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Critiques de Peire Aussane (17)
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Deux stations avant Concorde

***



Alors qu'elle est seule dans le métro parisien, Eve croise le regard d'un homme qui la désarme. Une rencontre du hasard qui va bouleverser la vie qu'elle mène, entourée de ses 2 enfants et d'Antoine, l'homme de sa vie. Une rencontre qui va soulever les voiles qui assombrissent parfois son quotidien, qui pèsent sur ses épaules depuis si longtemps... trop longtemps...



C'est une fois de plus grâce aux 68 premières fois que je découvre cette jolie plume que possède Peire Aussane. Pour ce premier roman, elle nous entraine dans les pas d'une jeune femme perdue dans une vie sans réelle consistance, comme prisonnière d'un léger brouillard.

Sans être malheureuse, Eve sent un manque, un vide... Elle se sait habitée par le souvenir de sa grand-mère, exilée au Japon bien avant sa mort. Et quand elle décide, sur un coup de tête de partir pour Tokyo, elle ne pense pas trouver ce qu'elle ne croyait pas chercher...



Au delà des réponses, c'est la liberté, la force d'exister et le souffle léger qu'elle emporte avec elle, pour ne plus les laisser s'échapper.



Une écriture fine, toute en douceur, avec un travail méticuleux sur les personnages, donnent à ce premier roman une teinte de bonheur simple... Un joli moment de lecture !
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
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Deux stations avant Concorde

Pour ses débuts, Peire Aussane a réussi un très joli roman qui raconte avec une plume légère et sensuelle l’odyssée d’une artiste-peintre qui va s’envoler pour Tokyo où elle trouvera des réponses aux questions qui la hantent.



« Plus que deux stations avant Concorde, où je change de ligne. Deux minutes d’une magie délectable. Une éternité. Je prends le temps d’observer les traits de ce visage ami. Je contemple la manière dont ils se meuvent les uns par rapport aux autres. Ils dansent ensemble, une danse en forme de prière. Son regard est tranquille et vaillant. Si ses yeux parlaient, ils auraient une voix douce, un débit mesuré et un accent discret. Ils sont légèrement plissés et sa peau hâlée me parle d’Orient. » Voilà comment une rencontre dans une rame de métro va changer la vie d’Ève, même si ce regard insistant posé sur elle ne dure que quelques minutes, car la narratrice de ce superbe premier roman à une correspondance à prendre pour retrouver sa Alixe, meilleure amie. Mais tout comme elle a de la peine à quitter les tableaux qu’elle peint lorsqu’elle est dans sa phase créative, elle conserve l’intensité de ce face-à-face et cette sensation d’abandon, de don total de soi pour ce bel inconnu. Elle ne se rend d’ailleurs pas compte que son portable disparaît à ce moment.

Résidant près d’Arles avec son mari Antoine et ses deux enfants, elle profite de quelques heures de liberté pour visiter l’exposition Soulages au Centre Pompidou et déjeuner avec Alixe. Car ses parents sont ravis de s’occuper de leurs petits-enfants. Quant à Antoine, spécialiste des parfums, il est à Moscou où ses talents de «nez» sont demandés pour la création d’une essence à base de caviar.

Après avoir raconté à Alixe cette troublante rencontre et la perte de son portable cette dernière promet de le localiser. Elle y parviendra et pourra annoncer à Ève que son téléphone se promène désormais à Tokyo, ajoutant qu’elle y voit une invitation du voyageur croisé dans le métro.

Ève choisit de partir pour la capitale japonaise. Outre son téléphone, elle entend profiter de son séjour pour tenter de retrouver les traces de ses grands-parents, exilés dans l’Empire du soleil levant après leur divorce.

