaborateurs s’en sortent avec des peines sommes toutes légères ou sont graciés. Cri du cœur du poète, mais aussi leçon de l’histoire.



Suite de la critique sur mon blog...
Lien : https://momentscritiques.wor..
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Au rendez-vous allemand - Poésie et vérité

J’ai été étonné de voir que ce recueil de poèmes écrits pendant la Seconde Guerre mondiale par Paul Eluard, avec le célèbre « Liberté », ne fut pas plus populaire sur babelio.com. La réédition par Les Editions de Minuit en 2012 pourra peut-être combler ce manque. L’ambiance de Paris occupée, le climat délétère et la haine, souvent contenue, parfois explosive, des humiliés, transpire de ses poèmes. Mais Eluard sait aussi figurer la passivité égoïste ou la lâcheté générale de ses compatriotes. Usant de mots simples, de formules aux abords anodins, qui nous font parfois croire à une trop évidente « facilité » de ces poèmes, Paul Eluard a montré, comme un autre grand poète de ces tristes temps, René Char, que la poésie est aussi une remarquable force de résistance.
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Au rendez-vous allemand - Poésie et vérité

Poésie et littérature mises en bouclier face à l'hégémonie guerrière de l'époque.



De simples mots pour une simple bataille, une simple chose. La liberté d'être et de penser.



Textes à faire découvrir non pas comme de simples repères d'un temps et d'une politique totalitaire mais bien en tant que combat d'une démocratie face à un idéal dévastateur.



Que le plus grand nombre puisse en saisir la force et la faiblesse afin de ne pas à revoir ce genre de chose.

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Au rendez-vous allemand - Poésie et vérité

Le contexte (1942) de l'écriture laisse présupposé au lecteur la dominante lexicale. La guerre y est partout, décrite avec son lot d'assujetissements, de soumissions et d'injustices. Les mots sont durs, violents, comme des charges envers l'ennemi nazi. Eluard évoque Auschwitz dans le poème Les vendeurs d'indulgence.

Appel à la vengeance, aux combats, à la résistance pour sauver les plus faibles. Appel à la lutte pour reconquérir la liberté.



En fin de recueil, le poème intitulé: Couvre-feu



Que voulez-vous la porte était gardée

Que voulez-vous nous étions enfermés

Que voulez-vous la rue était barrée

Que voulez-vous la ville était matée

Que voulez-vous elle était affamée

Que voulez-vous nous étions désarmés

Que voulez-vous la nuit était tombée

Que vouliez-vous nous nous sommes aimés.



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Au rendez-vous allemand - Poésie et vérité

ÉLUARD poète de la Résistance, rien n’est aussi vrai qu’en terminant la lecture de ce recueil de poèmes. Ce livre fait partie à lui seul de l’Histoire. En effet, sont présents ici les poèmes rédigés par l’auteur durant la seconde guerre mondiale (et même avant, nous y reviendrons), poèmes sortis clandestinement et sous pseudonymes.



Le recueil s’ouvre après le très bref et percutant « Avis » sur trois courts poèmes originellement parus dans un recueil de poésie paru sous l’occupation, « L’honneur des poètes » aux Éditions de Minuit clandestines en 1943, aux côtés d’une vingtaine de poètes. Sont proposés aussi les poèmes d’ÉLUARD contenus dans le recueil de titres d’auteurs compilés, « Europe », toujours chez Minuit clandestin, mai 1944. « Les sept poèmes d’amour en guerre » édités clandestinement dans le Cantal tout d’abord en 1943 sont ici reproduits, avant de laisser place à plusieurs poèmes de la Résistance, écrits et parfois non publiés entre 1944 et 1945.



Le recueil « Poésie et vérité » complète le volume, 17 poèmes (dont le célèbre « Liberté ») écrits en 1942 et premièrement publiés la même année clandestinement aux Éditions de la Main à la Plume ainsi qu’à Alger aux Éditions de la Revue Fontaine.



Incursion d’ÉLUARD lui-même pour quelques éclaircissements sur les poèmes choisis et leur condition d‘écriture, puis le volume se referme sur trois poèmes inspirés par la guerre d’Espagne et écrits entre 1936 et 1938, donc chronologiquement les premiers du présent volume.



