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Citations de Pauline Wald (22)


—Je suis envieux car tu as eu un rêve, une envie, et tu l’as réalisé, me confie une personne que je viens de rencontrer ici, au sud du Portugal, alors qu’on se balade pieds nus sur la plage. Je viens de lui raconter avec enthousiasme l’aventure de mon film, qui est sorti en version longue en décembre, et du livre en cours d’écriture. Il ajoute :
— En fait, je ne suis pas envieux du fait que tu aies réalisé ton rêve. Plutôt du fait que tu aies eu un rêve. Moi, je ne sais pas ce que je ferais si je devais quitter mon job demain. Je n’ai pas de passion. Il n’y a rien de particulier qui allume suffisamment ma flamme.
— Tu sais, si je n’avais pas créé de l’espace en moi, en quittant ma vie stressante pour me retrouver seule, sac au dos, j’aurais pu avoir toutes les idées et tous les rêves de la terre, je ne les aurais pas entendus.
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Tu savais qu’en tant qu’Homo sapiens, nous avons été nomades pendant la majeure partie de notre histoire ? Les humains sont apparus il y .1 environ deux millions et demi d’années, et ce n’est qu’il y a douze mille ans que nous sommes passés de chasseurs-cueilleurs nomades à agriculteurs sédentaires. Les chasseurs-cueilleurs vivaient sur la route et cheminaient d’un endroit à un autre en quête de nourriture, en fonction des saisons, des migrations, des animaux, des cycles des plantes.
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Un message attire mon attention : «Bon chemin! J’espère que tu trouveras ta voie...» Malgré la bienveillance de l’émetteur de ce message, je sens que cette phrase comporte une fausse note. Déjà, cet énoncé part du principe qu’il y a une seule voie pour chacun de nous. Ensuite, une fois que cette voie a été trouvée, c’est comme si on allait enfin pouvoir être épanoui et qu’on suivrait cette voie toute notre vie. Ça aussi, ça sonne un peu faux... J’étudie la psychologie et j’aime faire des interviews. Pourtant, de là à dire « ça y est, j’ai trouvé ma voie ! », ce n’est pas tout à fait ça. Peut-on vraiment ne suivre qu’une voie? J’ai l’impression qu’on idéalise le fait de trouver sa voie comme on idéaliserait celui de trouver le grand amour. Ne s’agirait-il pas plutôt d’un cheminement, celui d’une vie?
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«Alors, comment se passe ton retour?» J’ai entendu cette question des dizaines de fois. Un jour gris, en me baladant, cela m’a sauté aux yeux: je ne retourne pas quelque part, car je n'ai jamais tourné. Je ne fais qu’avancer plus en profondeur en moi à travers les différentes couches de peau, et cela depuis toujours. Le voyage extérieur n’en est qu’un prétexte. Il n’y a pas de retour, il n’y a que des pas de plus vers soi.
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. Le Chemin ne nous donne pas forcément ce dont on a envie. Il nous donne ce dont on a besoin. Sur le chemin de la vie, parfois, on a un désir précis, comme acheter une maison ou trouver notre moitié. Puis, on comprend parfois que cette envie était une idée créée par notre mental, en lien avec des conditionnements ou des attentes sociétales. J’ai envie de cela, car on m’a appris que c’est ça qui me rendrait heureuse. En allant plus en profondeur en nous, peut-être qu’au bout du compte, ce n’est pas une maison que l’on cherche, c’est un sentiment d’ancrage ; ce n’est pas l’homme ou la femme de sa vie que l’on cherche, c’est le sentiment d’aimer, d’être aimée et de se connecter à l’autre.
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Tout cet amour que j’ai reçu est comme une lumière qui éclaire les zones en moi réticentes à donner par peur de manquer. Une part de moi est angoissée dee (se) donner. Elle se sent séparée des autres et croit que le monde est difficile, qu’il faut se protéger, se sauver car les ressources sont limitées. J’ai beaucoup donné à mon travail pendant des années, au point de me vider de mon énergie, sans avoir su comment me recharger. Il faut peut-être avoir reçu pour donner; être d’abord soi-même plein pour donner aux autres de façon juste, pure, désintéressée. D’où l’importance d’accepter de recevoir pour se remplir et donner ensuite à son tour. En ce moment, ma joie est débordante et je donne ce qui déborde. En l’offrant autour de moi, je la multiplie par 100. Donner me procure une joie immense quand je suis vraiment alignée et que l’intention part du cœur.
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Je n’ai pas fait le Chemin sans argent et pourtant je me suis souvent sentie vulnérable. Cette vulnérabilité est une occasion d’être profon­dément à l’écoute de soi, et d’aller vers l’autre pour demander de l’aide ou encore de se tourner vers ce qu’on peut appeler Dieu, ou l’univers. Je me rends compte que le confort endort. Les contraintes, les difficultés, peuvent nous réveiller et nous recentrer sur l’essentiel.
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Donc, on a tous et toutes une mission de vie, selon toi ?
— Oui, je crois qu’il y a un but particulier, un job à accomplir, pour chaque personne. Chaque être humain est unique et a une mission différente. Quand tu la trouves, c’est une grande joie. Et tu es en paix. Bien sûr, il y a toujours des moments où la vie semble contre toi et où tu tombes, mais suivre ta mission procure une joie immense, malgré les épreuves. Et tant que tu ne l’as pas trouvé, tu te sens insatisfaite, tu cherches encore.
— Comment on fait pour la trouver, alors?
— La mission est déjà là, elle est imprimée en toi depuis toujours. Tu as juste à savoir comment la lire, comment l’écouter. Si tu as déjà posé la question, tu dois être préparée à t’asseoir et à écouter la réponse. Ça n’apparaît pas toujours avec des tambours et des haut-parleurs. Parfois, c’est calme. Dieu parle dans le silence.