Préférant le romantisme à la vraisemblance – mais dans un roman l’imaginaire a tous les droits – Peire Aussane va conduire Ève dans une fumerie d’opium où une vieille dame viendra lui parler de sa grand-mère, va lui faire retrouver son téléphone et l’inconnu du métro et même lui offrir la possibilité, en regardant par la fenêtre, de voir s’éloigner le taxi d’Antoine…

Mais n’en disons pas davantage, sinon que l’on prend beaucoup de plaisir à lire ce roman qui fait la part belle aux sens. La vue, essentielle pour un peintre, l’odorat essentiel pour un «nez», mais aussi le goût, le toucher, le goûter et l’ouïe permettent au lecteur de ressentir les émotions et de se laisser embarquer dans ce conte qui, à l’instar du taïso («préparation du corps»), cette gymnastique douce japonaise dénoue les énergies et vous fera vous sentir bien.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Deux stations avant Concorde

C’est une histoire bien jolie et limpide que nous propose Peire Aussane dans son premier roman. Deux adjectifs qui qualifieraient parfaitement son héroïne, Eve. Un prénom qui n’est d’ailleurs pas si anodin. Celui de la première femme de la Création ; ici celui d’une femme qui comprend intrinsèquement ce qu’est la relation de couple : un compromis entre liberté personnelle et satisfaction de l’autre.

On entre en douceur, voire, hélas, ennui, dans cette histoire de femme blessée au plus profond d’elle-même, qui doute de tout, de son mari, d’elle-même, de sa descendance maternelle, au point de souffrir physiquement de ses douleurs morales. Et puis il y a cette rencontre visuelle dans le métro, ce téléphone volé, ce voyage vers le Japon qui s’impose, et Eve, tout comme le récit, s’envole. Enfin, de l’action ! Et cette activité émotionnelle et sensuelle va tracer un chemin narratif jusqu’à « l’apothéose » finale.

Un premier roman un peu balbutiant, qui promet d’autres écrits plus aboutis.

Un auteur probablement à suivre.

Lu dans le cadre des 68 premières fois.

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Deux stations avant Concorde

J'ai lu de livre comme un long poème.

Tout d'harmonie et de beauté. Avec une unité de ton, de douceur dans une enveloppe d'amour.

La puissance magnétique d'un regard et deux inconnus entrent en communion. Un regard capable d'orienter une vie, de la conduire là où la jeune femme se TROUVERA. Et pourra penser :"Je ne suis pas au monde, je suis le monde".

Atteindre la plénitude.

Une vieille dame merveilleuse qui a connu sa grand-mère. Une grand-mère souvent absente mais tant aimée. Elle et ses contes.

Le poids du passé, un passé non révélé, qui pesait inconsciemment se dilue dans un apaisement merveilleux.

Des êtres qui se comprennent presque sans paroles.

L'écriture est belle, élégante. captivante.

Un coup de cœur pour ce bonheur de lecture.



Retombons sur terre : qui est Peir Aussane ?

Le prénom est occitan : Pierre. Le nom semble venir du sud-ouest.
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Deux stations avant Concorde

Ma treizième lecture dans le cadre de cette session Rentrée Littéraire 2018 des 68 premières Fois : Deux stations avant Concorde de Peire Aussane.



Ce roman est l'histoire d'une rencontre et de retrouvailles ; une femme un peu perdue dans sa vie, une artiste, en couple et mère de famille, part sur un coup de tête au Japon, sur les traces de son téléphone portable volé, comprend un mystère entourant ses grands-parents et trouve un sens à sa vie.

C'est bien écrit, rythmé. L'alternance des points de vue, entre le JE de l'héroïne et la narration omnisciente, est originale et scande harmonieusement le récit. Les personnages secondaires sont très stylisés tandis que la personnalité de la principale protagoniste est, au contraire, très travaillée. Ce roman propose des approches poétiques, sensuelles, érotiques dans un choc des cultures française et japonaise…

La principale clé de lecture tourne selon moi autour des relations de couples et familiales ; il y a une réelle volonté de consolider le lien conjugal et de lui donner un second souffle dans un respect mutuel ; les rapports mère-fille sont intéressants tant dans les non-dits que dans les efforts pour se comprendre malgré tout. Et, surtout, il y a une belle transmission entre une grand-mère et sa petite fille.