Ce « Rendez-vous allemand » est tout d’abord paru en 1944 aux Éditions de Minuit, mais la version proposée ici, que Minuit a par ailleurs rééditée en poche double fin 2018, est apparue en 1945, augmentée de celle de 1944, toujours chez Minuit.



Maintenant que nous voici dans le bain, place à l‘écriture : ces poèmes sont d’allure très offensive et ne manient pas spécialement la langue de bois. Ils sont à la fois dénonciateurs et emplis d’espoirs, dans un esprit maquisard et combatif, que ce soit ceux écrits durant la seconde guerre mondiale ou durant la guerre d’Espagne, parfois aux côtés de PICASSO pour ces derniers. Le style de ces poèmes peut paraître classique, mais le contenu, excusez-moi, mais c’est de la dynamite ! Surgis de l’ombre, ils accrochent et entachent les uniformes allemands ou franquistes sans douceur, c’est de la haute volée méchamment acérée.



Et puis il y a la figure de Paris, du Paris occupé :



« Paris a froid Paris a faim

Paris ne mange plus de marrons dans la rue

Paris a mis de vieux vêtements de vieille

Paris dort tout debout sans air dans le métro

Plus de malheur encore est imposé aux pauvres »



Place est faite aux héros tombés, les Gabriel PERI, les colonel FABIEN, qui ont perdu la vie pour défendre leur pays contre l’occupant nazi. Les poèmes longs enchaînent les courts et percutants, les images sont fortes et se passent de commentaires :



« Habillés de vert

Habillés de gris

La veste trop courte

Le manteau trop long

La croix de travers

Grands de leurs fusils

Courts de leurs couteaux

Fiers de leurs espions

Forts de leurs bourreaux

Et gros de chagrin

Armés jusqu’à terre

Armés jusqu’en terre »



Inutile de vous en tartiner des pages, c’est dans la solitude et l’isolement qu’il faut lire, apprécier puis admirer ces poèmes d’une grande pureté, écrits de la plume d’un humaniste, dissident et courageux, téméraire même, l’un de ces poètes qui marquent par leur cœur pur et leur art aiguisé. Inutile aussi de préciser qu’ils sonnent comme d’une actualité encore brûlante et qu’ils m’ont bouleversé. Je vous laisse les découvrir patiemment, lentement, pour mieux vous en imprégner.



Et, alors que j’écris ces quelques lignes de mirliton réchauffées et de ce fait presque impudiques, je réalise que vous avez sans doute déjà pris connaissance depuis fort longtemps de ce présent recueil, et que mes petites phrases font plutôt figure de plat préparé en barquette plastique puisque, bien avant moi, vous avez été envoûté.e.s par l’écriture et l’atmosphère d’ÉLUARD. Mais au cas où, recevez cette chronique comme une piqûre de rappel, et le fait que la dernière réédition à ce jour soit récente et à bas prix, cette piqûre tend sans doute à voyager dans les temps futurs, le contraire serait criant d’injustice.



https://deslivresrances.blogspot.fr/


Lien : https://deslivresrances.blog..
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Au rendez-vous allemand - Poésie et vérité

Petit recueil de poèmes écrits pendant la Seconde Guerre Mondiale, sous des pseudonymes ou dans la clandestinité. Dans cette période tragique de la France occupée par l'armée allemande, parmi laquelle figuraient des nazis, l'auteur établit un constat et témoigne de faits qu'il réprouve. Il y a naturellement la guerre, la faim, mais du fait de l'occupation des exécutions sommaires, il y a aussi les femmes "tondues" victimes faciles de la vindicte populaire, la collaboration aussi. Dans la seconde partie du recueil, écrit en 1942, nous retrouvons le célèbre poème "Liberté"



Sur mes cahiers d'écolier

Sur mon pupitre et les arbres

Sur le sable sur la neige

J'écris ton nom

(...)