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Parfois, on a besoin de faire l’ex­ périence de qui l’on n’est pas pour expérimenter qui l’on est.
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On croit marcher vers Saint-Jacques-de-Compostelle ; je crois qu’on marche vers soi. Pas vers le moi égocentrique : vers le soi le plus profond, son essence, son essentiel, derrière les couches de protection et de conditionnements. Et en touchant à ce moi, au cœur de l’oignon, on rencontre aussi l’autre plus profondément.
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Dans notre société, il faut toujours savoir ce qu’on va faire et ce qu’on veut, le week-end prochain, dans six mois, avoir un plan de vie. Le «je ne sais pas» est difficile à assumer. Pourquoi vouloir savoir? Alors que la vie est par essence incertaine. Est-ce que le pommier sait où il va? Il est, et ça suffit.
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En arrivant au gîte ce soir-là, je parcours le livre d’or et la phrase suivante se révèle à moi: «Nous sommes comme des coquilles Saint-Jacques. On doit s’ouvrir, se casser à certains endroits pour laisser passer la lumière de l’extérieur et évoluer. »
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Par le passé, j’ai accepté beaucoup de propositions, de relations, de situations qui ne me convenaient pas, par peur de décevoir. Une part de moi croit toujours qu’elle doit être gentille et répondre aux besoins de l’autre avant les siens. Lorsque j’étais enfant, on m’a bien plus appris à dire «oui» qu’à dire «non». Aujourd’hui, je sais que si je dis «oui» alors que je pense « non », je le payerai tôt ou tard ou je le ferai payer à quelqu’un, ce qui revient au même.
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Ça fait maintenant trois jours que je marche sans rencontrer personne. Mes douleurs physiques se sont apaisées mais la douleur morale est toujours aussi vive. Les minutes paraissent être des heures : la soli­tude me pèse et reste présente en arrière-plan. Elle se réveille brutalement, puis me laisse un peu de répit, et revient. Je serais prête à communiquer avec n’importe qui, juste pour sentir un peu de chaleur humaine. On pourrait même parler de la pluie et du beau temps, alors que les banalités ont habituelle­ment tendance à me lasser. Là, j’ai besoin d’oublier ce face-à-face permanent avec moi-même. Est-ce que certains ne passent pas leur vie à combler cette solitude, à éviter la douleur de ce vide intérieur?
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Mais au fond, vers où je marche ?
Je marche pour me rapprocher de mon essence, de mon sens, de mon Essentiel.
Je marche pour laisser le bruit de mes pas couvrir le brouhaha de mon mental.
Je marche pour ressentir la caresse du vent et sentir l’odeur de la pluie.
Je marche pour laisser le mouvement de mon corps amener un mouvement dans mon esprit.
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Et si un obstacle au bonheur était de croire qu’on doit être heureuse par défaut? Il ne s’agit pas d’essayer de devenir la plus belle version de soi-même ni d’arriver au sommet de la montagne. Il s’agit de continuer à s’aimer même quand on se sent au plus bas et quand on marche dans le brouillard.
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Travailler sans amour, dans la frustration, c’est apporter notre frustration au monde. Que l’on soit boulangère, danseur ou employé de banque, si l’on n’a pas envie d’être à la place que l’on occupe, alors on le fait subir au monde, à nos collègues, nos amis, nos enfants et surtout à nous-même... Je n’arrivais plus à mettre d’amour dans mon travail. C’était un énorme gâchis.
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Sur le chemin de la vie, j’ai longtemps cherché à me rassurer en suivant une voie très balisée. J’ai docilement écouté ce qu’on me disait de faire à chaque étape, comme cet homme qui m’a dit de visiter l’église. J’ai accordé du pouvoir aux professeurs à l’école, à mes parents, à mes cheffes dans les entreprises, à des thérapeutes, à des amies, à des médecins. J’ai cru que d’autres personnes savaient mieux que moi ce que je devais faire de ma vie. Puis je me suis rendu compte qu’aucune de ces personnes ne savait mieux que moi ce qui était bon pour moi. Elles avaient des idées fondées sur leur vision de la réalité, sur leurs peurs et leurs expériences passées. Elles étaient comme moi des élèves de la vie, à essayer, à tomber, à se tromper et à se relever. Comprendre cela a été un énorme soulagement. Car si personne ne sait vraiment, si personne n’a de réponse universelle, alors je peux être la capitaine de mon propre navire. Alors je peux expérimenter la vie comme je le sens. Alors seule moi jugerai si j’ai pris les bonnes décisions ou si je me suis trompée.
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Sauver sa peau, a cette époque, c’était être une bonne élève pour un jour trouver un bon travail et gagner beaucoup d’argent. Il a fallu que j’emprunte ce chemin et que je frôle le burn-out pour que la spiritualité vienne à nouveau frapper à ma porte, encore plus fortement. Je n’ai plus envie de me protéger et d’essayer d’éviter d’être blessée car la blessure est l’endroit par lequel la lumière peut se frayer un chemin en moi.
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Je trouve qu’un exemple concret révélateur de l’amour ou du moindre amour de soi, c’est la capacité à dire «non» à l’autre, à ainsi prendre le risque de décevoir et d’être moins aimé. La question que j’aime me poser lorsque j’ai des décisions à prendre est la suivante : « Si je m’aimais vraiment inconditionnellement, est-ce que je resterais dans cette situation, est-ce que j’irais à tel rendez-vous... ?» Il s’agit de s’aimer plus pour mieux donner à l'autre. Et de s’écouter davantage pour autoriser l'autre à s’écouter lui aussi. Il est question de dire non» autant de fois que nécessaire pour que les grands «oui» puissent émerger.
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