Mais voilà, je partage cependant un ressenti plutôt mitigé car je n'ai ressenti aucune émotion à la lecture de ce livre. Ève, l'héroïne, m'a prodigieusement agacée dans son incapacité à « réaliser un acte banal […] sans le transformer en exercice psycho-analytique », dans sa torsion de la vie pour en extraire un sens toujours plus compliqué, dans sa facilité pour tout plaquer, prendre un avion et partir au bout du monde, se donner et se reprendre.

Soit ce n'était pas, pour moi, le bon moment pour lire ce premier roman…

Soit je ne suis pas descendue du métro à la bonne station et comme, se faisant, j'ai gardé mon téléphone, la suite de l'histoire n'était plus pour moi.

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Deux stations avant Concorde

Ève, jeune femme peintre, aimée de son mari et et de ses deux enfants, peine au quotidien dans ce « brouillard » qu’elle a dû mal a dissiper. Une brève rencontre inattendue va l’emmener au Japon, patrie d’adoption de sa grand-mère, morte en laissant un mystérieux message à sa petite-fille.



Peire Aussane reprend dans ce premier roman le thème du passé familial inexpliqué et malgré tout transmis aux générations futures qui le vivent comme un lourd fardeau à porter.



Après une première partie qui se présentait assez bien au travers d’une écriture laissant transparaître ce désarroi inexpliqué ressenti par Ève, je me suis très vite perdue dans la seconde partie. De situations improbables aux décisions peu vraisemblables, cette histoire s’est noyée sous des propos desservis par des phrases stéréotypées.

J’ai terminé cette lecture par simple curiosité, me demandant vers quelle fin s’orienterait ce récit. Il faut parfois s’arrêter à ses premières impressions, ce qui m’aurait permis d’échapper à une description d’une scène de sexe (scènes auxquelles peu de livres échappent depuis quelques temps, malheureusement ) dont on se demande ce qu’elle vient faire là, dénaturant pour le coup le semblant de sensualité que l’auteur a voulu essayé d’insuffler à ce roman à la conclusion convenue.

Dommage.

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Deux stations avant Concorde



Parisienne que je suis, j'ai évidemment vérifié le lieu de l'action : partie de Lamarck-Caulaincourt, Eve est donc sur la ligne 12 (le vert foncé, diraient les enfants et les touristes), et deux stations avant Concorde, c'est Saint-Lazare. Une gare qui porte le nom d'un miraculé. Eve elle-même, peut-être ?



Le décor est planté : nous sommes à Paris, le personnage central, Eve rend visite à ses parents domiciliés rue Lepic (c'est à Montmartre, près de la station Lamarck) ; elle vit à Arles avec son mari Antoine et ses deux enfants adorables. On découvre Alix son amie d'enfance et aussi qu'elle a traversé des moments de grande dépression ponctués de phases de désintoxication. Eve peint, adore Soulages qu'elle va visiter régulièrement à Baubourg et tente de vivre avec application.



Quand « deux stations avant Concorde » son regard croise celui d'un homme aux yeux étirés, tout son être implose. Il vient de se passer quelque chose qui relève de l'explosion nucléaire. Sa vie entière lue au filtre de cet incident lui devient tout à coup insupportable. Elle raconte l'épisode à Alix, précise que l'individu a dû lui subtiliser son téléphone portable et semble si retournée qu'Alix - apparemment enquêtrice confirmée - géolocalise le portable à...Omotesando, un quartier chic de Tokyo !



Et Alix prend un billet d'avion, réserve un R-B&B pour sa copine. Antoine le mari qu'on sait volage est à Moscou pour son travail (il est « nez »), les enfants sont casés, il n'y a plus qu'à se laisser porter. Jusqu'où ?



Car l'histoire semble donner lieu à d’étranges réminiscences dans la mémoire d'Eve. Sa grand-mère et son grand-père, divorcés, ont chacun refait leur vie au Japon. Quand elle est morte, la grand-mère tant aimée tenait un morceau de journal serré dans sa main, mille fois recopié par Eve, l'artiste qui reproduit les idéogrammes sans les comprendre. Et parvenue à Tokyo, c'est en suivant les indications de ce morceau de papier qu'elle va trouver des réponses au passé, au présent qu'elle ne supporte plus très bien et construire son avenir sur de nouvelles bases.



