Pauline Delpech discrète se livre avec émotion au micro de Bruno Soriano sur sa passion sur les animaux mais aussi nous parle de sa victoire sur la maladie grâce à l'animal.
Au revoir mon bébé bleu
Ton papa s'en va à la chasse
A la chasse au macareux
Si tu dors bien ,si tu es sage
De la chasse au macareux,
Ton papa reviendra heureux
Des oiseaux plein sa besace .
Qui décrète qu’arrivé à l’automne de sa vie on ne peut plus charmer ni plaire ? Moi je trouve que les corps qui ont vécu sont plus émouvants que les corps juvéniles, et que les bras qui ont déjà tenu et enlacé d’autres corps sont la promesse d’étreintes plus bouleversantes.
J'ai besoin de vous pour retrouver un homme .Il m'a dépouillée , il m'a bafouée , il a disparu .
Frassetto relisait les aveux du coupable, relevés et consignés par Béliveau, qui avait remarqué : " Je l'avais bien dit ! Un étranger ! " L'étranger venait de Grenoble, la ville, c'était un autre pays. Sas doute y avait-il une frontière . Les paysans d'ici allaient une fois dans leur vie dans une grande cité, à l'occasion d'un mariage, d'enterrement ou des comices agricoles, et revenaient, satisfaits d'avoir aperçu le monde extérieur, qui ne leur plaisait guère. Si bien que la nouvelle d'un assasin échappé de l'asile de Grenoble, où le bon docteur Clerc tentait de conserver un semblant d'ordre, ne leur paraissait pas anormale
– Mais toi, tu n’es pas obligée de partir ou de me laisser. Tu peux renoncer. Pourquoi devrais- je choisir de rire, de chanter, de danser, de continuer et toi, non ? – Parce que toi, il te reste l’espoir, alors que moi je l’ai perdu depuis longtemps. Tu as tant à bâtir, à entreprendre, à détruire aussi peut- être, mais pour reconstruire. Tout à faire, en somme. Moi je n’ai plus aucune perspective, excepté celle de l’oubli. Et au- delà de la maladie, nous savons pertinemment toutes deux qu’une vie ratée ne se rattrape guère. Mais trêve de grands discours ; ne tombons pas dans le mélo, je déteste ça ! »
La vie commence toujours demain. Elle est pleine de premières fois.
La nuit était tombée sans qu’elles s’en soient aperçues. L’obscurité les enveloppe, à présent. Il y a encore tant de choses à dire ; elles n’en sont qu’au début. Ce silence… il les sépare, maintenant. Chaque souvenir que je vais devoir révéler aura un goût amer, pense Julie, mais la vie n’est qu’un matériau, après tout. À moi de le sculpter comme bon me semble. Elle se penche vers Élisabeth, entoure ses épaules de son bras. Élisabeth se blottit contre elle. « J’ai envie d’embrasser le sable », dit- elle.
" [...] - Je veux que tu continues de sourire, de rire, de chanter, de célébrer la vie et d'aller de l'avant. Ne passe pas à côté de l'essentiel.
- C'est quoi, l'essentiel ?
- Cesser de courir inutilement et surtout à sa perte. Se satisfaire de ce que vous offre l'existence, s'aimer davantage et ne jamais craindre de dire aux autres à quel point on les aime quand il est encore temps. Sinon ils partent, d'une façon ou d'une autre."
C’est bien cela l’égoïsme, n’est-ce pas ? Tout quitter pour suivre l’homme de sa vie, quoi de plus splendide, et à cela je ne trouve rien à redire, mais abandonner ses proches sans l’ombre d’une explication et sans même se soucier de ce qu’ils vont devenir, voilà qui est déplorable ! C’est pire qu’une trahison et j’en suis coupable ! Pas une seconde leur douleur ne m’a retenue, pas une seconde je n’ai envisagé, par respect pour eux, d’agir correctement. Non, je me suis défilée comme une voleuse. Cette nuit-là, j’ai fait mes valises discrètement, j’ai franchi le seuil de la maison à pas de loup pour ne réveiller personne et je suis partie en claquant la porte vivement.
"- [...] Vous vous êtes mariés comme si vous aviez peur.
- Peur de quoi ?
- Peur que tout s'arrête, que tout retombe. Que la vie ordinaire reprenne le dessus. Qu'une fois passé ce formidable espoir, cet élan, la réalité vous rattrape.
- Tu crois qu'on avait peur de ne pas s'aimer assez ?
- Je crois que tu l'as aimé éperdument."