S'ajoute à ces poésies, un chapitre intitulé "Raisons d'écrire, entre-autres, et bibliographie", dans lequel Paul Eluard renseigne sur les différentes poésies présentées dans ce petit livre et aussi, surtout, trois poèmes inspirés entre 1936 et 1938 par la guerre d'Espagne :

- Novembre 1936

- La victoire de Guernica

- Les vainqueurs d'hier périront



Ce n'est pas une poésie facile, bien au contraire! C'est une poésie qui dénonce l'horreur. Une poésie qui témoigne et rend hommage, à la Résistance aux hommes qui luttent pour la liberté (Gabriel Péri, Colonel Fabien).

Une poésie à lire, à découvrir...
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Au rendez-vous allemand - Poésie et vérité

La poésie aérienne d'Eluard au service de la liberté.

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Au rendez-vous allemand - Poésie et vérité

Paul Eluard, surréaliste et communiste, était un écrivain engagé. Ces poésies, publiées en 1942 et 1944, ont été inspirées principalement par la guerre et l'occupation allemande. L'extrême âpreté de la lutte contre la Wehrmacht et ses alliés est très sensible. Dans le poème intitulé "Les vendeurs d'indulgence", Eluard écrit notamment ces vers: « Il n'y a pas de pierre plus précieuse / Que le désir de venger l'innocent ». La haine et l'exigence du châtiment pour les traîtres – les maîtres-mots du PCF, à la fin de la guerre – peuvent paraître aujourd'hui un peu excessives, mais c'était dans l'air du temps...

D'un point de vue purement littéraire, je ne suis pas captivé par toutes ces poésies – loin de là. La fameuse "Liberté", un peu trop galvaudée, ne suscite pas chez moi une admiration sans bornes. Je préfère d'autres textes, comme "La halte des heures" que je mets ici en citation.

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Au rendez-vous allemand - Poésie et vérité

Paul Eluard a rejoint le mouvement du surréalisme avec un grand nombre d’autres écrivains durant la Seconde Guerre mondiale.

Le surréalisme est l’un de mes mouvements favoris, très imagé, original, sorti tout droit de l’imaginaire... Durant la Seconde Guerre mondiale, Paul Eluard écrivait ses poèmes et les distribuait, souvent clandestinement, avec l’utilisation de pseudonymes. Le surréalisme lui permettait de s’exprimer sans passer par la censure et sans se faire arrêter.

Je ne connais pas forcément beaucoup de recueils de poèmes, mais celui-ci restera mon favori.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Au rendez-vous allemand - Poésie et vérité

J'ai lu ce recueil dans le cadre de mes cours de français. Il nous délivre un message de paix et de résistance liée à la période à laquelle il a été écrit. J'ai une petite préférence pour "Liberté", classique, mais efficace !
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Au rendez-vous allemand - Poésie et vérité

J’ai trouvé extrêmement émouvant de lire des poèmes écrits et publiés pendant la période de la Deuxième guerre mondiale, dans une France coupée en deux, alors qu’il fallait passer entre les mailles de la censure.

Ces poèmes sont très émouvants parce qu’ils témoignent du quotidien de la guerre, dans des images relativement accessibles, des mots qui peuvent paraître simples, mais le tout pour un effet efficace et puissant.

Ces poèmes témoignent des multiples dimensions de l’horreur vécue, des sentiments éprouvés, de la honte ressentie, de l’abattement mais aussi de l’espoir, de la privation de liberté, des pensées ferventes et des hommages aux révoltés, aux résistants, aux déporté.es.

J’imagine les émotions ressenties par les lecteurs de l’époque, la communion d’esprit et de coeur qui pouvait en naître, ainsi que la force de continuer.



Pour ceux qui douteraient de « l’utilité » de la poésie.
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Capitale de la douleur

De beaux poème, mais je dois reconnaitre que je préfère les poèmes plus formel, comme les sonnets, les odes, où le rythme est comme une vague qui coule, régulière, où le sens est plus aisé a percevoir.

C'est le premier recueil de poèmes surréalistes que j'ouvre et si je ne suis pas violemment déçue, je reste assez perplexe, un peu perdue.

Les textes sont très beaux, mais trop déroutants.
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Capitale de la douleur

Le Blnheur est une fin en soit
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