Il aura fallu le coup de foudre du métro pour que tout bouge dans sa vie.



Roman plein de délicatesse, aux contours et aux nuances aussi déliés et fins qu'une calligraphie japonaise, « Deux stations avant Concorde » est l'itinéraire d'une femme sensible, blessée mais forte et déterminée, en s'appuyant sur le message des anciens - valeur très asiatique - , à reconstruire une vie plus en accord avec ce qu'elle est profondément.



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Deux stations avant Concorde

Eve est artiste peintre, elle semble porter le poids de blessures intimes anciennes et se cherche chaque jour dans sa peinture et dans sa vie de mère de famille, d’épouse, de femme. Antoine, son mari est un nez, il hume, détecte, crée, assemble ces parfums qui nous enivrent. Mais le train-train, les enfants, et une certaine instabilité font que la vie d’Eve n’est pas aussi heureuse ni sereine qu’elle le souhaite.



Lorsque Antoine, part quelques jours en Russie pour son travail, Eve court se ressourcer auprès de ses parents à Paris. Les enfants sont pris en charge par leur grands-parents, Eve jouit du bonheur de parcourir la capitale en toute liberté, quand deux stations avant Concorde, elle croise le regard d‘un homme, et ce regard l’électrise, la transporte, réveille ses sens et ses envies.



De péripétie en coup de tête, Eve va se retrouver à Tokyo, là où semble habiter cet homme, là où sa grand-mère est partie après son divorce, là où semble-t-il les amants se retrouvent, se découvrent, se transportent. Arrivée là, Eve va donc suivre les traces improbables non de cet inconnu du métro, mais bien de sa grand-mère et de la vie qu’elle a vécue là-bas.



Un roman qui nous parle d’amour et de la complexité des relations, de la vie à deux, de la difficulté à maintenir les liens amoureux. ...

Lier ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/01/09/deux-stations-avant-concorde-peire-aussane/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Deux stations avant Concorde

Il est des livres que l'on ne choisit pas. Des livres que l'on débute sans rien en attendre de particulier. L'auteur nous est inconnu. Encore aucune critique lue ou entendue. Juste la quatrième de couverture parcourue avec une pointe d'inquiétude. Et au fil des pages, la magie opère. On ne peut plus le lacher. Et c'est le coup de coeur!



Deux stations avant Concorde de Peire Aussane aux Editions Michalon est de ces livres. Un véritable coup de coeur, une mystérieuse pépites découverte grâce 68 premières fois.



Eve a trente trois an. Elle vit en Provence avec Antoine, son compagnon, et Axel et Césarine, leurs deux adorables enfants. Artiste peintre, Eve est tourmentée par le poids d'un douloureux passé familial duquel elle ne peut se détacher. Malgré une vie en apparence heureuse, elle n'arrive pas à s'épanouir dans ce bonheur et à y trouver la sérénité. Lors d'un séjour à Paris chez ses parents supposé la reposer, elle croise le regard brûlant d'un inconnu dans le métro, deux stations avant Concorde. Troublée et affolée, elle fuit et découvre que son portable a disparu. Le géolocalisation quelques heures plus tard révèle qu'il est à Tokyo. Alors sans se poser plus de question, Eve s'envole vers la Japon où elle va se libérer du poids et de la douleur et renaître à la vie. Sa vie! N'en lisez pas plus et allez y foncez!



Un roman mystérieux et mystique que j'ai adoré du début à la fin. Un merveilleux voyage proposé par Peire Aussane qui m'a émerveillé. J'ai adoré, dès les premières pages, la présentation des personnages, des lieux. C'est riche mais on en perd as une miette. On suit Eve, on vit Eve et tous les sens sont en éveil. Un petit roman (192 pages) dévoré d'un trait et que je ne suis pas prête d'oublier. Un roman que j'ai même envie d'ouvrir une seconde fois pour encore mieux le déguster et l'apprécier.



L'écriture est délicieuse (lecture comme on suce un bonbon lentement avec délice pour qu'il dure plus longtemps), sensible, intense, puissante et sensuelle. Il en ressort une si belle sensation de calme, de sérénité et de bienveillance.



Un auteur à suivre! Sur lequel je n'ai rien trouvé. Intriguant! Mystérieux lui aussi! Qui est Peire Aussane? Un homme, une femme? On en saura peut-être un peu plus bientôt!
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Deux stations avant Concorde

Quel roman! « Deux stations avant Concorde » m’a fait voyager: de Provence à Paris puis Tokyo. Mais ce voyage a été aussi un voyage sur le passé du personnage principal et un voyage vers enfin sa vie, sa propre vie. Eve a une vie qui lui convient: elle habite en Provence, peint, a deux beaux enfants avec un mari qu’elle aime mais lors d’une rencontre dans le métro parisien, un échange soutenu de regards avec un très bel homme, Eve a besoin d’autre chose, de vivre une aventure qui jusque là, ne lui était pas nécessaire… Un téléphone perdu, ou peut-être subtilisé, une géolocalisation de ce même téléphone à Tokyo, et Eve part du jour au lendemain à la recherche de son téléphone dans cette grande ville cosmopolite de Tokyo.



« Deux stations avant Concorde » est un roman sur une femme qui va se découvrir à travers son voyage à Tokyo. Ce voyage va lui permettre de découvrir des pans du passé de sa famille, de sa grand-mère maternelle qui faisait grand mystère de ses séjours réguliers à Tokyo. Cette jeune femme va sentir tout le poids d’un passé s’envoler, un passé qui, sans le savoir, l’entraver et l’empêcher de vivre réellement. Ce voyage lui est salvateur sans qu’elle en ait eu conscience avant, sans une rencontre importante et décisive pour se construire enfin. Sans que nous en rendions compte, nous construisons notre vie en fonction de notre passé familiale, et j’en suis personnellement convaincue. Et ce roman me conforte dans cette idée. C’est à nous ensuite de faire que ce passé soit une force et non un obstacle à notre propre réussite, avancée dans notre propre vie.



Avec son premier roman, Peire Aussane a su me faire voyager dans un pays que je ne connais pas: j’ai vu les panneaux lumineux de Tokyo, j’ai senti toutes ces odeurs, j’ai baissé la tête dans les logements, j’ai goûté des saveurs inconnues. Peire Aussane a su me chuchoter une belle histoire familiale à mon oreille, une histoire que permet une réflexion sur sa propre histoire de famille. J’ai aimé lire sincèrement « Deux stations avant Concorde », j’ai aimé apprendre à connaître Eve et son passé, j’ai aimé avoir été transportée quelques heures à Tokyo et cela m’a donné une envie folle de faire mes bagages et d’y faire un aller-retour! Ce roman est un beau roman sur la transmission, sur le besoin de se construire, de se connaître, sur l’amour familial et marital, sur le pouvoir des choses non dites. Bref c’est un premier roman réussi pour moi!
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Deux stations avant Concorde

Etonnante et troublante Peire Aussane qui nous livre ici un premier roman original et de très bonne facture.



Récit à deux voix d'une histoire de couple, à la fois improbable et fusionnel, entre Eve et Antoine aux profils artistiques prononcés et pour ce qui est d'Eve artiste peintre à l'histoire personnelle et familliale accidentée mais dont la grand mère, ses récits et ses errance à Tokyo sont les éléments constitutifs de ses oeuvres. Pourtant tout semble clair durant les premières pages, un couple trés amoureux, fusionnel dont la sensualité, le respect de l'histoire personnelle de l'autre, les passions communes comme l'acceptation tacite d' éléments plus sombres de leur quotidien sont le ciment de leur histoire avec deux enfants adorables.



Une petite famille très heureuse, en somme mais la succession très exceptionnelle d'événements anodins (quelques jours de vacances à Paris dans la famille maternelle d'Eve, la rencontre intrigante de regards dans un wagon de métro et la substitution de son portable) vont amener Eve à une certaine forme de fuite à Tokyo, ce qu'elle n'avait jamais envisagé de faire, sans autre but que de retrouver cet inconnu troublant probable voleur de son téléphone. C'est insconsciemment d'abord qu'elle va,en fait boucler son histoire personnelle, éclairer les angoisses de sa mère, renouer les liens profonds inachevés avec sa grand mère disparue, découvrir les croyances les plus anciennes de ce Japon millénaire et paradoxalement renforcer les liens avec Antoine et trouver sa sérénité.



L'absence temporaire, la fuite inattendue d'Eve et la peur de la perdre auront pour Antoine la vertu d'un électrochoc et, sans avoir le même parcours, lui faire prendre conscience de la puissance des sentiments amoureux qui les lient.



Il faut naturellement lire ce premier roman pour en bien saisir les fils conducteurs, la chronologie des faits, de l'évolution des sentiments de ce couple et l'histoire profonde des origines familliales d'Eve comme de sa mère, 



Tour cela est rendu dans un vocabulaire choisi, une profonde approche des fondements de la culture japonaise, de celle de la peinture, des sentiments amoureux et un réel talent dans l'art de la sensualité. 
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Deux stations avant Concorde

J'ai trouvé la plume de ce premier roman très joli, très légère... On se laisse emporter par cette histoire assez courte mais riche...

Un regard troublant juste croisé dans le métro va sortir l’héroïne de sa zone de confort. Cette rencontre fortuite, va lui permettre de se rencontrer soi-même, et de retrouver l'histoire de sa grand-mère, de retrouver sa mère et poser un autre regard sur sa vie. L'atmosphère japonisante d'une grande partie du roman amène à l'ensemble un sentiment feel-good et bienveillant qui m'a embarqué dans l'histoire....
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Deux stations avant Concorde

Eve trente trois ans vit avec Antoine et leurs deux enfants. Femme fragile et tourmentée, Eve trouve un exutoire dans la peinture qu'elle pratique dans un atelier au fond de son jardin. Eve se débat dans un marasme, vit des heures sombres qui alimentent son travail "je devrais dire que je vis de ma peinture parce que ce sont les faits, mais j'ai plus souvent l'impression d'une béquille" elle livre un vrai combat avec la toile " ma peinture commence à se vendre assez cher. C'est à croire que le désarroi a ses adeptes".



Elle forme avec Antoine un couple dans lequel chacun est respectueux de la liberté de l'autre, ils sont réunis par un accord silencieux tacite. "Eve et lui sont en tout point si opposés, et d'une façon si parfaite, qu'ils se complètent infailliblement. L'existence d'Eve est aussi noueuse et hésitante que celle d'Antoine est passionnée et solaire. Ensemble, ils sont un peu moins boiteux".



Eve était très liée à sa grand mère maternelle qui a connu un destin mystérieux, exilée au Japon après avoir quitté son mari et ses enfants. Elles étaient taillées du même bois "j'ai hérité de son monde intérieur, sinueux et profond". Une grand-mère qui au moment de mourir serrait dans sa main un bout de journal déchiré avec une note manuscrite.



Un jour dans le métro, deux stations avant Concorde, elle est troublée par le regard brûlant de désir qu'un homme pose sur elle. Lorsqu'elle s'aperçoit qu'il lui a vraisemblablement subtilisé son portable, elle n'hésite pas à s'envoler pour Tokyo pour retrouver cet homme qui l'a profondément troublée. Ce voyage va la mener sur les traces de sa grand mère mais surtout à la recherche d'elle même et de sa liberté et lui permettre de trouver la légèreté qui lui manque tant.



L'auteur nous offre un joli dépaysement avec ce voyage au Japon au cœur de la culture japonaise, il se dégage une agréable impression de calme de ce récit. C'est la jolie histoire d'un voyage qui va mener l'héroïne à la sérénité en lui permettant de comprendre son histoire familiale et les angoisses de sa mère, de retrouver les traces de sa grand-mère disparue, de renforcer les liens avec son mari et de renaitre elle-même à la vie. Premier roman qui pour certains manquera de rationalité mais que j'ai trouvé original, troublant et sensuel.
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Deux stations avant Concorde

Eve a une trentaine d’années. Elle vit avec Antoine et leurs deux enfants. Une vie morose et douloureuse pour Eve qui tente de soulage ses états d’âme au travers de sa peinture.

Ce mal être Eve ne l’explique pas vraiment mais on sent que l’histoire de sa famille et particulièrement de sa grand-mère pèse énormément.

Cette grand mère libre qui après avoir eu deux enfants a divorcé et à tout quitté pour retrouver son amant au Japon.

A l’occasion d’un séjour à Paris chez ses parents, elle croise dans le métro un homme dont les yeux la transperce et la bouleverse, dans le même temps elle perd son téléphone portable.

Grace à la géolocalisation, elle apprend que son téléphone est au Japon et sur un coup de tête décide de partir à sa recherche.

Un mot laissé par sa grand-mère à son décès, la conduit dans un quartier de Tokyo où elle va découvrir un secret bien gardé et se découvrir elle même.



Une très agréable lecture que ce roman tout en douceur et en psychologie. Un beau portait de femme qui cherche à se réconcilier avec sa vie, une histoire d’amour intergénérationnelle et une histoire d’amour tout court avec son mari.

Pas un grand coup de cœur mais une plaisante lecture.
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Deux stations avant Concorde

Eve, est une femme trentenaire, plutôt torturée, qui ne peut s'exprimer qu'à travers la peinture. Alors que Antoine, son compagnon, part à Moscou pour son travail, Eve prend quelques jours de vacances avec ses enfants chez ses parents à Paris.

Après avoir été à l'exposition d'un peintre qui lui fait ressentir plein de choses, elle se fait subtiliser son mobile dans le métro. Et c'est grâce à une amie hackeuse qu'elle va apprendre que son téléphone se trouve au Japon. C'est décidé, elle s'envole donc pour le pays du soleil levant.

Et une fois arrivée dans ce pays, son histoire personnelle et familiale va jaillir et lui donner certaines clés qui vont lui permettre d'avancer dans sa propre vie.

Cette histoire a trouvé un écho en moi dans cette approche de l'importance de la liberté que chacun a besoin. Liberté qui permet à chacun de s'accomplir, d'être soi, mais être libre c'est aussi permettre à l'autre de l'être.
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Deux stations avant Concorde

Deux stations avant son changement de métro à Concorde, Eve croise le regard "pur et transperçant" d'un homme dans sa rame. Plus rien ne sera jamais plus pareil pour cette mère de famille qui vit à côté de son âme, qui peine à embrasser la vie, à se délecter de ses moindres plaisirs. Sa rencontre furtive avec ce bel inconnu va l'obliger à remettre en question tous ces principes et partir dans la plus belle aventure qui soit : en quête d'elle-même. Elle va ainsi reconsolider tous ses souvenirs émiettés, retrouver la félicité et le goût de la vie.



Si je devais filer la métaphore du titre, j'ai perçu le livre comme un train TER qui se transforme progressivement en TGV à mesure que son héroïne reprend confiance en elle et qu'elle recolle les morceaux de son passé. Les dernières pages sont aussi brûlantes que le début du roman est accidenté.



Au final, une bonne histoire d'expansion féminine, de sensualité déterrée, mais pas un livre qui restera à jamais gravé dans ma mémoire.
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Deux stations avant Concorde

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Tout est trop beau pour être vrai, improbable et impossible mais on se laisse facilement bercer par ce conte pour adultes grâce à l’écriture limpide, fraîche et agile de Peire Aussane.

On aurait presque envie de faire chaparder son portable pour entrer dans son monde.

Elle qui n’a de cesse de tordre la vie pour en extraire un sens…

Un roman léger, un peu feel good book où tout finit bien, une grande sensualité, un joli voyage à Tokyo, une belle plume. Quelques heures de bonheur dans un train. C’est plutôt très bien.

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